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Portraits / Interviews

Interview Jonathan "natanoj" Salamon/Poker52 : Rencontre avec un joueur de poker hors norme

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Son blog et ses vidéos ont déjà fait le tour de tous les forums et continuent d’attirer chaque jour de nombreux visiteurs curieux de découvrir son World Poker Trip. Depuis quinze mois, Jonathan « natanoj » Salamon arpente les routes d’Amérique du Sud au guidon de sa moto à la recherche de toutes les tables de cash game possibles et inimaginables. Au final, le jeune homme nous conte une aventure poker totalement inédite et passionnante que l’on suit avec délectation.

Rencontre avec ce jeune architecte à la retraite reconverti en globe-trotter du poker.

Depuis combien de temps joues-tu au poker ?

Ca fait 9 ans déjà ! J’avais 17 ans à l’époque du boom du poker en France, et mon grand frère organisait souvent des petits tournois avec ses potes trentenaires à la maison. J’ai participé à l’un d’eux, (20€, plusieurs semaines d’argent de poche pour moi à l’époque !)  et par miracle j’ai gagné face à la vingtaine de vieux briscards qui étaient venus ce jour là. Je vous laisse imaginer l’impact qu’a eu cette victoire, et la petite liasse qui l’a accompagnée pour le jeune lycéen influençable que j’étais. J’ai chopé le virus, et j’ai continué à jouer sur le net, puis en live où je suis devenu reg de cash game dans mon casino du Sud de la France.

Pourquoi avoir décidé de tout plaquer pour partir faire ce poker trip ?

J’étais architecte depuis deux ans, et je dois avouer que je ne m’éclatais pas du tout au boulot. Je sentais bien que la vie professionnelle m’endormait, et que j’étais en train d’oublier toutes mes passions d’étudiant petit à petit : les voyages, la littérature, la photo entre autres. Un jour, mon patron m’a proposé un CDI. J’y ai beaucoup réfléchi, et je me suis rendu compte que si j’acceptais, il était quasiment sûr que je tirerai définitivement un trait sur mon rêve de toujours : le Tour du Monde. Je n’avais pas d’attache, j’étais encore au début de carrière, c’était le moment idéal. J’ai pris l’une des décisions les plus importantes de ma vie en refusant. Quelques semaines plus tard, j’achetais mon billet pour Rio de Janeiro.

Comment a réagi ton entourage ?

Mes parents ont été très inquiets au départ. Ils m’ont pris un peu pour un fou. Ils n’aimaient pas l’idée que je lâche la proie pour l’ombre mais je les ai rassurés en leur disant qu’il s’agissait juste d’une année de ma vie, et que je reviendrais facilement à ma carrière plus tard. Mon grand frère a tout de suite vu le potentiel du WPTrip et a été le premier à me soutenir à fond, m’a aidé à créer mon site, m’a donné pleins de conseils etc. Au bout de quelques semaines de voyages, quand mes parents ont constaté que j’étais heureux, ils ont accepté mon choix, et sont à fond derrière moi désormais.

Tu es désormais sur les routes depuis plusieurs mois, aucun regret ?

Un an ! Absolument aucun regret, bien au contraire. Tous les aspects de ma vie ont évolué dans un sens positif.

Niveau poker, j’ai réussi mon pari de financer mon voyage par le cash game. J’ai acquis énormément d’expérience en jouant dans tellement d’endroits et contre des joueurs tellement différents. J’ai vraiment l’impression de m’être énormément amélioré.

Niveau aventure, j’ai vécu à 100 à l’heure, principalement grâce à Parkinson, ma moto achetée au Paraguay, qui m’a permis de vivre des moments justes incroyables, comme la traversée de la frontière Argentine/Bolivie pendant une semaine à travers les déserts et les montagnes (https://www.youtube.com/watch?v=gkDl-TCNHIo ) , ou les ballades dans le Sud du Pérou (https://www.youtube.com/watch?v=Zo8XbmBpn34 )

Enfin niveau personnel, ça a été génial là aussi. J’ai fait énormément de rencontres, je suis tombé amoureux de temps en temps, j’ai pu pratiquer tous les jours mes passions, et cerise sur le gâteau, je vais pouvoir en vivre désormais : il y a deux mois, j’ai reçu un mail d’un éditeur, et je suis entrain d’écrire un bouquin !

Quelques anecdotes amusantes ? Tu as fait quelques parties contre certains joueurs peu fréquentables il semblerait…

Des tonnes, sérieusement ! Pour les trois plus marquantes niveau poker, ça a été :

– quand j’ai joué avec dans un cercle syrio-libanais à Tucuman en Argentine, que je me suis fait dépouiller, et que j’ai appris un mois plus tard qu’il appartenait à la mafia ( j’ai été probablement été victime de triche, mais je ne me suis rendu compte de rien)
www.worldpokertrip.net/broke/

– quand j’ai rasé une table clandestine du club de la haute société de Salta, en Argentine
www.worldpokertrip.net/motoboulotdodo/

– quand je me suis fait pigeonner dans une partie truquée des beaux quartiers à Cochabamba, en Bolivie
www.worldpokertrip.net/pigeonvoyageur/

Certains pro ont-ils souhaité te contacter ?

Oui, j’ai reçu des centaines (sisi !) de messages de joueurs de tous horizons, et effectivement de pas mal de pros également.

On parle souvent de la liberté qu’offre le poker, mais finalement, on observe que dans les faits, la plupart des joueurs pros sont complètement absorbés dans leur grind ou leur circuit live et ne sortent pas tellement de leur routine. Je crois que ce qui plait à ceux qui m’ont écrit, c’est justement le fait que j’utilise réellement le poker comme un outil de liberté. Je leur offre un peu de rêve et en échange, ils me donnent quelques conseils techniques. C’est ce qui s’est passé par exemple avec Cyril André (Don Limit, des Limpers) qui m’a coaché gratuitement par facebook pendant plusieurs semaines quand je grindais aux casinos de Lima. J’ai énormément appris grâce à lui, on s’est bien entendus et il est pas impossible qu’il passe me faire un petit bonjour un de ces jours sur la route.

Quel était l’objectif en partant ? Tout semble bien ficelé. Ton blog, tes vidéos, tes photos ainsi que  tes textes sont vraiment réussis…

Je suis parti pour faire une pause d’un an dans ma carrière professionnelle d’architecte, mais j’avoue que j’avais l’espoir secret que le WPTrip se développe et puisse m’offrir à moyen terme une ouverture, et pas seulement en tant que joueur de poker pro.

J’avais déjà beaucoup voyagé avant, et je savais qu’il m’arriverait des choses incroyables, et qu’en les mettant bien en valeur, je pourrais tenter un coup. C’est pour cette raison que dès le départ, avec mon frère, on a monté un beau site, et que j’ai mis tellement d’attention dans l’écriture et les photos. Visiblement, ça a bien marché, et je suis très fier du chemin parcouru.

Tu es parti avec le souhait de voyager en jouant au poker. As-tu réussi à remplir ta mission jusqu’à présent ou dois-tu piocher dans tes réserves ?

Oui, mission accomplie ! Mes 12 premiers mois m’ont couté 0 € ! J’ai financé entièrement cette année de voyage grâce au cash game, et il m’en reste encore pour entamer la saison 2. Beaucoup moins qu’au tout début, je le concède, à l’époque du Brésil/Paraguay où il me suffisait de m’asseoir à table pour gagner, mais j’ai encore assez pour tenir minimum quelques mois.

Lorsque le brokage viendra, je pense que je m’autoriserai un renflouement. Le World Poker Trip est devenu trop important pour l’abandonner maintenant…

Comment décrirais-tu le poker sud-américain ?

Etonnament pas si différent de ce qu’on trouve en Europe au niveau des joueurs. A une table, on retrouve à peu près les mêmes profils de sharks, fishs, nits, lag, maniacs etc..  Pas de style particulier comme on trouve chez les scandinaves par exemple.

Là où les différences se font, c’est probablement :

– Dans les lieux où l’on joue, qui sont rarement des casinos à part dans les très grandes villes. En France, je n’avais joué qu’en homegame de salon, ou dans des casinos. Ici, j’ai joué en haut d’un gratte-ciel à Rio, dans un sous-sol d’une banlieue glauque à Curitiba, un centre-commercial à Iguazu, l’arrière salle d’un restaurant à Salta, un centre Syrio-libanais à Tucuman ou Jujuy, un tripot clandestin à Santa Cruz ou Cusco.C’est moins officiel, mais c’est plus fun !

– Dans la sociologie des joueurs. Dans les pays les plus pauvres comme le Paraguay, ou la Bolivie, où le salaire minimum est de 100$, une cave de NL200 correspond à deux mois de salaire ! Une high stakes ! Du coup, dans ces pays, le poker est une activité pratiquée par les catégories sociales les plus aisées. A La Paz par exemple, j’ai joué dans une home game des beaux quartiers où j’ ai rencontré le conseiller du président Bolivien !

T’attendais-tu à un tel accueil de la part de la communauté du poker ?

On ne peut jamais savoir à l’avance, mais en toute honnêteté, je pressentais que ça plairait. J’avais déjà publié des récits de voyage ou de parties de poker qui avaient été bien reçus, et je savais que combiner les deux produirait quelque chose d’intéressant.

Le World Poker Trip devient vraiment très connu chez les joueurs de poker, et je crois que ce n’est que le début ! Je vois de plus en plus de gens me suivre en dehors du poker : des filles, des passionnés de voyage, des gens qui aiment bien mon écriture etc… Je crois que ce n’est qu’une question de mois avant que ça explose.

As-tu été approché par des rooms françaises ?

J’avais eu quelques échanges avec une room à l’époque où ils cherchaient un nouveau pro, mais ça n’a pas abouti. Depuis je n’ai fait aucune démarche, j’étais un trop pris par mon voyage, mais ça m’intéresse, évidemment.

Souhaites-tu reprendre ton métier d’architecte en rentrant ?

Impossible. Ma vie a changé désormais, et je serais absolument incapable de passer mes journées devant un ordinateur. Vraiment.

Si un jour je me mets à chercher un « vrai » boulot, je m’orienterai probablement vers le journalisme.

Je suis également entrain de rédiger un livre qui recompilera la saison 1 du World Poker Trip et qui paraitra je l’espère avant la fin de l’année. Le rêve absolu serait de pouvoir vivre de ma plume.

Quelles sont tes prochaines destinations ?

Je pars lundi vers l’Equateur ! J’en ai pour une ou deux semaines de route, et j’ai déjà des locaux qui vont m’accueillir pendant mes quatre prochaines étapes jusqu’à la frontière. Après l’Equateur, ça sera la Colombie, j’ai hâte ! La prochaine étape très importante du World Poker Trip, d’ici quelques mois, c’est le changement de continent ! Je passe en Amérique Centrale !! Le but est d’arriver un de ces jours à Las Vegas, mais quand ? aucune idée.

Une date de retour ?

Normalement, j’aurais du arrêter au bout d’un an, mais comme je le disais plus tôt, il me reste encore de l’argent, et surtout, je n’ai aucune envie de rentrer… Je resterai sur la route tant que ça ne me lasse pas, 1 an, 2 ans, 5 ans, peut être plus qui sait.

Dernière question. Comment se porte Parkinson ?

Elle sort ce matin même de chez le mécano qui l’a révisée avant le grand voyage ! Elle se porte bien, mais elle est un peu vieillissante (15500 km !), elle m’a fait quelques caprices récemment, et je crains que la pauvre ne tienne pas beaucoup plus loin que la Colombie. Mais je continuerai la route avec elle tant qu’elle ne me lâchera pas. Jusqu’aux Etats Unis, qui sait !

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Portraits / Interviews

Rencontre exclusive : Barny Boatman, vainqueur de l’EPT Paris

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Barny Boatman, « One for the good guys »

Il est des figures du poker dont on apprécie la seule existence. Des personnalités qu’on aime suivre sur les réseaux sociaux pour leur intelligence, leur modestie, leur humour et leur humanité. Et quand on les retrouve en table finale d’un tournoi majeur du circuit international, on peut passer sa nuit à le soutenir, anonymement, sur les streaming des compétitions. En finissant vainqueur du fabuleux EPT Paris, organisé conjointement par les casinos Barrière et PokerStars, Barny Boatman a fait plaisir à tous les vrais amoureux du poker. Quelques jours après son succès incontestable en terres parisiennes, le champion anglais nous a accordé un entretien exclusif.

Vous venez de remporter l’une des compétitions les plus relevées de la saison poker, l’EPT Paris. A quel moment pensiez-vous que ce titre était pour vous ?

Je pense que la plupart des joueurs de poker sont plein d’optimisme lorsqu’ils s’inscrivent à un tournoi, autrement ça ne vaut pas le coup de s’acquitter du buy-in ! (rires) En tout cas , c’est mon cas… Ce n’est cependant qu’à mi-journée du Day 2 où j’ai compris que j’arriverais sans doute à la bulle du tournoi avec un joli tapis devant moi, même si j’ai attendu le Day 4, à son début, pour visualiser plus clairement ma place en table finale. A la fin de cette journée-là, j’étais même persuadé que la gagne était envisageable.

Quels ont été les moments pivots de votre tournoi ?

Il y en a eu quelques-uns… J’ai eu plusieurs mains où je suis tombé sur le flop avec une overpaire, et où j’ai réussi à faire coucher la main de mes adversaires en représentant quelque chose de plus fort qu’en réalité. Dans au moins l’une de ces situations, je n’aurais même jamais tenté cela si j’avais su ce que l’autre joueur avait en face ! Il y a eu deux grosses mains qui m’ont assuré le tournoi. La première, à la fin du Day 4, où je paye un bluff avec une main faible dans un très gros pot qui me donne le chiplead, et une autre en finale, où je pousse Kauffman à se lancer dans un énorme bluff alors que j’avais un full contre ses deux paires. Nous n’étions plus que trois, et j’ai été à nouveau propulsé en tête. Ensuite, je n’ai jamais regardé derrière moi ! (rires)

Comment avez-vous fêté cette victoire ?

Tout cet argent va changer la vie de ma compagne et moi-même. Cela tombait bien, on cherchait une maison avec l’eau courante, cela devrait être possible désormais… On a fêté ça avec un très bon repas au Fouquet’s, sur les Champs-Elysées, et ensuite je trouverai bien l’occasion de fêter avec des amis cette belle victoire à Londres, Dublin et même Madrid. Je voudrais partager cette joie avec autant d’amis que possible. Et maintenant que j’ai goûté à la victoire sur l’EPT, je devrais sûrement avoir encore plus envie de remettre ça…

Comment avez-vous débuté le poker, en Grande-Bretagne ?

A l’école, tout simplement. Et ensuite, le circuit classique des parties privées, puis des casinos, mais aussi des cercles de jeux et des cash-games plus élevés avec des hommes d’affaires. J’ai joué dans à peu près tous les endroits possibles au monde : des pubs qui sentaient la bière chaude, des arrière-salles et des clubs luxueux. Où qu’il y ait de l’action, j’y vais, et je franchissais même la Manche souvent afin de voir mon ami Bruno Fitoussi à l’Aviation Club de France, à l’époque.

Quel est l’état de la scène poker britannique en 2024 ?

La culture du poker a toujours été très présente en Grande-Bretagne. De gros circuits sont toujours actifs, comme l’UKIPT qui va débuter à Dublin très prochainement. C’est surtout la scène tournois qui fonctionne très bien, ce qui permet à de jeunes talents de se révéler et de faire de belles performances à l’international.

Vous faites partie du quatuor qui a créé le fameux site de classement HendonMob, qui a changé le monde du poker…

Au début des années 1990, mon frère Ross —qui est un acteur assez connu en Grande-Bretagne— et moi-même avions une partie privée vers le quartier d’Archway, tandis que Joe Beevers et Ram Vaswani en avaient une autre, bien plus chère et sérieuse, dans un autre quartier du nom de Hendon. On est allés jouer là-bas, et uqelques mois plus tard, on s’est retrouvés à faire le tour du monde ensemble. On nous a surnommés à l’époque « The Hendon Mob » (la bande de Hendon, ndlr) même si je suis persuadé encore aujourd’hui que « The Archway Mob » aurait mieux sonné ! (rires)

Pourquoi aviez-vous choisi le poker comme mode de vie ?

C’est la liberté, tout simplement. Seul le poker pouvait m’offrir cela : les voyages, les amis, les défis incessants. Cela vous pousse à toujours réfléchir et apprendre, sans cesse.

Le poker est un jeu d’argent —comment vous en accommodez-vous à un niveau personnel et politique, vous qui êtes très engagé dans le social ?

Il existe bien des façons de gagner sa vie, certains sont plus productives et socialement enrichissantes que d’autres. Je n’ai jamais passé ma vie à simplement jouer au poker. J’essaie toujours d’être impliqué dans des projets plus créatifs, comme l’écriture, mais surtout d’utiliser mon temps et mes ressources financières pour soutenir et aider les personnes et les causes qui me tiennent à cœur. A certains moments de ma vie, lorsque mon indépendance financière et ma disponibilité étaient au mieux, j’ai ainsi pu vraiment être là auprès de mes amis et ma famille.

Comment avez-vous su vous adapter au fil de toutes ces années ?

Vu que je viens de devenir le plus vieux des champions EPT, je suppose que je n’ai pas tout perdu ! (rires) Ce jeu, c’est un jueu d’adaptation, autant face à des joueurs individuels à votre table, mais aussi aux changements de dynamiques d’un jeu ou d’un tournoi, mais aussi aux évolutions des concepts, des styles de jeu et des stratégies qui régissent le poker. Le plus important, je pense, c’est de relever le défi en y prenant du plaisir, de toujours apprendre, et surtout d’improviser selon les circonstances. Je n’étudie pas à proprement parler le jeu, même si je devrais sûrement, et je ne me considère absolument pas comme un des top joueurs de mon époque, mais à certains moments, mon expérience me permet de m’en sortir assez pour que je n’aie pas envie de me mettre à étudier formellement le poker. On me parle souvent du « bon vieux temps du poker », comme si c’était il y a des siècles, mais franchement, gagner un des plus beaux tournois de la saison, dans une des plus belles villes du monde, en magnifique compagnie, ce ne serait pas ÇA les bons vieux jours ? (rires)

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Dans La Tête d’un Pro revient en force sur Winamax !

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Après la douloureuse élimination d’Alexane Najchaus sur le Freezeout à 3 000 $ lors des WSOP, la série mythique Dans La Tête d’un Pro de Winamax tourne sa caméra vers Mustapha Kanit. Dans cette série de 7 épisodes, le numéro 1 italien prend le relais pour remettre d’équerre cette nouvelle saison, sur l’un des tournois emblématiques des WSOP !

Après 13 ans d’existence, la série Dans la Tête d’un Pro reste fidèle à ses débuts avec un concept fort : transporter les passionnés et la communauté poker dans la peau d’un membre du Team Winamax sur les tournois les plus prestigieux et les plus difficiles de la planète poker.

Le thème WSOP de cette année pour le Team Winamax : surpasser les 3 millésimes précédents, durant lesquels pas moins de 6 bracelets au total ont été remportés.

Le jovial de l’équipe se lance sur l’emblématique 6-Max

Mustapha Kanit, élu clown officiel du Team Winamax est aussi redoutable cartes en mains qu’hilarant durant les pauses-dîner. Lors de cette série d’épisodes, les spectateurs pourront suivre le numéro 1 italien sur l’un des tournois les plus emblématiques de l’ère moderne des WSOP, le 6-max à 5 000 $ l’entrée, où plus de 1 000 joueurs sont attendus.

Retrouvez le premier épisode de la série DLTDP avec Mustapha Kanit dès aujourd’hui sur la chaîne YouTube de Winamax. 

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Apo, une équipe au service du poker

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En quelques années, la marque Texapoker, fondée parApo(stolos) Chantzis, est devenue un incontournable du poker hexagonal, jusqu’à devenir quasiment hégémonique depuis la reprise d’activité après la pandémie Covid. Entouré de François Lascourrèges, fidèle depuis des années, et Mickaël Lesage, nouvel arrivant dans la galaxie Texapoker, Apo crée, dirige et assure désormais plus de 1600 tournois par an. Rencontre du triumvirat qui fait battre le cœur du poker français.

Le poker a d’unique qu’il accueille sans différence aucune tous les profils de joueurs, mais aussi d’organisateurs. Souvent attirés par les sirènes du tapis vert, ceux qui en font désormais tourner le business ont un seul point commun, l’amour du beau jeu, et autant de destins que de personnalités. À tout juste 70 ans, Apo en est le plus pur produit: «Je suis un autodidacte qui s’est créé tout seul», confie-t-il. «Je n’ai même pas suivi de formation de casinotier, au départ je jouais pas mal au poker fermé (le Draw), et j’ai gagné quelques tournois en Espagne, avant de me mettre à pratiquer le Limit Hold’em début 2000, puis de fréquenter le casino de Barcelone… Je suis empirique, et j’ai toujours travaillé très simplement. À chaque tournoi, je me fais un petit tableau pour déterminer les besoins en ressources humaines : tant de croupiers, tant de chefs de partie, tant de TD, etc. Je détermine un budget prévisionnel qui me permettra d’atteindre l’objectif. En fait, c’est simple: le cœur de mon métier, c’est de remplir chaque jour les salles.» Bien lui en a pris puisque, depuis le début de l’aventure Texapoker, pas un tournoi n’a fini dans le rouge: «Ma devise, c’est “Un tournoi près de chez vous”, et je ne déroge pas à cette règle. C’est mon système économique, pour que les clients puissent s’y retrouver, sans dépenser trop d’argent dans les hébergements ou dans de la nourriture. Ils peuvent même rentrer chez eux, puisqu’avec le maillage de casinos partenaires sur tout le territoire, ils trouveront un casino à moins de 150km de chez eux.»

L’EXPÉRIENCE POKER À PORTÉE DE TOUS

Ses débuts, comme François Lascourrèges, directeur de production chez Texapoker, Apo les a faits en province, bien loin du brouhaha parisien et des luttes de pouvoir entre casinotiers. Apo vient de Perpignan, d’où il continue de conceptualiser et d’articuler ses centaines de tournois, tandis que François Lascourrèges vient d’un peu plus au nord, en Gironde. C’est dans l’associatif que François Lascourrèges a fait ses premières armes: «Études à Bordeaux en BTS, et avec le temps libre qu’il me restait, j’écumais toutes les associations de la région en tant que jeune joueur passionné. Les casinos commençaient à organiser des tournois dans la région, jusqu’au moment où l’un d’entre eux m’a invité à travailler en tant que croupier extra. Les casinos recrutaient auprès des amateurs de poker pour former des croupiers, et j’ai débuté ainsi vers 2008-2009 en distribuant le jeu à table.» Parallèlement à ses études, il se frotte au cash-game, joueur gagnant aux petites limites, à Gujan-Mestras, puis découvre les tournois live, ne goûtant que peu au online. «J’étais très investi dans le poker associatif, notamment en tant que président du club d’Arcachon pendant cinq ans, jusqu’en 2011.Dans ce cadre, on a créé une sorte de ligue de poker, le 3+3, regroupant tous les joueurs amateurs, et organisé des tournois gratuits dans tous les casinos de la région. L’aventure s’est arrêtée sur le deuxième tournoi à Gujan, lorsqu’il m’a proposé de travailler pour eux. On a fini par se sédentariser à Gujan, qui avait un énorme potentiel, en organisant des freerolls sur place. On m’a ensuite proposé la place de MCD/directeur de tournoi, une énorme opportunité, et avec le travail, ça a payé…» Vient alors la rencontre avec le monde du poker professionnel: premier FPS en 2012 à Gujan, et grâce aux équipes locales, la collaboration avec Apo et Texapoker. La rencontre entre les deux hommes était actée ,et dès 2018, François Lascourrège rejoint à temps plein la structure, quittant un travail sédentaire pour une vie sur les routes, à passer de casinos en clubs de jeux, pour assurer le suivi de production parfait de la marque.

UNE ÉQUIPE COMPACTEET SOUDÉE

Malgré le nombre exponentiel de tournois organisés par sa structure depuis la sortie du Covid, Apo reste confiant quant au fonctionnement inhérent à Texapoker: «La sortie de la pandémie a été un moment clé et un défi vraiment fou pour l’entreprise. On voulait reprendre les tournois et initier le retour du poker le plus tôt possible afin de permettre aux croupiers et aux équipes des casinos de survivre au mieux», résumeFrançois Lascourrèges. «Ça a été un moment clé, où il y a eu beaucoup de débats en interne, mais on en est ressortis encore plus fort. Apo a été le premier à avoir le courage et la détermination de retourner au front, c’était impressionnant. Les croupiers, c’est le nerf de la guerre, car ils sont volatils et voyagent énormément.» Apo plussoie:«On fait travailler un peu moins de 100 croupiers en simultané, à partir d’un pool de 130 à 140, qui inclut le personnel étranger. Il ne fallait pas les laisser sur la touche.» Le facteur humain, depuis, est d’ailleurs devenu la clé de toute entreprise poker: la formation (en interne chez Texapoker, chapeautée par Élodie Martin), mais aussi la gestion humaine, prise très au sérieux avec deux employés dédiés à cette tâche: «L’équipe comprend également Nicolas Pinna, qui s’occupe de tout le back-office web et le suivi réservation, deux responsables des ressources humaines, François Lascourrèges en directeur de production, Florence Mazet à la communication et désormais Mickaël Lesage, directeur d’exploitation.» Mickaël Lesage, justement, vient de rejoindre le navire Texapoker (Apo, quant à lui, parlerait plutôt de voilier, en grand amoureux de la mer), après une belle carrière dans le poker parisien:«J’ai commencé en 2006 au sein d’un cercle de jeux, le Cercle Concorde en tant que croupier poker. Puis j’ai été appelé par unautre cercle, le Cercle Clichy-Montmartre, afin de démarrer une activité poker où j’ai évolué jusqu’au poste de MCD, directeur des tournois. J’ai eu ensuite la chance de pouvoir travailler avec la plupart des acteurs du marché (PMU, WSOP, WPT,DSO Unibet…) et même de voyager afin de me perfectionner dans mon métier. J’ai commencé à travailler avec Texapoker lors d’un Event WSOPC à Cannes en 2017. Ensuite nous ne nous sommes plus lâchés, nous avons travaillé en collaboration durant trois ans sur différents festivals lorsque j’étais MCD au Club Montmartre.»

2023, TOUJOURS PLUS HAUT

Le poste de Mickaël Lesage, qui vient d’être créé en décembre 2022, était indispensable au bon développement de l’entreprise pour l’année qui débute: «Apo m’a proposé d’être directeur d’exploitation de Texapoker en sachant que j’avais quitté mon poste au sein du Club Montmartre. J’ai effectué quelques événements pour Texapoker en ac-ord avec mon ancien employeur et cela s’est toujours très bien passé. Dans l’entreprise, je garde mon poste de directeur de tournoi, mais je suis également en charge de la programmation et de la coordination des événements avec François. Nous collaborons tous les deux étroitement à l’exploitation des licences et partenariats qu’Apo a signés pour le compte de Texapoker.» L’année 2023 s’annonce assez folle en termes de développement et de consolidation du marché pour Apo: «Nous travaillons en France avec 22 casinos et clubs, et nous sommes complets pour toute l’année au minimum. Le seul développement immédiat supplémentaire concerne l’Europe, avecl a Belgique, à Namur peut-être, mais aussi l’Autriche, avec Baden. Notre concurrence est simple et saine: c’est le Barrière Poker Tour, et nous respectons beaucoup leur travail et leur offre. Je préfère avancer de notre côté, dans un écosystème poker qui est sain pour tout le monde.» Il faut dire que l’année 2022, qui vient de se clore, a été riche en émotions: «Les WSOPC à Cannes, par exemple, étaient hallucinants, avec la nouvelle salle à l’étage et sa cinquantaine de tables au lieu de vingt-cinq», se souvient, ému, François Lascourrèges. Une collaboration unique avec le casino cannois dirigé par Alain Fabre, figure attachante et charismatique parmi les casinotiers français: «Avec Alain Fabre,on se connaît depuis des années, et on travaille main dans la main. Les WSOPC 2023, du 12 au 25 avril, devraient aussi beaucoup faire parler d’eux!» sourit Apo. «Quant àSan Remo, on a confié la direction quotidienne à Alex Angossi, pur produit Texapoker, qui travaille depuis six ans en étroite collaboration avec moi. Cette année 2023 va être très belle là-bas: l’IPO, qui a lieu du 1er au 10 mai, mais aussi le WPT Prime, du 5 au 11 juin, ainsi que le DSO du 11 au 16 juillet.» À la clé de l’année à venir, le nouveau deal exclusif à Paris avec le Club Circus qui débute en fanfare dès janvier, avec le WPT Prime, une nouvelle signature qui réjouit toute l’équipe: «Le retour du WPT Prime en France et en Italie, par Texapoker, c’est une nouvelle extraordinaire», ajoute François Lascourrèges, tandis qu’Apo rêve encore et toujours plus haut. «Je veux faire revenir un WPT Global avec le Main Event à 3500€ à Paris. On va également lancer des qualifications dans toute la France avec douze qualifiés pour un package à 12000€ offrant le tournoi du WPT Championship de décembre 2023 au Wynn à LasVegas, à partir de tournois qualificatifs à quelques centaines d’euros.C’est du long terme, avec le WorldPoker Tour, comme avec tous les partenaires avec qui nous travaillons.» Car la force de Texapoker réside également dans sa fidélité à de nombreux acteurs du marché: PMU et Unibet côté online, qui ont vu leur fréquentation exploser depuis deux ans, mais aussi des franchises telles que le WPT, le FPO, les DSO, les satellites pour l’EPT ou les FPS, des casinotiers indépendants ou ralliés à des groupes. «L’important», conclut Apo, «c’est que tout le monde s’y retrouve. Et que l’on travaille tous ensemble dans la même dynamique positive qui nous anime depuis le départ.»

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