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[FPO Club Montmartre] Tom Jarry signe sa plus belle victoire sur le FPO Paris 2020

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Le heads-up se joue sur des rounds de 30 minutes. Et le début de la confrontation tourne à l’avantage de Jordan. Si Tom remporte symboliquement la première main de ce heads-up, la suite lui est moins favorable et Jordan inverse le rapport de force.

L’affichage qui fait envie. 500k de garantie et un palier à 28 000 euros !

Et puis les positions s’enlisent dans une guerre de tranchées. Les deux joueurs semblent vouloir à tout prix contrôler la taille des pots. Les showdowns sont rares. On joue toujours en 30 BB deep. Et Tom comme Jordan ont l’air d’avoir le temps.

Concentré, Jordan fait lui aussi appel à ses amis pour le soutenir

Comme souvent dans ces rounds d’observation, le spectacle est surtout dans le rail. Composé d’un Florian Ribouchon en grande forme (comme souvent d’ailleurs), nullement atteint par sa troisième place, d’un Mike Alonso, d’un Paul Guichard ou d’un Quentin Lecomte, le rail se fait entendre. Les soutiens à Tom sont bien présents et les applaudissements nourris. Toutefois, ça reste sport et bon enfant et le tavernier est fréquemment rappelé.

 

« Tavernieeeeeeeeer ! » L’ambiance est festive dans le rail. Avec modération bien sûr.

 

Sarah Herzali est plus en retrait et c’est vers elle que Tom se retourne le plus souvent.

Sarah Herzali vit intensément le heads up de Tom

Et les coups se suivent et se ressemblent. Le jeu est axé sur du small ball, préflop. Les showdowns ont quasiment disparu. Le mot même semble s’effacer du vocabulaire des deux finalistes. Chacun avance masqué et cherche à trap l’adversaire.

Tom se fait finalement grignoter. Il est clairement en difficulté mais parvient à remporter un premier double up avec une paire 9. De 7500k, il repasse à 15 millions face à 22 millions chez Jordan.

Avant d’attaquer le niveau 37 à 500k/1000k, une pause de 10 minutes sera offerte aux joueurs. Il reste quelques secondes avant la pause et le croupier a le temps de mélanger les cartes et donc de proposer une nouvelle et dernière main.

Nouvel open de Jordan. All-in chez Tom et insta call de Levy !

Jordan ouvre deux Valets et Tom dévoile deux Neuf. A nouveau. Mais cette fois il ne joue pas un flip mais un 80/20. Il s’agit peut-être de la dernière main du tournoi !

Increvable le souriant Jarry.

Si le flop ne règle pas le problème de Tom, avec Roi Cinq Cinq, la turn en revanche fait basculer la balance de son côté avec un Neuf. Son clan exulte. La river sera peut-être la plus importante de la carrière de Jarry. On voit Sarah Herzali les mains unies en un signe de prière, les jointures blanchies par l’émotion et la pression. La river ne change rien et provoque une explosion de joie dans le rail. On n’ose imaginer à quoi ressemblerait un victoire finale de Tom Jarry…

Coup de bambou pour Jordan qui ne parvient pas à se défaire de Tom. Il vient de perdre un 80/20 avec les Valets contre les Neufs

A l’inverse, Jordan a l’air bien isolé, dans son coin, seul avec sa déception. Le break peut finalement commencer. Il est 0h45 et Jordan reprendra son tournoi avec 8,3 millions, soit un peu plus de 8 BB.

 

Qualifié PMU, Tarym affiche fièrement le logo de la room

Et finalement le tournoi prend fin quelques minutes après la reprise du break. Jordan semble avoir du mal à se remettre de ce 80/20 et c’est Tarym qui signe là une superbe victoire.

La main finale oppose donc {K-Diamonds}{4-Hearts} chez Tom Jarry contre {Q-Hearts}{9-Clubs} pour Jordan Levy.

A l’issue d’un board {10-Spades}{6-Hearts}{10-Diamonds}{J-Clubs}5h, le clan de Tom exulte et tout le monde semble libéré. Tom affiche un sourire de circonstance et les deux joueurs se félicitent avec beaucoup de respect.

Tom Jarry et son clan, attendant le verdict des cartes

 

Avec hauteur Roi, Tom remporte ce FPO Paris 2020

 

A l’issue de la cérémonie des photos officielles, Tom se prête au jeu des questions des médias présents. Il connaît bien ce milieu, lui qui officie régulièrement dans les plus grands tournois en tant que commentateur.

« J’ai adoré me retrouver à nouveau à table. » débute-t-il.

« C’est une sensation extraordinaire. Je n’ai jamais lâché. Bien sûr, ça me donne envie de continuer à jouer mais je ne vais pas m’enflammer, je vais continuer à participer à des tournois entre 500 et 1000 euros de buy-in. Peut-être quelques 2000 sur les EPT, il y en a de jolis. Mais pas plus. Les EPT, je les ai joués il y a 4 ou 5 ans. Maintenant, je vais gérer. » nous confie-t-il à propos de son programme poker.

« Et là, je vais à Marrakech (ndlr pour les WSOP à partir de demain mardi). »

Au sujet de son rail : « C’est que de la bonne énergie et ça m’a fait un bien fou. Je n’ai pas trop l’habitude de les vivre en tant que joueur alors parfois ça surprend quand tu as un Ribouchon qui te détruit l’oreille parce qu’il te félicite d’avoir fait fold ton adversaire avec un bet d’une blind… »

« Je participe parfois à des rails mais je ne suis pas du genre à donner de la voix, je suis plutôt discret. »

Au sujet de Sarah Herzali, présente elle aussi tout du long de cette table finale : « J’allais chercher de l’énergie auprès d’elle aussi. Pour me remettre dans ma bulle. Et puis elle suivait le stream alors on n’avait pas trop le temps d’échanger mais elle me glissait quelques infos au passage, avec le décalage des trente minutes. »

Au sujet de la paire de Neuf (avec laquelle il aura été deux fois à tapis) : « Elle est déjà mythique, c’est sûr. Je vais peut-être en faire ma main fétiche. »

 

La photo des potos…

 

La photo des tourtereaux…

 

Et la photo en solo !

 

Jordan Levy l’aura voulu de toutes ses forces mais Tarym le voulait peut-être un peu plus. Les cartes ont décidé à qui irait le trophée… On saluera toutefois la performance du joueur, qui a joué juste et qui a montré non seulement de grandes qualités pokeristiques mais également un grand fair-play dans l’épreuve. Nul doute que l’on reverra ce joueur. Et avec plaisir !

 

Le trophée du fer à cheval a longtemps semblé indécis entre les deux finalistes

 

De ce Main Event FPO, on retiendra également le chiffre des inscriptions : 936. Soit le record absolu de l’histoire des FPO. On retiendra aussi la garantie de 500 000 euros, gargantuesque.

Et le tout en dépit d’une situation difficile dans les transports franciliens, liée aux grèves. Si PMU et Texapoker (Vincent, François, Julien, Apo et toutes les équipes) peuvent se féliciter de ce nouveau succès, les joueurs ont été également nombreux à (re)découvrir le majestueux Club Montmartre, avec aux manettes une équipe rôdée, de grande qualité et d’un professionnalisme qui n’est plus à démontrer. De la sécurité chapeautée par Ahmed à la direction des tournois avec Mickael Lesage, en passant par la direction générale avec Alexis Laipsker, le tout sous la gouvernance éclairée et bienveillante de Frédérique Ruggieri, ce Club a démontré son savoir-faire et a réussi son pari.

On a déjà hâte de revenir en ces lieux pour un prochain évènement poker. En attendant, je vous donne rendez-vous dans moins de 48 heures en direct de Marrakech pour les WSOP !

 

Les chiffres clés jour après jour :

Inscrits Qualifiés Chipleader Stack
Jour 1A 186 40 Jean-Marc Thomas 500 000
Jour 1B 51 11 Cherif Abassi 312 000
Jour 1C 251 49 Basil Leleu 554 000
Jour 1D 65 18 Florian Guimond 332 000
Jour 1E 270 62 Bernard Elfvering 424 000
Jour 1F 113 37 Daniel Wyts 365 000
Total 936 217 Basil Leleu 554 000
Inscrits Qualifiés Chipleader Stack
Jour 2A 100 68 Saoudi Mimene 877 000
Jour 2B 117 63 Omar Lakhdari 942 000
Total 217 131 Omar Lakhdari 942 000
Inscrits Qualifiés Chipleader Stack
Jour 2 131 47 Florian Ribouchon 2 000 000
Inscrits Qualifiés Chipleader Stack
Jour 3 47 8 Jordan Levy 8 915 000

 

Le pay-out complet de ce Main Event FPO Paris 2020 :

Place Joueur Gain
Vainqueur Tom Jarry 70 600 €
Runner-up Jordan Levy 42 300 €
3 Florian Ribouchon 29 200 €
4 Olivier Dupasquier 22 300 €
5 David Pecheur 17 900 €
6 Andrew Ackah Miezan 14 500 €
7 Saoudi Mimene 12 000 €
8 Gauthier Abribat 10 100 €
9 Alexandre Dana 8 600 €
10 Mohamed Ali Juider 7 360 €
11 Garry Zeitoun 7 360 €
12 Ali Rachedi 6 350 €
13 Cherif Abassi 6 350 €
14 Alexis Courtois 6 350 €
15 Jérôme Boulhol 5 550 €
16 Jean-Marc Achiary 5 550 €
17 Raphaël Unglik 5 550 €
18 Faredj Aitoufella 4 750 €
19 Dimitri Sukhorukov 4 750 €
20 Michel Duffau 4 750 €
21 Karim Aberkane 4 050 €
22 Jonathan Baudet 4 050 €
23 David Descieux 4 050 €
24 Mickael Guenni 3 350 €
25 Thomas Carlier 3 350 €
26 Victor Canaple 3 350 €
27 Sutharsan Ariyabayagan 3 350 €
28 Hassan Abbou 3 350 €
29 Jordan Pailha 3 350 €
30 Hugo Charrier 3 350 €
31 Meddi Ferrah 3 350 €
32 Mickael Croni 2 850 €
33 Teddy Clement 2 850 €
34 Jean-Philippe Bironneau 2 850 €
35 Tomas Sujeta 2 850 €
36 Alexandre Reard 2 850 €
37 Nicolas Plantin 2 850 €
38 Lucien Cart 2 850 €
39 Maxime Besnard 2 850 €
40 Ian Whitehead 2 450 €
41 Mohammed El Rais 2 450 €
42 Yannick Jacquierre 2 450 €
43 Xavier Sitruk 2 450 €
44 Samy Khaled 2 450 €
45 Dominique Terzian 2 450 €
46 Philippe Pertuisot 2 450 €
47 Basile Leleu 2 450 €
48 Alain El Hajj 2 450 €
49 David Zenou 2 450 €
50 Chang Zhang 2 450 €
51 Lucien Cohen 2 450 €
52 Omar Lakhdari 2 450 €
53 Mickael Ifergan 2 450 €
54 Dimitri L’Hours 2 450 €
55 Abdel Dahour 2 450 €
56 Paul Guichard 2 120 €
57 Jean Pasquale Zuccarelli 2 120 €
58 Pascal Goti 2 120 €
59 Renga Kaspars 2 120 €
60 Damien Lhommeau 2 120 €
61 Stéphane Aferiat 2 120 €
62 Alban Dupupet 2 120 €
63 Halim Guerrout 2 120 €
64 Alexandre Albertini 2 120 €
65 Franck Makaci 2 120 €
66 Guillaume Darcourt 2 120 €
67 Rayan Didi 2 120 €
68 Mathieu Gomez 2 120 €
69 Victor Goisset 2 120 €
70 Karim Masdan 2 120 €
71 Mohamed Seghiri 2 120 €
72 Jean-Marc Dominici 1 820 €
73 Victor Plazanet 1 820 €
74 Alexandre Pinto 1 820 €
75 Thomas Belleuvre 1 820 €
76 Samuel Freitas 1 820 €
77 Jérémy Routier 1 820 €
78 David Dean 1 820 €
79 Kévin Boubli 1 820 €
80 Arnaud Rouffignac 1 820 €
81 Ibrahim Senoussi 1 820 €
82 Neal Lachrany 1 820 €
83 Steaven Manga 1 820 €
84 Davoud Piva 1 820 €
85 Anthony Apicella 1 820 €
86 Allan Tirel 1 820 €
87 Francky Magliocco 1 820 €
88 Aziz Benchekroun 1 520 €
89 Pierre Alexis Bizot 1 520 €
90 Marc Vionnet 1 520 €
91 Bruno Soutavong 1 520 €
92 Florian Guimond 1 520 €
93 Mourad Falfoul 1 520 €
94 Luca Dal Cerro 1 520 €
95 Anthony Kazgandjian 1 520 €
96 Jose Marc Semedo 1 520 €
97 Zahir Hashatiz 1 520 €
98 Vincent Lahalle 1 520 €
99 Steve Berdah 1 520 €
100 Stanoj Mikic 1 520 €
101 Damien Vidal 1 520 €
102 Kiryan Haddad 1 520 €
103 Ariel Sebban 1 520 €
104 Harold Illouz 1 220 €
105 Leroy Daluz 1 220 €
106 Mathieu Estegassy 1 220 €
107 Christophe Devaux 1 220 €
108 Pierre Merlin 1 220 €
109 Maryna Khatskevitch 1 220 €
110 Yan Pelletier 1 220 €
111 Bernard Elfvering 1 220 €
112 Romain Meyer 1 220 €
113 Arnaud Liger 1 220 €
114 Quentin Derycke 1 220 €
115 Julien Tissot 1 220 €
116 Stéphane Simonet 1 220 €
117 Kevin Conesa 1 220 €
118 Dylan Baborier 1 220 €
119 Victor Vacher 1 220 €

 

Classement définitif du Leaderboard PMU 2019 (seuls les neuf premiers du classement sont récompensés. Erwann Pecheux « bulle » ce classement à la 10ème place) :

Place Nom Prénom Points
1 THERME Jonathan 276,133178
2 LAGHZAOUI Tom 263,546476
3 LAKHDARI Omar 236,874256
4 CONESA Kevin 209,882509
5 ROUSSEY Quentin 206,268116
6 RACHEDI Ali 202,823336
7 GUIMOND Florian 192,074461
8 RIBOUCHON Florian 188,798635
9 PLANTIN Nicolas 183,009574

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[WiPT Paris – Grande finale] Huit joueurs face à une seule épée

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C’est à midi, porte de Versailles, que reviendront les 8 finalistes du Main Event de la grande finale du Winamax Poker Tour à Paris, mais c’est à partir de 12h30 que vous pourrez suivre en léger différé l’intégralité de cette ultime bataille, sur la chaîne Twitch de Winamax. 

Le vainqueur se verra doté d’une belle épée d’Excalibur, et surtout de 170 000€. Le premier sortant, quant à lui, se contentera d’un très beau chèque de 21 000€. Notre coup de coeur, pour cette finale, est Hugues Girard, très agréable joueur à table, amateur éclairé (comme tous les autres finalistes) et revenu du diable vauvert pour arriver en table finale avec une moyenne raisonnable qui lui permettra de jouer son propre poker.

Photographie : Caroline Darcourt pour Winamax

Jérémy CAUCHARD 44 300 000
Adem AGOUDJIL 29 975 000
Sunday OGUNJOBI 21 975 000
Karim LEHOUSSINE 20 100 000
Hugues GIRARD 18 925 000
Sidoine PACHOT 16 200 000
Cyril BELKEBIR 12 000 000
Denis XIONG 8 950 000

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[WiPT Paris – Journal off] Comme un joueur

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Comme un joueur, j’ai cru en mes chances. Cédé à l’ennui de la mi-journée pour buy-in un satellite à 100€, et le gagner, à force de cartes folles.

Comme un joueur, j’ai enchaîné directement par un turbo Day 1 pour le Main Event. Comme un joueur, je suis allé prendre l’air, respirer une dernière fois avant d’entrer dans l’atmosphère de néons blancs et de hangar des salles de tournoi.

Comme un joueur, j’ai enfoncé mon casque, mis en boucle le même morceau lancinant, j’ai dit bonjour au croupier, en anglais ou français selon leur nationalité, j’ai recouvert le babil de mes adversaires des premiers niveaux par un drone en différence et répétitions, j’ai occulté le monde extérieur pour trouver un rythme intérieur.

Comme un joueur, rénégat cette fois, j’ai dû rendre mon accréditation presse au responsable du tournoi, histoire de déiontologie. Comme dans un (mauvais) film policier français, où un flic corrompu dépose pistolet en holster et médaillon de flic sur son bureau, avant de repartir avec son carton vide sous le bras.

Comme un joueur, cela m’a passablement agacé, alors je suis resté concentré. Au lieu d’aller avaler une pizza cartonneuse (18€) ou un « hamburger édition spéciale Johnny Halliday » (26€) dans les rades de cette porte de Paris, j’ai fait le tour à grandes enjambées des autres espaces du salon, pour rester dans ma (toute petite) bulle.

Comme un joueur, j’ai tenté un re-steal en grosse blinde avec une main pourrie (3-8 offsuit), payé debout sur la table par un relanceur avec paire de Dame. Comme un joueur, je suis retombé à une vingtaine de blindes, et j’ai attendu maussade qu’on oublie mes move débiles.

Comme un joueur, j’ai eu trois paires de suite, et comme un joueur, on a fini par me payer, et j’ai triple-up, et je me suis dit que j’étais vraiment le meilleur, et que plus rien ne pouvait m’arriver.

Comme un joueur, j’ai passé le Day 1, je suis entré dans l’argent, et comme un joueur, j’ai regardé le payout des places finales, imaginant ce que je ferais de l’argent vu que je finirais dans le Top 3.

Comme un joueur, j’ai ignoré les injonctions des amis m’enjoignant à « aller me reposer », et au lieu de cela, je suis allé à une fête prévue de longue date. Comme un joueur, je me suis réveillé à 2h30 du matin dans un bar qui passait du métal à 120db, et je me suis dit qu’il était temps de rentrer, peut-être.

Comme un joueur en gueule de bois, j’ai dépensé mes derniers euros en bouteilles de badoit glacée, je les ai bues d’affilée en attendant le début de la deuxième journée de tournoi, mâchonnant deux pommes pour couvrir mon haleine frelatée. Comme un joueur, j’avais envie d’être autre part, et puis a résonné le lancement de cette deuxième journée, et j’ai branché mon casque au téléphone, puis la musique a redémarré, et les premières cartes sont arrivées.

Comme un joueur, Caroline Darcourt m’a pris en photo, et j’étais plutôt content, même si je déteste ces moments, car Caroline a cette empathie qui rend chacun désirable sous son objectif.

Comme un joueur, j’ai fait ami avec mon voisin de table, avant de lui prendre un gros coup, et comme tous les autres joueurs autour, j’ai maugréé à chaque fois que nos tables étaient cassées, et comme un joueur, j’ai foldé, foldé, foldé, puis foldé à nouveau.

Comme un joueur, en huit heures de jeu, j’ai touché une seule paire (de 7, qui touche brelan au flop, et me propulse bien au-delà de l’average), pas une seule main au-dessus d’As-Dame offsuit, et comme un joueur qui regarde les autres joueurs, j’ai du voler la plupart de mes pots, pour attendre un ailleurs plus souriant.

Comme un joueur, j’ai fait le bluff le plus pourri du monde, et comme en face un joueur avait les As en main, j’ai dû faire une horreur pour le sortir. Comme un joueur, j’ai balbutié quelques mots ridicules, car on ne sait jamais comme consoler un autre joueur d’une petite mort imméritée. Comme un joueur, j’ai fermé les écoutilles pour ne pas entendre les moqueries des autres.

Comme un joueur, j’ai attendu et rebondi, j’ai passé un (beau) coup à un semi-pro imbu de lui-même, et je lui ai montré mes cartes car je suis moi aussi un joueur imbu de moi-même.

Comme un joueur, j’ai checké un inconnu après un beau coup, comme un joueur, j’ai écouté mes semblables déverser leurs bad beat, comme un joueur, je les ai entendus se justifier de leurs moves les plus absurdes, comme un joueur, j’ai demandé à mes voisins de table si j’avais bien joué mes mains, histoire de savoir comme eux le feraient.

Comme un joueur, à la pause, je me suis précipité recharger mon téléphone, j’ai fait la queue interminable dans des toilettes saturées, et comme un joueur, j’ai tout fait pour ne pas les entendre parler de re-buy, de tournois high-roller ou de side-events.

Comme un joueur, à environ 100 joueurs left, j’y ai cru encore plus, car j’avais bien au-dessus de la moyenne, car le rythme à table était calme, car j’avais tout le temps du monde et une gueule de bois oubliée dans les effluves de sueur aigre des autres joueurs.

Comme un joueur, j’ai complété un min-raise de la petite blinde, en big blinde, avec 9-10 de coeur. Comme un joueur, j’ai vu apparaître un flop agréable, Dame-Valet-2 offsuit. Comme un joueur, j’ai misé les 2/3 du pot, comme un joueur, mon adversaire, qui avait checké, a payé. Comme un joueur, j’ai vu un turn apparaître, avec rien de plus à l’horizon. Comme un joueur, j’ai check-back pour voir une carte gratuite. Comme un joueur qui voit la lueur au bout du tunnel, j’ai vu un Roi arriver. Et un tapis face à moi. Et comme un joueur avec la deuxième meilleure main possible, je n’ai pas hésité, et j’ai eu une montée d’adrénaline mal identifiée. Comme un joueur qui envisageait de perdre, j’ai payé, et j’ai perdu. As-10 pour une quinte supérieure. Comme un joueur, je viens de vous raconter mon badbeat.

Comme un joueur qui venait de buster, je suis parti l’air vaguement détaché, alors que j’étais agacé, déçu, énervé —contre moi, surtout, mais bien sûr contre le monde entier, car l’enfer, c’est les autres. Comme un ex-joueur, j’ai été toucher mon gain (1750€), et comme un joueur, j’ai fait la liste de ce que cela m’offrirait —une paire de chaussures trop chères, une montre ancienne, un restaurant japonais— et comme un joueur, j’ai rapidement calculé qu’il y en aurait pour bien plus que cela.

photographie Caroline Darcourt pour Winamax

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[WiPT Paris – Grande finale] Et ils ne sont plus que 32…

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La journée a été longue, porte de Versailles, pour les survivants du Main Event de la grande finale du Winamax Poker Tour : débutée à midi pile après l’introduction tripartite des responsables du succès parfait de cet évènement (Thierry Bolleret pour le Club Circus, François Lascourrèges pour Texapoker et Matthieu Duran pour Winamax), elle s’est achevée au moment de l’objectif déclaré, celui d’atteindre 32 joueurs restants.

Avec un payout classique constitué de petits paliers par 100, puis 200€ entre chaque step, pas le moment d’attendre, surtout qu’au vu des quelques 500 survivants du début de journée, beaucoup étaient dotés d’un (tout) petit tapis. Pour ceux qui s’étaient qualifiés via les Day 1 turbo, la bonne surprise était de voir les blindes repartir en 6k/12k/12K, sur un average de 310 000 — bref, de quoi voir venir !

Les 32 survivants reviennent donc en ce samedi avec des rêves de finale, notamment Alexandra Meyobeme, avant-dernière en stack, mais personnalité singulière et attachante que nos confrères de Winamax ont rencontré (à lire, ici !). Car on aime défendre les petits stacks et les joueurs et joueuses hors de l’ordinaire, on vote pour elle…

photographie : Caroline Darcourt pour Winamax

Nom Prénom Statut Jetons
CAUCHARD JEREMY 15 515 000
GANCIERIUS TITAS Red Diamond 15 295 000
BEQQALI JAD Qualifié satellite
Winamax.fr
12 560 000
AGOUDJIL ADEM Qualifié satellite
Winamax.fr
9 855 000
PACHOT SIDOINE 9 100 000
MEUNIER CLEMENT Red Diamond 8 685 000
BERNIERI GIUSEPPE LUCA 7 060 000
BOISNARD THOMAS Qualifié Expresso 6 975 000
XIONG DENIS Qualifié satellite
Winamax.fr
6 625 000
HAMEAU NICOLAS 6 135 000
LABONNE FREDERIC Qualifié Expresso 6 035 000
Pierrot Thomas Qualifié KING5 2021 6 035 000
LEHOUSSINE KARIM 5 800 000
AZRIA RAPHAEL 4 535 000
OGUNJOBI SUNDAY Qualifié freeroll
Marseille
4 450 000
LOUARGANT STEPHANE Qualifié Expresso 4 240 000
SOK BRUNO 4 100 000
GAUCI JEREMY 3 755 000
ABIDI KARIM 3 675 000
DELABRE MAXIME Red Diamond 3 555 000
PALVINI JEREMY 3 440 000
GIRARD HUGUES 3 215 000
VAYSSIERES NICOLAS Qualifié Expresso 2 855 000
GARCIA KEVIN 2 830 000
BELKEBIR CYRIL Qualifié Expresso 2 725 000
RADLOVIC PETAR Qualifié Expresso 2 345 000
LE FRIOUX YANN 2 305 000
PRUCHON ABEL 1 895 000
JOFFROY ROLAND 1 755 000
GADRAT GREGOIRE 1 710 000
MEYOBEME ALEXANDRA 1 700 000
GERBOIN THIBAUD 1 560 000

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