Léo Truche a trouvé un adversaire à sa portée en cette fin de tournoi. Par deux fois, le Team Pro Everest se retrouve engagé dans des batailles de blinds pour deux résultats différents.
Tout d’abord de BB, il 3-bet à 7 200 l’attaque de la SB à 3 100. Son adversaire fold rapidement. Puis juste derrière tout le monde fold de nouveau, laissant cette fois Léo de petite blinde face à la BB. Le français décide d’arracher le coup tout de suite en misant 3 2000. Mais la BB n’est pas décidé à se laisser faire et min-3-bet le tricolore ) 6 400.
Truche prend le temps d’observer son adversaire et se demande si celui-ci l’ayant vu arracher le coup précédent n’est pas en train de lui rendre la monnaie de sa pièce. Il prend encore quelques secondes et 4-bet à 13 400.
C’est désormais au tour de la BB de se repasser tous les scénarios possible dans sa tête : le français est-il en plein carnaval ? ou bien a-t-il air total ? ou alors ne veut-il juste pas accepter de se laisser arracher un coup ? Il réfléchit de longues minutes, prenant de longues inspirations puis finalement y va de son 5-bet à 23 000.
Le mal de tête est désormais chez le français qui n’a désormais plus d’autre choix que de shove ou fold. Il regarde intensément son adversaire tentant de déceler le moindre indice sur son visage mais rien ne transparait. Alors que l’intensité atteint son paroxysme et que toute la table attend le dénouement de l’affaire, Léo se résigne à fold ne souhaitant pas finir sur une fausse note une journée qui s’est pour l’instant déroulée à merveille.
Il abandonne donc laissant l’avantage psychologique à son adversaire mais il conserve un tapis de 90k ce qui est bien au dessus de la moyenne.
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…