Vous ne le savez peut-être pas, mais la plupart des jetons avec lesquels les joueurs de poker jouent sur les tournois français, ce sont ceux de Jérôme Gavinet (photo de Une), chipleader du Jour 1C. Dans l’industrie de l’importation depuis 10 ans, dont trois années déjà consacrées au poker, Jérôme est en quelque sorte l’intermédiaire entre les usines chinoises et les entreprises françaises : il suffit de lui envoyer le design d’une jetonnerie, et monsieur profitera de ses contacts au sein de l’Empire du Milieu pour les concevoir et les rapatrier dans nos contrées.
« Les tables et les jetons du Winamax Poker Tour, à la Villette, c’est moi par exemple », m’informe-t-il. « Tout comme ceux de Clichy, du Es Saadi, des événements PMU, de Viage en Belgique, et bientôt Namur ». Vous l’aurez compris : notre intéressé semble être l’entremetteur incontournable en France. « Les premiers à m’avoir fait confiance, c’était le CCM. Mais je fais aussi des boutons dealers, des jeux de cartes, tout ce qui touche à l’univers poker, sauf les jetons pour le cash game, car ils ont une réelle valeur financière. Aujourd’hui, ça représente tout de même 1/3 de mes activités, en plus de l’importation dédiée à la presse et au cosmétique ». Et alors, ça fait quoi de jouer avec ses propres jetons ? « Franchement, c’est sympa », me répond-il, tout sourire.
Et pendant ce temps-là, Julien Sitbon poursuit son sans-faute : 300 000 à mon dernier passage.
Mohamed Mamouni est probablement l’actuel chipleader de ce tournoi : 370 000 au total. Le grand frère de Smain Mamouni, actuellement à Prague, a notamment remporté un coin flip aussi crucial que classique : QQ > AK. Puis Mohamed s’est occupé de Jean-Pierre Didier et ses 80 000 jetons, lorsque ce dernier a overt-bet 65 000 (pot de 40 000) sur le board QQJQ8. Mamouni s’est tâté, mais Mamouni a payé avec KJ, suffisant contre le A8 adverse.
Le vainqueur du WPTN Bruxelles 2016, en la personne de Sébastien Ta, affiche quant à lui un stack confortable de 270 000. « J’ai open avec une pocket, un gars ne l’a pas vu donc il a just call. J’ai fait brelan, j’ai 3-barrel, et il avait les As ». Allez ouste.
Ils repartent les mains vides
Jean Yves Labbe, Sami Torbey, Franck Bitan, Brieuc Hamon, Benoit Lopez, Franck Kalfon, Khalid Zeroual, Ahmed Aittayeb, Ian Boubli, Nathalie Vecchio, Avner Sebbah, Ludovic Sultan, Benoit Grobocopatel, Benjamin Davo, Andre Khalfa, Jean Bernard Bros, Simon Perez, Laurent Soulas, Ugur Lalemeke, Yossi Ifergan, Jean Baptiste Notton, Steve Margue, Alexis Mourier, Michel Pomaret, Riad Karam, Kool Shen, Theodore McQuilkin, Amnon Uzan, Abdelkader Medjahed, Jean Louis Perez, Farid Bouadla, Eric Haber, Jeremie Balouka, Jean Louis Tepper, Gilles Mamou, Marinel Oros, Kevin Dodelande, Stéphane Elgrably, Pierre Bellier, Jean-Pierre Didier, Bruno Soutavong, Mekki Artero, Andreas Puetz.
Il reste 107 joueurs (sur 474 inscriptions) Level 13 / Blindes : 1000 – 2500, Big Blinde Ante de 2500 Moyenne : 132 900
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…