A la table du chipleader Julien Robert, la tension est palpable. En supériorité numérique mais avec de petits tapis, les Espagnols jouent la montre, espérant voir la bulle éclater sans les éclabousser. C’est en tout cas la version de Stéphane Dossetto, qui se prend le bec avec ses comparses ibériques. Les floors viennnent régulièrement à la table pour calmer les ardeurs des uns et des autres. Ils sont là tellement souvent qu’ils décident de laisser un floor à la table ! Le time est demandé quasiment sur toutes les mains et s’ensuivent systématiquement les mêmes débats.
Impassible à sa table Julien Robert perd l’occasion de conforter son chiplead. Et c’est à la table voisine que ce statut est bientôt transféré. Dans un coup entre costauds, Kamel Atoui mets KO son adversaire, Tarek Omri.
Arrivé sur un board bien ouvert, avec environ 150 000 au milieu, on découvre 2 A 3 7. Kamel a check-raise en UTG pour 200 000 la mise de 100 000 de Tarek du bouton. Après un temps de réflexion allant jusqu’au time demandé, Tarek décide finalement de payer pour découvrir un 4 à la rivière. Et ce qui devait arriver arriva, puisque Kamel assez logiquement avance sa dernière pile de jetons pour un tapis à 151 000. Et assez logiquement là aussi Tarek réalise le call.
Tarek Omri : A 10 pour top paire
Kamel Atoui : 3 3 pour brelan floppé
Tout en retenue, Kamel récupère le pactole et Tarek retombe à 200 000.
Le dinner break est annoncé et la bulle attendra le retour des joueurs. Une heure de pause pour tout le monde.
Stéphane Dossetto, survêtement orange, a eu maille à partir avec les joueurs espagnols de sa table
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…