Niveau 6 – blinds 175/350 ante 350 – 88 joueurs sur 120 inscrits
Quelle confortable profondeur cette structure offre aux joueurs ! Et malgré cela, certains joueurs trouvent le moyen de s’envoyer en l’air avec des relance à 60 BB préflop. Allez, le tournoi n’en est qu’à sa première journée alors on va en garder sous le pied et préserver l’anonymat de ces drôles d’oiseaux.
Dans le registre animalier, on retrouve « ratman » comme il aime à s’appeler. Lucien Cohen, puisque c’est bien de lui dont nous parlons, nous fait du Lucien Cohen. Toujours aussi sympathique et souriant, Lucien se plaint sur un ton sarcastique lors de mon passage à sa table.
« Le mec de la sécu vient me voir à chaque fois que je joue pour me dire que je ne dois pas parler quand je suis à tapis. » me glisse-t-il. « Mais bon c’est plus fort que moi » conclut-il avec un clin d’oeil.
Ainsi, Lucien se retrouve à tapis avec une relance de trop de Sylvia Hewitt. Le show démarre et Lucien tente d’expliquer à son adversaire qu’il est « ratman », le tout dans une bonne humeur générale. Finalement, la joueuse trouve un fold qui semble être le bon move. Lucien annoncera qu’il avait deux Rois, mais sans rien montrer.
Après être retombé à 12000 jetons, voilà le tricolore revenu à un stack de départ.
« Le tournoi est long, ça ne sert à rien de s’exciter » avance-t-il, philosophe.
Toujours d’humeur à converser, Lucien enchaîne :
« Je n’étais pas censé venir, ça s’est fait comme ça. Je dois rentrer demain mais on verra si je suis encore en lice. Je n’ai pas vraiment envie de re-entry et de traîner. » Si tout se passe bien, on reverra Lucien jeudi pour le jour 2.
Pendant ce temps, Sylvia Hewitt aura trouvé la sortie du tournoi, sans re-entry possible puisque la joueuse en était déjà à sa second cartouche.
Lucien Cohen aura eu raison de sa voisine Sylvia Hewitt.
Dans une autre ambiance, la table de Morten Mortensen n’en est pas moins active. Le registre est plus épuré, la technique plus affûtée peut-être. Et finalement on ne voit quasiment pas de showdown. Le Danois est régulièrement aux prises avec son voisin de gauche, Michael Kane.
Michael Kane « thumbs up », sous le regard de son voisin de droite, le Danois Mortensen
On termine notre tour de la salle avec la sortie de route de Justin Ligeri. Pourtant en jambes sur ce Main Event, il perd un énorme coup avec paire de Dix, derrière les Dames de Jon Gurrutxaga, intouchable à sa table et qui pointe désormais à environ 150 000 unités, soit un top 3 assurément.
L’Américain Justin Ligeri aura eu beau implorer le ciel, rien n’y fera pour le sauver. Il est désormais out de ce jour 1A.
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…