BigZoowAAp est toujours dans la place. Au level 600/1200, il reste 388 joueurs sur 568, et l’average stack est de 73K. La salle principale est pleine à craquer et une partie des joueurs a été délocalisée dans le salon égyptien où les joueurs continuent d’aligner les coups plus subtils les uns que les autres. Saïd Haho essaye par exemple de trapper ses adversaires à la river sur un board As-K- 8-5-J mais ça ne prend pas et les deux joueurs derrière lui checkent – il montre Q-10 et encaisse le minimum.
Saïd Haho est un peu déçu
Toujours au salon égyptien, on trouve des têtes connues, dont celle de Nicolas Vayssières (qui tente d’arracher un pot sans succès avec ce qui pourrait être un thin value bet), ou une table plus loin Chotec.
Nicolas Vayssières
Chotec
D’étranges décorations pendent du plafond dans le salon dont j’essaye de justifier le patronyme – et me revient en tête un proverbe oriental célèbre : il ne faut pas prendre les vessies du salon égyptien pour des lanternes égyptiennes.
Un coup un peu déglingué qui annonce peut-être un changement de rythme : un joueur en jaune fluo (qui n’a pas voulu donner son nom après le coup pour des raisons qui vont bientôt vous apparaître) annonce qu’il est à tapis sur le coup qui vient. La croupière lui dit qu’il est petite blinde et il retire son tapis pour mettre la blinde demandée. Avant qu’il parle, Victor Salinier ouvre UTG, il est relancé par Victor Hoogstoel au high-jack, le bouton folde, et Jaune fluo jette ses cartes ! Victor Salinier part à tapis, c’est payé et ce sera paire de 10 contre paire de 8. Au final, c’est Hoogstoel qui sauve sa peau (il était le joueur en danger) en attrapant un 8 à la river.
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…