« A Chip and a Chair », conseillent toujours les anciens aux jeunes joueurs qui paniquent devant leur tapis qui fond pendant un tournoi.
Car, c’est bien connu, le poker est un jeu plein de surprises et le chipleader peut aussi bien s’écrouler en quelques secondes et laisser gagner le plus outsider d’entre tous.
Abordant la table finale du tournoi high-roller (à 58 joueurs au total, pour un buy-in de 25 000^$) en bien mauvaise posture, ElkY n’était en tout cas pas donné favori de cette épreuve qui allait consacrer tout de même 525 000€ au total pour le gagnant.
Mais un double-up rapide lors de la finale l’a tout de suite remis en selle (il partait avec 8 fois moins de jetons que le chipleader).
Au final, après un deal à deux dans le heads-up final, Spindler et Grospellier vont trouver un arrangement : 430 000€ au premier et 410 000€ au second, avec un vrai match tout de même pour la victoire.
ElkY l’a lui-même avoué : Spindler lui donnait du fil à retordre et mieux valait finir sur un deal à 2, après l’élimination de Juha Helppi, toujours aussi efficace dans les tournois à field réduit mais à qualité relevée…
1 ElkY, Team PokerStars Pro, France, €525,000
2 Benny Spindler, Germany, €316,000
3 Juha Helppi, Finland, €185,000
4 David Sands, USA, €135,000
5 Vanessa Rousso, Team PokerStars Pro, USA, €100,000
6 Alex Repik, Russia, €72,000
7 Galen Hall, USA, €57,500
8 Peter Jetten, Canada ,€45,000
Après une annulation en catimini de son édition 2025, l’European Poker Tour sponsorisé par PokerStars revient à paris, en partenariat avec le Club Barrière. La compétition aura lieu au Palais des Congrès, comme lors de sa précédente édition remportée par Barney Boatman, à partir du 18 février 2026.
Le Pokerstars European Poker Tour Monte-Carlo (EPT Monte Carlo, pour les intimes), va débuter cette semaine dans le cadre sublime de la Salle des Etoiles, et fêter dignement ses 20 ans, en compagnie de champoions tels que Patrik Antonius, Phil Ivey, Jason Koon ou encore Erik Seidel, entre autres. Tout commence par des buy-ins plus raisonnables avec le PokerStars Open à 1100€ le Main Event, et culminera par un Super High Roller EPT à 100 000€ et un Main à 5000€.
Petit bémol à cette belle fête de tout le poker européen, une mauvaise nouvelle en dernière minute : la marque au pique rouge a décidé, au dernier instant, d’annuler la présence (pro bono) des équipes éditoriales de son principal concurrent, le leader francophone Winamax et son équipe de journalistes et photographes. Une première dans un secteur du business qui s’était largement adouci depuis bien des années et les lointaines des grandes manoeuvres des guerres entre mastodontes du online.
PokerStars Open
PokerStars Open Main Event: April 30-May 4 – €1,100
Natif de La Rochelle, le jeune trentenaire Simon Wiciak est passé, en quelques jours seulement, de statut de grinder anonyme à millionaire du poker live… Un miracle qui ne doit rien au hasard, l’homme ayant déjà expérimenté le haut niveau au football, avant de se lancer dans l’ingénierie et se jeter à plein temps ou presque dans le poker online. Proche d’Antoine Saout et de pas mal de joueurs français, ce fort sympathique champion a bien mérité sa victoire à Barcelone après avoir fait la course en tête pendant plusieurs jours consécutifs !
Après un deal à trois, Simon Wiciak conclut le tournoi par un « call de mutant », comme le relate le journaliste Victor Saumont pour PokerStars :
« Les deux joueurs sont au coude à coude quand intervient le dernier coup du tournoi, avec une légère avance pour le français. Au bouton, Joao Sydenstricker ouvre à 1 100 000 avec Q♥ 10♣ . De grosse blinde, Simon Wiciak demande le compte du stack de son adversaire, et prend un carton de time bank avant de 3-bet à 4 000 000 avec 5♣ 6♣ en main. C’est payé assez rapidement par le joueur brésilien.
Il y a déjà plus de 8 millions dans le pot quand tombe le flop 9♣ 5♦ 2♥ . Simon Wiciak propose une mise de continuation à 3 000 000, que Joao Sydenstricker décide de float.
Sur la turn 4♠ , Simon Wiciak checke et voit son adversaire miser tout petit, 3 500 000. Avec un tirage quinte en plus de sa deuxième paire, le français check/call.
La river est un 9♥ , plutôt une bonne carte pour la main du français. Il checke à nouveau et le joueur brésilien s’engouffre en envoyant son tapis pour 19 375 000.
Grosse réflexion chez le français qui sent qu’il y a un loup dans cette histoire. Il réfléchir longuement, se levant pour compter le stack de son adversaire. Il observe Joao Sydenstricker, recompte son tapis, lâche un jeton temps sur la table. Puis, un autre. Au bout de trente secondes à observer son adversaire qui tente de maintenir sa poker face, Simon Wiciak annonce “I call” pour un call de mutant. Dépité, Joao Sydenstricker révèle son bluff et Simon Wiciak peut lâcher un cri de soulagement en allant rejoindre son rail pour célébrer.«