L’éclatement de la bulle laisse la place à la traditionnelle période dite de « pop-corn » : comprenez, tous les shorts stacks n’hésitent pas à pousser leurs derniers jetons au milieu dans l’espoir de doubler. Et au final, c’est à un joyeux bordel de bustos auquel nous avons eu affaire.
En vrac
– Tombé à trois blindes, Grégoire Ceran-Maillard a trouvé un magnifique spot de push avec une paire de neuf, de grosse blinde, suite à deux limps adverses. L’un retourne , l’autre une paire de deux, et un roi dès le flop met fin à ses espoirs de victoire. Félicitations à lui, qui aura fait preuve de résistance pour se hisser juqu’aux places payées (64e pour 1240 €). #teamcouvreurpower
– Ceci est un scoop : Gilles Huet n’est pas le bubble-boy officiel de ce Main Event, après plusieurs éditions cauchemardesques pour le régulier parisien (au moins trois bulles à son actif). On peut dire que la malédiction est brisée. Mais Gillou ne remportera pas non plus ce tournoi, la faute à une variance en sa défaveur. Un premier 20/80 (paire de dix contre paire de rois) l’a amputé de 300 000 jetons, pour chuter à ce même capital. Puis un new-york back-raise avec une paire de six l’enverra définitivement dans le rail (55e, 1410 €). Son adversaire a payé les vingt blindes demandées avec , avant de trouver un sympathique dix sur le turn.
– C’était il y a au moins 45 minutes : Arthur Mardouhk s’est laissé tenter à un squeeze à tapis en fin de parole muni de . En embuscade juste derrière lui, Alexandre De Zutter est bien heureux de tout envoyer avec . Mais une dame dès le flop renverse la vapeur. Le vainqueur de la League Barrière 2018 chute à environ 200 000, contre 700 000 pour Arthur. [EDIT : j’aperçois Alex’ à la table des éliminations… inutile de vous faire un dessin.]
– Enfin, courte info’, mais info’ quand même : le chipleader du Jour 3 Lucas Sfez poursuit son ascension vers les sommets : 1,7 million de jetons aux dernières nouvelles. Mais que fait la police ?
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…