Niveau 17 – 4000/8000 ante 1000 – 64 joueurs – Moyenne 263 300

Pendant que Danny Covyn continue à engranger du jeton et à martyriser sa table, on se dirige vers la table de Dominique Potenza. On pourrait même y aller les yeux fermés, en se dirigeant tout au bruit. Il faut dire que Dominique fait partie de cette catégorie de joueurs que l’on pourrait qualifier « ‘d’expressifs sympathiques ». Cette exubérance est-elle aussi conditionnée par sa passion pour le théâtre ?

En tout cas, dans cette salle de spectacle du Casino Barrière de Lille, il semble s’y sentir comme un poisson dans l’eau, malgré des swings assez incroyables. Mais bon, rien de bien surprenant, car Dominique aime jouer et Dominique aime payer. Et le coup qui l’agite en est une énième démonstration, puisqu’il vient de trouver deux paires river en ayant payer son tapis. Et le voilà tout en joie à donner des leçons de poker à son adversaire malheureux.

La table semble osciller entre résignation bienveillante et exaspération. Certains joueurs me demandant si une rubrique pouvait désormais être entièrement consacrée pendant les coverages aux pires « casseroles » du jeu. Gentiment, je remercie pour la suggestion mais décline poliment, arguant que cela représenterait très certainement une surcharge de travail bien trop importante…

Ce petit brin de causette complice me permet de (re)faire la connaissance de Nadim Hage Ali, le joueur francilien qui vit désormais entre Londres et Dakar.

Il faut dire qu’il n’était pas évident de reconnaître le joueur, victime d’une réaction allergique lors du dernier festival à Barcelone qui l’a obligé à rasé entièrement sa chevelure d’ordinaire si fournie.

Nadim Hage Ali (cheveux rasés), de passage à Lille entre Londres et Dakar

Sa famille d’origine libanaise est dans les affaires en Afrique notamment et Nadim est très proche de certains casinos, notamment le Terrou-bi de Dakar, haut-lieu du poker africain. Il y a d’ailleurs remporté le Dakar Poker Tour en ses terres en 2012. Depuis, de grands noms du poker hexagonal y ont posé leurs valises, pour quelques temps ou définitivement, comme Anthony Lellouche ou Stéphane Albertini.

Toujours grand amateur de poker, Nadim écume le circuit international. Ou plutôt tous les circuits devrais-je dire, avec toutefois une affection particulière pour le Partymillion. Comme beaucoup, Nadim me confie qu’on le retrouvera très certainement aux tables du 104, le prochain club de poker de Barrière, qui ouvrira dans les anciens locaux de l’ACF, le club mythique qui décidément a laissé un grand vide depuis sa fermeture.

Bonne chance à lui en attendant.
Et le temps d’écrire cette bafouille, on apprend le départ d’Omar Lakhdari, qui vient de sauter sur un coup inconnu. Rien de très surprenant, tant son stack avait fondu lors des derniers niveaux et compte tenu du jeu à haut risque pratiqué parfois et souvent avec succès par le parisien.