A chaque tournoi, des joueurs situés dans le ventre très mou du classement parviennent à réaliser des remontadas dignes d’un PSG – Barcelone : Alain Soria fait clairement partie de cette catégorie, lui qui a débuté le Jour 2 avec un stack très modeste de 49 000 jetons. Près de trois heures plus tard, le voilà assis derrière un mastodonte capitale de 670 000 jetons (!) [EDIT : plus de 700 00 à mon dernier passage]. Visiblement du coin au regard de ses trois lignes Hendon Mob glanées à Ribeauvillé et à Blothzeim au cours des trois dernières années – dont une demi-finale il y a trois ans ici-même -, Alain a tout bonnement multiplié son tapis par treize en l’espace de cinq niveaux.
Engagés dans de nombreux coups à mon dernier passage, je l’ai notamment vu s’adjuger un pot conséquent dans lequel était engagé Yann Jaeck et Gaëtan Balleur : tout est parti d’une relance du premier, à hauteur de 16 000, du cut-off. Du bouton, le second call, complété par Soria de grosse blinde. Sur le flop , Jaeck effectue un continuation bet de 23 000, payé par ses deux adversaires. Le turn entraîne un check collégial, a contrario de la river , sur laquelle Alain Soria avance la somme de 35 000. Suffisant pour faire fuir Yann, mais pas Gaëtan, contraint de mucker ses cartes en découvrant pour flush max. Balleur se défend bien avec un stack de 260 000, de quoi le placer dans la moyenne.
Quelques instants plus tard, et alors qu’une pause de 15 minutes débute, j’en profite pour alpaguer notre ami pour comprendre le pourquoi du comment. Alain a notamment bénéficié d’un heureux triple-up pour tutoyer les 400 000 : tout est parti sur un flop K73 avec deux cœurs. Avec 73 en main, pour double paire, l’intéressé se devait de tenir face au tirage flush et au KQ d’en face. Le turn 7 le rassure tout de suite, lui donnant un full. Easy peasy. Soria a ensuite grindé à la force du poignet pour côtoyer les cimes du classement.
Frank Herold, Mohamed Lamine, Ali Gurbuz, Hervé Maupied, Alibey Demirel, Dominique Terzian, Eric Evequoz, Jean Gognat, Dionke Ba, Mikail Guyot, Tobias Kohn, Bernd Gehri, Dmitrijs Azevskis, David Zwingelstein, Rémi Gallot, Erwin Nomine, Sonia Faiteau, Dominik Gasser, Jean-Baptiste Poirot, Abdelkader Benabdellaziz, Yohann Gag, Karim Boucorra, Azzedine Khairani, Olivier Antoine, Benjamin Courtant, Manfrid Pervorfi, Pascal Groshens
Il reste 109 joueurs (sur 425 entrées) Level 15 / Blindes : 2500 – 5000, Big Blinde Ante de 5000 Moyenne : 195 000
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…