Il suffit de traîner ses guêtres au milieu des 6 tables restantes du Main Event pour sentir la tension monter entre les joueurs. Rien d’agressif, non, mais des « masses » de jeton qui passent de main en main, des temps de réflexions qui s’allongent et entraînent les demandes de time ou clock aux floors en lice aujourd’hui.
Le scénario classique ? Finir son tournoi, aux alentours de la cinquantième place, par un brave coinflip pré-flop (on a vu, dans le désordre, As-Valet >> paire de 10 ; paire de 5 >> As-Roi ; paire de 9 >> paire d’As ; Roi-Dame >> paire de 10) ou au flop (As-Dame << paire de Roi, sur flop hauteur Dame). Le genre de sortie au bout de 2 jours et demi de dur labeur qui fait mal aux rêves de gloire et de richesse. Gaelle Bauman fait partie, entre autres, de ce lot d’éliminations dans l’anonymat des busto.
D’autres sorties font plus mal. Prenez Romain Meyer, alors doté d’un confortable tapis non loin de la moyenne, en position sur une petite blinde qu’il a relancée. C’est payé en face, et tombe un flop bas, avec tirage carreau. Check en SB, mise par Romain Meyer, sur-relance à tapis par la SB, Pierre Louis Quandalle qu’on a vu agressif à la river à de nombreuses reprises lors de coups précédents, et chanceux à pas mal de reprises. Son hoodie blanc va là encore le sauver de sacrés ennuis : il est payé par Roi-Dame de carreau chez Meyer, face à qui il ne peut qu’opposer un piètre 5-8 de la même couleur. Turn : une quasi-brique qui lui ouvre une gutshot quinte et River : un brave 5 qui le propulse à plus de 5 000 000 de tapis, et signe la sortie de route de Romain Meyer pour 2320€ en 49ème place… On a connu des néo-convertis pour moins que ça.
Un beau tapis pour Pierre-Louis Quandalle qui peut remercier le Dieu de son choix
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…