L’horloge est bloquée et les tables jouent main par main pour ne pas rater la bulle. Le temps passe et tout le monde est frileux à l’idée de partir à la bulle. On croit une seconde avoir trouvé le candidat avec Julien Michaud, poussé à la décision avec 45K encore devant lui par Jonathan Therme, sur un flop tout pique. La légende veut parmi les spectateurs qu’il ait les As.
Julien Michaud est dans sa bulle. Pas la bulle.
Il met un temps très long à prendre une décision, poussant les autres tables à appeler le floor. Les trente secondes sont décomptées et il décide de caller – mais le floor décide qu’il a pris sa décision trop tard et moque sa main !
Le floor est intraitable, Jonathan Therme assis à droite prend tout ça avec flegme
Et puis finalement la délivrance de tous arrive par là où on ne l’attendait plus : Sonny Franco se retrouve à tapis et en danger face à Kevin Danneville. Il a contre les Valets de Kevin. Le board lui donne un espoir avec un flop 4-2-3 qui rajoute les 5 pour la quinte mais un 2 et un 8 suivent et Sonny est éliminé !
Sonny Franco est notre bubble boy mais n’est pas particulièrement affecté.
Sonny me dit : « Ce n’est pas la première fois que ça m’arrive. Et puis ça fait partie du jeu. Je vais faire le FPO 300 à côté, je reprends dans une heure ! »
Dans la foulée, le bouchon a sauté et on voit cinq autres éliminations en dix minutes, dont Michaud, Lothe, Zaatar Matteoli. Ils sont maintenant 50 avec un tapis moyen à 390K !
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…