Régulièrement, une meute de dealers se présente devant le bureau des floors pour prendre leur assignation. Juste à côté, la salle secrète où est conservé tout l’argent.
*
Au rayon des doubles boulettes qui fonctionnent bien, le joueur de gauche a sauté sur sa première environ 20 minutes auparavant, et a rebuy dans la foulée. Au HJ, il a relancé pré-flop et le cut-off a payé. A-4-3, deux piques, au flop, relance, payée. 10 de pique au turn. Il part à tapis et pense protéger contre un tirage pique avec As-Q et apprend la mauvaise nouvelle nouvelle quand son adversaire le paye avec un As de coeur et un roi de pique (au cas où). Il y a de quoi fermer les yeux et savourer l’instant.
A la table de Pierre Calamusa, ça se chauffe sec. Relance pré-flop devant lui à 2800 (blindes 700-1400), payée une fois et Pierre envoie 15k de la BB. Payé deux fois, sans doute en raison de sa réputation. Le flop vient 3-9-K avec 2 carreaux, checké trois fois, puis 10 de carreau au turn, que le bouton mise à 15k. Pierre est le seul à payer et l’As de trèfle arrive à la river. Il checke, et le bouton envoie à tapis. Pierre réfléchit, il commence à négocier avec son adversaire pour qu’il lui montre sa main s’il folde – après avoir demandé si un As gagnait et s’être vu répondre « non ». Il jette pour découvrir le Q-J presque max en face, et lève le bras en l’air en signe de victoire. Parfois, perdre, c’est aussi gagner.
Autre table, autre ambiance : sur une action pré-flop réduite au minimum (min-raise payée), le flop tombe Q-J de coeur et 2 de carreau. Nicolas Binquet, premier de parole, check. Son adversaire bet 7000 et Nicolas part à tapis 30k + ! Longue réflexion de son adversaire qui finit par jeter ses cartes en montrant une dame. Nicolas retourne K-9 de coeur, qui lui donnaient toutes les raisons d’être agressif.
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…