Elle n’aura pas fait long feu. A peine ai-je mis le pied dans la salle de tournoi que j’aperçois Isabel Baltazar en pleine discussion avec un participant du High Roller, qui se déroule en marge du Main Event.
Bref, c’est un sick coup que la finaliste de l’EPT Barcelone 2011 a disputé. De small blinde avec [js] [8s] , la Française paye une relance du bouton, complété par Idoulahiane El Hachem situé en grosse blinde. Le croupier dévoile un flop : [4s] [qs] [kc] . La suite s’apparente à une sanglante bataille de raise en tous genres qui en ferait pâlir plus d’un. Isabel checke, El Hachem envoie 1600, relancé par le bouton à 3600. Jusque là tout va bien, et encore.
La Frenchie ne se laisse pas impressionner et paye le raise, tandis que la BB n’hésite pas à lâcher une banderille à 9600 jetons, suivi par le relanceur préflop. Isabel décide alors d’envoyer la boite pour 23 000, seulement call par Idoulahiane El Hachem qui détient une double paire avec [kx] [4x] . Aucun pique ne viendra sauver la Française, qui prend malheureusement le chemin de la sortie.
A ma question, « Un petit re-entry ? », Isabel me répond avec un léger sourire : « C’est possible, on verra plus tard ». By the way, j’apprends entre-temps deux autres éliminations françaises, celles de Stéphane Gérin et Reine Benguigui.
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…