« Si on passe la barre des 200 inscrits, ce sera bien », me confiait Léo, l’un des membres du staff, en tout début de journée. Et bien mission accomplie, puisque le Main Event du festival Wonder 8 a atteint la barre des 211 entrées, dont 78 re-entries. Alors oui, c’est bien en deçà des éditions précédentes organisées au sein du feu CCM, où pas moins de 478 et et 461 inscriptions avaient été recensées, en 2017 et 2018, respectivement. Mais l’organisation d’un autre événement à Madrid, où un beau million d’euro a été garanti, a logiquement réduit le contingent espagnol habituellement présent à Marrakech.
Ce petit coup de mou n’a pas pour autant découragé les équipes de ce rendez-vous de mettre les petits plats dans les grands, avec la mise en place de ce fameux streaming live mené sous la houlette de Bendo et sa team. Une diffusion présente dès ce Jour 1, où la table TV a animé une bonne partie de la soirée, jusqu’à l’issue des 12 niveaux de 45 minutes disputés.
Pour quels résultats, d’ailleurs ? 64 survivants au tableau d’affichage, soit grosso modo 70 % d’éliminations en à peine douze heures de jeu. C’est ce qu’on appelle un écrémage efficace. En tête de cette joyeuse troupe, un Espagnol répondant au doux nom de GRJ. Enfin ça, c’est le patronyme sous lequel le joueur ibérique s’est enregistré. L’intéressé a un autre nom, que l’on connaît, certes, mais vu qu’il est NC, nous ne sommes pas vraiment autorisés à le communiquer. Si vous voulez prendre connaissance de son vrai patronyme, rendez-vous sur PokerNews ou LivePoker. Monsieur possède 402 500. Bravo à lui, et à demain, si vous le voulez bien.
De Zutter au sommet
Le second en jetons est en revanche Français, parle très bien la langue de Molière, a une tonne de jetons, et est en plus bien sympa : Alexandre De Zutter, dont je vous contais la montée en puissance dans ce post. Je vous invite à le relire pour prendre connaissance des mains clés qu’Alex’ a disputées. En revanche, le vainqueur de la Ligue BPT 2018 a une toute dernière histoire à nous raconter, celle grâce à laquelle monsieur a pu emballer pas moins de 397 000 jetons.
« Open 5100 de Marius, call de Jean Montury, flat de Thierry Morel, je fais 25 000 de grosse blinde avec les Dames. Seul Jean paie. Sur le flop AK7, on check tous les deux. Puis je check call 17 000 sur le turn 5, et son tapis sur la river 2. Il montre J9 pour un bluff complet ». Dure journée pour le vainqueur de l’EPT Malte 2015, éliminé à deux reprises par Alexandre De Zutter lui-même.
Tout baigne pour De Zutter.
Le dernier niveau du Jour 1 a également été fatal à la bande à « Wappap » et compagnie. Mathieu Papineau s’est retrouvé sur un board 67T89, a décidé de tout envoyer après une mise de 15 000 d’Hassan Fares, mais s’est fait call avec les noisettes, JQ. Un peu avant, Corentin Ropert, descendu à une vingtaine de blindes, s’est fait craquer son As-Roi préflop contre l’As-Valet d’un adversaire. Puis c’était au tour de Jon Garde de rendre les armes, en deux temps : une bataille de blindes qui a mal tourné (66<As-8), suivi d’un Roi-Valet inférieur au As-Valet adverse.
Fin de journée complicado pour Jon Garde.
Ça s’est en revanche mieux passé pour Hassan Fares, qui reviendra demain avec 157 500 jetons.
Journée en demi-teinte pour Sarah Herzali : avec 33 000 de stack, il va falloir se battre pour remonter la pente.
Éliminations notables : Julien Ferey, Henrique Oliveira, Ali Alawadhi (vainqueur du High Roller), Patrick Sacrispeyre, Javier Tsunamy, Maxime Parys, Karim Abdelmoumene, Imad Derwiche, Corentin Ropert, Baptiste Papineau, Jon Garde.
Les chiffres du Jour 1
Entrées : 211, dont 78 re-entries
Survivants : 64 Chipleader : GRJ (402 500)
Moyenne : 148 300
Reprise sur le Level 13 / Blindes : 1500 – 3000, Big Blinde Ante de 3000
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…