La main qui attire les foules, c’est toujours celle de la bulle. Et celle-ci intervenant à une table à la lisière des maigres marques de séparation avec le public, aura été particulièrement suivie
Il est minuit moins dix lorsque le niveau 20 (blinds 4k-8k, ante 8k) débute avec accroché à ses basques encore 115 joueurs. Une petite dizaine d’éliminations scellera le sort de cette journée qui n’aura pas démériée, avec ses 631 inscriptions. Et cela aura finalement pris une heure de jeu, entrecoupée de sessions de main par main et de rappels à l’ordre face à une horde de spectateurs venus flairer l’odeur de la poudre et débarquant d’une ambiance de folie aux tables de déglingos à l’étage. Forcément, ça ne cadre pas toujours avec le besoin de concentration ressenti par certains joueurs. Mais cette ambiance bon enfant aura tout de même su être canalisée et permettre ainsi un bon déroulement de cette fin de journée.
Stoïque face à une foule en délire qui n’appelait qu’à son élimination, le Lituanien Gytis Juskevicius aura fait face et sortira bubble boy avec dignité
Encore une fois, il aura fallu trouver la victime expiatoire, celle qui incarne ce souffle de libération, qu’on applaudit alors qu’elle devra gérer la frustration d’avoir échoué à une marche de l’objectif de la journée : bagguer du jeton et se qualifier pour revenir samedi midi au day 2. Dans ce rôle ce soir, c’est le Lituanien Gytis Juskevicius qui aura le mérite de clore cette session live. De BB, il se retrouve short stack et envoie tout avec face à la main de Baptiste Bensadi avec . Le board enverra le Balte dans le rail, à l’issue de :
Bourreau pour l’un, libérateur pour les autres, Baptiste Bensadi aura fait son job : envoyé tout le monde en day 2, sauf son adversaire du moment
Ils sont donc 106 à pouvoir glisser quelques jetons, et parfois beaucoup plus, dans le sachet : direction le jour 2 samedi.
On y retrouvera notamment les team pro Winamax Leo Margets, Davidi Kitai (assis à la table du bubble boy), Romain Lewis, Guillaume Diaz et Alejandro Romero, mais aussi Roland Pardoux, qui en a mis un peu partout en fin de journée, Hadrien Gallois, Romain David (top 3 du chipcount officieux), l’ancien monsieur com’ des cercles parisiens Sébastien Sergent.
Que du beau monde donc et le contingent pro Winamax qualifié pour le day 2 grimpe en flèche avec déjà cinq représentants qualifés !
Thomas Perrin a laissé quelques plumes sur les toutes dernières mains, notamment face au chipleader du jour. Il emballe néanmoins un joli sachet qui le placera dans les gros tapis à surveiller en début de jour 2
Romain David finit lui aussi avec un tapis digne d’un top 3 et a su gérer la fin de journée pour ne pas s’exposer
Mais le patron du jour, c’est bien lui, le Hongrois Daniel Koloszar emballe 915 000 jetons. Il aura affiché un calme et une maîtrise impressionnante tout au long de la journée
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…