Au retour de la pause, un joueur dépité lance un conseil qui pourrait s’avérer utile pour le futur : « N’essayez pas de bluffer contre un carré, les gars ! »
A la table des Kenney, Bryn a sauté (oh non, ils ont tué Kenney!) mais Ebony se bat bien : elle paye une relance UTG+1 qui a déjà embarqué 2 joueurs et récupère la big blinde avant d’aller au flop, As de coeur, 8 de pique, 4 de pique. Le relançao, comme on appelle le relanceur initial en argot portugais (j’aurais quitté cette profession avant que quelqu’un s’aperçoive que c’est faux), mise 15k, tout le monde jette à part Ebony et la grosse blinde.
Vient un 4 de carreau au turn, checké trois fois, puis un Roi de carreau à la river, qui subit le même sort. Ebony montre immédiatement As-10, et même s’ils ne jettent pas leurs mains, ses adversaires n’ont pas l’air non plus prêts à les montrer. Elle empoche un pot de 75k qui lui donne de l’air.
Et maintenant une image tragique :
De quoi s’agit-il ? Au fond, c’est le tapis de Patrick Bruel. Son adversaire reste un long moment à hésiter, lui demande s’il lui montrera une carte s’il jette. Bruel, bon prince, accepte et le laisse même choisir celle qu’il veut dévoiler. Il est en tout cas sauvé pour l’instant et garde toutes ces chances !
Pendant ce temps, le prize pool final vient d’être dévoilé. Avec 2960 entrées, il est fixé à 29 millions de dollars, pour 370 places payées, avec le million garanti pour chaque finaliste et une première place à plus de 4 136 000 de dollars (record du WPT) – et un min cash à 17400 dollars.
De gros tapis font leur apparition à l’approche du cut. Parmi eux, Krasimir Yankov (650k) et Davide Suriano (630k).
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…