Juan Orellana est un des chipleaders avec 5 millions de jetons.
L’action s’est un peu tassée pendant quelques minutes, et puis soudain c’est la foudre dans un ciel serein. Tout commence quand Turbo paye depuis la petite blinde la relance d’un adversaire en early position, qui bet sur un flop 7 de coeur, As de carreau, 4 de coeur. Turbo paye, un Valet de carreau arrive au turn, et sur un nouveau bet de 250k, Turbo part à tapis. Il montre Valet-8 de coeur, contre paire d’As pour son adversaire. Il joue encore tous les coeurs, mais la river est un blank, et Turbo perd une grosse partie de son tapis.
Parmi les célébrités, Cary Katz est toujours présent ; ce n’est plus le cas d’Adam Weinraub, Tommy Tran, Steve Buckner, Chris Brewer, et malheureusement de Duff Charette. Qui n’est pas une célébrité de toute façon.
A la pause avant le niveau 20, Daniel passe dans le couloir en disant, « you want to do the final table, you have to bring the battle! ». Je le suspecte de vouloir passer l’intégralité du tournoi autour de 20 BB jusqu’à la table finale, pour aller arracher la victoire avec les dents, en une sorte d’hommage discret aux meilleurs films d’action des années 90 comme Cliffhanger.
Juste avant la pause, Benny Glaser a gagné un énorme coup : sur un board 4, Dame, As, 8, Valet rainbow, il part à tapis à la river. Son adversaire hésite très longuement à le payer, et finit par le faire avec As-Valet. Insuffisant face au As-Dame de Glaser qui monte à 4,4 millions.
L’adversaire malheureux de Benny Glaser qui était devant jusqu’au turn
Kyna England est poussée dans ces retranchements par Lucas Foster qui l’attaque à 3 reprises (préflop, flop, turn) depuis le bouton alors qu’elle a défendu sa grosse blinde. Il mise 350k au turn d’un board 4 de pique, Dame de coeur, 5 de trèfle, As de pique, et elle part à tapis en poussant un gros soupir de soulagement quand il muck sa main immédiatement. « I need a break, guys », dit-elle à la ronde. Elle est à 3,3 millions.
Rania Nasreddine (2,4 millions) fait elle aussi partie des femmes qui s’en sortent bien pour le moment et devrait pouvoir voir la couleur du jour 4.
Comme je ne le vois plus nulle part, j’ai l’impression qu’Adam Hendrix a sauté, ce qui est plutôt surprenant vu qu’il était encore aux avant-postes il y a peu (quel univers impitoyable que le poker de tournoi). Parmi les Français, Johan Guibert est toujours présent, avec un tapis autour des 20 BB, Alexandre Amiel est sorti (228, 20700 dollars), Romain Lewis aussi (173ème, 23100 dollars). Frank Kassela ne pourra malheureusement pas se payer son escapade à Burning Man, sauf si Turbo continue sa route jusqu’à la table finale : il est sorti 175ème.
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…