J’ai raté l’entrée de Phil Hellmuth, mais elle n’a pas du être beaucoup plus précoce que celle d’Antonius, au début du niveau 7 soit juste après la pause repas. A 1000/2000, ils entrent en jeu avec 50 blindes, ce qui leur laisse encore un peu de profondeur pour naviguer.
Les deux hommes ne sont pas installés loin l’un de l’autre. A mi-chemin entre eux, il y a la table de Barbero, qui joue un coup depuis le cut-off contre le hijack et Ray Qartomy à la défense sur sa big blinde. La relance est 4000 préflop, avec un pot à 15k. Le flop vient 8 de trèfle, 5 de pique, 5 de trèfle, triple checké. Le turn est un 10 de pique, checké jusqu’à Barbero qui y va d’un petit 5000, payé deux fois (Qartomy prend d’ailleurs les jetons un par un comme s’il allait relancer très fort avant de n’en laisser tomber qu’un, avec un certain métier pour obtenir un effet convaincant).
La river est un As de carreau. Le hijack y va d’un 17k, payé immédiatement par Barbero, et Qartomy ne fait pas semblant cette fois : 67k. Bam. Longue réflexion du hijack qui finit par lâcher, ça va beaucoup plus vite pour Barbero. Qartomy montre un 8 et 5 avec un full obtenu dès le flop.
Là on ne dirait pas, mais Qartomy est un vrai animateur de table
De l’autre côté de la salle, nous avons notre chipleader actuel, Joey Ingram (457k), secondé à sa droite par Scott Wellenbach qui n’est pas mal non plus (320k), d’après les décomptes du WPT.
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…