La logique semble se respecter qu’a moitié : d’un côté, certains shorstacks prennent plus ou moins logiquement le chemin de la sortie, contraints de pousser leurs derniers jetons en jeu. Parfois ça passe, parfois ça ne passe pas. Et ce n’est visiblement pas passer pour Samy Ouellani, qui rejoint la charrette des éliminations après s’être laissé tomber à huit blindes seulement (210 000). Samy a jugé bon de tout envoyer avec A8 après une relance de 52 000 de Mohamed Mamouni. Sauf que Rabah Ait Abdelmalek, situé juste à sa gauche, l’attendait gentiment avec une QQ. Le croupier retourne un flop salvateur : 4QJ, anéantissant les espoirs de Samy. Le turn T lui apporte un peu d’espoir grâce à un tirage quinte, mais la river 4 l’envoie dans le rail. Rabah grimpe ainsi à 1,2 million de jetons.
Le shortstack officiel de ce Jour 3 gratte tout de même un palier : son deeprun le récompense d’un chèque de 6195 euros.
On n’arrête plus vraiment Miroslav Alilovic : le demi-finaliste de l’EPT Monte-Carlo 2014 a open préflop 40 000, défendu par Mohamed Mamouni de grosse blinde. Ce dernier check call le c-bet de Miro (50 000) sur le flop TQ9, avant de check-raise all-in son deuxième barrel sur le turn 6. Allô le setup ? Mamouni dévoile 87 pour quinte du bas, quand Alilovic retourne KJ, pour la quinte max. Miro’ dépasse maintenant la barre des 1,3 million de jetons, quant Mohamed chute lui quant à lui dans ces eaux là.
Joris Mahe (à droite) fait de la résistance : son tapis de 340 000 s’est transformé dans un stack plus confortable de 700 000 grâce à un chanceux double up en bataille de blindes contre son voisin de droite, en la personne de Abdelhakim Laidouni. AK pour ce dernier, QJ de cœur pour Joris, et un valet sur la river pour le sauver miraculeusement.
Il est ITM
14e : Samy Ouellani – 6195 €
Il reste 13 joueurs (sur 474 inscriptions) Level 24 / Blindes : 15 000 – 25 000, Big Blinde Ante de 25 000 Moyenne : 1 093 000
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…