Niveau 10 – Blinds 500/1000 ante 100 – 109 joueurs sur 194 entrées
Le Salon Jean Bauchet, salle principale des tournois au Es Saadi a désormais bien fière allure ! Les tournois du soir viennent d’ouvrir et ont rapidement rempli la salle jusqu’alors occupée par le 1A du Main Event et les survivants du Highroller
Le retour de dinner break est comme à son habitude : digestif. Un long tunnel qui provoque somnolence chez certains, coup de sang chez d’autres. A l’image de ces bluffs ratés. Par décence, et aussi parce que certains sont Espagnols et réclament donc la protection de leur anonymat, nous ne publierons pas les noms de ces joueurs auteurs de moves plus qu’hasardeux. Précisons d’emblée que ces propos ne comportent aucun jugement ni évaluation technique. Il suffit d’ouvrir le grand livre de la science pokeristique pour constater que certains bets ne peuvent décemment pas rentrer dans la catégorie du bluff.
Alors, la phase digestive suivant inexorablement le retour de dinner est-elle responsable de ces bluffs mal entrepris, mal ficelés et au final ratés ? Est-ce par facilité ou par paresse que ces joueurs engourdis par les agapes ont fauté, trop pressés ou tout simplement trop gourmands ? Le débat est ouvert.
En revanche, certains joueurs semblent bien maîtriser cette science du vol caractérisé. Ainsi, l’Espagnol Hassan, l’un de nos toreros évoqués plus haut, joue de son image pour voler proprement quelques coups. Il faut dire qu’il a toujours montrer des papiers en règle au showdown. Comme lors de ce coup où il se retrouve à nouveau avec son comparse torero et un troisième larron, qui fera à nouveau les frais du trio ibérique.
A la turn J 7 8 5, l’intrus check et Hassan envoie 10 000, dans un pot à 18 000. Call chez son camarade Espagnol et all-in pour 35 000 chez le premier joueur. Insta-call de Hassan et fold sans trop d’hésitation chez torero bis. Hassan a bien joué le coup et dévoile K 7 devant la petite flush du tapis couvert 6 2…
Hassan pointe désormais à 170 000. Autant dire dans le top du classement.
A l’autre bout de l’échelle, on ne peut que regretter les éliminations bien rapides des sympathiques Barny Boatman (qui a déjà épuisé une cartouche un peu plus tôt dans la journée) ou encore Boubekeur Benhalima.
Les re-entry sont désormais terminés et les joueurs éliminés désireux de tâter à nouveau du jetons devront patienter jusqu’à demain pour s’inscrire sur le jour 1B.
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…