On commence à y voir un peu plus clair sur ce Jour 3 : les places payées ont été atteintes, l’effet popcorn à eu lieu, le nombre de tables se réduit à vue d’œil et les paliers financiers se font de plus en intéressants au fil de la journée. Et à ce stade de la partie, la tension sur le visage des rescapés se lit davantage qu’en début de Jour 2. Il faut dire que chaque coup à tapis est désormais crucial, soit pour sa survie, soit pour grimper un peu plus dans les hauteurs du classement. Pour une bonne dizaine d’entres eux, c’est malheureusement le rêve d’un week-end (ou d’une vie pour certains, who knows) qui s’est envolé.
C’est par exemple le cas de Charles Visse, dont les 400 000 derniers jetons ont été logiquement engagés avec une paire de dix en main. Manque de bol, Lassri Chadid l’attendait gentiment avec les flèches. Et hop, voilà comment engranger un nouveau pot conséquent pour monter à 1,6 million de jetons.
Destin similaire pour Xavier Trarieux : après un open en early position d’un camarade de table, Xavi’ a 3-bet shoove 300 000 jetons en milieu de position. Mais derrière, Christophe Delerm envoie à son tour la couscoussière. L’open-raiseur, tank, tank, tank, et finit par fold. Trarieux retourne un solide , soit la pointure du dessous face au d’en face. Un board anodin plus tard, Delerm remportait le pot pour grimper à 800 000 jetons.
Christophe Delerm, plutôt serein.
Xavier Trarieux
Le coup de la veste pour Charles Visse. Et bien non, ça ne peut pas fonctionner à chaque fois.
Je vous évoquais le cas de Sonny Franco dans le post précédent. Et bien nous en savons un peu plus sur sa fulgurante ascension. Le récent vainqueur du Main Event WSOPC Marrakech 2019, en janvier, a fait parler de son talent pour en arriver là. « Sur les blindes 8000 – 16 000, le cut-off ouvre à 40 000, en se laissant 400 000 derrière lui. Moi je flat avec les As de petite blinde, la BB défend », débute-il. Et de poursuivre : « On check tous les trois le flop 887. Je check de nouveau sur le turn Q, la BB bet 80 000, et le cut-off relance all-in pour 400 000. Je call, il a KQ et ça passe ». De quoi le propulser à 1,2 million de jetons, suivi d’un travail de grind de qualité pour tutoyer les 1,8 million.
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…