De l’ombre à la lumière : en 2018, Tony Miles se retrouvait sous le feu des projecteurs suite à sa place de runner-up sur le Main Event des WSOP. Non sans s’être lié d’amitié avec un certain Pierre Calamusa, rencontré par hasard sur un tournoi du Planet Holywood quelques semaines plus tôt. Depuis, les deux hommes sillonnent certaines étapes du circuit live ensemble, nous donnant ainsi la chance et l’opportunité de rencontrer en IRL un presque champion du monde sur un tournoi à 500 €. Ce qui, admettons-le, n’arrive pas tous les jours. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’Américain se débrouille à merveille sur ce WPO.
« Je me sens vraiment bien, j’ai pris le temps de me reposer hier soir. Donc je suis focus comme il se doit sur le tournoi », me confie Tony, qui « passe du bon temps » ici à Dublin, louant au passage « ce magnifique event parfaitement organisé par Winamax ». L’occasion pour nous de le suivre au plus près de l’action lors d’un tour d’orbite au cours duquel votre serviteur s’est faufilé derrière son épaule. Avec 2,6 millions de jetons au moment d’observer l’action, Miles possédait 74 grosses blindes sur le niveau 15 000 – 35 000, BB Ante de 35 000.
▪ Main n°1 – Position : Small Blind
Situé au cut-off, Arkan Arkin ouvre à 80 000. Tony Miles ne l’entend pas de cette oreille et augmente les enchères à 310 000. Suffisant pour faire fuir son adversaire.
▪ Main n°2 – Position : Bouton
En premier de parole, Sacha Thery ouvre les hostilités en plaçant une relance à hauteur de 80 000. Une fois encore, l’ami de LeVietFou opte pour l’option agressive : 210 000 demandés. Et une fois encore, l’ensemble de la table courbe l’échine pour le laisser empocher la mise.
▪ Main n°3 – Position : Cut-Off
Tony se laisse tenter par une relance à 75 000, mais voit Martin Olali lui envoyer la couscoussière pour un peu plus de 300 000. Miles préfère rendre ses cartes à la croupière.
▪ Main n°4 – Position : High Jack
La parole revient à Tony, qui jette sa main dans le muck.
▪ Main n°5 – Position : UTG
Même action que la précédente.
▪ Main n°6 – Position : Big Blind Martin Olali ouvre à hauteur de 80 000, entraînant un raise all-in de la part de son voisin de gauche John Farrel. TM n’accepte pas l’invitation.
Résultats des courses : l’ami Tony a récupéré quelques jetons pour grimper à 2,8 millions. Le voir atteindre le Jour 3, et pourquoi pas la table finale, serait un véritable régal.
Pendant ce temps-là, l’un des protagonistes de ce Jour 2, en la personne d’Elisha Benguigui, s’est offert le scalp de Davidi Kitai (As-Roi > Dame-Valet), avant de retomber à douze grosses blindes qu’il enverra avec Roi-Valet, payé par une paire de neuf adverse. Aucune aide sur le board ne renverse la vapeur.
▪ « T’as entendu le cri tout à l’heure ? Ouais ?! Bah c’était moi !! » : ouh punaise, comme dirait un certain Homer, ça vibre sec du côté de chez Sacha « PyroSC » Cohen. Celui qui rêve de devenir joueur professionnel a dans un premier temps chuté à 700 000 avant de rebondir à 1,5 million grâce à un petit coup de pouce du destin. « Le joueur au HJ open, payé par le BT, donc je décide de prendre le spot de squeeze à tapis avec . Le bouton me paye avec et je fais flush runner-runner ! ». L’aventure continue bro, en espérant te voir toujours autant kiffer dans les prochaines heures.
Un diner break de 75 minutes débutera dans 15 minutes. Retour aux alentours de 22 heures.
Tableau de bord
Il reste 40 joueurs (sur 1 389 entrées)
Level 32 / Blindes : 25 000 – 50 000, BB Ante de 50 000
Tapis moyen : 1 736 000
Prix assuré : 2 300 €
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…