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Les chroniques des WSOP 2010 par Jérôme Schmidt – 6/16

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15 juin 2010


Certaines journées des World Series sont plus ternes que d’autres. Après la victoire féminine française et le bracelet de Sam Farha qui aura mobilisé toute la nuit, l’Amazon Room était littéralement vide en ce mardi matin, et la Pavillion Room, malgré les quelques tables de cash-game tournant 24/24, semblait bien peu vivante avec les quelques centaines de participants au Pot Limit Omaha 2 500$. On y retrouvait bien évidemment tous les joueurs habituels, de Sorel Mizzi à Erik Lindgren, en passant par Chino Reem ou, à la même table, Fabrice Soulier et Thomas Bichon. Ce dernier, révélé par sa victoire au WPT Chypre l’an dernier, est d’ailleurs l’un des rares français encore en course dans ce tournoi de gamblers qui a vu son field se réduire à vue d’oeil.

A quelques tables de là, le Limit Hold’Em 10 000$, une épreuve high-rollers de plus, ne déclenchait guère les passions, malgré son field impressionant. C’est d’ailleurs le joueur de l’année 2009, Jeff Lisandro, qui sort de ce Day 1 chipleader, talonné par Mike Matusow, particulièrement en forme depuis quelques mois. Dwan parcourt les allées pour prendre les side-bets ; quelques fans frigorifiés posent avec Freddy Deeb et Elky, arrivés en retard ; l’odeur âcre de la « Poker Kitchen », située en face du Pavillion Room, envahit par vagues les couloirs ; les cris des croupiers à coup de « Seat Open » jaillissent du tournoi PLO : une journée banale des World Series, dénuée même de table finale. A la sortie du Convention Center du Rio, le vent du désert s’est levé et Vegas est balayé par une pluie de sable. Les rares joueurs sont tous réfugiés à l’abri, massés en train de fumer leur cigarette pendant la pause.





Les World Series constituent un monde en circuit fermé : les joueurs s’y rendent chaque jour, bustent 90% du temps, vont s’asseoir en cash-game (de préférence au Bellagio ou, depuis l’ouverture de la Ivey Room, à l’Aria), commandent un plat à table, vont se coucher (selon le profil de joueur, ce sera Wynn, Bellagio, Palms Place pour les plus aisés ; Caesars Palace ou Rio pour les plus raisonnables), se lèvent vers 10h, vont à la piscine/café/salle de sport, et repartent au Rio. Une sorte d’éternel recommencement, pas vraiment un cercle vicieux ou vertueux, mais une routine qui isole les joueurs dans leur monde.

Décentralisé par rapport au Strip, la colonne vertébrale de Vegas, le Rio a été choisi par le groupe Harrahs pour sa grande capacité d’accueil et son autonomie par rapport au reste de la ville. Si les rumeurs les plus insistantes annoncent les WSOP 2011 au Planet Hollywood (situé en haut du Strip, dans le coin des casinos populaires —New York New York, Paris, Bally’s, Bill Gambling Hall, Excalibur, MGM Grand, etc.). Il suffit pourtant de quitter Flamingo Rd., bifurquer au bout de quelques mètres sur la « belt » entourant Vegas, la I-15, pour opérer un voyage express dans le temps et l’espace.

Les joueurs affirment souvent que Las Vegas est une ville sans histoire, sans strate et qu’il n’y a qu’à y jouer, dîner richement et, parfois, enchaîner des nuits blanches. Si l’analyse est pertinente concernant les quelques kilomètres carré du Strip Sud (du Wynn au Louxor), elle est totalement erronée pour le Nord de Vegas. Le « downtown » (ironiquement, North Las Vegas) est une ville à part entière, avec ses règles et ses coutumes.

Tout d’abord touristique (aux alentours du mythique Binion’s Horseshoe), il se transforme vite en noman’s land sablonneux, hanté par des gamblers ruinés et édentés par la métamphétamine (la fameuse crystal-meth qui ravage les quartiers pauvres de l’Amérique), habitée par des motels croulants aux allures séculaires, éclairés par les néons tremblants de casinos étrangers au monde glamour des high-rollers : le Silver Nugget, le Poker Palace, l’El Cortez, le Jeffrey’s Sands, le Loose Caboose, etc. Les plus anciens d’entre eux ont déjà fini au cimetière des éléphants local, le Neon Boneyard, où les enseignes d’anciens établissements gisent à même le sol.


Remonter North Las Vegas Boulevard, au milieu de gamblings schools blafardes et de « nite clubs » désolés, et aller vers le désert permet de mieux comprendre la mécanique de Las Vegas. Une ville définie par Bruce Bégout (auteur du meilleur livre français sur Vegas, « Zéropolis ») comme un « oasis inversé », une absurdité architecturale plantée dans le désert, monstre anti-écologique absorbant des millions de litres d’eau par jour, asséchant les lacs, ruinant ses visiteurs puis les renvoyant derechef dans le premier charter à McCarran Airport, parquant ses petites mains dans des maisons de stuc brisés par la chaleur écrasante, laissant galoper un taux de criminalité affolant, interdisant tout et son contraire (drogue, prostitution, conduite en état d’ivresse, etc.), présentant un visage au sourire bonhomme, surplombant un corps rongé par la solitude.

Au bout de 10 minutes, les pavillons se font plus rares, et seules quelques carcasses de voiture viennent ébrecher les dunes de sable rocailleux qui longent la grande base de l’US Air Force. Des F-16 décollent en ronde pour rejoindre les gigantesques territoires d’entraînement du Nord du Nevada, et il suffit de s’arrêter au début de la route de Salt Lake City, comme vierge de tout passager, pour se jucher sur une colline de sable et apercevoir Vegas, nimbée d’un halo irréel, comme un mirage.

Jérôme Schmidt


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[BPT Toulouse] Et à la fin, c'est Sofian qui gagne !

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Niveau 34 – 200k/400k ante 50k – 2 joueurs

Le heads-up aura finalement été assez rapide malgré un retour de suspens dans un match qu’on pensait à sens unique après le KO de Sofian dès le début de la finale.

Didier Logghe se sera bien battu mais s’incline au final avec Valet Sept contre la paire de Huit à l’issue d’un board : 6 7 K 2 4

Belle victoire pour Sofian, qui empoche un chèque de 35230€, tandis que Didier repart avec un gain de 23350€.

Place désormais au champagne et à la photo officielle pour célébrer le vainqueur du BPT Toulouse 2018.

Assis devant une tonne, Sofian remporte le trophée du BPT Toulouse 2018, en costaud !

 

Sofian Benaissa, vainqueur bien entouré !

 

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[BPT Toulouse] Heads-up de fête foraine

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Niveau 33 – 150k/300k ante 25k – 2 joueurs – Moyenne : 10425k

Le heads-up commence très fort par un double-up de Sofian, qui arrive à doubler avec As Six contre les Dames, une nouvelle fois, chez Didier. Le 6 au flop puis l’As turn et Didier doit se délester de 9025k, le montant du tapis adverse. Pour la plus grande joie du clan de Sofian, resté en nombre malgré l’heure tardive.

Puis Didier relance la machine et enchaîne deux double ups de suite pour revenir à niveau !

Ce heads-up commence très fort, en mode montagne russe.

Le champagne va réchauffer si les deux finalistes ne se décident pas !

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[BPT Toulouse] Soleau, 3ème, laisse place au duo final

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Niveau 33 – 150k/300k ante 25k – 3 joueurs – Moyenne 6950k

Enorme coup entre Didier Logghe et Ludovic Soleau, le premier allant sortir le second en deux coups de suite.

Le coup principal, celui qui déstacke Soleau et le laisse avec une toute petite blind, se déroule d’une façon bien étrange. Fatigue ou méconnaissance des règles, Didier de petite blind, annonce « relance » en poussant la mise initiale qu’avait posé Ludovic au bouton, soit un min-raise. Sofian en BB s’échappe du coup et après intervention rapide et efficace du floor, on n’autorise à Didier qu’une min relance, ce que s’empresse de compléter Ludovic.

Flop QJ4. All-in de Ludovic et insta call de Logghe, avec QQ pour brelan max floppé. Ludovic retourne les As, meurtris, et rien ne vient l’aider. Après avoir payé les 4420k du tapis adverse, il ne lui reste que 450k, soit à peine une BB, qu’il perdra le coup suivant contre le même adversaire.

Ludovic Soleau sort donc à la troisième place, pour un joli gain de 15720€ !

Place au heads-up final.

 

Soleau à gauche, sorti par Logghe au centre

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