Vainqueur du Main Event du Barrière Poker Tour de Ribeauvillé en mars dernier, Benjamin Hammann voit son aventure avec Barrière se poursuivre de la plus belle des manières.
En effet, en remportant le Challenge BPT, Benjamin devient le nouveau team pro Barrière avec un contrat de sponsoring à 15 000 euros !
Benjamin a accepté avec beaucoup de spontanéité de partager son expérience et sa fierté d’être désormais un joueur sponsorisé. Retour sur son parcours et portrait d’un joueur qui gagne à être connu.
A 29 ans, Benjamin est déjà un joueur aguerri. Résident maltais mais originaire d’Alsace, c’est donc à domicile qu’il a remporté sont premier BPT en mars 2023.
« J’étais très fier de gagner ce tournoi, ça ma tenait à cœur. Et c’est après ma victoire que j’ai découvert l’existence d’une challenge Barrière, j’ai donc voulu tenter ma chance et participer à toutes les étapes du BPT.
Comme je ne voyais pas mon nom dans le classement, j’ai interrogé l’organisation de Barrière et j’ai découvert que j’étais qualifié d’office (rires). »
Ce challenge est une sorte de ligue des champions de Barrière/ Pour y participer, plusieurs options s’offraient aux joueurs :
remporter le Main Event, le Masters ou le Mystery Bounty des quatre premières étapes,
faire partie des dix meilleurs du classement par point établi sur chaque MTT du programme de chaque étape,
avoir de la chance ou de la popularité. En effet, deux tickets supplémentaires étaient offerts au joueur remportant un concours de popularité sur les réseaux sociaux (et à ce jeu-là c’est Nicolas Plantin qui a remporté la mise) et étant tout simplement tiré au sort (parmi tous les joueurs ayant participé à au moins un tournoi de cette saison 2023) et ce ticket a échu à Fabrice Amouyal.
Une fois le ticket en poche, le challenge se déroulait sur deux jours. La première étape était de gagner sa table, pour pouvoir se qualifier et disputer deux heads-up.
Avec 20 participants sur la ligne de départ, le vainqueur de ce 15K Challenge allait empocher 6 entrées Main Event BPT, 5 entrées Masters BPT, 1 entrée FPS Paris et 1 entrée EPT Paris pour 2024 !
Et c’est donc Benjamin qui à l’issue de ce challenge relevé arborera pour 2024 le bel écusson du team pro Barrière.
« J’ai commencé le poker vers 18 ans et j’étais ce qu’on appelle un récréatif. J’ai travaillé pendant 10 ans dans les paris sportifs, avec une spécialisation en NBA. »
Et parce que Benjamin est un garçon sympathique, il n’hésite pas à partager son petit conseil tipster pour la saison à venir : « Une saison NBA c’est long, mais je conseillerais de suivre près une équipe comme les Clippers » nous glisse-t-il dans un sourire qui ne le quitte jamais.
« J’ai beaucoup travaillé pour préparer ce challenge. Ça fait partie de mes qualités en tant que joueur je pense : rigoureux, discipliné et bosseur. C’est ce que j’ai appris en travaillant dans les paris sportifs. Et c’est d’ailleurs un conseil que je donne à tous les parieurs et à tous les joueurs : travaillez !
Ce qui guette tous les joueurs, c’est l’action décidée en tilt. Le tilt, c’est l’état émotionnel qui se dégrade et qui vous fait prendre une décision que vous n’auriez jamais prise en pleine possession de vos moyens et de votre conscience.Dans les paris comme dans le poker, la gestion des émotions est primordiale.
Pour se donner une chance d’être gagnant, il faut s’en donner les moyens et ne rien laisser au hasard. J’ai passé des heures et des heures à rechercher des infos sur mes adversaires lors de challenge. J’ai beaucoup échangé avec mon coach, avec des amis à qui j’ai transmis le casting en course pour gratter de l’information. J’ai un peu harcelé Brian Benhamou pour avoir dès que possible la structure du tournoi (rires), puis j’ai analysé les étapes clés avec mon coach, la vitesse à laquelle j’allais jouer, si j’allais jouer plus de main ou pas, quelle image je devais me créer etc. Le shoot-out, c’est un format particulier, il n’y a pas de pallier.
Ce contrat me faisait rêver et je voulais tout donner pour le remporter.
Le shoot-out s’est bien passé, j’ai tout de suite monté des jetons et je n’ai jamais été dans une zone de doute et ça m’a permis de jouer mon jeu comme je l’entendais.
Le sésame tant convoité. Valeur : 15 000 euros en freeroll !
Et Benjamin de poursuivre : »En phase finale, c’était en revanche beaucoup plus compliqué. Le premier heads-up que je joue est contre Nicolas Antouard. J’ai bataillé pour trouver toutes les infos que j’ai pu sur lui, j’ai fait le tour de ses réseaux sociaux, pour finalement trouver des replays de Winamax où il jouait un head-up en finale d’un Winamax Series. Pendant quatre heures, j’ai pu analyser une soixantaine de mains. Sans ces informations, je n’aurais jamais pu gagner contre lui. Je lui ai raconté d’ailleurs après ma victoire, il m’a pris pour un fou (rires).
Dans ce duel, je suis tombé à 8 blinds, je gagne un coup un peu miracle en touchant une paire river, puis j’ai bien inversé la tendance, sans jamais rien lâché. Je reprends la tête et le dernier coup, je le joue exactement comme je le veux grâce aux informations que j’avais glanées sur le jeu de Nicolas. Avec les As, je check river en attendant son bet à tapis. Et ça passe. Me voilà qualifié pour la finale, face à Fabrice Amouyal. Assez vite, je vire en tête et je grind. Mais après plus de deux heures de duel je suis toujours en tête mais sans avantage décisif. Au final, il m’aura fallu près de trois heures pour venir à bout de Fabrice et gagner ce contrat de sponsoring. J’en suis très fier et très honoré. Le travail paie toujours. Et même si j’avais échoué, au moins je n’aurais eu aucun regret dans ma préparation ! C’est ma philosophie.
Bien sûr, c’est encore tout frais et je ne me suis pas encore fixé d’objectif. Refaire une table finale à Ribeauville serait incroyable. Disputer le Main Event EPT à Paris sera aussi une super expérience.
Très à l’aise dans l’exercice de l’interview, Benjamin poursuit : « J’ai toujours eu plus de réussite en live qu’online. Le live, ça me permet vraiment de bien analyser les joueurs, la structure. C’est vraiment ce que j’aime le plus. »
Et de conclure, toujours avec un sourire : « Je suis d’autant plus fier que Barrière propose des tournois de très belle qualité avec une structure super intéressante pour les joueurs. Et puis je partage leurs valeurs, c’est un acteur majeur du poker français, avec une équipe incroyable, fidèle, bienveillante et très professionnelle. »
Benjamin Hammann aura mérité de porter son écusson : il est désormais joueur pro Barrière pour 2024. Bravo à lui et bonne chance aux tables du BPT !
C’est terminé ! Cette édition du Sismix 2025 organisée au somptueux casino de Marrakech vient d’arriver à son terme, et après avoir recensé un total de 3390 joueurs sur son Main Event, C’est finalement Jérôme Crantz qui l’emporte ! Après avoir lutté durant trois jours, il finit par repartir avec la plus importante part du prizepool, soit 1.700.000 MAD (170.000€).
Pour pouvoir repartir avec le trophée, Jérôme Crantz a dû s’imposer en duel contre le très talentueux Jean-Côme Haye. Ce dernier termine donc runner-up, et repart tout de même avec un très joli chèque de 120.000 €. Enfin, l’Espagnol Dario Alonso complète le podium, et encaisse environ 90.000 €.
Au moment du head’s up, les deux protagonistes se sont livrés une terrible bataille, pleine de rebondissements, et qui a bien durée une à deux heures ! Lors du coup qui aura raison de Jean-côme, ce dernier envoie son tapis depuis le bouton avec 9-7s, et 10 blindes. Jérôme, quant à lui, paye debout sur la table avec A-9o. Le board est très mitigé, puisqu’il affiche Jc-3c-Qd. La turn donnera un 8h, tandis que la river sera une Qs. Après ce coup, le joueur remporte le plus gros tournoi de sa vie !
Classement final :
Jérôme Crantz : 1.700.000 MAD
Jean-Côme Haye : 1.200.000 MAD
Dario Alonso : 900.000 MAD
Said Abdel Attey : 655.000 MAD
Marius Aldea : 490.000 MAD
Raphaël Davidou : 365.000 MAD
Nolan Madene : 280.000 MAD
Juste après une explosion de joie, nous avons pu échanger quelques minutes avec le nouveau roi du Sismix de Marrakech :
– Comment te sens-tu après cette victoire ?
Je ne sais pas trop quoi dire, je suis un peu sous le coup de l’émotion ! J’ai run assez incroyable. Hier, j’ai passé un 20/80 (les 9 contre les 10) et aujourd’hui, j’ai eu quatre fois les As ! J’ai aussi gagné la plupart de mes coups à tapis, et passé quelques bluffs importants. C’était fluide tout le long !
– Hier, tu étais déjà énorme en jetons. Est-ce que tu as bien dormi ? ou tu étais excité et impatient ?
J’ai eu un peu de mal à trouver le sommeil, mais j’étais quand même assez serein, même si c’était mon premier Day 3, et ma première table TV ! Je ne ressentais pas de pression, et je suis resté calme. J’ai vraiment eu de bonnes sensations.
– Maintenant que tu es millionnaire en Dhirams, quel est le programme pour la suite ? Tu vas jouer plus de tournois ?
Pour la suite, honnêtement, j’ai toujours préféré le live au online. J’ai 44 ans, et je ne me vois pas try hard le poker à mon âge. Je vais assez rarement sur les festivals, mais maintenant que j’ai une belle bankroll de 170.000 €, je vais envisager de faire des travaux dans ma maison, et aussi jouer plus de tournois !
On en profitera également pour saluer la magnifique organisation que Winamax a su nous proposer sur ce festival du Sismix 2025 ! Les activités au bord de la piscine étaient incroyables, et tout était millimétré.
Les locaux du Es Saadi sont particulièrement adaptés à ce genre d’événements, et le côté Palace est vraiment un plaisir pour les yeux. Mention spéciale pour le Theatro, qui est la boite de nuit de l’hôtel, et où les joueurs ont apprécié l’ambiance de feu !
On attendra donc avec impatience l’édition suivante du Sismix à Marrakech !
Juste avant de partir en pause, c’est le Français Said Abdel Attey qui va se faire éliminer par Jean-Come Haye. En position de chipleader, ce dernier va mettre la pression sur Abdel Attey depuis la petite blinde, avec rien de plus que J-10o. Ce dernier va payer pour la globalité de son tapis, soit 14.000.000 de jetons, avec 8-9 à trèfle.
Sur le board : 5-4-5-10-As. Jean-Côme remporte donc le coup avec sa paire de 10, et élimine brutalement Said Abdel Attey, qui termine 4e pour 655.000 MAD. Comme on dit, c’est toujours plus agréable qu’un coup de poing dans l’œil !
Suite à ce coup, Haye passe gros chipleader, et va pouvoir imposer son rythme à trois left.
Celle-ci, elle doit faire mal… L’Espagnol Dario Alonso part à tapis en petite blinde avec 10-8s, tandis que Marius Aldea paye en étant couvert depuis la grosse blinde avec K-10o en position de short stack (7.600.000). Le board affiche dans un premier temps 3-5-3 avec un tirage couleur à trèfle pour Alonso, et sans attendre, la turn lui donnera le cinquième trèfle dont il avait besoin pour remporter le coup ! Aldea est donc drawing dead à la turn, et sort du tournoi à la 5e place.
Pour sa performance qui reste exceptionnelle, le joueur encaisse tout de même 490.000 MAD (environ 50.000€).