Deux éliminés coup sur coup après 20 minutes sans action
La table finale commence par un round d’observation où tout le monde se montre frileux. Puis c’est l’affolement : Aleftina Didier part à tapis avec les Rois contre les Valets de Ribeiro mais celui-ci continue sont run de la chance en touchant un Valet au flop. Aleftina ne reviendra jamais.
Puis c’est au tour de Patrick Pascual de partir à tapis avec contre le As-Valet pour Dumartin, il saute lui aussi sans améliorer. « J’ai eu une 3ème journée terrible, où j’ai survécu entre 12 et 18 grosses blindes tout du long. J’ai envoyé à tapis sans être payé un certain nombre de fois et la seule fois où j’ai été payé, il avait Dame-Roi contre mon As-Roi. Il sort un Roi et trois sept sur le board, et on partage sur le full. Je n’ai pas de regret sur ce tournoi. »
Patrick Pascual a passé sa journée à tapis
Aleftina Didier prend 4220 euros, Patrick Pascual 4790.
Ribeiro commence son show
Le niveau 27 débute (blinds 40000/80000, ante 80000) avec une nouvelle sortie, celle de Louis de Romanet de Beaune est sorti à la 7ème place avec As-Roi contre la paire de Dame de Michaël Benhammouda. Il empoche 5690 euros.
Pablo Sanchez n’a pas réussi à déconcentrer ses adverses avec les motifs de son tee-shirt
Pablo Sanchez shove avec As-Roi contre paire de 3 pour Nicolas Ribeiro. Le coin-flip tourne court rapidement quand un autre 3 apparaît au flop. Pablo me confie : « Je suis plutôt content de mon tournoi, je suis très peu parti à tapis ». Bravo à lui, il part avec 6880 euros, en sixième position.
Dumartin sort Chetrit
Juste après une élimination se joue après le flop : Joseph Chetrit envoie à tapis sur et se fait payer par Jean Dumartin. Chetrit le domine avec et paire de rois, contre et paire de trois. Mais le turn, offre un brelan à Dumartin et le de la river ne change rien. Dure sortie pour Chetrit, qui n’a pas démérité et qui finit le tournoi assez fatigué, et un peu déçu de ne plus avoir eu de jeu en entrée de table finale. Bravo pour sa cinquième place, payée 8660 euros !
Joseph Chetrit finit cinquième
Dumartin fait une belle opération à plus de 50BB de stack. Pendant ce temps, Larroque-Daran survit à plusieurs tapis où il est derrière, comme Benhammouda devant Ribeiro (pour une fois) laissant la situation bloquée à 4 joueurs à l’entrée dans le niveau 29 (60000/120000, ante 120000).
Dumartin sort (presque) Benhammouda, Ribeiro finit le travail
Le coup qui change certainement la physionomie de la table se décide au bout d’une vingtaine de minutes de plus (au milieu du niveau 29, blinds 60000/120000, ante 120000). Benhammouda attaque un pot à 775K, payé par Dumartin en position. Le flop : , avec une relance de 550K de Michaël, qui est payée assez rapidement par Jean. au turn, nouvelle relance de Michaël à 1 million 200K cette fois, et c’est le plus gros pot qu’on ait vu depuis longtemps. C’est payé par Jean. Le board est rainbow et aride, et le de la river est checké par les deux joueurs. Les jeux : Roi-Dame pour Michaël, pour Jean Dumartin qui encaisse 2,2 M sur le coup ! Michaël reste à une quinzaine de blinds.
Il ne faut plus beaucoup de temps pour que les choses se décident à partir de là : nouveau tapis de Michaël peu après avec , payé par Nicolas Ribeiro avec . Le tirage offre une paire de dames à Ribeiro et Michaël Benhammouda prend la sortie sans démériter.
Michaël Benhammouda
« Je suis content de mon tournoi dans l’ensemble, j’ai plutôt bien joué, seulement j’ai entamé la table finale assez fatigué, et les cartes ne voulaient pas venir. » Je lui demande s’il n’a pas de regret sur le barrel qu’il n’a pas envoyé à la river peu avant sur le coup avec Jean Dumartin, il me répond : « J’ai envoyé trois fois, avec un bet énorme au turn, j’avais fait beaucoup déjà pour qu’il lâche. »
Bravo à Michaël, il repart avec 11070 euros, le premier gagnant à cinq chiffres !
Dumartin écrème encore !
Yohan Larroque-Daran vient d’épuiser sa capacité à tenir sur l’extrême-bout d’un petit tapis après un parcours héroïque ! Il shove avec suite à une première relance de Jean Dumartin, qui paye immédiatement avec . A priori, il est mal en point, mais le flop relance le suspense : , avec une paire d’as pour Jean et un tirage quinte par les deux bouts pour Yohan. Malheureusement pour lui, le du turn et le de la river ne changent rien.
Yohan Larroque-Daran a fait un beau parcours
Yohan m’explique : « ça a été un tournoi tout à fait particulier, j’étais short tout du long, jour 1, jour 2, jour 3. J’ai dû envoyer à tapis une centaine de fois, et je ne doublais pas à chaque fois que j’en avais l’occasion – je gagnais juste de quoi survivre. »
Il finit troisième avec 15970 euros, bravo à lui !
Ils ne sont plus que deux désormais : Jean Dumartin que son incroyable série a monté à 13,825 M, Nicolas Ribeiro est à 7,125 M. Tout est encore possible !
Ribeiro n’a pas le temps !
Le heads-up commence fort : sur un flop avec deux roi et un cinq, Nicolas Ribeiro fait un check-raise à tapis suite à la relance à 3M+ de Jean Dumartin qui jette. Ribeiro montre alors Dame-9 ! Quelques mains de ce genre et les rapports se sont inversés !
Main suivante et tout va très vite : Dumartin attaque pré-flop, payé par Ribeiro, C-bet sur un flop Roi-neuf-cinq, payé, de nouveau au turn sur un autre 5, c’est encore payé, et c’est Ribeiro part à all-in à la river. Jean ne se résout pas à payer et folde, Ribeiro montre un 9 et doit être à 15M !
Le coup suivant, sans action jusqu’au turn voit Dumartin miser 400K sur un board et Ribeiro relance en position à 1,6M. Jean jette et on peut avoir l’impression qu’il va se faire balayer de la table. Mais Dumartin parvient à se stabiliser le coup suivant : il mise 700K sur , payé par Nicolas, à la river et les joueurs montrent leurs mains : As-8 pour Jean et deux paires, As-2 pour Nicolas.
Ce heads-up turbo va se terminer deux mains plus tard : dans la première, relance à 475K au bouton pour Jean, payée par Nicolas, le flop : , checké par Nicolas. Jean relance de 300K, payés une nouvelle fois. Le du turn est misé à 1M100 par Nicolas et Jean doit se résoudre à jeter ! Il ne lui reste plus que 800K !
Au tour suivant, il n’a pas d’autre choix que de partir à tapis en très mauvaise posture, avec contre pour Nicolas. Le board est sans appel : et c’est terminé, après à peine vingt minutes ! Dumartin repart avec 23460 euros, Ribeiro avec 35270 euros !!!
Le champion en compagnie de Lucille Denos (directrice du tournoi) et Eric Darago (directeur du casino)
Le Main Event de cette nouvelle édition normande du Barrière Poker Tour a rendu son verdict : c’est Sébastien Lebaron qui remporte le titre et les 47 150 euros promis au vainqueur.
Le trophée promis au vainqueur du Main Event BPT Deauville 2023
A l’issue d’un duel final qui aura tenu toutes ses promesses, avec plus de trois heures de jeu de haut niveau, Lebaron a pris le meilleur sur l’ancien team por Barrière Poker Yann Migeon.
Est-ce une surprise ? Pas vraiment au vu de la dynamique enclenchée par Sébastien à 20 joueurs left. Il a été très longtemps archi-chipleader, donnant le sentiment de marcher sur l’eau et de sortir les bons coups au bon moment. Face à un field relevé et constitué par certains des meilleurs rég du poker hexagonal, ceux qui ont l’habitude de la navette Paris-Deauville, Sébastien Lebaron n’aura rien lâché, même quand les cartes n’ont pas tourné en sa faveur. Une fois le podium dessiné, Sébastien avec les Rois, perd un gros coup face à Migeon, titulaire d’un As Dame. A tapis préflop, Yann va trouver un As dès le flop pour prendre la tête du classement en jetons.
Lebaron encaisse et prend sa revanche quelques minutes après, cette fois face à Pahram Ahoor, qui n’aura pas démérité de son tournoi. Avec les Dames noires, Sébastien mène une bataille de relance pour finalement partir à tapis préflop face au As Roi de Pahram… et toucher sur la river la dame synonyme de heads-up alors que Ahoor avait touché son As sur la turn ! Le poker est aussi un jeu de montagnes russes émotionnelles.
Sébastien Lebaron (à gauche) et Yann Migeon (à droite) auront livré un beau duel avant que la victoire ne revienne au premier.
Place au heads-up donc, qui va emmener les deux joueurs, et les spectateurs fidèles, au bout de la nuit. Longtemps, la pièce n’a pas voulu retomber d’un côté ou d’un autre, avant finalement de se fixer vers celui que le destin et le talent avaient semblé consacrer tout au long de cette journée de poker. Tombé à quatre blinds, Yann double une première fois avant de relancer la machine à gambler sur la main suivante. Avec As Deux, il est payé par le Valet Neuf de Lebaron, qui touche un Valet dès le flop et remporte ce Main Event de grande qualité.
Lucille Denos, patronne du poker pour le groupe Barrière, remet officiellement le trophée de vainqueur à Sébastien Lebaron
Avec 601 entrées payées, 79 joueurs auront profité d’un beau pay-out, avec un mincash à 1200 euros. Lebaron remporte quant à lui sa plus belle victoire en carrière et son premier titre sur le plus ancien circuit de poker de France.
Rendez-vous en Suisse à Montreux, pour la dernière étape de cette saison 2023 du BPT.
Payout Finale BPT Deauville 2023 :
Vainqueur – Sébastien Lebaron 47 150€
Runner Up – Yann Migeon 32 550€
3e – Pahram Ahoor 23 290€
4e – Nicolas Ribeiro 16 540€
5e – Mohamed Cheikh12 720€
6e – Aurelio Martin-Garcia 9 880€
7e – Suat Uyanik 7 820€
8e – Kamil Karaoglu 6 220€
9e – Patrick Uzan 5 030€
On l’a connu comme joueur. Il est désormais MCD du club Barrière des Champs-Elysées à Paris et bras droit de Lucille Denos sur les événements poker de Barrière. Rencontre avec Brian Benhamou, toujours animé par la même passion du poker.
Désormais co-directeur du BPT, Brian est donc le bras droit de Lucille Desnos. Il nous détaille ses nouvelles fonctions : « Je l’assiste dans tout ce qui est opérationnel et notamment la préparation des structures, les programmes, les prize-pools et tout ce qui touche aux sujets en front avec les clients. »
« J’ai rejoint Barrière en juin 2019″ complète Brian. « Pour l’anecdote, c’était l’époque où les clubs ouvraient. Cela faisait dix ans que j’étais joueur pro et je fréquentais souvent les étapes du Barrière Poker Tour, dont j’ai même gagné la ligue (le classement du joueur accumulant les meilleures performances au cours d’une saison BPT, ndlr). Je m’entendais très bien avec Lucille et Stéphane (Godet, ndlr) et l’industrie du poker m’a toujours intéressé. »
« À l’époque de PMU, on avait fait un tournoi avec Erwann Pécheux (les deux joueurs étaient alors sponsorisés PMU, ndlr) qui s’appelait « Carte blanche » où on nous laissait décider de la structure notamment et ça m’a toujours plu. En discutant avec Stéphane, je lui ai fait part de mon intérêt et il m’a tout de suite proposé de postuler comme MCD au club Barrière sur les Champs. Je l’ai vivement remercié et quand je suis rentré chez moi, j’ai tout de suite cherché ce que c’était qu’un MCD (rires). »
Au final, Brian a passé toutes les étapes du recrutement et a obtenu une promesse d’embauche en octobre 2018, soit bien avant l’ouverture des clubs.
« On a ouvert le club en septembre 2019 et ça fait désormais quatre ans que j’occupe ces fonctions. C’est une période où j’avais envie de changement et aussi de stabilité. J’avais fondé une famille, avec des enfants et je pensais que j’avais un peu le tour de la vie de joueur de poker professionnel, avec ce que ça implique de déplacements et de variance, y compris dans les revenus. »
Brian Benhamou lors du tirage au sort des tables du Challenge Barrière, qui verra la victoire de Benjamin Hammann
« Cette expérience de joueur m’aide au quotidien dans mes fonctions à Barrière pour pouvoir offrir aux joueurs les meilleures expériences possibles à nos tables. Toute notre offre, je l’analyse avec l’oeil du joueur que j’ai été. C’est une valeur fondamentale chez Barrière, que de proposer un produit qui va plaire aux joueurs et répondre à leurs attentes. Je m’éclate dans mon travail au quotidien, alternant entre mes fonctions de MCD au club et mes déplacements sur les étapes du BPT. Mon objectif est de faire grossir le Barrière Poker Tour et de continuer à promouvoir nos partenariats, comme avec l’EPT. C’est une expérience incroyable.
On a aussi noué un partenariat avec FiveBet. C’est une marque récente, avec qui nous partageons une vision et des valeurs. Thomas Gimié comme Benjamin Camps ont longtemps travaillé avec Barrière et proposent une expertise qui nous intéresse. Et puis nous avons aussi une ambition commune, un sens de l’écoute des besoins des joueurs et un management par la compétence et la bienveillance. »
Brian Benhamou (à gauche), avec Thomas Gimié, créateur de la start-up à succès FiveBet : une collaboration sous le signe de la confiance et de la fidélité
Concernant les innovations proposées par Barrière, Brian nous explique les évolutions récentes : « Nous avons revu la formule du BPT tout en préservant les valeurs qui ont fait son succès. En ouverture, nous avons désormais un Mystery Bounty, très populaire parmi les joueurs. En clôture, nous avons lancé un Little BPT, qui est un produit que j’adore, et qui est un mini BPT, avec un buy-in et des niveaux à 50% mais un stack de départ identique. L’objectif est aussi de pouvoir satisfaire tous les joueurs, toutes les bourses et d’avoir une fréquentation à la fois populaire et qualitative.On a introduit un SuperHighRoller à 2 000 euros tout en proposant également tous les jours des tournois à 200 euros de buy-in justement. Toutes les typologies de joueurs peuvent donc trouver leur bonheur dans les étapes du BPT.
On a reventilé les jours 1A et 1B du Main Event, avec un jour 2 le samedi et un jour final le dimanche, pour plus de confort de jeu et de repos, à la fois pour les joueurs qualifiés et pour nos équipes. Et nous allons continuer à proposer des évolutions au plus près des envies et des besoins des joueurs qui nous font confiance. »
Vainqueur du Main Event du Barrière Poker Tour de Ribeauvillé en mars dernier, Benjamin Hammann voit son aventure avec Barrière se poursuivre de la plus belle des manières.
En effet, en remportant le Challenge BPT, Benjamin devient le nouveau team pro Barrière avec un contrat de sponsoring à 15 000 euros !
Benjamin a accepté avec beaucoup de spontanéité de partager son expérience et sa fierté d’être désormais un joueur sponsorisé. Retour sur son parcours et portrait d’un joueur qui gagne à être connu.
A 29 ans, Benjamin est déjà un joueur aguerri. Résident maltais mais originaire d’Alsace, c’est donc à domicile qu’il a remporté sont premier BPT en mars 2023.
« J’étais très fier de gagner ce tournoi, ça ma tenait à cœur. Et c’est après ma victoire que j’ai découvert l’existence d’une challenge Barrière, j’ai donc voulu tenter ma chance et participer à toutes les étapes du BPT.
Comme je ne voyais pas mon nom dans le classement, j’ai interrogé l’organisation de Barrière et j’ai découvert que j’étais qualifié d’office (rires). »
Ce challenge est une sorte de ligue des champions de Barrière/ Pour y participer, plusieurs options s’offraient aux joueurs :
remporter le Main Event, le Masters ou le Mystery Bounty des quatre premières étapes,
faire partie des dix meilleurs du classement par point établi sur chaque MTT du programme de chaque étape,
avoir de la chance ou de la popularité. En effet, deux tickets supplémentaires étaient offerts au joueur remportant un concours de popularité sur les réseaux sociaux (et à ce jeu-là c’est Nicolas Plantin qui a remporté la mise) et étant tout simplement tiré au sort (parmi tous les joueurs ayant participé à au moins un tournoi de cette saison 2023) et ce ticket a échu à Fabrice Amouyal.
Une fois le ticket en poche, le challenge se déroulait sur deux jours. La première étape était de gagner sa table, pour pouvoir se qualifier et disputer deux heads-up.
Avec 20 participants sur la ligne de départ, le vainqueur de ce 15K Challenge allait empocher 6 entrées Main Event BPT, 5 entrées Masters BPT, 1 entrée FPS Paris et 1 entrée EPT Paris pour 2024 !
Et c’est donc Benjamin qui à l’issue de ce challenge relevé arborera pour 2024 le bel écusson du team pro Barrière.
« J’ai commencé le poker vers 18 ans et j’étais ce qu’on appelle un récréatif. J’ai travaillé pendant 10 ans dans les paris sportifs, avec une spécialisation en NBA. »
Et parce que Benjamin est un garçon sympathique, il n’hésite pas à partager son petit conseil tipster pour la saison à venir : « Une saison NBA c’est long, mais je conseillerais de suivre près une équipe comme les Clippers » nous glisse-t-il dans un sourire qui ne le quitte jamais.
« J’ai beaucoup travaillé pour préparer ce challenge. Ça fait partie de mes qualités en tant que joueur je pense : rigoureux, discipliné et bosseur. C’est ce que j’ai appris en travaillant dans les paris sportifs. Et c’est d’ailleurs un conseil que je donne à tous les parieurs et à tous les joueurs : travaillez !
Ce qui guette tous les joueurs, c’est l’action décidée en tilt. Le tilt, c’est l’état émotionnel qui se dégrade et qui vous fait prendre une décision que vous n’auriez jamais prise en pleine possession de vos moyens et de votre conscience.Dans les paris comme dans le poker, la gestion des émotions est primordiale.
Pour se donner une chance d’être gagnant, il faut s’en donner les moyens et ne rien laisser au hasard. J’ai passé des heures et des heures à rechercher des infos sur mes adversaires lors de challenge. J’ai beaucoup échangé avec mon coach, avec des amis à qui j’ai transmis le casting en course pour gratter de l’information. J’ai un peu harcelé Brian Benhamou pour avoir dès que possible la structure du tournoi (rires), puis j’ai analysé les étapes clés avec mon coach, la vitesse à laquelle j’allais jouer, si j’allais jouer plus de main ou pas, quelle image je devais me créer etc. Le shoot-out, c’est un format particulier, il n’y a pas de pallier.
Ce contrat me faisait rêver et je voulais tout donner pour le remporter.
Le shoot-out s’est bien passé, j’ai tout de suite monté des jetons et je n’ai jamais été dans une zone de doute et ça m’a permis de jouer mon jeu comme je l’entendais.
Le sésame tant convoité. Valeur : 15 000 euros en freeroll !
Et Benjamin de poursuivre : »En phase finale, c’était en revanche beaucoup plus compliqué. Le premier heads-up que je joue est contre Nicolas Antouard. J’ai bataillé pour trouver toutes les infos que j’ai pu sur lui, j’ai fait le tour de ses réseaux sociaux, pour finalement trouver des replays de Winamax où il jouait un head-up en finale d’un Winamax Series. Pendant quatre heures, j’ai pu analyser une soixantaine de mains. Sans ces informations, je n’aurais jamais pu gagner contre lui. Je lui ai raconté d’ailleurs après ma victoire, il m’a pris pour un fou (rires).
Dans ce duel, je suis tombé à 8 blinds, je gagne un coup un peu miracle en touchant une paire river, puis j’ai bien inversé la tendance, sans jamais rien lâché. Je reprends la tête et le dernier coup, je le joue exactement comme je le veux grâce aux informations que j’avais glanées sur le jeu de Nicolas. Avec les As, je check river en attendant son bet à tapis. Et ça passe. Me voilà qualifié pour la finale, face à Fabrice Amouyal. Assez vite, je vire en tête et je grind. Mais après plus de deux heures de duel je suis toujours en tête mais sans avantage décisif. Au final, il m’aura fallu près de trois heures pour venir à bout de Fabrice et gagner ce contrat de sponsoring. J’en suis très fier et très honoré. Le travail paie toujours. Et même si j’avais échoué, au moins je n’aurais eu aucun regret dans ma préparation ! C’est ma philosophie.
Bien sûr, c’est encore tout frais et je ne me suis pas encore fixé d’objectif. Refaire une table finale à Ribeauville serait incroyable. Disputer le Main Event EPT à Paris sera aussi une super expérience.
Très à l’aise dans l’exercice de l’interview, Benjamin poursuit : « J’ai toujours eu plus de réussite en live qu’online. Le live, ça me permet vraiment de bien analyser les joueurs, la structure. C’est vraiment ce que j’aime le plus. »
Et de conclure, toujours avec un sourire : « Je suis d’autant plus fier que Barrière propose des tournois de très belle qualité avec une structure super intéressante pour les joueurs. Et puis je partage leurs valeurs, c’est un acteur majeur du poker français, avec une équipe incroyable, fidèle, bienveillante et très professionnelle. »
Benjamin Hammann aura mérité de porter son écusson : il est désormais joueur pro Barrière pour 2024. Bravo à lui et bonne chance aux tables du BPT !