Pour raconter un coup, rien ne vaut les joueurs dits de la « vieille école ». Vous savez, ces grinders qui avaient déjà 20 ans de poker dans les pattes alors que les Cercles n’existaient pas encore. Ceux qui sont parfois gentiment moqués par les « new generation » pour leur côté dépassé. Et ceux qui parfois peuvent te casser un joueur en deux rien qu’en les saoulant de mots…
Et dans cette catégorie, on peut dire qu’on a été gâté avec Albert Sebag, que l’on a pris plaisir à suivre pendant une orbite.
Albert Sebag semble en forme
Quasiment présent dans tous les coups, le journaliste est aussi à l’aise à l’écrit qu’à l’oral. Et dire qu’Albert parle relève du pléonasme le plus basique… Entre sourires et agacement, on guette l’attitude des joueurs présents à table. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que l’instinct du joueur semble bien aiguisé, tant les décisions d’Albert se révèlent pleines de bon sens.
Ainsi, on le voit faire un hero call avec sur pour 10k à la river. Sur un check river de Sebag, son adversaire pousse donc 10k, se laissant environ 15 000 derrière. Et commence à la jouer comme Albert, à parler beaucoup.
« Je sais que c’est un signe de faiblesse, de parler. Mais bon, je n’ai pas beaucoup d’expérience, je suis un joueur online d’habitude. » avance-t-il. Alors, du lard ou du cochon ?
Albert ne perd pas l’occasion de relancer la discussion et me prend à témoin pour que je raconte à la table à quels coups fantasques d’Albert j’ai pu assister. Finalement, un joueur un peu fatigué de jouer deux coups par heure décide d’appeler le time, ce qui lui sera aisément accordé.
Alors que le décompte progresse et qu’il ne reste à Sebag que quelques secondes pour prendre sa décision, ce dernier décide finalement de call, jetant nonchalamment un jeton sur le tapis. Et bien lui en a pris.
En face, il y avait As Dame… Albert ne manque pas de m’alpaguer en demandant à ce que le coup soit raconté et porté à son crédit. C’est désormais chose faite, camarade.
Le jeune croupier découvre le personnage Sebag et n’est pas prêt de l’oublier. Attention, bienvenue à la master class d’Albert !
Les deux revenants sont clairement Sébastien Lesoif, qualifié via un satellite Winamax et Gautier Lucas : les deux joueurs étaient les short-stack il y a encore deux heures et les voilà revenus à un niveau de jetons proche de la moyenne à l’entame de cette dernière table.
Quant aux deux chipleaders, ils ont fière allure, avec Omar Lakhdari qui pointe à deux averages, suivi de près par la team pro Winamax Alexane Najchaus.
Avec trois qualifiés, dont un sur le freeroll de Lyon (Rémi Debord), deux joueurs au statut Red Diamond et une team pro, Winamax tient sa table de rêve !
Et dès la reprise du jeu, un premier sortant est annoncé. Sans surprise, il s’agit de Christophe Beyer, l’un des deux Red Diamond, qui avec 7 blinds, était contraint à agir ou à subir. Son élimination en 9ème place pour un gain de 15 000 euros, met un terme à ce jour 3 et ouvre la voie à la table finale officielle, demain lundi à 14 heures.
Christophe Beyer, éliminé en 9ème place, le dernier joueur éliminé de la journée
Le vainqueur aura encore fort à faire pour s’imposer compte tenu de la qualité des joueurs encore présents. Pour avoir vaincu un field record de 2987 joueurs, il repartira avec la fameuse épée et un chèque de 155 000 euros.
La table finale à neuf : le seul qui ne reviendra pas demain est donc Christophe Beyer (rang assis, second en partant de la droite, en sweat blanc). Le premier sortant de la table finale de demain repartira avec 20 000 euros garantis : de quoi motiver les joueurs à revenir en forme. Le vainqueur prendra quant à lui 155 000 euros.
Et on ne termine pas un tournoi Winamax sans une photo souvenir de celle qui immortalise les plus beaux moments de ces événements, Caroline Darcourt, en pleine action pour tirer le portrait des neufs finalistes
Composition et chipcount de la table finale à 9 joueurs :
Décidément, ils sont pressés ! Coup sur coup et juste avant la pause, ce sont trois joueurs qui disparaissent dont Charles Tellier qui a longtemps flirté avec les sommets du chipcount et Corentin Sala, un Red Diamond aguerri.
Les neufs rescapés sont donc réunis en une seule tribu, celle de la pré table finale. Pré ? Car la véritable table finale aura lieu demain, à 8 joueurs. Mais pour des raisons de confort de jeu, les neufs joueurs sont réunis d’ores et déjà sur une seule table. L’occasion pour tous d’expérimenter le soleil des spotlights même en cas d’élimination en 9ème place.
Pas d’épée pour Corentin Sala, éliminé en 11ème pour le premier palier de paiement à 5 chiffres. Une belle performance pour quelqu’un qui jouait avec une épée dans le dos !
Ils ne verront pas la TF mais se consoleront avec un beau chèque :
Trois nouvelles éliminations permettent au tournoi de tomber à 12 joueurs restants. Et c’est la team pro Winamax Alexane Najchaus qui tire son épingle du jeu dans un coup qui se joue à trois, avec Clément Meunier et Omar Lakhdari. Si Omar laisse quelques plumes dans le coup, il est tellement énorme avec encore deux fois l’average que ça pique sans trop l’atteindre. En revanche, énorme bol d’air pour Alexane qui remonte un stack décent à environ 20 000k et qui en profite avec sa paire en main pour sortir Clément Meunier, tombé short-stack au cours de la dernière demie-heure de jeu.
La main suivante, Alexane continuera son agression et prendra un coup à un autre Clément, Muller cette fois, toujours aussi solide mais qui a perdu son statut de chipleader depuis un niveau.
Clément Meunier (à droite) prend la 14ème place pour un gain à 7 700 euros.
Julien Ehrhardt tombe quant à lui en table TV dans des circonstances que chacun pourra visionner en direct.