Vous le voyez, ce sourire, qui trône au beau milieu de mon visage ? Et comment ! Quoi de plus agréable que de faire ses valises et de s’envoler pour Marrakech le temps de quelques jours. Je ne vous cache que le cadre tranche drastiquement avec celui de Ribeauvillé, bourgade médiévale dans laquelle s’est déroulée un petit BPT des familles il n’y a même pas une semaine. Terminées les maisons à colombages typiques de l’est, place aux couleurs ocres de la principale ville touristique du Maroc. Et pour notre plus grand plaisir, admettons-le.
C’est d’ailleurs la première fois que le Wonder 8 s’exporte au sein du majestueux Casino Es Saadi, lui qui prenait place jusque-là dans l’enceinte du feu Cercle Clichy Montmartre, bientôt ressuscité en un Club flambant neuf. Si vous avez quelque peu suivi l’actualité du festival au cours des derniers jours — nos confrères de ClubPoker (Veunstyle) et Pokernews.com (Gaëlle Jaudon) vous ont conté les tribulations du High Roller et du Monster 8 –, alors vous n’êtes pas sans savoir qu’un homme répondant au doux nom de Thierry Morel a vécu une semaine de rêve. Une semaine ? Que dis-je, un début d’année de rêve !
Thierry Morel, le nouveau prince de Marrakech
En février dernier, le Français s’est hissé à la seconde place du Main Event FPO Cannes pour la somme de 33 250 euros. Une performance de taille qui en appelait à d’autres. Il y a deux jours, celui dont le goodrun n’est plus à démontrer à de nouveau chuté à une marche de la victoire : c’était à l’occasion du Monster 8, second pour la somme de 100 000 MAD (après deal). Et puisque monsieur n’était visiblement pas rassasié, Thierry a ajouté une troisième seconde place à son actif, cette nuit, lors du High Roller, pour 251 000 MAD (après deal, soit 23 150 euros).
Les tables sont prêtes, il n’y a plus qu’à !
Et sinon, il s’annonce comment ce Main Event ? « Calme », « Très calme », voilà les quelques préobservations glanées ça et là auprès des directeurs du tournoi. « Si on passe la barre des 200 inscrits, ce sera bien », me confie Léo, l’un des organisateurs. « On a quand même fait des bons chiffres sur le High Roller (101, ndlr), donc c’est bien. Après, le Main Event devrait commencer doucement, comme d’habitude à Marrakech », poursuit-il.
La raison de ce petit coup de mou, « un autre tournoi organisé à Madrid, au buy-in identique, mais à la garantie beaucoup plus importante : 1 million d’euros au prizepool », précise Léo. « Alors forcément, tous les Espagnols qui avaient pour habitude de venir ici sont allés jouer là-bas. En sachant qu’ils représentent en moyenne 30 % des fields ». Autrement dit, on devrait s’éviter une cagoule dans la nuit du dimanche au lundi (attention le jinx).
Wonder 8 Main Event : tout ce qu’il faut savoir
? Programme poker : rentrons dans le vif du sujet, et présentons plus en détail les tenants et les aboutissants de ce Main Event. Pour ceux qui débarquent, le buy-in de l’événement n’a pas changé d’un iota, à savoir 800 euros, ou 8800 MAD, en échange d’un stack tout beau tout neuf de 45 000 jetons. Un capital à faire fructifier sur douze niveaux de 45 minutes au cours de ce Jour 1A (la seule et unique journée introductive, par ailleurs). La période d’enregistrement tardive s’étirera quant à elle jusqu’au niveau neuf.
Parce que les tournois de Marrakech sont un poil plus balla que les autres, l’option re-entry se veut tout simplement illimitax. Et c’est d’ailleurs tout le charme de ces events : du folklore marocain où les joueurs en foutent partout. Demandez donc à Anas Tadini, qui a tout bonnement mit six bullets dans le High Roller d’hier. Pour finir, une pause de 15 minutes aura lieu tous les trois levels, alors qu’un diner break d’une heure débutera aux alentours de 20h30, à l’issue du Level 9. Le coup d’envoi a été donné il y a quelques instants (léger retard au démarrage), avec seulement une vingtaine de joueurs assis dans la salle.
Elle est pas belle cette table TV ? A l’occasion de cette édition 2019, les petits plats ont été mis dans les grands : un streaming de qualité a été mis en place par Bendo et ses équipes. Avec, aux commentaires du live, Tarym.
Les deux revenants sont clairement Sébastien Lesoif, qualifié via un satellite Winamax et Gautier Lucas : les deux joueurs étaient les short-stack il y a encore deux heures et les voilà revenus à un niveau de jetons proche de la moyenne à l’entame de cette dernière table.
Quant aux deux chipleaders, ils ont fière allure, avec Omar Lakhdari qui pointe à deux averages, suivi de près par la team pro Winamax Alexane Najchaus.
Avec trois qualifiés, dont un sur le freeroll de Lyon (Rémi Debord), deux joueurs au statut Red Diamond et une team pro, Winamax tient sa table de rêve !
Et dès la reprise du jeu, un premier sortant est annoncé. Sans surprise, il s’agit de Christophe Beyer, l’un des deux Red Diamond, qui avec 7 blinds, était contraint à agir ou à subir. Son élimination en 9ème place pour un gain de 15 000 euros, met un terme à ce jour 3 et ouvre la voie à la table finale officielle, demain lundi à 14 heures.
Christophe Beyer, éliminé en 9ème place, le dernier joueur éliminé de la journée
Le vainqueur aura encore fort à faire pour s’imposer compte tenu de la qualité des joueurs encore présents. Pour avoir vaincu un field record de 2987 joueurs, il repartira avec la fameuse épée et un chèque de 155 000 euros.
La table finale à neuf : le seul qui ne reviendra pas demain est donc Christophe Beyer (rang assis, second en partant de la droite, en sweat blanc). Le premier sortant de la table finale de demain repartira avec 20 000 euros garantis : de quoi motiver les joueurs à revenir en forme. Le vainqueur prendra quant à lui 155 000 euros.
Et on ne termine pas un tournoi Winamax sans une photo souvenir de celle qui immortalise les plus beaux moments de ces événements, Caroline Darcourt, en pleine action pour tirer le portrait des neufs finalistes
Composition et chipcount de la table finale à 9 joueurs :
Décidément, ils sont pressés ! Coup sur coup et juste avant la pause, ce sont trois joueurs qui disparaissent dont Charles Tellier qui a longtemps flirté avec les sommets du chipcount et Corentin Sala, un Red Diamond aguerri.
Les neufs rescapés sont donc réunis en une seule tribu, celle de la pré table finale. Pré ? Car la véritable table finale aura lieu demain, à 8 joueurs. Mais pour des raisons de confort de jeu, les neufs joueurs sont réunis d’ores et déjà sur une seule table. L’occasion pour tous d’expérimenter le soleil des spotlights même en cas d’élimination en 9ème place.
Pas d’épée pour Corentin Sala, éliminé en 11ème pour le premier palier de paiement à 5 chiffres. Une belle performance pour quelqu’un qui jouait avec une épée dans le dos !
Ils ne verront pas la TF mais se consoleront avec un beau chèque :
Trois nouvelles éliminations permettent au tournoi de tomber à 12 joueurs restants. Et c’est la team pro Winamax Alexane Najchaus qui tire son épingle du jeu dans un coup qui se joue à trois, avec Clément Meunier et Omar Lakhdari. Si Omar laisse quelques plumes dans le coup, il est tellement énorme avec encore deux fois l’average que ça pique sans trop l’atteindre. En revanche, énorme bol d’air pour Alexane qui remonte un stack décent à environ 20 000k et qui en profite avec sa paire en main pour sortir Clément Meunier, tombé short-stack au cours de la dernière demie-heure de jeu.
La main suivante, Alexane continuera son agression et prendra un coup à un autre Clément, Muller cette fois, toujours aussi solide mais qui a perdu son statut de chipleader depuis un niveau.
Clément Meunier (à droite) prend la 14ème place pour un gain à 7 700 euros.
Julien Ehrhardt tombe quant à lui en table TV dans des circonstances que chacun pourra visionner en direct.