Le tigre de Badiakovski n’a pas l’air de se réveiller pour le moment. J’ai enfin trouvé Chris Moneymaker, en milieu de peloton avec 172k jetons – il semble sur le point de sombrer dans un sommeil profond. Il se réveille avec ce qui ressemble à une paire d’As pour remporter un pot avec un tri-bet puis une mise mastoc en heads-up avec le relanceur initial au flop (il laisse son adversaire choisir une carte à retourner, et il s’agit bien d’un As).
En attendant de retrouver Patrick Bruel, dont la table a été éclatée (et dont décompte du WPT annonce à 80k), je suis tombé sur YoH Viral, qui a dû faire partie des arrivées tardives.
Parmi les tapis qui montent, on compte deux concurrents malheureux d’hier : Tony Dunst (435k), Kirsten Foxen (405k) ou encore Brian Altman (283k). Et comme Nick Petrangelo est compté dans les tapis à 100k par le WPT, je pense qu’il faisait partie des arrivants tardifs plutôt que des partants précoces. Désolé, Nick.
Quelques mains que j’ai pu observer : on commence par Maria Ho, qui cueille trois joueurs en early position en relançant de la petite blinde à 26k, sur un pot à 20k – parmi eux, Peters, qui relâche ses cartes comme les autres, et n’est pas au mieux.
A sa table, Jeff Platt relance avec As-9 au cut-off, payé par la grosse blinde. Le flop vient 8, 9, Dame rainbow, Platt mise un quart pot, la grosse blinde paye, la turn est une autre Dame, la river est un Valet, tout le monde checke jusqu’au bout et la grosse blinde montre un huit, suffisant pour remporter le pot.
Non loin de là, un joueur laisse éclater sa joie à l’abattage, pensant avoir gagné avec une double paire sur un board où il avait peur que son adversaire ait une suite… avant de comprendre qu’il a en fait un full.
Parfois, le retour au réel peut être brutal
Aperçu à une table, le célèbre John Phan, dont la légende veut qu’il dorme avec ses lunettes de soleil.
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…