Honneur aux joueuses pour ce niveau 8, puisque c’est d’abord Kirsten Foxen qui se sort miraculeusement d’une situation délicate, engageant son mince tapis restant avec As-Valet contre l’As-Dame de son voisin de gauche. Elle prie pour le chop et le board paire en effet à deux reprises — Roi/6/Roi/6/x—, ce qui lui permet de passerentre les gouttes.
Lynn Gilmartin, la WPT Anchorwoman, connaît elle aussi une bonne passe : elle paye le petit tapis d’un adversaire aux abois, qui tourne As-trois contre son As-Dame. Une Dame et un As au flop lui permettent de rajouter des jetons à son beau tapis.
Photo non contractuelle (prise à un moment totalement différent)
Des nouvelles de joueurs dont vous n’avez pas entendu parler de la journée : David Williams est à la tête d’un tapis sympathique (deux fois la moyenne), en face de Justin Bonomo, après que les tables aient été redistribuées à plusieurs reprises.
Au moment où je croise le regard de la star américaine, il est engagé dans un coup compliqué, après sa mise au flop payée, un double check au turn et un beau jeton de 25k qu’il lance à la river. Mais « l’arrachage » de l’ancien bad boy du circuit WPT ne fonctionne pas, et pas de place au théâtre : Williams muck rapidement quand son adversaire part à tapis.
Matt Berkey connait un peu la même mésaventure à la table voisine qu’il partage avec Justin Young (à deux fois la moyenne) : sur un board J-9-J-3-2 joué piano piano, il pense value son Dame-9 à la river et il a la surprise de se retrouver face à As-Valet chez son adversaire (qui n’était pas si dissimulé puisqu’il avait ouvert préflop UTG+1).
Fin du tour d’horizon de ce level, avec le jeune pro Ren Lin, dont le tapis fait des montagnes russes, mais qui se révèle être un formidable animateur de table (son Ayayaaa perpétuel vaut le détour…)
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…