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Portraits / Interviews

Doyle Brunson : le parrain du poker prend sa retraite

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Agé de 84 ans, Doyle Brunson est un survivant qui a passé les épreuves de la vie d’un joueur avec une insolente solidité : upswings et downswings, raids du FBI, attaques à main armée lors de parties privées, cambriolages en série, accusations diverses et variées à l’époque du Dunes, spectre de la ruine, etc. Rien n’ébranle celui que tous respectent et admirent tant son opiniâtreté et son amour du jeu n’ont aucun autre égal. Doyle représente le poker, il en est l’icône, le symbole à large Stetson, le porte-parole le plus souvent muet. Un « parrain » du poker comme il se surnomme (« The Godfather of Poker », le titre de son autobiographie) qui a traversé les années toujours assis à la plus grosse partie possible.

Des routes sinueuses du Texas en compagnie d’Amarillo Slim ou Brian « Sailor » Roberts, lorsqu’il était encore un joueur itinérant, au Big Game de la Bobby’s Room (Bellagio), en passant par les folles parties plus ou moins arrangées du mythique Dunes, Brunson a toujours gardé le même profil, le même sourire carnassier et enjôleur, la même fièvre des cartes.

Mais Doyle Brunson est fatigué. Le poids des années et, plus que tout, des amis trop tôt partis. Brunson n’accorde plus d’entretiens depuis longtemps : qu’aurait-il à vendre ? Nous republions le dernier grand entretien qu’il nous a accordé il y a deux ans, en direct de la Bobby’s Room. Depuis, Doyle n’a que très peu joué, si ce n’est ce dernier tournoi aux WSOP, début juin. Son dernier, assure-t-il. L’homme n’a pourtant pas encore décidé s’il mourrait à table ou non…

 Regrettez-vous le Las Vegas des années 1970, avant sa transformation en gigantesque parc d’attractions pour adultes ?

La question ne se pose même pas ! [rires] Je n’ai pas l’habitude d’être un nostalgique forcené, de penser au passé, mais en ce qui concerne Las Vegas, je ne vois pas comment on pourrait ne pas regretter ce que la ville était. Quand nous sommes arrivés à Vegas avec Slim, nous étions des rookies, des débutants, mais nous nous sommes tout de suite imposés au milieu des légendes du coin. C’était un monde dur, sans aucun scrupule, mais quand on vous respectait, c’était pour la vie. Ces années sont sûrement les plus juteuses que j’aie eues : il y avait énormément de grosses parties privées, on jouait des sommes gigantesques (même si les chiffres paraissent bas, à l’époque, le dollar valait encore quelque chose), et surtout on apprenait chaque jour ensemble. Au Dunes, au Frontier, au Horseshoe, se jouaient les parties les plus incroyables que j’aie jamais vues. Les joueurs étaient encore des personnalités, des vraies figures.

 

Parmi ces grands noms du poker, il y avait Stu Ungar, une étoile filante qui était proche de vous…

Stuey était brillantissime, un type qui avait une intelligence instinctive rare. Mais on ne pouvait rien faire pour Stu : ses démons le dirigeaient totalement, il ne savait pas les maîtriser. J’ai tout essayé pour aider Stuey. Chip Reese et d’autres joueurs également. Quelques-uns étaient mal intentionnés, et en profitaient pour lui voler son argent en le mettant dans des coups foireux. Il est venu chez moi à plusieurs reprises, dans mon ranch, afin de se désintoxiquer, mais c’est impossible d’aider quelqu’un contre sa volonté. Il est mort d’une manière extrêmement triste, mais je crois qu’il n’y avait pas d’autres porte de sortie pour lui…

 

Votre ami le plus proche, Chip Reese, est mort de manière brutale. Comment avez-vous vécu ce tragique événement ?

Chip était ma moitié, mon meilleur ami, même si nous n’étions pas de la même génération. Sa mort m’a littéralement dévasté, et le mot est faible. Rien ne laissait présager ce drame : Chip menait une vie saine, il était en parfaite santé quelques jours auparavant. C’était un joueur incomparable, un homme fidèle et droit, loyal. Ma vie a totalement basculé ce jour-là. Depuis, pour être honnête, je n’ai pas retrouvé mon goût de vivre habituel. Je suis fatigué de voyager, même de jouer. J’ai parfois l’impression que l’existence est vaine. Chip me manque énormément. Depuis sa mort, je pense à arrêter de jouer au poker. Pourtant, vous m’auriez posé la question auparavant, jamais je ne vous aurais dit ça. Une grande part de ma passion est morte avec Chip.

 

Vous êtes l’un des derniers représentants de la génération des Texans du poker. Quels souvenirs gardez-vous de votre période de road gambler ?

Le circuit underground du poker, au Texas, était un véritable repère d’escrocs en tous genres. Le nombre de fois où j’ai pu être braqué… Presque une partie sur deux n’arrivait pas à son terme. À l’époque, nous étions tous armés, et il n’était pas rare que l’atmosphère soit lourde de menace. Slim disait toujours que la meilleure arme du joueur de poker, c’était un élastique, afin de tenir les billets en liasse et de pouvoir les lancer au loin quand des braqueurs faisaient irruption ! Le Texas était vraiment une patrie de hors-la-loi, et il valait mieux se déplacer en équipe, comme nous le faisions avec Slim et Sailor, pour s’en sortir. C’est sûr que ça faisait largement baisser notre profit, mais nos adversaires étaient tellement nuls qu’on était gagnants assez facilement.

 

Quel type poker était pratiqué dans ces parties illégales ?

Du Stud, du Kansas Lowball ou du Draw. J’ai découvert le Texas Hold’em très tardivement, à la fin des années 1950. Un ami bootlegger m’avait appelé pour m’inviter à une grosse partie, près de Fort Worth, où tout le monde jouait à ça. En quelques jours, je leur marchais dessus. Une bonne compréhension du Stud aide vraiment énormément pour apprendre le Hold’em. Je me suis très vite amélioré à toutes ces nouvelles variantes grâce aux heures de discussions nocturnes avec Slim. On passait des nuits entières à refaire les mains, à se remettre en question, à se disputer sur des petits détails d’attitude à la table. On a pu progresser très vite, et remettre en cause toutes les erreurs qu’on faisait.

 

Comment le poker est-il devenu ce jeu populaire et légal que nous connaissons actuellement ?

Cela a pris beaucoup de temps. Il y a plusieurs grands artisans de cette popularisation du poker. Le plus important, c’est sûrement Jack Binion, qui a organisé pour la première fois au Horseshoe, à Las Vegas, des tournois médiatiques qui ont attiré le grand public. Binion était un type qui savait faire parler de lui, qui arrivait à communiquer très facilement. Le Vegas de l’époque était un monde d’entrepreneurs totalement dingues : Binion mais aussi Bob Stupak, ou Howard Hughes. Rien à voir avec ces multinationales sans visage qui ont racheté la ville depuis. Les casinos avaient une âme, on connaissait tous les croupiers, on était invité dans tous les restaurants dès lors qu’on était même un joueur moyen. Tout ça est fini, et le poker a lui aussi changé. Je ne regrette vraiment pas de ne pas avoir à me balader avec un flingue sur moi, mais c’est vrai que le jeu a perdu de sa saveur…

 

Les codes d’honneur du poker sont-ils restés intacts ?

Mises à part les mésaventures que j’évoquais au Texas, les joueurs ont beau avoir envie de vous prendre tout votre argent, ils préfèrent le faire de manière légale. Il n’y a pas tant de tricheurs qu’on veut bien le penser, par exemple, sauf dans les parties privées, où la collusion a toujours été un sport national aux États-Unis ! Mais un joueur qui ne tient pas sa parole est un joueur mort. Pas physiquement bien sûr, mais si vous trahissez votre parole une fois, plus personne ne vous fera confiance. J’ai dû emprunter et prêter de l’argent des milliers de fois dans ma carrière, et jamais je n’ai trahi ma parole. Si à un moment, quelqu’un avait dit « Doyle, ce type, il ne tient pas ses engagements », je n’en serais pas là aujourd’hui. Et tout ça sans la moindre paperasserie, le moindre contrat.

 

Avez-vous une idée de l’argent qui est passé entre vos mains  au poker ?

Au poker, plusieurs centaines de millions de dollars, sans aucun doute. Mais il faut aussi compter les paris sportifs, les propositions bets, etc. Avec Chip Reese, on jouait beaucoup sur les résultats sportifs. On connaissait bien les différents championnats, on avait des informateurs dans le milieu, ce qui nous donnait un avantage pour bien parier, et on arrivait à gagner pas mal d’argent comme ça. Je continue encore un peu aujourd’hui, mais uniquement quand je connais bien les équipes.

Je n’ai jamais tenté de calculer exactement ces sommes, mais c’est un peu comme si on demandait à un restaurateur combien de poulets il a eu entre les mains… Bien sûr, il en a égorgé des milliers, mais combien en a-t-il vraiment mangé ? Le joueur a un instrument, c’est l’argent (ou les jetons), et il s’en sert. Bien sûr, plus il a de bons instruments, mieux il se débrouillera ensuite ! [rires]

 

Pensez-vous que vous allez mourir à table, comme  les grands acteurs meurent  sur scène ?

Comme je vous le disais, je pensais jouer toute ma vie, jusqu’à la mort de Chip. Depuis, tout est devenu flou, j’ai perdu mes belles certitudes. Parfois, comme aujourd’hui en Europe, je suis si fatigué et j’ai si peu le goût du jeu que je pense à m’arrêter. Retourner dans mon ranch, me poser, réfléchir. Quitter la suractivité de Las Vegas, ne plus m’esquinter à promouvoir le poker, comme je l’ai fait pendant tant d’années. Je dois beaucoup à ce jeu, aux World Series, et à plein d’autres personnalités de ce monde, mais j’ai le sentiment profond que mon univers est mort à petit feu. Bien sûr, je suis très ami avec tous les jeunes joueurs, mais j’ai l’impression d’être le dernier des éléphants vivants.

 

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Portraits / Interviews

Vincent Reynaert lance le média « Les Enjeux »

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Vincent Reynaert, ancien de PMU Poker et du Groupe Barrière, vient de lancer un média pas comme les autres : Les Enjeux, une plateforme qui analyse un monde du gaming en pleine mutation. Rencontre.

Pouvez-vous nous rappeler votre parcours dans le monde du gaming ?

J’ai découvert l’univers du jeu en 2010, à un moment clé : celui de l’ouverture du marché français. À l’époque, tout était à construire. C’est dans ce contexte que j’ai rejoint Everest Poker, pour développer les partenariats sur un marché qui s’inventait chaque jour. C’était une période excitante, un peu folle aussi, avec beaucoup d’expérimentations et une vraie effervescence autour du poker en ligne.

Un peu moins de 2 ans plus tard, j’ai rejoint le PMU. 8 années passionnantes pendant lesquelles j’ai eu la chance de travailler sur le développement du poker dans une entreprise dont ce n’est pas le coeur de métier. C’est à ce moment-là qu’est né le France Poker Open (FPO), un circuit que nous avons créé avec l’ambition de surfer sur l’ADN poker live, la marque de fabrique de PMU Poker.

En 2020, j’ai intégré le groupe Barrière pour piloter le développement de leur offre digitale. L’objectif : préparer le futur des casinos physiques dans un monde de plus en plus connecté. Et juste avant de lancer Les-Enjeux.com, j’ai occupé le poste de directeur marketing et communication chez Texapoker, une aventure courte mais intense, au cœur de la plus belle scène du poker live. Ces expériences m’ont donné une vision globale du secteur, à la fois côté opérateurs, événementiel et communication et surtout une conviction : celle que l’industrie du jeu a besoin d’être mieux racontée.

Quelle est la volonté derrière “Les Enjeux” ?

Le jeu est un secteur fascinant, en pleine mutation. On assiste à une recomposition de fond : des acteurs comme Winamax ou Betclic ont complètement bouleversé les codes, les casinos physiques amorcent une transition vers le digital, la filière hippique doit se réinventer pour séduire une nouvelle génération de joueurs, et la régulation évolue vers plus d’ouverture, notamment avec la possible arrivée des casinos en ligne, le jeu est de moins en moins un tabou.

Bref, c’est un moment charnière. Et pourtant, il n’existait pas de média francophone pour documenter ces transformations. Les informations circulent, mais souvent de façon éclatée, entre des communiqués institutionnels, des sites d’actualité très spécialisés ou des analyses en anglais.

Avec Les Enjeux, on veut justement combler ce vide. Notre ambition est de devenir un point de convergence : un lieu où les différents acteurs, opérateurs, fournisseurs, régulateurs, start-up, juristes, etc. peuvent se retrouver, échanger, comprendre les grandes tendances, et surtout prendre du recul sur leurs métiers.

C’est aussi un média qui parle à tous les passionnés de jeux, pas seulement aux professionnels. On veut raconter les succès, les innovations, les débats, mais aussi les enjeux humains, économiques et sociétaux derrière cette industrie souvent caricaturée.

Que va apporter une telle publication en ligne, et quelle équipe va y travailler ?

Aujourd’hui, dans le monde francophone, il n’y a pas de média de référence capable de couvrir l’ensemble de l’écosystème du jeu, comme le font des titres anglo-saxons tels que iGaming Business ou EGR.
Nous, on veut occuper cette place.

Notre couverture sera large : la France, bien sûr, mais aussi la Belgique, la Suisse, le Luxembourg, et une partie de l’Afrique francophone, notamment le Maroc, où l’activité casino et hippique est très dynamique. L’idée, c’est de créer un réseau francophone du jeu.

Mais au-delà de l’actu, Les Enjeux veut surtout changer la perception du secteur. Trop souvent, le jeu est résumé à ses excès ou à ses risques, alors qu’il s’agit d’un univers d’innovation, de savoir-faire et d’excellence française. Des milliers de personnes y travaillent, des start-ups y inventent la tech de demain, des groupes investissent dans la RSE, la data, la sécurité ou la formation.

Pour construire ce regard global, je m’entoure d’experts : des avocats fiscalistes, des consultants spécialisés, des technophiles, des pros du casino, du poker ou du pari hippique. Ce sont eux qui apporteront la rigueur, la crédibilité et la diversité de points de vue.

Et enfin, un point qui me tient à cœur : Les Enjeux veut aussi inspirer. En mettant en lumière les réussites, on espère attirer de nouveaux talents, de nouvelles idées et de nouvelles énergies vers le secteur.

Quelle est votre vision du jeu à 1, 5 ou 10 ans en France et en Europe ?

La France, c’est un marché paradoxal : très encadré, parfois rigide, mais incroyablement riche. On compte plus de 200 casinos, soit le maillage le plus dense d’Europe. On a deux opérateurs historiques, la FDJ et le PMU, qui ont su se réinventer pour devenir de véritables acteurs digitaux et européens. D’ailleurs, la FDJ vient de franchir un cap avec le rachat de Kindred Group, propriétaire d’Unibet : un signal fort de l’ambition française.

Dans les cinq prochaines années, on va assister à une recomposition majeure du paysage du jeu en ligne. L’ouverture du marché des casinos en ligne est, à mon sens, inévitable. La vraie question, ce sera : sur quel modèle ? Et avec quelles garanties de protection et de responsabilité ?
Plusieurs visions vont s’affronter : celle des opérateurs terrestres, celle des acteurs déjà en ligne, celle du régulateur, du politique et des moralisateurs… Ce sera un moment clé, comparable à ce qu’a été l’ouverture du marché des paris en 2010.

Sur le long terme, je crois que le secteur va continuer à se professionnaliser et à s’ouvrir. On va vers un écosystème plus mature, plus connecté à la tech, à la data et à l’expérience client. Et je pense aussi qu’on va assister à une forme de réconciliation entre le jeu et la société. Parce que le jeu, au fond, c’est aussi du divertissement, de la culture, et parfois même du patrimoine.

Et nous, chez Les Enjeux, notre rôle, c’est de raconter cette évolution, d’en décrypter les ressorts et d’en faire un sujet de société à part entière.

(crédit photo : Audran Sarzier)

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Portraits / Interviews

Rencontre : Fivebet, poker et vision d’avenir avec Thomas Gimie

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Alors que le poker live connaît un nouvel essor en France, certains acteurs se démarquent par leur énergie et leur volonté de dynamiser le milieu. C’est le cas de Fivebet, une jeune structure qui s’impose peu à peu comme un nom à suivre dans l’univers du poker live. À sa tête, Thomas Gimie et benjamin Camps, passionnés de la première heure, entendent proposer une expérience différente : plus humaine, plus structurée, et résolument tournée vers les joueurs.

  • Pouvez-vous présenter votre société et vos activités, ainsi que votre parcours dans le poker ?

Avec benjamin, mon associé et co-fondateur, on s’est rencontrés il y a plus de 15 ans, et on a eu une carrière qui nous a fait beaucoup travailler ensemble, même si on était dans des endroits différents. On travaillait dans les tournois, partout dans le monde, et un peu à tous les postes.

Benjamin a pris des postes à plein temps, et moi, j’ai toujours été très indépendant en étant sur des tournois dans un cadre plutôt événementiel ! J’ai finalement dirigé beaucoup de tournois avant de monter Fivebet avec Benjamin.

  • Comment interagissez-vous avec vos équipes, celle du casino et celles de Winamax ?

C’est une bonne question ! Mon rôle ici est d’être l’intermédiaire entre tout le monde. Légalement, l’organisateur, c’est le casino. Winamax est le sponsor propriétaire de la marque avec son cahier des charges et ses process, tandis que moi, je suis là pour que tout le monde puisse marcher main dans la main, et réaliser l’objectif qu’on a tous, c’est-à-dire régaler les joueurs et créer des événements qui fassent date !

Moi, j’amène tous les extras poker. Christophe (le responsable du casino) de son côté a aussi d’autres extras comme la sécurité, les barmans… Au niveau des employés de jeu, on a 250 personnes supplémentaires que je manage pour le compte de Christophe, en vue d’assurer l’événement de Winamax.

  • Quels autres grands évènements organisez-vous dans l’année ?

Ici, on a au moins deux rendez-vous importants par an, qui sont les Swiss Poker Series mais aussi les Kill Tilt Poker Series. Ce sont des festivals qui fonctionnent vraiment bien.

Aussi, il y a une stratégie d’événements qui se veulent très gros et très ambitieux, mais il y a aussi des ambitions plus humbles qui sont d’aller combler des territoires qui sont en manque de poker. C’est ce qu’on essaye aussi de faire avec d’autres marques dans d’autres endroits de France où il y a une demande, mais très peu d’offres.

  • Avec la prééminence de Texapoker dans le live, comment avez-vous trouvé votre place et qu’apportez-vous comme savoir-faire ?

Le but était de développer une nouvelle part de marché, plutôt que d’essayer d’en grignoter à TexaPoker, et je crois que c’est ce qu’on a fait ! Soit on est allé faire du poker d’une autre manière dans des établissements qui en proposaient déjà, soit on est allé en faire dans des casinos qui n’en faisaient tout simplement pas. Tu vois par exemple, on ne travaille pas sur des casinos qui travaillaient avec TexaPoker avant qu’on arrive, ce qui fait que la concurrence est bénéfique pour le marché puisqu’on fait grossir le gâteau ! C’est notre approche des choses…

Nous ne sommes pas sur la multiplication du volume, et nous n’avons pas non plus pour objectif de décliner des produits qui sont les mêmes partout. Comme on est une jeune entreprise, on essaye de valoriser notre flexibilité et de développer des produits sur mesure en fonction d’un site. Le but est de mettre un peu d’âme dans tout ça !

 

 

 

Crédit photo : Caroline Darcourt 

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Portraits / Interviews

Rencontre : Christophe Guerin, au cœur des opérations du casino d’Aix-les-Bains

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À l’occasion du WPO d’Aix-les-Bains organisé par Winamax, nous avons pu nous entretenir pendant quelques minutes avec Christophe Guerin, responsable du Casino Grand Cercle. Entre tradition, innovations et passion pour le poker, il nous partage sa vision du métier, et les coulisses de l’organisation d’un événement d’envergure.

  • Pouvez-vous nous présenter votre casino, son offre de jeu et plus particulièrement de poker pendant l’année ?

Au niveau du poker, on a un tournoi mensuel en partenariat avec Fivebet. On s’occupe de l’organisation et de la communication par rapport à ce tournoi. On travaille avec Fivebet depuis deux ans et demi à peu près. Niveau cash game on a trois tables à l’année, et c’est principalement ce qu’on propose chez nous niveau poker. On a reçu aussi Pokerstars, et le Swiss Poker Series.

Notre société existe depuis 1824, et le casino a été construit en 1849, il fait entre 12.000 et 13.000 mètres carrés de surface développée. En offre de jeu, on a 223 machines, et 8 tables de jeu !

  • Comment s’est noué votre partenariat avec Winamax pour le WPO ? Dans quelle stratégie locale et nationale cela s’inscrit-il ?

Grâce à des contacts que Thomas avait déjà chez Winamax, on a discuté de manière ouverte avec eux pour savoir s’ils avaient de la place dans leur calendrier pour pouvoir organiser un tournoi majeur chez nous.

Ça a pris quelques mois, et on a fini par rencontrer les propriétaires de Winamax (Alexandre et Christophe). On a essayé de mettre en avant notre ville qui n’est pas une très grosse ville de province, mais avec un fort potentiel. Après avoir argumenté et plaidé en faveur du casino qui est l’un des plus beaux de France, de par sa localisation, son accessibilité et son architecture, les responsables de chez Winamax ont finalement été convaincus.

Je savais que ça pouvait être un succès et qu’on pouvait mettre tous les moyens nécessaires pour organiser un événement comme le WPO, mais aussi avoir la capacité d’accueillir un très grand nombre de joueurs.  La qualité du site n’allait pas décevoir, c’était une certitude. On a donc tout mis en œuvre pour accueillir Winamax au mieux !

Pour la démarche nationale, on reste un casino régional et nous n’avons pas encore d’ambition nationale.

  • Quels sont les points forts de votre casino et son accueil joueur ?

Le point fort du casino, c’est réellement la qualité du bâtiment, mais aussi l’offre de jeux puisqu’elle est quand même très conséquente au niveau des machines. On a une diversité de jeux qui arrive à satisfaire 95 % des joueurs.

De plus, on dispose d’un restaurant qui est tout à fait exceptionnel. On a plusieurs salles de réception et nos salariés sont parfaitement formés à l’accueil et à l’orientation des clients. On a également une offre hôtelière qui est plutôt très satisfaisante, avec SPA et piscine. On profite aussi du plus grand lac naturel de France qui se trouve juste à côté, donc on a une qualité de vie qui est très intéressante, même pour quelqu’un qui voudrait juste venir quelques jours, c’est vraiment sympa !

  • Quels sont vos prochains grands évènements pour nos lecteurs qui souhaiteraient découvrir votre établissement ?

Les chalets en décembre ! On monte une structure en extérieur pour l’hiver avec DJ, restauration, bar… C’est un immense chalet festif avec une offre alimentaire importante et plusieurs bars ! Il est possible de boire du vin chaud, ou encore de manger des huîtres, et ce, en étant à proximité du casino !

En dehors de ça, à l’année, on organise des pièces de théâtre, des spectacles, et il y a à peu près 150 jours d’animation par an au casino ! Un jour sur trois, vous pouvez donc profiter d’une animation chez nous.

 

 

Crédit photo : Gema Cristobal 

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