Durant toute la durée des WSOP 2021, Poker52 couvre les tournois grâce à son journaliste Fabien Richard, sur place durant toute la compétition. Résultats, rencontres, reportages à découvrir chaque jour sur notre site web & via notre newsletter gratuite (s’inscrire ici) ! Photos & breaking news en live sur notre feed Facebook également !
Difficile de ne pas être encore ébloui de la scène à laquelle nous venons d’assister : le sacre, seizième du nom, de Phil Hellmuth aux WSOP. Pas question de parler encore de tournoi au rabais, de field peu élevé ou de bracelet de seconde zone : en ce 17 octobre 2021, Hellmuth vient purement d’écraser et pour très longtemps la concurrence en termes de titres de champion du monde de poker. Sa carrière WSOP se résume désormais à :
16 bracelets WSOP
70 Tables Finales
156 ITM
Qui peut se vanter à ce jour d’avoir fait autant que lui ? Absolument personne !
Dans cet Event #31 : $1,500 No-Limit 2-7 Lowball Draw, même le dernier adversaire de Phil Hellmuth, Jake Schwartz, a rapidement compris que l’Histoire avec un grand H était déjà écrite et que malheureusement pour lui, il ne pourrait pas se mettre entre le « Poker Brat » et la destinée. Comme-ci tout était déjà écrit par avance, dès les premiers coups de cartes du Heads-Up, la sensation de domination était visible, comme un danseur qui virevoltait au-dessus de la table finale. A chaque donne du croupier, plus rien ne semblait impossible pour Hellmuth.
Sur la dernière main, Phil s’adressera à Jake en lui précisant : « Si c’est telle carte ou telle carte, tu sais que j’ai gagné », et en montrant celle-ci à Schwartz sans la voir lui-même, Hellmuth venait de comprendre qu’il devenait encore plus éternel qu’il ne l’était déjà. Il ira tout de suite saluer son épouse et son ami Mike Matusow qui hurlera à qui veut l’entendre « Ah ce soir, tu leur fais fermer leur grandes gueules à tous ces jaloux et ces beaux parleurs, tu es une légende mon ami, tu es un frère ! ».
Hellmuth a eu du mal à reprendre ses esprits et a bercé son bracelet comme on bercerait un nouveau-né. Vous avez beau adorer ou détester le personnage, vous ne pouvez que dire une chose et ce soir nous le disons seize fois : Phil Hellmut est un seigneur au pays des grinders, le plus titré de tous et pour encore de nombreuses années !
Côte communs des mortels, le Monster Stack reprend demain 10h00 du matin à Las Vegas (19h00 à Paris) du Day 3 de ce tournoi où il reste en ce début de nuit 148 survivants sur les 3520 entrées qu’avait réalisé cet Event#30. C’est l’Américain Ryan Leng qui est en tête du chipcount avec encore cinq Français dans le « game » comme le disent nos cousins québécois, Clement Van Driessche aka « KorteX » étant le mieux placé des tricolores en 57ème place avec 1.215 million, lui à qui il restait à peine dix blindes à 01h00 de la fin de cette journée. Comme quoi rien n’est jamais perdu…
Fabien Richard, « Au coeur de Vegas », pour Poker52.fr
La destination soleil et poker de l’hiver est enfin de retour pour la plus grande joie de toute la communauté poker… Les prestigieuses World Series of Poker s’invitent du 13 au 22 janvier 2023 au Casino de Marrakech avec le WSOP Circuit Maroc !
Avant d’y revenir en détail dans notre prochain numéro, les grands moments de ce 54e tournoi international de poker, qui a lieu au Casino Es Saadi de Marrakech : la fameuse franchise WSOPC offre des événements à « Rings » (des bagues pour chaque vainqueur des tournois principaux), avec un Main Event à 1 500 € à partir 19 janvier 2023, mais aussi un High Roller à 2 000 €, un Super High Roller à 3 000 €, et un Opener pour toutes les bourses, dès le 13 janvier, à 450 €. Immanquable.
Il est Norvégien, souriant, bien élevé et fort sympathique : le vainqueur du Main Event WSOP 2022 est au diapason de la qualité de tout l’été poker qui vient de se dérouler. Avec 10 millions de gains, décrochés au fil d’un heads-up assez court, l’homme qui n’était peut-être pas le plus fort de la table finale, a des projets plein la tête. On le reverra sûrement sur le circuit high-roller, « quand il se sentira prêt » !
Cette année, après cinq semaines souvent frustrantes pour les joueurs de l’équipe, qui ont alterné entre éliminations précoces, deep runs avortés et finales trop brèves, c’est encore une fois en toute fin de calendrier que la lumière est arrivée.
Ce n’est pas une, mais deux tables finales que l’on a suivies ce weekend… Et si celle de François « On_The_Road » Pirault, sa première sur les WSOP, s’est arrêtée en sixième place (un baptême bon pour 115 122 $ tout de même), Joao Vieira est bien allé au bout de la sienne pour remporter le second bracelet de sa carrière. Trois ans après son implacable prestation sur le 5 000 $ 6-max de l’édition 2019, le numéro 1 portugais s’est surpassé sur l’un des tournois de No-Limit les plus relevés au programme de l’été, le Highroller à 50 000 $.
Ce nouveau triomphe, Joao l’a acquis en suivant son modus operandi habituel. Tout au long de l’été, on l’a vu se battre jour après jour sur l’infinité de terrains de jeu proposés sur les WSOP. Omaha High-Low ou Razz, Tag Team ou 6-max, Dealer’s Choice ou Limit, live ou online : quel que soit le prix d’entrée, peu importe le jeu, Joao était là, à l’aise face à n’importe quel type d’adversaire et dans n’importe quel format. Comme en 2019, la patience et le travail ont payé : la quinzième ligne au palmarès de son été est la plus belle de toutes, lui permettant d’achever son été à Vegas avec le sentiment du devoir accompli.
Dominant un field de 107 inscrits parmi lesquels on comptait nombre des meilleurs joueurs de tournoi de la planète, Joao remporte près d’1,4 million de dollars, doublant presque le high score établi lors de sa première victoire WSOP. Arrivé en table finale avec l’un des plus gros tapis après avoir éliminé nombre de joueurs, le pro devait encore affronter plusieurs de ses pairs : un casting impressionnant de pros bardés de titres, des joueurs qu’il respecte mais contre qui il joue depuis longtemps à armes égales : Stephen Chidwick, Fedor Holz, Brian Rast, Galen Hall…
« Je suis très heureux. Je suis vraiment heureux de ce résultat. C’est la récompense de beaucoup d’efforts. L’automne dernier, je suis parti d’ici un peu triste, fatigué, épuisé. Beaucoup de semaines à jouer et les résultats n’ont pas été à la hauteur. Cette édition des WSOP semblait aller dans le même sens, mais heureusement, le résultat que j’attendais est finalement arrivé. Quand j’ai perdu avec paire d’As contre couleur, je me suis dit que si quelqu’un pouvait renverser la situation, c’était moi. J’ai décidé de rester positif et de me concentrer sur ce que j’avais à faire. C’était un tournoi difficile, très exigeant et je me suis retrouvé à la table finale avec certains des meilleurs joueurs du monde. Une victoire comme celle-ci a encore plus de valeur. »