Il appartient à la jeune garde du poker français et rien ne semble l’arrêter. A seulement 23 ans, Paul-François Tedeschi a déjà remporté 457 088 $ sur le circuit. Il y a quelques jours, il a ajouté une nouvelle ligne à son élogieux palmarès en terminant runner-up du WPT National Gruissan.
Nous l’avons rencontré pour qu’il revienne plus en détails sur son parcours et ses récents résultats.
Poker52 : Heureux ou déçu par cette place de runner-up ?
Paul-François Tedeschi : Franchement je suis assez content de cette seconde place. Certes un peu déçu de ne pas décrocher la victoire, mais je pense avoir joué correctement tout au long de ce tournoi. En dehors du HU, j’ai eu beaucoup de réussite alors que je ne partais pas favori avant la table finale.
Poker52 : Comment s’est déroulé le tournoi ?
Paul-François Tedeschi : Le tournoi s’est vraiment bien déroulé. J’ai pu doubler mon tapis de départ au Day 1 ce qui m’a permis d’avoir un stack confortable lors du Day 2. Je n’ai pas eu besoin de prendre beaucoup de spots high variance et j’ai pu jouer pas mal de petits pots. J’ai fini la journée dans le top 3 à 21 left.
Les choses se sont un peu compliquées à 11 left lorsque j’ai changé de table. Alors que tout se passait bien, je me suis retrouvé à la table d’Ilan Boujenah et Jonathan Hamard qui avaient tous les deux pas mal de jetons. Je n’ai pratiquement pas gagné un coup et je me suis retrouvé en table finale avec le plus petit stack.
A partir de ce moment, la tendance s’inverse et je double deux fois avec les As. Je touche beaucoup de jeu et je gagne tous mes coups. J’arrive même à craquer les As de mon adversaire quand je flop un tirage couleur avec seconde paire. Bref j’arrive en HU avec plus de 60% des jetons.
Poker52 : Il t’a manqué quoi contre Ilan ?
Paul-François Tedeschi : Tout d’abord, bravo à Ilan. C’est toujours sympa de se retrouver avec un pote à la fin d’un tournoi. Je ne suis pas tombé sur le premier venu et je savais que ce tête-à-tête s’annonçait difficile.
Je regrette un peu que ce duel ait été assez court. J’estime avoir bien suivi mon plan, mais pas mal de coups étaient inévitables. Il a très bien joué et run assez good. Il était difficile de faire mieux.
On a fini la soirée avec Ilan lors d’une grosse session online avec le Main Event des FCOOP.
Poker52 : Qu’as-tu pensé de la prestation de Sylvain Loosli pendant la finale des WSOP ?
Paul-François Tedeschi : Je félicite Sylvain Loosli pour sa belle 4e place. Il s’est bien préparé pour cette finale en analysant en détail tous ses adversaires. Il a bien représenté le poker tricolore.
Poker52 : Remporter le Main Event est-il pour toi le but ultime en tant que joueur de poker ?
Paul-François Tedeschi : Remporter le Main Event WSOP c’est le rêve de tous les joueurs de poker. Ce tournoi est cependant l’un des plus longs et présente un très grand nombre de participants. Il faut donc pas mal de réussite pour arriver au bout. Je me consolerais bien avec un petit bracelet hors Main Event… dans un premier temps (rires).
Poker52 : Quelles étaient tes ambitions quand tu as débuté le poker ?
Paul-François Tedeschi : Prendre du plaisir ! Quand j’ai commencé à jouer au poker, je n’avais pas vraiment de grosses ambitions. Je jouais en parallèle de mes études sans me fixer d’objectif. C’était un passe-temps. Evidemment, les finales WSOP, EPT, ou WPT me faisaient rêver, mais j’étais conscient que pour pouvoir débourser 5000 $ ou 10 000 $ dans un tournoi, la route serait longue.
Poker52 : Comment as-tu commencé à jouer ?
Paul-François Tedeschi : J’ai appris le poker avec des amis au lycée. J’ai directement accroché. Du coup je me suis inscrit online, tout d’abord en fictif, puis quelques mois après, je faisais mon premier dépôt pour passer en réel.
Poker52 : Comment s’est passée ton ascension dans le poker ?
Paul-François Tedeschi : Au début, je n’avais aucune notion de la gestion de bankroll et sans trop savoir jouer je me retrouvais sur des tables de 25/50 PLO H/L avec 2000$ de roll. Forcément, je n’ai pas fait long feu. Après trois ou quatre dépôts peu concluants, j’ai décidé d’arrêter les frais et de repartir sur les tournois freeroll. Petit à petit, grâce à une gestion bien plus rigoureuse et quelques belles performances en tournois online, j’ai réussi à amasser un capital qui m’a permis de faire la transition vers le live tout en restant un amateur.
Poker52 : La vie d’un joueur de poker qui écume les tournois ressemble t-elle à celle que tu avais imaginé ?
Paul-François Tedeschi : Je n’avais pas vraiment imaginé la vie d’un joueur de poker. Mais une chose est sûre, pour un jeune de mon âge, le fait de pouvoir voyager dans le monde entier et pratiquer sa passion, on ne pouvait pas rêver mieux.
Après, il est vrai que certaines périodes sont plus dures que d’autres. Heureusement, j’ai d’autres centres d’intérêts que le poker afin de rester positif dans les mauvais cycles. Je vois des amis, ma copine et j’essaie de faire du sport de temps en temps pour pouvoir décompresser. Avoir comme seule activité le poker ne peut pas être bon à long terme.
Poker52 : Tu fais désormais partie des jeunes Français qui réussissent bien sur le circuit. Quel regard portes-tu sur le poker actuel ?
Paul-François Tedeschi : Le poker a beaucoup évolué. Actuellement les étapes majeures comme les EPT, WPT ou bien WSOP sont devenues assez relevées, on retrouve de plus en plus de joueurs compétents qui écument le circuit… De même pour le poker online, il est devenu très difficile de tirer son épingle du jeu.
Poker52 : As-tu le sentiment qu’il est devenu plus compliqué de jouer au poker en France ?
Paul-François Tedeschi : Il est en effet devenu plus compliqué de jouer en France, que ce soit online avec un marché cloisonné et une baisse du trafic qui ne cesse d’empirer, ou en live, avec ce flou fiscal concernant les joueurs de poker.
Poker52 : Tu préfères le live ou le online ?
Paul-François Tedeschi : Je préfère vraiment le live car je m’y sens beaucoup plus à l’aise, et puis le contact humain est quand même plus attrayant. C’est toujours plus intéressant de rencontrer des gens et de pouvoir échanger avec eux aux tables plutôt que de grinder des heures derrière un ordinateur.
Cependant je n’oublie pas le online, c’est là que j’ai commencé et où j’ai beaucoup appris. Pour continuer à progresser, j’y consacre encore pas mal de temps.
De plus, même si le live est ma priorité, j’essaie le plus possible de passer par des qualifications online pour ne pas faire de trop gros écarts au niveau de la bankroll. Des séries comme les EPT par exemple coûtent cher et je pense que sur le long terme, elles sont dures à assumer pour un joueur qui paye ses frais et ses buy-in.
Poker52 : Quels sont les joueurs qui t’ont donné envie de jouer au poker ?
Paul-François Tedeschi : Je dirais Phil Ivey ou Tom Dwan dans des émissions comme Poker After Dark où ils s’échangent des coups impressionnants.
Après j’ai eu l’occasion de jouer contre des joueurs comme Jason Mercier, Phil Hellmuth, Joseph Cheong (en finale des WSOPE), Ole Schemion, Dan Smith (en demi-finale du Partouche Poker Tour) et Roger Hairabedian (en heads up au mixed max Wsope lors de mes premiers live). Ces joueurs m’ont donné envie de progresser et de continuer dans ce milieu.
Poker52 : Que penses-tu de la victoire et du 2ème bracelet de Roger aux WSOPE ?
Paul-François Tedeschi : Je pense que cette victoire est méritée pour Roger, je suis très content pour lui. C’est un joueur qui m’a beaucoup appris en live, notamment pendant mon HU contre lui. Il est capable de très vite s’adapter à son adversaire, de changer de vitesse, et surtout de détecter le moindre signe de faiblesse. Les livetards sont souvent critiqués par la génération d’internet, mais l’expérience est un facteur clé dans ce jeu.
Poker52 : Tu t’étais qualifié pour les WSOPE sur BarrierePoker. Comment as-tu réagi à l’annonce de la fermeture ?
Paul-François Tedeschi : Je suis déçu par cette fermeture. C’est là que j’ai pu me qualifier pour mes premiers tournois live, et réaliser ma plus belle performance à l’heure actuelle (6eme place au Main Event WSOPE).
Puis forcément une room qui ferme, ce n’est jamais une bonne nouvelle pour le marché du poker en France.
Poker52 : Es-tu à la recherche d’un sponsor ?
Paul-François Tedeschi : Avoir la chance de représenter une room et leurs couleurs serait un honneur. Je pense pouvoir apporter pas mal de visibilité à un sponsor avec mon volume actuel sur les différentes étapes française et internationales. Je suis un joueur sérieux et respectueux, et j’ai une bonne image à la table. Je pense que les gens m’apprécient. De plus je suis très motivé à l’idée de remporter un titre majeur.
Poker52 : Peux-tu nous dire quelle va être la suite de ton programme poker ?
Paul-François Tedeschi : Au niveau de mon programme, j’enchaîne sur le FPS Paris et le High Roller, l’Unibet Riga et en fin d’année l’EPT et le WPT Prague. Eventuellement quelques sides events si les choses ne se déroulent pas comme prévu lors des tournois principaux.
Poker52 : Ils ont annoncé qu’un nouveau Big One For One Drop allait voir le jour. Aimerais-tu jouer ce genre de compétition ?
Paul-François Tedeschi : Oui évidement. Ce serait un rêve de pouvoir jouer un tel tournoi et de se confronter aux meilleurs joueurs de la planète. Mais il faut prendre les choses étape par étape. Je veux m’amuser, pas me brûler les ailes.
Poker52 : Merci Paul et bonne chance pour la suite.
Vincent Reynaert, ancien de PMU Poker et du Groupe Barrière, vient de lancer un média pas comme les autres : Les Enjeux, une plateforme qui analyse un monde du gaming en pleine mutation. Rencontre.
Pouvez-vous nous rappeler votre parcours dans le monde du gaming ?
J’ai découvert l’univers du jeu en 2010, à un moment clé : celui de l’ouverture du marché français. À l’époque, tout était à construire. C’est dans ce contexte que j’ai rejoint Everest Poker, pour développer les partenariats sur un marché qui s’inventait chaque jour. C’était une période excitante, un peu folle aussi, avec beaucoup d’expérimentations et une vraie effervescence autour du poker en ligne.
Un peu moins de 2 ans plus tard, j’ai rejoint le PMU. 8 années passionnantes pendant lesquelles j’ai eu la chance de travailler sur le développement du poker dans une entreprise dont ce n’est pas le coeur de métier. C’est à ce moment-là qu’est né le France Poker Open (FPO), un circuit que nous avons créé avec l’ambition de surfer sur l’ADN poker live, la marque de fabrique de PMU Poker.
En 2020, j’ai intégré le groupe Barrière pour piloter le développement de leur offre digitale. L’objectif : préparer le futur des casinos physiques dans un monde de plus en plus connecté. Et juste avant de lancer Les-Enjeux.com, j’ai occupé le poste de directeur marketing et communication chez Texapoker, une aventure courte mais intense, au cœur de la plus belle scène du poker live. Ces expériences m’ont donné une vision globale du secteur, à la fois côté opérateurs, événementiel et communication et surtout une conviction : celle que l’industrie du jeu a besoin d’être mieux racontée.
Quelle est la volonté derrière “Les Enjeux” ?
Le jeu est un secteur fascinant, en pleine mutation. On assiste à une recomposition de fond : des acteurs comme Winamax ou Betclic ont complètement bouleversé les codes, les casinos physiques amorcent une transition vers le digital, la filière hippique doit se réinventer pour séduire une nouvelle génération de joueurs, et la régulation évolue vers plus d’ouverture, notamment avec la possible arrivée des casinos en ligne, le jeu est de moins en moins un tabou.
Bref, c’est un moment charnière. Et pourtant, il n’existait pas de média francophone pour documenter ces transformations. Les informations circulent, mais souvent de façon éclatée, entre des communiqués institutionnels, des sites d’actualité très spécialisés ou des analyses en anglais.
Avec Les Enjeux, on veut justement combler ce vide. Notre ambition est de devenir un point de convergence : un lieu où les différents acteurs, opérateurs, fournisseurs, régulateurs, start-up, juristes, etc. peuvent se retrouver, échanger, comprendre les grandes tendances, et surtout prendre du recul sur leurs métiers.
C’est aussi un média qui parle à tous les passionnés de jeux, pas seulement aux professionnels. On veut raconter les succès, les innovations, les débats, mais aussi les enjeux humains, économiques et sociétaux derrière cette industrie souvent caricaturée.
Que va apporter une telle publication en ligne, et quelle équipe va y travailler ?
Aujourd’hui, dans le monde francophone, il n’y a pas de média de référence capable de couvrir l’ensemble de l’écosystème du jeu, comme le font des titres anglo-saxons tels que iGaming Business ou EGR.
Nous, on veut occuper cette place.
Notre couverture sera large : la France, bien sûr, mais aussi la Belgique, la Suisse, le Luxembourg, et une partie de l’Afrique francophone, notamment le Maroc, où l’activité casino et hippique est très dynamique. L’idée, c’est de créer un réseau francophone du jeu.
Mais au-delà de l’actu, Les Enjeux veut surtout changer la perception du secteur. Trop souvent, le jeu est résumé à ses excès ou à ses risques, alors qu’il s’agit d’un univers d’innovation, de savoir-faire et d’excellence française. Des milliers de personnes y travaillent, des start-ups y inventent la tech de demain, des groupes investissent dans la RSE, la data, la sécurité ou la formation.
Pour construire ce regard global, je m’entoure d’experts : des avocats fiscalistes, des consultants spécialisés, des technophiles, des pros du casino, du poker ou du pari hippique. Ce sont eux qui apporteront la rigueur, la crédibilité et la diversité de points de vue.
Et enfin, un point qui me tient à cœur : Les Enjeux veut aussi inspirer. En mettant en lumière les réussites, on espère attirer de nouveaux talents, de nouvelles idées et de nouvelles énergies vers le secteur.
Quelle est votre vision du jeu à 1, 5 ou 10 ans en France et en Europe ?
La France, c’est un marché paradoxal : très encadré, parfois rigide, mais incroyablement riche. On compte plus de 200 casinos, soit le maillage le plus dense d’Europe. On a deux opérateurs historiques, la FDJ et le PMU, qui ont su se réinventer pour devenir de véritables acteurs digitaux et européens. D’ailleurs, la FDJ vient de franchir un cap avec le rachat de Kindred Group, propriétaire d’Unibet : un signal fort de l’ambition française.
Dans les cinq prochaines années, on va assister à une recomposition majeure du paysage du jeu en ligne. L’ouverture du marché des casinos en ligne est, à mon sens, inévitable. La vraie question, ce sera : sur quel modèle ? Et avec quelles garanties de protection et de responsabilité ?
Plusieurs visions vont s’affronter : celle des opérateurs terrestres, celle des acteurs déjà en ligne, celle du régulateur, du politique et des moralisateurs… Ce sera un moment clé, comparable à ce qu’a été l’ouverture du marché des paris en 2010.
Sur le long terme, je crois que le secteur va continuer à se professionnaliser et à s’ouvrir. On va vers un écosystème plus mature, plus connecté à la tech, à la data et à l’expérience client. Et je pense aussi qu’on va assister à une forme de réconciliation entre le jeu et la société. Parce que le jeu, au fond, c’est aussi du divertissement, de la culture, et parfois même du patrimoine.
Et nous, chez Les Enjeux, notre rôle, c’est de raconter cette évolution, d’en décrypter les ressorts et d’en faire un sujet de société à part entière.
Alors que le poker live connaît un nouvel essor en France, certains acteurs se démarquent par leur énergie et leur volonté de dynamiser le milieu. C’est le cas de Fivebet, une jeune structure qui s’impose peu à peu comme un nom à suivre dans l’univers du poker live. À sa tête, Thomas Gimie et benjamin Camps, passionnés de la première heure, entendent proposer une expérience différente : plus humaine, plus structurée, et résolument tournée vers les joueurs.
Pouvez-vous présenter votre société et vos activités, ainsi que votre parcours dans le poker ?
Avec benjamin, mon associé et co-fondateur, on s’est rencontrés il y a plus de 15 ans, et on a eu une carrière qui nous a fait beaucoup travailler ensemble, même si on était dans des endroits différents. On travaillait dans les tournois, partout dans le monde, et un peu à tous les postes.
Benjamin a pris des postes à plein temps, et moi, j’ai toujours été très indépendant en étant sur des tournois dans un cadre plutôt événementiel ! J’ai finalement dirigé beaucoup de tournois avant de monter Fivebet avec Benjamin.
Comment interagissez-vous avec vos équipes, celle du casino et celles de Winamax ?
C’est une bonne question ! Mon rôle ici est d’être l’intermédiaire entre tout le monde. Légalement, l’organisateur, c’est le casino. Winamax est le sponsor propriétaire de la marque avec son cahier des charges et ses process, tandis que moi, je suis là pour que tout le monde puisse marcher main dans la main, et réaliser l’objectif qu’on a tous, c’est-à-dire régaler les joueurs et créer des événements qui fassent date !
Moi, j’amène tous les extras poker. Christophe (le responsable du casino) de son côté a aussi d’autres extras comme la sécurité, les barmans… Au niveau des employés de jeu, on a 250 personnes supplémentaires que je manage pour le compte de Christophe, en vue d’assurer l’événement de Winamax.
Quels autres grands évènements organisez-vous dans l’année ?
Ici, on a au moins deux rendez-vous importants par an, qui sont les Swiss Poker Series mais aussi les Kill Tilt Poker Series. Ce sont des festivals qui fonctionnent vraiment bien.
Aussi, il y a une stratégie d’événements qui se veulent très gros et très ambitieux, mais il y a aussi des ambitions plus humbles qui sont d’aller combler des territoires qui sont en manque de poker. C’est ce qu’on essaye aussi de faire avec d’autres marques dans d’autres endroits de France où il y a une demande, mais très peu d’offres.
Avec la prééminence de Texapoker dans le live, comment avez-vous trouvé votre place et qu’apportez-vous comme savoir-faire ?
Le but était de développer une nouvelle part de marché, plutôt que d’essayer d’en grignoter à TexaPoker, et je crois que c’est ce qu’on a fait ! Soit on est allé faire du poker d’une autre manière dans des établissements qui en proposaient déjà, soit on est allé en faire dans des casinos qui n’en faisaient tout simplement pas. Tu vois par exemple, on ne travaille pas sur des casinos qui travaillaient avec TexaPoker avant qu’on arrive, ce qui fait que la concurrence est bénéfique pour le marché puisqu’on fait grossir le gâteau ! C’est notre approche des choses…
Nous ne sommes pas sur la multiplication du volume, et nous n’avons pas non plus pour objectif de décliner des produits qui sont les mêmes partout. Comme on est une jeune entreprise, on essaye de valoriser notre flexibilité et de développer des produits sur mesure en fonction d’un site. Le but est de mettre un peu d’âme dans tout ça !
À l’occasion du WPO d’Aix-les-Bains organisé par Winamax, nous avons pu nous entretenir pendant quelques minutes avec Christophe Guerin, responsable du Casino Grand Cercle. Entre tradition, innovations et passion pour le poker, il nous partage sa vision du métier, et les coulisses de l’organisation d’un événement d’envergure.
Pouvez-vous nous présenter votre casino, son offre de jeu et plus particulièrement de poker pendant l’année ?
Au niveau du poker, on a un tournoi mensuel en partenariat avec Fivebet. On s’occupe de l’organisation et de la communication par rapport à ce tournoi. On travaille avec Fivebet depuis deux ans et demi à peu près. Niveau cash game on a trois tables à l’année, et c’est principalement ce qu’on propose chez nous niveau poker. On a reçu aussi Pokerstars, et le Swiss Poker Series.
Notre société existe depuis 1824, et le casino a été construit en 1849, il fait entre 12.000 et 13.000 mètres carrés de surface développée. En offre de jeu, on a 223 machines, et 8 tables de jeu !
Comment s’est noué votre partenariat avec Winamax pour le WPO ? Dans quelle stratégie locale et nationale cela s’inscrit-il ?
Grâce à des contacts que Thomas avait déjà chez Winamax, on a discuté de manière ouverte avec eux pour savoir s’ils avaient de la place dans leur calendrier pour pouvoir organiser un tournoi majeur chez nous.
Ça a pris quelques mois, et on a fini par rencontrer les propriétaires de Winamax (Alexandre et Christophe). On a essayé de mettre en avant notre ville qui n’est pas une très grosse ville de province, mais avec un fort potentiel. Après avoir argumenté et plaidé en faveur du casino qui est l’un des plus beaux de France, de par sa localisation, son accessibilité et son architecture, les responsables de chez Winamax ont finalement été convaincus.
Je savais que ça pouvait être un succès et qu’on pouvait mettre tous les moyens nécessaires pour organiser un événement comme le WPO, mais aussi avoir la capacité d’accueillir un très grand nombre de joueurs. La qualité du site n’allait pas décevoir, c’était une certitude. On a donc tout mis en œuvre pour accueillir Winamax au mieux !
Pour la démarche nationale, on reste un casino régional et nous n’avons pas encore d’ambition nationale.
Quels sont les points forts de votre casino et son accueil joueur ?
Le point fort du casino, c’est réellement la qualité du bâtiment, mais aussi l’offre de jeux puisqu’elle est quand même très conséquente au niveau des machines. On a une diversité de jeux qui arrive à satisfaire 95 % des joueurs.
De plus, on dispose d’un restaurant qui est tout à fait exceptionnel. On a plusieurs salles de réception et nos salariés sont parfaitement formés à l’accueil et à l’orientation des clients. On a également une offre hôtelière qui est plutôt très satisfaisante, avec SPA et piscine. On profite aussi du plus grand lac naturel de France qui se trouve juste à côté, donc on a une qualité de vie qui est très intéressante, même pour quelqu’un qui voudrait juste venir quelques jours, c’est vraiment sympa !
Quels sont vos prochains grands évènements pour nos lecteurs qui souhaiteraient découvrir votre établissement ?
Les chalets en décembre ! On monte une structure en extérieur pour l’hiver avec DJ, restauration, bar… C’est un immense chalet festif avec une offre alimentaire importante et plusieurs bars ! Il est possible de boire du vin chaud, ou encore de manger des huîtres, et ce, en étant à proximité du casino !
En dehors de ça, à l’année, on organise des pièces de théâtre, des spectacles, et il y a à peu près 150 jours d’animation par an au casino ! Un jour sur trois, vous pouvez donc profiter d’une animation chez nous.