La loi bouge peu, et c’est aux acteurs de ce métier de s’adapter, d’interpréter et de prendre des risques, quitte à parfois devoir faire marche arrière. De leur côté, des gens comme Apo Chantzis œuvrent dans la même direction, avec un maillage de casinos locaux, et des succès de fréquentation sans cesse renouvelés. Impressionnants chiffres de elds à La Grande-Motte ou ailleurs et, là encore, la véritable essence du poker low-stakes ou mid- stakes, celui de l’esprit de camaraderie et de la passion du jeu comme lien social. À des milliers de kilomètres, au Japon où nous étions pour le lancement de la deuxième édition de son World Poker Tour, on retrouve la même ferveur universelle : trois cents joueurs venus de tout le Japon pour disputer une étape très abordable de la fameuse marque WPT, dans un pays qui n’a aucun casino ni cercle de jeu véritablement légal. Là encore, la loi doit être interprétée, aménagée, pour pouvoir assouvir la passion des amoureux du poker.
Les mois qui viennent vont être déterminants pour le poker à Paris : que va devenir le dernier « cercle » à l’ancienne, le Clichy- Montmartre ? Que vont proposer les nouveaux « clubs » de jeu parisiens, tels que celui ouvert par Barrière dans les locaux de l’ancien Aviation Club de France, ou les autres projets tous logés, peu ou prou, dans le 8e ou le 16e arrondissement parisien ? Le marché évolue, rien n’est encore joué.