S’il est méconnu du grand public, de par la distance qu’il entretient avec les médias, Grégory Benac est l’homme derrière le Groupe Marval, une société indépendante dont le premier établissement de jeu, le Club Pierre Charron, a su s’imposer comme une référence à Paris tant par la qualité de son offre de jeu que par sa cuisine et son sens du service. Attentif à toutes les innovations et à chaque détail de son club, Grégory Benac fait figure d’homme singulier du fait de son profil professionnel : après des études et une carrière aux États-Unis dans la finance, ce spécialiste des hedge funds a réalisé le rêve du jeune homme qu’il était il y a vingt ans, véritable passionné des cercles parisiens et des tournois de poker. Rencontre avec un épicurien élégant au verbe précis.
Le premier établissement que vous avez lancé, le Club Pierre Charron, se présente comme un club « créé par un joueur, pour les joueurs ». Comment avez-vous découvert le poker ? Quel a été votre parcours ?
J’ai commencé le poker moderne à dix-huit ans, en 1996, à l’Aviation Club de France. À l’époque, le Texas Hold’em n’était pas encore populaire. Quand j’allais jouer à l’Aviation, les parties étaient à 30 francs en Dealer’s Choice et les couloirs accueillaient essentiellement des parties de backgammon. J’ai passé pas mal de nuits là-bas, en parallèle à mes études à Paris-Dauphine. Avant ça, entre amis, on jouait au Draw à cinq cartes et j’y ai passé pas mal de nuits blanches. Ce qui est amusant, c’est qu’à l’époque des cercles, je m’étais déjà intéressé au fait d’ouvrir un établissement de jeu parisien. Je voulais créer un lieu dans lequel j’allais pouvoir rassembler tout ce que j’aime : le beau jeu, la bonne cuisine, les bons vins… mais je ne suis pas allé plus loin que ce rêve quand j’ai réalisé que le montage en Association 1901 était désuet et inadapté. J’ai obtenu par la suite une bourse pour étudier aux États-Unis, après ma double maîtrise de gestion et de finance et une expérience en banque. J’ai ensuite découvert le monde des hedge funds aux USA, encore assez peu développé en France à l’époque. J’ai décroché un travail passionnant auprès d’une grande fortune américaine, afin de l’accompagner dans ses affaires. On a voyagé dans le monde entier ensemble, et c’était très formateur, surtout à 23 ans. J’ai ensuite rejoint un gros fonds d’actifs, basé à Boston. En rentrant en France, je n’avais quasiment plus joué au poker pendant toutes mes années américaines, et je me suis inscrit au WPT National en 2012, qui avait lieu à l’Aviation Club de France et… je l’ai remporté. J’ai toujours apprécié les tournois de poker, car on rencontre des gens très différents, de tous les horizons et milieux, et c’est la seule activité où j’arrive à m’évader, à être dans ma bulle. Le poker a longtemps été mal vu en France, mais aux États-Unis, notamment au sein des fonds d’investissement, les entreprises organisent des tournois pour leurs employés, afin d’avoir une appréciation de la bonne prise de risque. La gestion d’un stack lors d’un tournoi de poker (freezeout) est similaire à la gestion de portefeuille ; et contrairement à une partie de cash-game, on est tous au même niveau, cela gomme les disparités sociales.
L’idée de monter un club vous est revenue au moment du changement de législation des établissements de jeu à Paris… Quelle a été votre démarche à l’époque ?
La genèse du Club Pierre Charron remonte en effet à 2017, je n’avais pas abandonné l’idée d’ouvrir un tel établissement. Je tenais une veille à ce sujet et, dès que la loi a été annoncée, j’ai contacté des amis afin de faire un premier tour de table. À l’origine, l’idée était de lancer un hôtel-casino, avec un ami qui possède un grand hôtel, mais cela n’a finalement pas pu se faire. Ma petite sœur, Valérie, qui est dans l’immobilier, a trouvé le local actuel du Club Pierre Charron. C’était très compliqué de trouver un local car il fallait avoir le bail signé avant de pouvoir demander sa licence… Surtout pour quelqu’un qui est étranger au milieu du jeu. Quand j’ai descendu pour la première fois l’escalier qui mène à ce qui est aujourd’hui la salle principale du Club, qui était à l’époque une piscine, j’ai été bluffé par la hauteur sous plafond et le potentiel des lieux.
Une fois l’aspect financier sécurisé, il a fallu recruter une équipe de professionnels, aguerris au jeu et à la spécificité du marché parisien, pour transformer mon rêve en réalité. L’équipe a bien changé, entre les débuts du projet et maintenant. C’est avec le temps et les challenges que les personnes se révèlent. Et en à peine trois ans, il y en a eu quelques-uns ! Les équipes actuelles, qu’elles soient dirigeantes ou opérationnelles, ont prouvé leur savoir-faire et partagent ma vision et mon niveau d’exigence.
Comment avez-vous réussi à convaincre des investisseurs hors du milieu du jeu à s’engager avec vous ?
J’ai rencontré un véritable enthousiasme, les investisseurs ont été rapidement convaincus. C’est un rêve commun à beaucoup de gens de pouvoir monter un tel établissement, c’est une certaine mythologie qui vient du cinéma, de la culture populaire américaine et française. Il y a tellement de barrières à l’entrée pour créer un casino ; avec le Groupe Marval [ndlr : le condensé des prénoms des sœurs de Grégory Benac, Marion et Valérie], je leur offrais la possibilité de vivre ce rêve. Très vite, le premier tour de table a été bouclé. Au départ, je n’imaginais pas m’occuper à plein temps du Club après son lancement, mais il était important pour moi que ma vision perdure et s’installe dans le temps. Près de deux ans avant l’ouverture, j’étais presque quotidiennement en contact avec la police des jeux dans le cadre de leur enquête. Je voulais me lancer dans Marval uniquement si tout était carré. Sans la police des jeux et leur omniprésence, je n’aurais probablement pas ouvert de club, ce sont eux qui m’ont rassuré grâce à leurs vérifications et procédures efficaces. Nous avons appris à travailler ensemble, car au départ, ils étaient étonnés qu’un profil comme le mien se lance dans cette activité. Petit à petit, je me suis retrouvé à travailler jour et nuit pour le Club, à découvrir un monde à part entière. C’est passionnant et ça dépasse de loin ce que j’imaginais !
En quoi le Club Pierre Charron est, pour vous, différent des autres établissements ?
Ce Club est avant tout un lieu de vie. Je trouve par exemple très bien que des clients y viennent uniquement pour boire un verre, dîner ou juste déambuler, sans nécessairement jouer. C’est une deuxième maison où l’on doit se sentir chez soi. Appréciant le vin, la gastronomie, le cigare, j’ai voulu que cela se retrouve dans le Club Pierre Charron : une belle cave, un chef qui excelle, Eddy Bajeux, passé par l’Hôtel Costes, et un fumoir spacieux avec une jolie sélection de cigares. Une passion que je n’ai pas encore fait vivre dans le Club, c’est celle du piano, mais je pense un jour en installer un, avec un pianiste à certaines heures. Pour la cuisine, j’ai vraiment voulu mettre le produit à l’honneur, avec un chef qui ne travaille que des produits de grande qualité rassemblés au sein d’une carte simple et réconfortante, et des créations quotidiennes. C’est je trouve très facile de faire compliqué mais très difficile de faire simple. C’est l’une de mes grandes satisfactions : avoir ouvert un restaurant qui propose tard dans la nuit une telle qualité, c’est rare. Côté jeu, nous avons une équipe exceptionnelle et avons pris le meilleur de ce qui se fait partout dans le monde : des jetons RFID afin de garder une fluidité du jeu, des tables et tapis fabriqués en Italie, inspirés des clubs londoniens, des sièges très confortables… C’est dans les détails que se fait la différence en termes d’accueil de nos joueurs.
L’accueil, le service et le relationnel avec les joueurs contribuent, je pense, à nous différencier de nos concurrents. À tous les niveaux, les équipes du Club apportent à la fois un cadre technique rassurant et un grand sens du service, que les habitués apprécient tout particulièrement.
En ce mois de mars 2022, vous fêtez les deux ans d’un événement qui a marqué le poker hexagonal, l’organisation du WPT à Paris en 2020, qui avait été un succès phénoménal, augurant celui du Club Pierre Charron. Quel bilan tirez-vous de ces premiers mois d’activité perturbés par la crise sanitaire ?
Avec Ziad Farhoud, le directeur des opérations du Groupe Marval, nous avons mené, dès le départ et dans la plus grande discrétion, des discussions avec les deux plus belles marques du poker : WSOP et WPT, avec lesquelles nous avons signé des partenariats uniques afin de proposer en exclusivité les tournois WSOP et WPT à Paris pendant plusieurs années. Le tour de force du WPT 2020 a été de savoir l’organiser en moins de quatre semaines et de trouver cette salle incroyable au Palais des Congrès car les travaux du Club n’étaient pas encore terminés. Personne n’y croyait, mais le résultat a dépassé toutes les espérances en termes de nombres de joueurs et de réactivité de nos équipes, que nous venions tout juste d’embaucher. C’est souvent dans l’adversité que se révèlent les personnalités, et nous avons pu le constater à l’époque mais aussi récemment lors d’un bref mouvement social : la solidarité qui est née de ces jours compliqués a permis de souder nos équipes les plus fidèles. L’adversité a été une chance et a malgré elle servi les intérêts du Club. Ainsi, sans les travaux du Club qui s’éternisaient, nous n’aurions pas monté un tel WPT Paris. Et sans ce mouvement social, nous n’aurions pu identifier aussi clairement les atouts du Club et ainsi accélérer son développement !
Le WPT Paris en 2020 est quasiment un miracle puisque l’épidémie de Covid a fermé le pays quelques jours après la fin de la compétition. Nous avons, de fait, une seule année d’activité au compteur, si l’on compte les diverses fermetures administratives, et nous sommes très heureux des résultats du Club, puisque nous sommes premiers sur le secteur à Paris, et que nous progressons chaque mois en termes de volume et de produit brut des jeux [ndlr : chiffre d’affaires]. Nous n’avons jamais voulu forcer les choses, nous aimons développer de nouveaux produits, avec parfois des avant-premières parisiennes comme le récent Jackpot Progressif à l’Ultimate Poker qui rencontre un succès tel qu’il y a parfois des files d’attente comme au poker pour y jouer ! Nous affinons également nos futures offres de tournoi, toujours dans l’idée de proposer le meilleur produit à nos clients. Quand j’ai créé le Groupe Marval, je voulais que l’excellence soit au rendez-vous, et que nous puissions, à terme, développer plusieurs établissements, qu’ils soient de jeu ou hôteliers, et qui correspondent à ma vision de l’art de vivre. C’est encore un peu tôt pour en parler mais les prochaines années devraient, je pense, nous amener quelques beaux développements…
Vincent Reynaert, ancien de PMU Poker et du Groupe Barrière, vient de lancer un média pas comme les autres : Les Enjeux, une plateforme qui analyse un monde du gaming en pleine mutation. Rencontre.
Pouvez-vous nous rappeler votre parcours dans le monde du gaming ?
J’ai découvert l’univers du jeu en 2010, à un moment clé : celui de l’ouverture du marché français. À l’époque, tout était à construire. C’est dans ce contexte que j’ai rejoint Everest Poker, pour développer les partenariats sur un marché qui s’inventait chaque jour. C’était une période excitante, un peu folle aussi, avec beaucoup d’expérimentations et une vraie effervescence autour du poker en ligne.
Un peu moins de 2 ans plus tard, j’ai rejoint le PMU. 8 années passionnantes pendant lesquelles j’ai eu la chance de travailler sur le développement du poker dans une entreprise dont ce n’est pas le coeur de métier. C’est à ce moment-là qu’est né le France Poker Open (FPO), un circuit que nous avons créé avec l’ambition de surfer sur l’ADN poker live, la marque de fabrique de PMU Poker.
En 2020, j’ai intégré le groupe Barrière pour piloter le développement de leur offre digitale. L’objectif : préparer le futur des casinos physiques dans un monde de plus en plus connecté. Et juste avant de lancer Les-Enjeux.com, j’ai occupé le poste de directeur marketing et communication chez Texapoker, une aventure courte mais intense, au cœur de la plus belle scène du poker live. Ces expériences m’ont donné une vision globale du secteur, à la fois côté opérateurs, événementiel et communication et surtout une conviction : celle que l’industrie du jeu a besoin d’être mieux racontée.
Quelle est la volonté derrière “Les Enjeux” ?
Le jeu est un secteur fascinant, en pleine mutation. On assiste à une recomposition de fond : des acteurs comme Winamax ou Betclic ont complètement bouleversé les codes, les casinos physiques amorcent une transition vers le digital, la filière hippique doit se réinventer pour séduire une nouvelle génération de joueurs, et la régulation évolue vers plus d’ouverture, notamment avec la possible arrivée des casinos en ligne, le jeu est de moins en moins un tabou.
Bref, c’est un moment charnière. Et pourtant, il n’existait pas de média francophone pour documenter ces transformations. Les informations circulent, mais souvent de façon éclatée, entre des communiqués institutionnels, des sites d’actualité très spécialisés ou des analyses en anglais.
Avec Les Enjeux, on veut justement combler ce vide. Notre ambition est de devenir un point de convergence : un lieu où les différents acteurs, opérateurs, fournisseurs, régulateurs, start-up, juristes, etc. peuvent se retrouver, échanger, comprendre les grandes tendances, et surtout prendre du recul sur leurs métiers.
C’est aussi un média qui parle à tous les passionnés de jeux, pas seulement aux professionnels. On veut raconter les succès, les innovations, les débats, mais aussi les enjeux humains, économiques et sociétaux derrière cette industrie souvent caricaturée.
Que va apporter une telle publication en ligne, et quelle équipe va y travailler ?
Aujourd’hui, dans le monde francophone, il n’y a pas de média de référence capable de couvrir l’ensemble de l’écosystème du jeu, comme le font des titres anglo-saxons tels que iGaming Business ou EGR.
Nous, on veut occuper cette place.
Notre couverture sera large : la France, bien sûr, mais aussi la Belgique, la Suisse, le Luxembourg, et une partie de l’Afrique francophone, notamment le Maroc, où l’activité casino et hippique est très dynamique. L’idée, c’est de créer un réseau francophone du jeu.
Mais au-delà de l’actu, Les Enjeux veut surtout changer la perception du secteur. Trop souvent, le jeu est résumé à ses excès ou à ses risques, alors qu’il s’agit d’un univers d’innovation, de savoir-faire et d’excellence française. Des milliers de personnes y travaillent, des start-ups y inventent la tech de demain, des groupes investissent dans la RSE, la data, la sécurité ou la formation.
Pour construire ce regard global, je m’entoure d’experts : des avocats fiscalistes, des consultants spécialisés, des technophiles, des pros du casino, du poker ou du pari hippique. Ce sont eux qui apporteront la rigueur, la crédibilité et la diversité de points de vue.
Et enfin, un point qui me tient à cœur : Les Enjeux veut aussi inspirer. En mettant en lumière les réussites, on espère attirer de nouveaux talents, de nouvelles idées et de nouvelles énergies vers le secteur.
Quelle est votre vision du jeu à 1, 5 ou 10 ans en France et en Europe ?
La France, c’est un marché paradoxal : très encadré, parfois rigide, mais incroyablement riche. On compte plus de 200 casinos, soit le maillage le plus dense d’Europe. On a deux opérateurs historiques, la FDJ et le PMU, qui ont su se réinventer pour devenir de véritables acteurs digitaux et européens. D’ailleurs, la FDJ vient de franchir un cap avec le rachat de Kindred Group, propriétaire d’Unibet : un signal fort de l’ambition française.
Dans les cinq prochaines années, on va assister à une recomposition majeure du paysage du jeu en ligne. L’ouverture du marché des casinos en ligne est, à mon sens, inévitable. La vraie question, ce sera : sur quel modèle ? Et avec quelles garanties de protection et de responsabilité ?
Plusieurs visions vont s’affronter : celle des opérateurs terrestres, celle des acteurs déjà en ligne, celle du régulateur, du politique et des moralisateurs… Ce sera un moment clé, comparable à ce qu’a été l’ouverture du marché des paris en 2010.
Sur le long terme, je crois que le secteur va continuer à se professionnaliser et à s’ouvrir. On va vers un écosystème plus mature, plus connecté à la tech, à la data et à l’expérience client. Et je pense aussi qu’on va assister à une forme de réconciliation entre le jeu et la société. Parce que le jeu, au fond, c’est aussi du divertissement, de la culture, et parfois même du patrimoine.
Et nous, chez Les Enjeux, notre rôle, c’est de raconter cette évolution, d’en décrypter les ressorts et d’en faire un sujet de société à part entière.
Alors que le poker live connaît un nouvel essor en France, certains acteurs se démarquent par leur énergie et leur volonté de dynamiser le milieu. C’est le cas de Fivebet, une jeune structure qui s’impose peu à peu comme un nom à suivre dans l’univers du poker live. À sa tête, Thomas Gimie et benjamin Camps, passionnés de la première heure, entendent proposer une expérience différente : plus humaine, plus structurée, et résolument tournée vers les joueurs.
Pouvez-vous présenter votre société et vos activités, ainsi que votre parcours dans le poker ?
Avec benjamin, mon associé et co-fondateur, on s’est rencontrés il y a plus de 15 ans, et on a eu une carrière qui nous a fait beaucoup travailler ensemble, même si on était dans des endroits différents. On travaillait dans les tournois, partout dans le monde, et un peu à tous les postes.
Benjamin a pris des postes à plein temps, et moi, j’ai toujours été très indépendant en étant sur des tournois dans un cadre plutôt événementiel ! J’ai finalement dirigé beaucoup de tournois avant de monter Fivebet avec Benjamin.
Comment interagissez-vous avec vos équipes, celle du casino et celles de Winamax ?
C’est une bonne question ! Mon rôle ici est d’être l’intermédiaire entre tout le monde. Légalement, l’organisateur, c’est le casino. Winamax est le sponsor propriétaire de la marque avec son cahier des charges et ses process, tandis que moi, je suis là pour que tout le monde puisse marcher main dans la main, et réaliser l’objectif qu’on a tous, c’est-à-dire régaler les joueurs et créer des événements qui fassent date !
Moi, j’amène tous les extras poker. Christophe (le responsable du casino) de son côté a aussi d’autres extras comme la sécurité, les barmans… Au niveau des employés de jeu, on a 250 personnes supplémentaires que je manage pour le compte de Christophe, en vue d’assurer l’événement de Winamax.
Quels autres grands évènements organisez-vous dans l’année ?
Ici, on a au moins deux rendez-vous importants par an, qui sont les Swiss Poker Series mais aussi les Kill Tilt Poker Series. Ce sont des festivals qui fonctionnent vraiment bien.
Aussi, il y a une stratégie d’événements qui se veulent très gros et très ambitieux, mais il y a aussi des ambitions plus humbles qui sont d’aller combler des territoires qui sont en manque de poker. C’est ce qu’on essaye aussi de faire avec d’autres marques dans d’autres endroits de France où il y a une demande, mais très peu d’offres.
Avec la prééminence de Texapoker dans le live, comment avez-vous trouvé votre place et qu’apportez-vous comme savoir-faire ?
Le but était de développer une nouvelle part de marché, plutôt que d’essayer d’en grignoter à TexaPoker, et je crois que c’est ce qu’on a fait ! Soit on est allé faire du poker d’une autre manière dans des établissements qui en proposaient déjà, soit on est allé en faire dans des casinos qui n’en faisaient tout simplement pas. Tu vois par exemple, on ne travaille pas sur des casinos qui travaillaient avec TexaPoker avant qu’on arrive, ce qui fait que la concurrence est bénéfique pour le marché puisqu’on fait grossir le gâteau ! C’est notre approche des choses…
Nous ne sommes pas sur la multiplication du volume, et nous n’avons pas non plus pour objectif de décliner des produits qui sont les mêmes partout. Comme on est une jeune entreprise, on essaye de valoriser notre flexibilité et de développer des produits sur mesure en fonction d’un site. Le but est de mettre un peu d’âme dans tout ça !
À l’occasion du WPO d’Aix-les-Bains organisé par Winamax, nous avons pu nous entretenir pendant quelques minutes avec Christophe Guerin, responsable du Casino Grand Cercle. Entre tradition, innovations et passion pour le poker, il nous partage sa vision du métier, et les coulisses de l’organisation d’un événement d’envergure.
Pouvez-vous nous présenter votre casino, son offre de jeu et plus particulièrement de poker pendant l’année ?
Au niveau du poker, on a un tournoi mensuel en partenariat avec Fivebet. On s’occupe de l’organisation et de la communication par rapport à ce tournoi. On travaille avec Fivebet depuis deux ans et demi à peu près. Niveau cash game on a trois tables à l’année, et c’est principalement ce qu’on propose chez nous niveau poker. On a reçu aussi Pokerstars, et le Swiss Poker Series.
Notre société existe depuis 1824, et le casino a été construit en 1849, il fait entre 12.000 et 13.000 mètres carrés de surface développée. En offre de jeu, on a 223 machines, et 8 tables de jeu !
Comment s’est noué votre partenariat avec Winamax pour le WPO ? Dans quelle stratégie locale et nationale cela s’inscrit-il ?
Grâce à des contacts que Thomas avait déjà chez Winamax, on a discuté de manière ouverte avec eux pour savoir s’ils avaient de la place dans leur calendrier pour pouvoir organiser un tournoi majeur chez nous.
Ça a pris quelques mois, et on a fini par rencontrer les propriétaires de Winamax (Alexandre et Christophe). On a essayé de mettre en avant notre ville qui n’est pas une très grosse ville de province, mais avec un fort potentiel. Après avoir argumenté et plaidé en faveur du casino qui est l’un des plus beaux de France, de par sa localisation, son accessibilité et son architecture, les responsables de chez Winamax ont finalement été convaincus.
Je savais que ça pouvait être un succès et qu’on pouvait mettre tous les moyens nécessaires pour organiser un événement comme le WPO, mais aussi avoir la capacité d’accueillir un très grand nombre de joueurs. La qualité du site n’allait pas décevoir, c’était une certitude. On a donc tout mis en œuvre pour accueillir Winamax au mieux !
Pour la démarche nationale, on reste un casino régional et nous n’avons pas encore d’ambition nationale.
Quels sont les points forts de votre casino et son accueil joueur ?
Le point fort du casino, c’est réellement la qualité du bâtiment, mais aussi l’offre de jeux puisqu’elle est quand même très conséquente au niveau des machines. On a une diversité de jeux qui arrive à satisfaire 95 % des joueurs.
De plus, on dispose d’un restaurant qui est tout à fait exceptionnel. On a plusieurs salles de réception et nos salariés sont parfaitement formés à l’accueil et à l’orientation des clients. On a également une offre hôtelière qui est plutôt très satisfaisante, avec SPA et piscine. On profite aussi du plus grand lac naturel de France qui se trouve juste à côté, donc on a une qualité de vie qui est très intéressante, même pour quelqu’un qui voudrait juste venir quelques jours, c’est vraiment sympa !
Quels sont vos prochains grands évènements pour nos lecteurs qui souhaiteraient découvrir votre établissement ?
Les chalets en décembre ! On monte une structure en extérieur pour l’hiver avec DJ, restauration, bar… C’est un immense chalet festif avec une offre alimentaire importante et plusieurs bars ! Il est possible de boire du vin chaud, ou encore de manger des huîtres, et ce, en étant à proximité du casino !
En dehors de ça, à l’année, on organise des pièces de théâtre, des spectacles, et il y a à peu près 150 jours d’animation par an au casino ! Un jour sur trois, vous pouvez donc profiter d’une animation chez nous.