Portraits / Interviews
Grégory Benac, le joueur aux commandes du Club Pierre Charron
Published
2 ans agoon
S’il est méconnu du grand public, de par la distance qu’il entretient avec les médias, Grégory Benac est l’homme derrière le Groupe Marval, une société indépendante dont le premier établissement de jeu, le Club Pierre Charron, a su s’imposer comme une référence à Paris tant par la qualité de son offre de jeu que par sa cuisine et son sens du service. Attentif à toutes les innovations et à chaque détail de son club, Grégory Benac fait figure d’homme singulier du fait de son profil professionnel : après des études et une carrière aux États-Unis dans la finance, ce spécialiste des hedge funds a réalisé le rêve du jeune homme qu’il était il y a vingt ans, véritable passionné des cercles parisiens et des tournois de poker. Rencontre avec un épicurien élégant au verbe précis.
Le premier établissement que vous avez lancé, le Club Pierre Charron, se présente comme un club « créé par un joueur, pour les joueurs ». Comment avez-vous découvert le poker ? Quel a été votre parcours ?
J’ai commencé le poker moderne à dix-huit ans, en 1996, à l’Aviation Club de France. À l’époque, le Texas Hold’em n’était pas encore populaire. Quand j’allais jouer à l’Aviation, les parties étaient à 30 francs en Dealer’s Choice et les couloirs accueillaient essentiellement des parties de backgammon. J’ai passé pas mal de nuits là-bas, en parallèle à mes études à Paris-Dauphine. Avant ça, entre amis, on jouait au Draw à cinq cartes et j’y ai passé pas mal de nuits blanches. Ce qui est amusant, c’est qu’à l’époque des cercles, je m’étais déjà intéressé au fait d’ouvrir un établissement de jeu parisien. Je voulais créer un lieu dans lequel j’allais pouvoir rassembler tout ce que j’aime : le beau jeu, la bonne cuisine, les bons vins… mais je ne suis pas allé plus loin que ce rêve quand j’ai réalisé que le montage en Association 1901 était désuet et inadapté. J’ai obtenu par la suite une bourse pour étudier aux États-Unis, après ma double maîtrise de gestion et de finance et une expérience en banque. J’ai ensuite découvert le monde des hedge funds aux USA, encore assez peu développé en France à l’époque. J’ai décroché un travail passionnant auprès d’une grande fortune américaine, afin de l’accompagner dans ses affaires. On a voyagé dans le monde entier ensemble, et c’était très formateur, surtout à 23 ans. J’ai ensuite rejoint un gros fonds d’actifs, basé à Boston. En rentrant en France, je n’avais quasiment plus joué au poker pendant toutes mes années américaines, et je me suis inscrit au WPT National en 2012, qui avait lieu à l’Aviation Club de France et… je l’ai remporté. J’ai toujours apprécié les tournois de poker, car on rencontre des gens très différents, de tous les horizons et milieux, et c’est la seule activité où j’arrive à m’évader, à être dans ma bulle. Le poker a longtemps été mal vu en France, mais aux États-Unis, notamment au sein des fonds d’investissement, les entreprises organisent des tournois pour leurs employés, afin d’avoir une appréciation de la bonne prise de risque. La gestion d’un stack lors d’un tournoi de poker (freezeout) est similaire à la gestion de portefeuille ; et contrairement à une partie de cash-game, on est tous au même niveau, cela gomme les disparités sociales.
L’idée de monter un club vous est revenue au moment du changement de législation des établissements de jeu à Paris… Quelle a été votre démarche à l’époque ?
La genèse du Club Pierre Charron remonte en effet à 2017, je n’avais pas abandonné l’idée d’ouvrir un tel établissement. Je tenais une veille à ce sujet et, dès que la loi a été annoncée, j’ai contacté des amis afin de faire un premier tour de table. À l’origine, l’idée était de lancer un hôtel-casino, avec un ami qui possède un grand hôtel, mais cela n’a finalement pas pu se faire. Ma petite sœur, Valérie, qui est dans l’immobilier, a trouvé le local actuel du Club Pierre Charron. C’était très compliqué de trouver un local car il fallait avoir le bail signé avant de pouvoir demander sa licence… Surtout pour quelqu’un qui est étranger au milieu du jeu. Quand j’ai descendu pour la première fois l’escalier qui mène à ce qui est aujourd’hui la salle principale du Club, qui était à l’époque une piscine, j’ai été bluffé par la hauteur sous plafond et le potentiel des lieux.
Une fois l’aspect financier sécurisé, il a fallu recruter une équipe de professionnels, aguerris au jeu et à la spécificité du marché parisien, pour transformer mon rêve en réalité. L’équipe a bien changé, entre les débuts du projet et maintenant. C’est avec le temps et les challenges que les personnes se révèlent. Et en à peine trois ans, il y en a eu quelques-uns ! Les équipes actuelles, qu’elles soient dirigeantes ou opérationnelles, ont prouvé leur savoir-faire et partagent ma vision et mon niveau d’exigence.
Comment avez-vous réussi à convaincre des investisseurs hors du milieu du jeu à s’engager avec vous ?
J’ai rencontré un véritable enthousiasme, les investisseurs ont été rapidement convaincus. C’est un rêve commun à beaucoup de gens de pouvoir monter un tel établissement, c’est une certaine mythologie qui vient du cinéma, de la culture populaire américaine et française. Il y a tellement de barrières à l’entrée pour créer un casino ; avec le Groupe Marval [ndlr : le condensé des prénoms des sœurs de Grégory Benac, Marion et Valérie], je leur offrais la possibilité de vivre ce rêve. Très vite, le premier tour de table a été bouclé. Au départ, je n’imaginais pas m’occuper à plein temps du Club après son lancement, mais il était important pour moi que ma vision perdure et s’installe dans le temps. Près de deux ans avant l’ouverture, j’étais presque quotidiennement en contact avec la police des jeux dans le cadre de leur enquête. Je voulais me lancer dans Marval uniquement si tout était carré. Sans la police des jeux et leur omniprésence, je n’aurais probablement pas ouvert de club, ce sont eux qui m’ont rassuré grâce à leurs vérifications et procédures efficaces. Nous avons appris à travailler ensemble, car au départ, ils étaient étonnés qu’un profil comme le mien se lance dans cette activité. Petit à petit, je me suis retrouvé à travailler jour et nuit pour le Club, à découvrir un monde à part entière. C’est passionnant et ça dépasse de loin ce que j’imaginais !
En quoi le Club Pierre Charron est, pour vous, différent des autres établissements ?
Ce Club est avant tout un lieu de vie. Je trouve par exemple très bien que des clients y viennent uniquement pour boire un verre, dîner ou juste déambuler, sans nécessairement jouer. C’est une deuxième maison où l’on doit se sentir chez soi. Appréciant le vin, la gastronomie, le cigare, j’ai voulu que cela se retrouve dans le Club Pierre Charron : une belle cave, un chef qui excelle, Eddy Bajeux, passé par l’Hôtel Costes, et un fumoir spacieux avec une jolie sélection de cigares. Une passion que je n’ai pas encore fait vivre dans le Club, c’est celle du piano, mais je pense un jour en installer un, avec un pianiste à certaines heures. Pour la cuisine, j’ai vraiment voulu mettre le produit à l’honneur, avec un chef qui ne travaille que des produits de grande qualité rassemblés au sein d’une carte simple et réconfortante, et des créations quotidiennes. C’est je trouve très facile de faire compliqué mais très difficile de faire simple. C’est l’une de mes grandes satisfactions : avoir ouvert un restaurant qui propose tard dans la nuit une telle qualité, c’est rare. Côté jeu, nous avons une équipe exceptionnelle et avons pris le meilleur de ce qui se fait partout dans le monde : des jetons RFID afin de garder une fluidité du jeu, des tables et tapis fabriqués en Italie, inspirés des clubs londoniens, des sièges très confortables… C’est dans les détails que se fait la différence en termes d’accueil de nos joueurs.
L’accueil, le service et le relationnel avec les joueurs contribuent, je pense, à nous différencier de nos concurrents. À tous les niveaux, les équipes du Club apportent à la fois un cadre technique rassurant et un grand sens du service, que les habitués apprécient tout particulièrement.
En ce mois de mars 2022, vous fêtez les deux ans d’un événement qui a marqué le poker hexagonal, l’organisation du WPT à Paris en 2020, qui avait été un succès phénoménal, augurant celui du Club Pierre Charron. Quel bilan tirez-vous de ces premiers mois d’activité perturbés par la crise sanitaire ?
Avec Ziad Farhoud, le directeur des opérations du Groupe Marval, nous avons mené, dès le départ et dans la plus grande discrétion, des discussions avec les deux plus belles marques du poker : WSOP et WPT, avec lesquelles nous avons signé des partenariats uniques afin de proposer en exclusivité les tournois WSOP et WPT à Paris pendant plusieurs années. Le tour de force du WPT 2020 a été de savoir l’organiser en moins de quatre semaines et de trouver cette salle incroyable au Palais des Congrès car les travaux du Club n’étaient pas encore terminés. Personne n’y croyait, mais le résultat a dépassé toutes les espérances en termes de nombres de joueurs et de réactivité de nos équipes, que nous venions tout juste d’embaucher. C’est souvent dans l’adversité que se révèlent les personnalités, et nous avons pu le constater à l’époque mais aussi récemment lors d’un bref mouvement social : la solidarité qui est née de ces jours compliqués a permis de souder nos équipes les plus fidèles. L’adversité a été une chance et a malgré elle servi les intérêts du Club. Ainsi, sans les travaux du Club qui s’éternisaient, nous n’aurions pas monté un tel WPT Paris. Et sans ce mouvement social, nous n’aurions pu identifier aussi clairement les atouts du Club et ainsi accélérer son développement !
Le WPT Paris en 2020 est quasiment un miracle puisque l’épidémie de Covid a fermé le pays quelques jours après la fin de la compétition. Nous avons, de fait, une seule année d’activité au compteur, si l’on compte les diverses fermetures administratives, et nous sommes très heureux des résultats du Club, puisque nous sommes premiers sur le secteur à Paris, et que nous progressons chaque mois en termes de volume et de produit brut des jeux [ndlr : chiffre d’affaires]. Nous n’avons jamais voulu forcer les choses, nous aimons développer de nouveaux produits, avec parfois des avant-premières parisiennes comme le récent Jackpot Progressif à l’Ultimate Poker qui rencontre un succès tel qu’il y a parfois des files d’attente comme au poker pour y jouer ! Nous affinons également nos futures offres de tournoi, toujours dans l’idée de proposer le meilleur produit à nos clients. Quand j’ai créé le Groupe Marval, je voulais que l’excellence soit au rendez-vous, et que nous puissions, à terme, développer plusieurs établissements, qu’ils soient de jeu ou hôteliers, et qui correspondent à ma vision de l’art de vivre. C’est encore un peu tôt pour en parler mais les prochaines années devraient, je pense, nous amener quelques beaux développements…
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En quelques années, la marque Texapoker, fondée parApo(stolos) Chantzis, est devenue un incontournable du poker hexagonal, jusqu’à devenir quasiment hégémonique depuis la reprise d’activité après la pandémie Covid. Entouré de François Lascourrèges, fidèle depuis des années, et Mickaël Lesage, nouvel arrivant dans la galaxie Texapoker, Apo crée, dirige et assure désormais plus de 1600 tournois par an. Rencontre du triumvirat qui fait battre le cœur du poker français.
Barriere Poker Tour
Rencontre avec… Lucille Denos, directrice du poker chez Barrière
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12 mois agoon
5 décembre 2022C’est l’un des événements iconiques du poker hexagonal qui revient enfin au-devant de la scène : le Barrière Poker Tour, fort de ses cinq étapes en 2023, fait beaucoup de bien à la communauté poker. En alliant, comme le Groupe Barrière sait si bien le faire, excellence de l’accueil hôtelier et savoir-faire humain aux tables, le BPT devrait à nouveau remporter un large succès. Lucille Denos, directrice des tournois Barrière Poker, nous détaille l’offre de cette nouvelle saison.
Quel est le programme de l’édition 2023 du Barrière Poker Tour ?
Le programme 2023 s’inspire des valeurs du BPT de base. Nous gardons le middle buy-in Main Event à 570 € et bien sûr le tournoi Masters à 1 000 €, mais nous ajoutons un Mystery Bounty à 300 € et un « Little BPT » le dimanche. Le BPT sous ses différentes formes existe en France sans interruption depuis 2007. Seul le Covid l’a interrompu pendant deux ans.
Naturellement, nous le reprenons avec des nouveautés qui tiennent compte des nouvelles tendances les plus appréciées des joueurs : satellites win your seat, tournois bounties et des structures et prizepools actualisés en commençant par le principe d’être ITM à la fin du Jour 2 au Main Event. Nous avons ajouté des tournois la journée du jeudi, ce qui permet d’offrir un festival plus complet qui vaut vraiment le déplacement ! Brian Benhamou travaille maintenant avec moi sur le BPT et sera présent pendant les différentes étapes. Enfin, l’une des nouveautés concerne la League Barrière qui est remplacée par un challenge permettant de faire gagner un sponsoring de 15 000 € pour la saison 2024 !
Comment fonctionne votre partenariat avec FiveBet ?
Je connais Benjamin Camps et Thomas Gimie depuis de nombreuses années et je les ai vus grandir ! Je sais que nous avons la même vision du poker et que nous partageons les mêmes valeurs, centrées sur la valorisation des joueurs, ce qui nous permet de continuer à offrir aux joueurs, mais également au personnel, la meilleure expérience possible au sein des établissements Barrière. Nous organiserons deux étapes de leur propre tour : le FiveBet Festival à Deauville et à Paris. Ils seront associés avec nous pour le BPT 2023, et ils ont participé avec Brian et moi-même à l’élaboration du programme. Nous travaillons également ensemble au recrutement des croupiers ainsi qu’à l’aspect « animation » sur les étapes. Le BPT et le FiveBet Festival resteront cependant deux tours de poker bien distincts et complémentaires.
À l’heure où le personnel de table (croupiers, etc.) est rare, comment fidélisez-vous les équipes Barrière ?
Il faut toujours s’assurer que les conditions de base soient correctes. Chez Barrière, les croupiers et floors sont rémunérés en forfait journalier, ils sont nourris et logés. Nous travaillons avec FiveBet sur le recrutement et nous adhérons à leur politique d’élaboration des nouvelles grilles de salaires suite à des évaluations de compétences. La rationalisation du recrutement avec FiveBet permet aux croupiers de mieux enchaîner les différents événements et, ainsi, de nous assurer d’avoir constamment un personnel de qualité irréprochable et les effectifs nécessaires.
Quel regard portez-vous sur le secteur du poker de tournoi en France ?
Le groupe Barrière reste fidèle à sa volonté d’organiser des tournois de poker de qualité dans ses établissements en France et à l’étranger. Ces casinos souhaitent organiser des événements qui animent leur établissement, et les joueurs de toutes les régions sont plus que jamais demandeurs de tournois live après la période Covid. Un tournoi de poker chez Barrière est un moyen de conquérir et de fidéliser des joueurs en ayant comme obsession constante de valoriser leur expérience. En pratique, le « roadshow » Barrière Poker consiste à déplacer beaucoup de matériel afin de transformer nos belles salles en salles de poker. Nous avons investi dans le remplacement de nos écrans, notre matériel informatique, notre système vidéo, etc. Notre objectif pour l’organisation des tournois poker au sein du groupe Barrière demeure donc ambitieux sur le moyen et le long terme.
Quel bilan tirez-vous du poker au sein du groupe Barrière sur 2022, après le Covid ? Et au sein du Club ?
La reprise du poker n’a pas été immédiate au groupe Barrière. Nous avons préféré attendre l’arrêt de toutes les restrictions liées aux contraintes sanitaires pour programmer des tournois organisés dans de bonnes conditions pour tous. La reprise des tournois au Club se traduit notamment par le retour du 500 le mercredi et l’organisation de plusieurs festivals par an.
Peut-on s’attendre à d’autres événements poker au sein des casinos Barrière, hors BPT ?
Oui, nous avons plusieurs casinos qui relancent des tournois de poker réguliers comme à Bordeaux, Toulouse, Cassis, Paris mais aussi Montreux. Et surtout, nous continuons de travailler activement avec des partenaires pour organiser prochainement des tournois d’envergure internationale !
Les dates
Barrière Poker Tour, demandez le programme !
Bordeaux, du 12 au 15 janvier 2023
Ribeauvillé, du 23 au 26 mars 2023
Toulouse, du 6 au 9 juillet 2023
Paris, du 28 septembre au 9 octobre 2023
Deauville, du 2 au 5 novembre 2023
Interviews
Matthieu Duran, l’homme derrière le Winamax Poker Tour
Published
1 an agoon
1 octobre 2022C’est le symbole d’un écosystème poker qui renaît, plus fort encore qu’auparavant : l’organisation d’une nouvelle saison du Winamax Poker Tour, inaugurée en grande pompe, comme il se doit, à La Villette, les 29 et 30 octobre 2022. Il faut dire qu’après les années Covid et la suspension du live, le grand freeroll hexagonal organisé pro bono par Winamax fait du bien à tous, amateurs, débutants et passionnés de tous les niveaux. Matthieu Duran, le Live Event Manager du leader français du poker online, revient pour nous sur ce qui va rythmer toute la saison 2022-2023, avec comme mot d’ordre : le plaisir et la convivialité avant tout.
En tant que responsable de l’organisation des épreuves « live » de Winamax, il aura fallu attendre un peu avant le grand redémarrage de tous vos projets…
Juste avant le Covid, nous avions été victimes d’une procédure judiciaire de très mauvaise foi, entreprise par les casinotiers, qui nous avait bloqués quant au Winamax Poker Tour, qui est le seul freeroll existant en live… Heureusement, à chaque fois, la justice française nous a donné raison, ce qui était tout à fait logique. Quant à la reprise post-Covid, nous avons appliqué une règle valable aussi bien sur le freeroll que sur les tournois payants comme le WPO : on ne le fait que si on peut le faire aussi bien, voire mieux, qu’à l’habitude. Il a fallu attendre un peu, mais désormais nous sommes revenus à plein régime !
Comment se sont déroulés les premiers WPO de cette nouvelle ère, justement ?
Le WPO Madrid était tout bonnement phénoménal. D’ailleurs, on a battu des records dans tous les sens, et c’était tellement génial de retrouver cette ambiance unique que crée Winamax à chacun de ses événements live. Il y avait une grande terrasse, on avait organisé des Déglingos absolument déjantés… En fait, tout le monde, joueurs et organisateurs, était tellement heureux de se retrouver après ces mois de disette que c’était, positivement, explosif !
Vous êtes actuellement, à l’heure où nous bouclons ces lignes, en pleine dernière ligne droite du WPO Bratislava…
En effet, je suis en partance pour Bratislava, et les seuls soucis sont des soucis de riche ! [rires] On voulait créer cette étape pour rééquilibrer l’étape de Dublin qui commençait à saturer, mais comme l’Irlande a dû annuler tout ce genre d’événements au City West pour accueillir – et c’est bien plus important, évidemment – quelque sept cents familles ukrainiennes, on a dû tout transférer sur l’organisation du WPO Bratislava. On cherchait des formules à prix très modérés pour nos joueurs. À Bratislava, pour 5 €, on peut manger une bonne pizza, et l’hôtel est all-inclusive à 80 €. Ça change tout pour les joueurs qui n’ont pas une énorme bankroll.
Le calendrier 2023 s’annonce d’ores et déjà très chargé de votre côté…
Le calendrier 2023 est compliqué à organiser car on a deux finales qui sont fixées : celle du Winamax Poker Tour en France, ainsi qu’en Espagne au mois de mars. Quant à la deuxième quinzaine de mai, et celle de septembre, on est traditionnellement sur des WPO. Il est très difficile de trouver des sites adéquats, avec au minimum 130 tables. Il n’y a pas beaucoup de casinos en Europe qui sont capables de faire ça ! À Lloret de Mar, par exemple, depuis que l’actionnariat a changé et que c’est un fonds de pension américain aux commandes, ils ne peuvent plus suivre : passer de 400 clients par jour à 3 000 joueurs de poker, c’est trop d’investissement pour eux. Et puis, il faut dire qu’on n’arrive pas très légers… On a trois semi-remorques qui nous suivent constamment. C’est une logistique folle, mais là encore, c’est un vrai plaisir d’avoir de tels problèmes de riche !
La formule 2022-2023 du WIPT a-t-elle été revue à la baisse ?
Absolument pas. On a voulu marquer les esprits avec un concept tout simple : ne rien changer à notre formule. C’est toujours un immense casting national sur 40 étapes et plus de vingt villes différentes. On estime à plus de 10 000 joueurs le nombre de participants à ces freerolls monstrueux en live, dont celui de La Villette et ses quelque 2 500 joueurs assis au même moment lors du « Shuffle Up & Deal ». C’est tout de même un rêve de voir ça ! Ensuite, en province, dans les grandes villes, on atteindra même les 600 joueurs en simultané, puis dans les villes plus petites (Agen, Dunkerque, Poitiers, Mulhouse, etc.), on part sur du 120 joueurs. La finale qui aura lieu au mois affiche toujours 1 000 000 € garantis, ce qui dit bien toute la folie et la dimension gigantesque de cet événement.
Le Winamax Poker Tour, c’est peut-être la plus grande fête du poker amateur ?
En tout cas, le WIPT n’a jamais été affaire de recrutement de nouveaux joueurs pour nous ; c’est plus une fidélisation de nos joueurs, et une marque d’attention envers toute la communauté des freerollers et des micro-stakers. Beaucoup des participants sont des joueurs occasionnels qui viennent sur notre site pour le King5 entre amis, puis se qualifier pour les étapes locales du WIPT. D’un point de vue communautaire, nous voulons offrir l’expérience du live à ceux qui ne jouent qu’online. En 2011, 70 % faisaient leur premier live sur un WiPT, et en 2017, on était encore à 50 %. Les premiers tremplins ont rencontré un engouement incroyable, avec des caps à 5 000 joueurs, qui est technique et technologique, car on ne pensait jamais les atteindre. Le Covid a amené énormément de nouveaux joueurs qui ont continué à jouer, et on pense que ce sont tous ces nouveaux qui débarquent actuellement. On en reparle en décembre ! À Paris, on aura en tout cas tout le Team Winamax, avec juste un doute sur Adrián Mateos qui sera dans un SHR à 300k à Vegas, et je lui souhaite de ne pas avoir le temps de nous rejoindre !
Retrouvera-t-on la toute dernière recrue du Team W ?
Alexane « LaSirenita » Najchaus nous a rejoints il y a quelques jours, et c’est une joueuse du confinement, qui a pris une tout autre dimension en observant jouer son frère qui était Red Diamond. Elle a voulu comprendre comment ça marchait, et comme elle a une tête très bien faite, elle a bossé son jeu à toute allure. Dans les Expresso, avec un jeu de moindre profondeur, il y a une recette simple : c’est de bosser. Elle a été repérée en ligne, puis en live à Madrid, et c’est top d’avoir un nouvel apport dans le Team W !
((sur une page))
ENCADRÉ 1
Qualifiez-vous en ligne gratuitement pour le live
Le WiPT est de retour : d’octobre 2022 à février 2023, participez gratuitement au plus grand circuit de poker live jamais organisé et gagnez votre place pour la Grande Finale parisienne garantissant 1 000 000 € de prix ! Avec 40 étapes partout en France, il y a forcément un tournoi gratuit près de chez vous. Le Winamax Poker Tour débutera en live les 29 et 30 octobre lors d’une grande étape inaugurale à Paris où 2 500 joueurs sont attendus. Qualifiez-vous dès maintenant sur Winamax.fr pour une des nombreuses étapes live !
STADE 1 – Sit & Go STARTING BLOCK* (6 joueurs) | ||
1er : un ticket Tremplin
2e : un ticket Starting Block |
||
STADE 2 – Tournois TREMPLIN | ||
Tremplin Paris | Tremplin Lille, Strasbourg, Montpellier, Lyon, Rennes et Bordeaux | Tremplins autres villes |
1er au 75e : un siège pour l’étape de Paris
76e au 155e : un ticket Tremplin 156e au 240e : un ticket Starting Block |
1er au 50e : un siège pour l’étape live choisie
51e au 110e : un ticket Tremplin 111e au 200e : un ticket Starting Block |
1er au 25e : un siège pour l’étape live choisie
26e au 55e : un ticket Tremplin 56e au 100e : un ticket Starting Block |
STADE 3 – Étapes live | ||
Étape live de Paris | Étapes Lille, Strasbourg, Montpellier, Lyon, Rennes et Bordeaux | Autres étapes live |
1er au 42e : un siège pour la Finale
43e au 45e : un ticket à 150 € 46e au 49e : un ticket à 100 € 50e au 75e : un ticket à 50 € 76e au 110e : un ticket à 30 € 111e au 170e : un ticket à 20 € 171e au 250e : un ticket à 10 € |
1er au 11e : un siège pour la Finale
12e : un ticket à 150 € 13e au 14e : un ticket à 100 € 15e au 20e : un ticket à 50 € 21e au 27e : un ticket à 30 € 28e au 40e : un ticket à 20 € 45e au 62e : un ticket à 10 € |
1er et 2e : un siège pour la Finale
3e : un ticket à 100 € 4e : un ticket à 50 € 5e et 6e : un ticket à 30 € 7e au 9e : un ticket à 20 € 10e au 12e : un ticket à 10 € |
GRANDE FINALE à Paris : 1 000 000 € GARANTIS |
((sur une page))
ENCADRÉ 2
Les dates des qualifications live
Dates | Étapes principales | |||
29/10/2022 | PARIS LA VILLETTE | |||
30/10/2022 | ||||
12/11/2022 | Rouen 1 | Toulouse 1 | Dunkerque | Dijon 1 |
13/11/2022 | Rouen 2 | Toulouse 2 | Dijon 2 | |
19/11/2022 | LILLE | |||
20/11/2022 | ||||
26/11/2022 | Nantes 1 | Agen | Orléans | Grenoble 1 |
27/11/2022 | Nantes 2 | Grenoble 2 | ||
03/12/2022 | STRASBOURG | |||
04/12/2022 | ||||
10/12/2022 | Caen | Biarritz 1 | Nancy 1 | Nice 1 |
11/12/2022 | Biarritz 2 | Nancy 2 | Nice 2 | |
07/01/2023 | MONTPELLIER | |||
08/01/2023 | ||||
14/01/2023 | LYON | |||
15/01/2023 | ||||
21/01/2023 | Brest 1 | Perpignan 1 | Mulhouse | Clermont Ferrand |
22/01/2023 | Brest 2 | Perpignan 2 | ||
28/01/2023 | RENNES | |||
29/01/2023 | ||||
04/02/2023 | Poitiers 1 | Limoges | Reims 1 | Marseille 1 |
05/02/2023 | Poitiers 2 | Reims 2 | Marseille 2 | |
11/02/2023 | BORDEAUX | |||
12/02/2023 | ||||
Mars 2023 | FINALE WIPT – PARIS |
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