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Les chroniques des WSOP 2010 par Jérôme Schmidt – 11/16

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20 juin 2010


La valeur de l’argent est une variable très fluctuante dans les casinos de Las Vegas. Si les médias disent le pays au bord du dépôt de bilan, la ville à l’aube de la faillite, les paquets de billets de 100 dollars passent avec toujours autant de fluidité d’une main à l’autre, sous forme de jetons, ou directement en cash. Aux tables mid-stakes du Rio, comme les PLO 30-60$, on ne s’encombre même plus de faire le change : relance à 5 billets pré-flop, payés 6 fois, Pot au flop, et ainsi de suite. Le pot final ressemble au prizepool d’un tournoi Main Event de casino français ; le prélèvement équivaut à une journée de salaire McJob ; l’excitation est à peu près inexistante.

Le fossé entre la clientèle high-roller et le massif public de casino se fait un peu plus grand chaque jour : si le Vegas de l’entertainment peine avec un public aride, qui préfère les buffets « all you can eat » (de 5,95$ à North Las Vegas jusqu’à 50$ dans les casinos prestigieux du Strip), les salles high-limits de machines à sous (100$ la mise, et 9 lignes à jouer – le calcul est vite fait) ou les plus grosses tables de craps et roulettes sont toujours aussi prisées.

Au petit matin, même en plein week-end, les couloirs des casinos sont de plus en plus vides. Glacés par la climatisation prévue pour une pleine affluance. Dénués de l’enthousiasme habituel des « party-hotels » (Hard-Rock, Palms, etc.) où des charters entiers de jeunes privilégiés viennent passer 72 heures non-stop de fête sans autre limite que celle imposée mollement par les policiers undercovers qui veillent de loin à éviter les dérapages.

« Ce qui étonne le plus les jeunes ici, c’est que le sexe n’est pas garanti sur facture, comme ils avaient pu le croire en scotchant des nuits entières devant MTV ou les vidéos de Girls Gone Wild, » résume Steve, un des observateurs réguliers de nuits de Vegas. « Mais il y a toujours une bière sur laquelle se rabattre, ou un cocktail au Redbull et ces lubrifiants sociaux se déversent en quantité astronomique chaque nuit. Les chambres d’hôtel sont décorées de montagnes de cannettes de bière vides, comme des constructions bas de gamme. Ici, c’est Springbreak toute l’année. »

Au petit matin, les cannettes flottent encore par dizaines dans la piscine, vestige des interminables Pool Party, tandis qu’un jeune garçon escalade péniblement un balcon situé au deuxième étage. La vitre située au-dessus de lui est bloquée par des bouteilles d’alcool posées en ligne. Au dernier étage du Palms Place, Tom Dwan a lancé un concours de shot de Spicy Rhum. A dix à peine, dans un Penthouse d’un millier de mètres carrés. Dans la tour d’en face, les basketteurs des Lakers sont venus fêter leur récente victoire dans une suite spécialement aménagée pour eux, incluant un terrain grandeur nature.


Chaque année, Vegas réussit à renouveler son offre. La boîte la plus branchée est devenue infréquentable ; les chambres grands luxes de l’hôtel incontournable sont tout à coup ébréchées ; le burger au caviar de l’antenne locale d’un trois étoiles Michelin (ici, on va même jusqu’à 5 étoiles) est passé d’incontournable à « immangeable ». Seules quelques valeurs semblent immuables, et pourtant. Jusque quand, par exemple, le Bellagio sera-t-il le temple du poker ?

Doté de la poker-room la plus irréprochable et des plus grosses parties (le Big Game en tête), sera-t-il supplanté par le tout nouveau City Center et sa « Ivey Room » ? Finalement, quels sont le pouvoir et l’influence des clients, lorsque ces deux casinos appartiennent au même groupe ? N’était-ce pas le cas, plusieurs années auparavant, du MGM, ancienne poker-room la plus courue de la capitale du jeu —avant l’avènement du Bellagio ?

Depuis la prise en main de Vegas par les grandes corporations —époque qui remonte à Howard Hughes, milliardaire fantasque, qui, à défaut de pouvoir garder sa suite dans un palace détenu par la mafia de Chicago, a préféré en racheter l’exploitation, pour ne pas avoir à changer ses affaires de chambre—, les casinos indépendants sont de plus en plus en rares. Et quand ils tentent l’aventure, ils sont invariablement engloutis par les mastodontes gérés, de très loin, par les fonds de pension.

Qui peut, après tout, investir 11 milliards de dollars dans un complexe hôtelier comme le City Center ? Ceux qui s’y sont essayés sans avoir les reins assez solides se sont tous cassés les dents, laissant au beau milieu de la ville des immeubles inachevés, sorte de villes fantômes miniatures dans lesquelles les ouvriers sont licenciés du jour au lendemain et où les grues n’ont pas été délestées de leur chargement, par manque de temps.

Qui, parmi les habitants et les touristes habituels de la ville, se souviennent encore du Boardwalk, casino décati directement inspiré des architectures années 1920s d’Atlantic City, qui était en lieu et place du gigantesque City Center ? Demandez peut-être à Isabelle Mercier : sans le sou, mais avec une envie incroyable de marcher sur les tables de Vegas, elle y a vécu des mois durant en compagnie de joueurs de poker amateurs venus « grinder » la capitale du jeu. C’était à peine il y a dix 10 ans ; des années-lumière en temps Vegas.

Jérôme Schmidt


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[BPT Toulouse] Et à la fin, c'est Sofian qui gagne !

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Niveau 34 – 200k/400k ante 50k – 2 joueurs

Le heads-up aura finalement été assez rapide malgré un retour de suspens dans un match qu’on pensait à sens unique après le KO de Sofian dès le début de la finale.

Didier Logghe se sera bien battu mais s’incline au final avec Valet Sept contre la paire de Huit à l’issue d’un board : 6 7 K 2 4

Belle victoire pour Sofian, qui empoche un chèque de 35230€, tandis que Didier repart avec un gain de 23350€.

Place désormais au champagne et à la photo officielle pour célébrer le vainqueur du BPT Toulouse 2018.

Assis devant une tonne, Sofian remporte le trophée du BPT Toulouse 2018, en costaud !

 

Sofian Benaissa, vainqueur bien entouré !

 

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[BPT Toulouse] Heads-up de fête foraine

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Niveau 33 – 150k/300k ante 25k – 2 joueurs – Moyenne : 10425k

Le heads-up commence très fort par un double-up de Sofian, qui arrive à doubler avec As Six contre les Dames, une nouvelle fois, chez Didier. Le 6 au flop puis l’As turn et Didier doit se délester de 9025k, le montant du tapis adverse. Pour la plus grande joie du clan de Sofian, resté en nombre malgré l’heure tardive.

Puis Didier relance la machine et enchaîne deux double ups de suite pour revenir à niveau !

Ce heads-up commence très fort, en mode montagne russe.

Le champagne va réchauffer si les deux finalistes ne se décident pas !

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[BPT Toulouse] Soleau, 3ème, laisse place au duo final

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Niveau 33 – 150k/300k ante 25k – 3 joueurs – Moyenne 6950k

Enorme coup entre Didier Logghe et Ludovic Soleau, le premier allant sortir le second en deux coups de suite.

Le coup principal, celui qui déstacke Soleau et le laisse avec une toute petite blind, se déroule d’une façon bien étrange. Fatigue ou méconnaissance des règles, Didier de petite blind, annonce « relance » en poussant la mise initiale qu’avait posé Ludovic au bouton, soit un min-raise. Sofian en BB s’échappe du coup et après intervention rapide et efficace du floor, on n’autorise à Didier qu’une min relance, ce que s’empresse de compléter Ludovic.

Flop QJ4. All-in de Ludovic et insta call de Logghe, avec QQ pour brelan max floppé. Ludovic retourne les As, meurtris, et rien ne vient l’aider. Après avoir payé les 4420k du tapis adverse, il ne lui reste que 450k, soit à peine une BB, qu’il perdra le coup suivant contre le même adversaire.

Ludovic Soleau sort donc à la troisième place, pour un joli gain de 15720€ !

Place au heads-up final.

 

Soleau à gauche, sorti par Logghe au centre

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