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Les chroniques des WSOP 2010 par Jérôme Schmidt – 16/16

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26 juin 2010


Hier, l’Amazon Room était pleine à craquer. En pleine nuit, des cohortes de spectateurs se pressaient autour de la table finale d’un banal tournoi Mixed Hold’Em à 2 500$. Banal, car le field était réduit, les variantes un peu ennuyeuses (le Limit n’est pas le plus spectaculaire à regarder) et les stars absentes. Exceptionnel, pourtant, car le dernier homme encore debout n’était autre qu’une figure populaire du circuit américain, Gavin Smith.

Il y a quelques jours, en 1/4 de finale du Heads-Up à 10 000$, j’avais recroisé Gavin Smith, concentré comme jamais, amaigri et fatigué. La dernière fois où je l’avais aperçu, c’était deux ans plus tôt dans cette même salle, ou plutôt dans les « Player’s Booth » qui bordent les salles du Convention Center du Rio. Il était en train de jouer à Shi-Fu-Mi à 100$ le point contre Roland de Wolfe, enchaînant les bières posées en pack de 36 à leurs pieds. A l’époque, Smith était encore en pleine gloire, après son titre WPT et son good run (finissant) de près de 2,5 millions de dollars de gains.

Cette année, lors du heads-up, en plaisantant avec un ami journaliste, j’ai misé 50$ à 10 contre 1 que Smith allait remporter le tournoi heads-up. J’aurais pu mettre une côte dix fois plus importante, on me l’aurait tout de même pris. Car Smith est au creux de la vague, dépassé par le poker moderne et son goût trop prononcé pour les nuits sans fin et l’alcool qui coule à flot. Un homme qui, comme Mizrachi, attendait de renaître de ses cendres après avoir ainsi dominé le poker made in USA pendant une saison.

Lorsque Smith a gagné la main finale, les larmes lui sont montées aux yeux. La voix tremblante, l’émotion rivée au visage, il n’a pas réussi à retenir ses pleurs, porté par les hourras d’une foule avinée et hystérique. Car Smith est un pur produit du poker redneck, un « Jester » (fou du roi) autoproclamé, un enfant des « corn-fields » qui a un jour remisé les clés de son taxi pour tenter l’aventure du poker version grinder de casino puis grande star des tournois.


C’est aussi le miracle de Las Vegas d’offrir ainsi la rédemption. Une rédemption sélective, qui touche toutes les tranches de population : joueurs « broke », oiseaux de nuits égarés, familles décomposées, fratries décimées. Regardez attentivement les « name tags » des employés de casino —une pratique étrange qui consiste à préciser sous le prénom de chacun son pays (ou son état) d’origine)— et vous constaterez très vite la prédominance de certains pays : Ethiopie, Croatie, Rwanda. Et si vous avez l’occasion de discuter avec ces croupiers / taxis / femmes de chambres / cocktails waitress, vous comprendrez vite que l’on n’atterit pas à Vegas par hasard.

La capitale du pêché est aussi celle de la seconde chance —de la dernière diront beaucoup. La famine en Ethiopie a charrié un nombre incroyable de main d’oeuvre à Las Vegas. « Plus de 50 000 », m’assure une croupière du Bill Gambling Hall, le casino bon marché situé en face du Bellagio, collé au mythique Flamingo. Et tous, explique-t-elle, sont venus alors que la famine avait décimé leurs pays : « L’ancien ministre du tourisme a découvert Vegas et y a créé une agence afin de faciliter l’obtention de papiers et d’un visa de travail pour nous. Après, nous avons tous un cousin ou un ami qui a tenté l’aventure et qui nous a dit de venir… »

Même discours chez ce chauffeur de taxi croate, buriné par les années de guerre, qui cherche pendant de longues minutes le « Gambler’s General Store » du downtown, écrasé par la chaleur de midi de Las Vegas Boulevard : « Je suis parti en pleine guerre, parce que je ne voulais pas que mes enfants haïssent leurs cousins serbes. Depuis que je suis ici, je vis bien, mais j’évite de jouer. Je voudrais revenir mourir dans mon pays, et que mes enfants continuent la faculté aux Etats-Unis. Mais pas à Vegas : la ville m’a donné une chance, parce que j’étais un homme déjà âgé. Avec eux, j’ai peur : ici, tout est achetable, tout est monnayable. Ce n’est pas une façon d’entrer dans l’âge adulte. »

Au Wynn, le soir-même, c’est un serveur Rwandais qui nous raconte la même histoire, celle d’un homme Tutsi parti de son pays, loin de sa famille, pour échapper au massacre, et qui a atterri directement à Vegas. Une ville si éloignée de sa culture, de ses racines et de ses valeurs. Mais une ville alors en telle expansion qu’elle l’a accueilli à bras ouvert, sans préjugés. Une sorte de rêve américain pour ceux qui n’ont même plus la capacité de rêver. Un véritable oasis, finalement, qui nourrit et irradie ceux qui ont soif de vivre.

Jérôme Schmidt


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[BPT Toulouse] Et à la fin, c'est Sofian qui gagne !

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Niveau 34 – 200k/400k ante 50k – 2 joueurs

Le heads-up aura finalement été assez rapide malgré un retour de suspens dans un match qu’on pensait à sens unique après le KO de Sofian dès le début de la finale.

Didier Logghe se sera bien battu mais s’incline au final avec Valet Sept contre la paire de Huit à l’issue d’un board : 6 7 K 2 4

Belle victoire pour Sofian, qui empoche un chèque de 35230€, tandis que Didier repart avec un gain de 23350€.

Place désormais au champagne et à la photo officielle pour célébrer le vainqueur du BPT Toulouse 2018.

Assis devant une tonne, Sofian remporte le trophée du BPT Toulouse 2018, en costaud !

 

Sofian Benaissa, vainqueur bien entouré !

 

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[BPT Toulouse] Heads-up de fête foraine

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Niveau 33 – 150k/300k ante 25k – 2 joueurs – Moyenne : 10425k

Le heads-up commence très fort par un double-up de Sofian, qui arrive à doubler avec As Six contre les Dames, une nouvelle fois, chez Didier. Le 6 au flop puis l’As turn et Didier doit se délester de 9025k, le montant du tapis adverse. Pour la plus grande joie du clan de Sofian, resté en nombre malgré l’heure tardive.

Puis Didier relance la machine et enchaîne deux double ups de suite pour revenir à niveau !

Ce heads-up commence très fort, en mode montagne russe.

Le champagne va réchauffer si les deux finalistes ne se décident pas !

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[BPT Toulouse] Soleau, 3ème, laisse place au duo final

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Niveau 33 – 150k/300k ante 25k – 3 joueurs – Moyenne 6950k

Enorme coup entre Didier Logghe et Ludovic Soleau, le premier allant sortir le second en deux coups de suite.

Le coup principal, celui qui déstacke Soleau et le laisse avec une toute petite blind, se déroule d’une façon bien étrange. Fatigue ou méconnaissance des règles, Didier de petite blind, annonce « relance » en poussant la mise initiale qu’avait posé Ludovic au bouton, soit un min-raise. Sofian en BB s’échappe du coup et après intervention rapide et efficace du floor, on n’autorise à Didier qu’une min relance, ce que s’empresse de compléter Ludovic.

Flop QJ4. All-in de Ludovic et insta call de Logghe, avec QQ pour brelan max floppé. Ludovic retourne les As, meurtris, et rien ne vient l’aider. Après avoir payé les 4420k du tapis adverse, il ne lui reste que 450k, soit à peine une BB, qu’il perdra le coup suivant contre le même adversaire.

Ludovic Soleau sort donc à la troisième place, pour un joli gain de 15720€ !

Place au heads-up final.

 

Soleau à gauche, sorti par Logghe au centre

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