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Les chroniques des WSOP 2010 par Jérôme Schmidt – 2/16

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11 juin 2010


Le tournoi « Ladies » des World Series est un impondérable, attirant chaque année de plus en plus de participantes dans ce 1 000$ à la structure décente qui a souvent vu de bonnes joueuses de poker « perfer », de Vanessa Rousso à Jennifer Tilly ou Erica Schoenberg. Chaque année, le même rituel se met en place : certaines pros boycottent ce type de « discrimination positive » qu’elles trouvent ridicule ; les journalistes ricanent dans leur coin devant le niveau souvent relativement faible du field et se délectent de photos de décolletés en rafale ; quelques hommes s’inscrivent de force, soit pour un pari perdu (Shaun Deeb, cette année, en déshabillé seyant) soit pour clairement tirer parti du field —la loi interdisant en effet de refuser un participant sur critère de sexe.

Au bout du Day 1 de ce Ladies, force est de constater que parmi les rares 117 survivantes (plus de 1 000 joueuses au départ), on retrouve des valeurs sûres du poker, comme Evelyn Ng (9ème en jetons), Svetlana Gromenkova (vainqueur l’an dernier et 2ème en jetons) ou encore Liv Boeree (incroyable gagnante de l’EPT San Remo 2010, ici 7ème en jetons) qui a notamment fait la couverture de notre dernier numéro de Poker52. Liv est « on fire », comme elle le dit elle-même. Lorsque nous nous sommes rencontrés à Monte-Carlo pour l’EPT Grande Finale, quelques jours après sa victoire italienne, elle avouait clairement vouloir réussir ces World Series. Lorsque je la recroise dans les couloirs du Rio, sa motivation n’a pas changé : « Je joue totalement détachée depuis que j’ai gagné à San Remo, et ça me réussit. Et puis Michael [Binger] me coache constamment, je discute avec lui des mains que je joue mal, dans lesquelles je ne trouve aucune rentabilité. » Ca, c’était juste avant le départ du Ladies ; douze heures plus tard, elle caracole en tête, un large sourire aux lèvres. L’odeur du bracelet, ce goût si grisant, n’est pas si lointaine, même s’il reste encore 10% du field. Mais avec près de 60 000 jetons, l’Anglaise sait déjà qu’elle peut aller loin et profiter du « good run » qu’elle est en train de vivre…


Depuis 2005 où j’ai découvert pour la première fois l’existence du circuit international du poker (grâce à Hervé Martin Delpierre, avec qui nous avons, entre autre, ’commis’ un livre et un documentaire —lui à l’objectif, et moi au clavier), j’ai eu le temps de découvrir l’architecture invisible du monde du poker, ses grands joueurs, ses circuits, ses sponsors, ses financiers, ses éminences grises, ses légendes et ses bannis. Men « The Master » Nguyen fait partie des quatre dernières catégories, une singularité qui mérite à elle seule d’être soulignée. Et ce n’est pas en remportant son septième bracelet il y a quelques jours, lors de l’épreuve de 7-Card Stud à 10 000$ qu’il fera taire ses admirateurs et détracteurs.

Croisé dans les couloirs de l’Aviation Club de France lors du récent WPT, Men m’avait invité à le rejoindre à Vegas pour une « Lobster party ». « It’s on me », avait-il précisé, un large sourire aux lèvres et une Corona à la main. Celui qui a littéralement fait imploser son adversaire en heads-up (le pro aguerri Brandon Adams) à force d’agressivité et de « tricks » typiques des sharks de Las Vegas est tout autre côté cour : jovial, tactile, accueillant. Avec son septième bracelet, il atteint les 10 millions de dollars de gains en tournoi et entre dans le cercle très fermé des joueurs ayant autant de bracelets (autant, pour le moment, que Phil Ivey). De quoi me rappeler, dans le Pavillion Room que l’invitation tient toujours et que celui qui m’annonçait quelques semaines auparavant « vouloir montrer au monde qu’il est encore Le Master » n’avait finalement pas tort… « Quand je suis arrivé en heads-up », me dit-il en revivant la finale, « je savais que j’allais le dévorer, le mettre en pièces. C’est un type adorable mais il ne pouvait rien contre moi. Je pense d’ailleurs qu’il le savait et qu’il n’a fait que semblant de résister ! » éclate-t-il de rire.

Contrairement aux autres joueurs, Men « The Master » fonctionne en circuit fermé, fréquentant assez peu les autres high-rollers, sauf dans la Bobby’s Room pour quelques cash-games énormes. Car Men a réussi à monter une communauté de joueurs vietnamiens, d’élèves à qui il apprend les « antics » du poker, et sur lesquels il se rémunère au pourcentage. Une sorte de sponsoring indirect qui ramène beaucoup, même s’il est souvent mal vu par les autres joueurs, certains y voyant une sorte de collusion (telle, pour établir un parallèle, les « lièvres » des coureurs de fond dans les compétitions olympiques).


Le tournoi 2-7 Draw Lowball, avec ses 101 participants, n’attire habituellement que très peu l’attention du public : variante mal connue, lenteur de progression du field et prizepool peu important, malgré le buy-in de 10 000$. Mais hier, tous les visages étaient tournés vers la table finale all-star de l’épreuve. Daniel Negreanu, champion incontesté du public depuis quelques années, a une fois de plus monopolisé l’attention des spectateurs, parlant à haute voix à ses admirateurs, signant des autographes à tour de bras, assurant, comme toujours, le show. Pourtant, celui-çi aura été de courte durée puisque le Canadien saute en 8ème position, juste après Andy Bloch. Et ce ne sont pas les quelques 26 000$ qui le consoleront, puisque le seul objectif affiché du joueur est l’obtention d’un ou plusieurs bracelets, ce qui lui ferait gagner des millions de dollars en side-bet entre high-rollers.

Nous sommes au 20ème Event, et rien ne point pour Ivey, Negreanu et consorts. Tout comme l’année dernière, des idoles d’un été voient le jour. En 2009, Brock Parker et Jeff Lisandro avaient littéralement rasé les tables et les bracelets ; cette année, quelques serial-cashers comment à se faire connaître. Et le premier d’entre eux est David Baker, vainqueur du Lowball en heads-up contre Eric Cloutier (nul besoin de préciser qu’à l’heure du duel final, plus personne ne s’intéressait à la compétition) ; ce Texan a réussi en une semaine de temps à signer quatre places payées et trois tables finales, dont une belle sixième place lors du 8-Game 50 000$ —performance qui lui aura ramené autant que son bracelet en Lowball… Et il y a fort à parier que sa bonne série ne va pas s’arrêter de sitôt.

Jérôme Schmidt

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[BPT Toulouse] Et à la fin, c'est Sofian qui gagne !

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Niveau 34 – 200k/400k ante 50k – 2 joueurs

Le heads-up aura finalement été assez rapide malgré un retour de suspens dans un match qu’on pensait à sens unique après le KO de Sofian dès le début de la finale.

Didier Logghe se sera bien battu mais s’incline au final avec Valet Sept contre la paire de Huit à l’issue d’un board : 6 7 K 2 4

Belle victoire pour Sofian, qui empoche un chèque de 35230€, tandis que Didier repart avec un gain de 23350€.

Place désormais au champagne et à la photo officielle pour célébrer le vainqueur du BPT Toulouse 2018.

Assis devant une tonne, Sofian remporte le trophée du BPT Toulouse 2018, en costaud !

 

Sofian Benaissa, vainqueur bien entouré !

 

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[BPT Toulouse] Heads-up de fête foraine

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Niveau 33 – 150k/300k ante 25k – 2 joueurs – Moyenne : 10425k

Le heads-up commence très fort par un double-up de Sofian, qui arrive à doubler avec As Six contre les Dames, une nouvelle fois, chez Didier. Le 6 au flop puis l’As turn et Didier doit se délester de 9025k, le montant du tapis adverse. Pour la plus grande joie du clan de Sofian, resté en nombre malgré l’heure tardive.

Puis Didier relance la machine et enchaîne deux double ups de suite pour revenir à niveau !

Ce heads-up commence très fort, en mode montagne russe.

Le champagne va réchauffer si les deux finalistes ne se décident pas !

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[BPT Toulouse] Soleau, 3ème, laisse place au duo final

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Niveau 33 – 150k/300k ante 25k – 3 joueurs – Moyenne 6950k

Enorme coup entre Didier Logghe et Ludovic Soleau, le premier allant sortir le second en deux coups de suite.

Le coup principal, celui qui déstacke Soleau et le laisse avec une toute petite blind, se déroule d’une façon bien étrange. Fatigue ou méconnaissance des règles, Didier de petite blind, annonce « relance » en poussant la mise initiale qu’avait posé Ludovic au bouton, soit un min-raise. Sofian en BB s’échappe du coup et après intervention rapide et efficace du floor, on n’autorise à Didier qu’une min relance, ce que s’empresse de compléter Ludovic.

Flop QJ4. All-in de Ludovic et insta call de Logghe, avec QQ pour brelan max floppé. Ludovic retourne les As, meurtris, et rien ne vient l’aider. Après avoir payé les 4420k du tapis adverse, il ne lui reste que 450k, soit à peine une BB, qu’il perdra le coup suivant contre le même adversaire.

Ludovic Soleau sort donc à la troisième place, pour un joli gain de 15720€ !

Place au heads-up final.

 

Soleau à gauche, sorti par Logghe au centre

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