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WSOP 2012 : Roller-coaster (journal des WSOP / 10 juin)

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L’adage quasi-séculaire du « one chip, one chair » se vérifie chaque jour aux World Series. Ou, plutôt, son exact négatif, lorsque des joueurs aux tapis impressionnants, très larges chipleaders, se retrouvent en quelques coups la tête entre les mains, avant de se lever difficilement vers les (nombreuses) portes marquées « Exit » de l’Amazon Room. Hier, lors du Day 2 du Pot Limit Hold’Em Championship (10 000$ de buy-in), c’est l’exacte sensation qui a traversé Mike « Timex » McDonald, troisième en chip, avec plus de 50 BB de profondeur, et qui saute en trois mains, pas une de plus. Un bust quelques mains avant la bulle pour un joueur en qui beaucoup mettaient des chances de bracelet.

Celui qui l’a éliminé ? Manuel « ManuB » Bevand, joueur du Team Winamax et grinder reconnu des communautés poker. Pour Bevand, très large chipleader à l’issue de cette journée (près d’un million de jetons, à 400 000 unités de son poursuivant direct, Steve Landfish, sur des blindes 6 000/12 000), aborder ainsi les demies finales du Day 3 ressemble de très prêt à un rêve. Et pourtant, il est parfaitement conscient que tout peut basculer très vite. ElkY, jamais vraiment en danger lors du Day 2 peut en témoigner, lui qui a sauté en dix-huitième et première place payée, dans un 3-way pot qui sentait le soufre : 5-5 vs J-J vs A-A…

Parmi les survivants de ce field très relevé (moins de joueurs que lors de l’édition 2011, mais le retour des grands pros américains ex-Full Tilt), deux noms qui marquent les esprits. Le premier, Phil Ivey, prouve une fois de plus que son absence l’an dernier a décuplé ses rêves de victoire. Comme chaque année, les rumeurs de paris fous sur le nombre de bracelets qu’il décrochera sont légion ; en 2012, le pari aurait été pris avec (entre autres) Elezra, Negreanu et David « Viffer » Peat —un habitué des très gros cash-game et, selon le terme de Phil Laak, « the wildest party animal on earth ». Ivey finit la journée en embuscade, 11ème de tapis avec 180 000 devant lui, dans le groupetto des 8 derniers survivants. Mais la journée, spécialement celle-çi, sera longue : un vainqueur doit émerger ce dimanche, sûrement tard dans la nuit, pour s’adjuger les 445 000$ réservés au champion.

Avant-dernier des chipcounts, un second Français, David Benyamine. Celui qui a marqué ces dix dernières années de sa classe incomparable, considéré comme le plus doué de sa génération par de nombreux joueurs français et américains (Negreanu, Brunson, Farha, etc.) est le joueur qui incarne le mieux l’incroyable vie de montagnes russes du joueur professionnel. Sponsorisé ou non —il a même connu le fantoche site Atlas Poker, au milieu des années 2000, lancé par des Français, qui ne dura que quelques semaines—, Benyamine alimente régulièrement les légendes du gamblings. Celui qui maîtrise si bien les parties de mixed-games du Bellagio, après être passé pendant de longs mois aux plus grosses tables de l’Aviation Club de France, est de cette race de joueurs qui pensent, au plus profond d’eux-mêmes, pouvoir maîtriser le hasard. Oh, pas au poker, jeu pour lequeil ils ont bien trop de respect, mais dans des jeux de casinos où « the house » a bien plus qu’un edge : un avantage statistique implacable. Il n’est pas rare d’ainsi croiser David Benyamine dans la section des machines à sous « high-stakes » du Bellagio, où le jeton est à 5 voire 25$, avec l’option multi-lignes. Pour quelles raisons un joueur si intelligent, si brillant, va-t-il, invariablement, avec la détermination d’un Don Quichotte de la Mancha ? Pourquoi briser une bankroll fragilisée par des années passées aux plus hautes limites et aux tables de craps contre l’acier implacable des machines à rouleau ? Une dimension quasi-mystique, sûrement, celle-là même qui en a fait, des années auparavant, un être à part et un futur (très) grand joueur de poker. Avec moins de 10 BB en ce début de Day 3, Benyamine n’aura qu’à joueur un ABC poker, pour doubler, très vite, et prendre de la profondeur. Mais celui qui a connu les affres du brokage et l’étincelle, trop fugace, des victoires (WPT, WSOP, Premier League), semble vouloir accumuler en 2012 autant de performances que lors de l’édition 2008, année de son bracelet WSOP en Omaha Hi-Lo. Un tour de plus sur le grand roller-coaster de sa vie de joueur.

Jérôme Schmidt

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[BPT Toulouse] Et à la fin, c'est Sofian qui gagne !

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Niveau 34 – 200k/400k ante 50k – 2 joueurs

Le heads-up aura finalement été assez rapide malgré un retour de suspens dans un match qu’on pensait à sens unique après le KO de Sofian dès le début de la finale.

Didier Logghe se sera bien battu mais s’incline au final avec Valet Sept contre la paire de Huit à l’issue d’un board : 6 7 K 2 4

Belle victoire pour Sofian, qui empoche un chèque de 35230€, tandis que Didier repart avec un gain de 23350€.

Place désormais au champagne et à la photo officielle pour célébrer le vainqueur du BPT Toulouse 2018.

Assis devant une tonne, Sofian remporte le trophée du BPT Toulouse 2018, en costaud !

 

Sofian Benaissa, vainqueur bien entouré !

 

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[BPT Toulouse] Heads-up de fête foraine

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Niveau 33 – 150k/300k ante 25k – 2 joueurs – Moyenne : 10425k

Le heads-up commence très fort par un double-up de Sofian, qui arrive à doubler avec As Six contre les Dames, une nouvelle fois, chez Didier. Le 6 au flop puis l’As turn et Didier doit se délester de 9025k, le montant du tapis adverse. Pour la plus grande joie du clan de Sofian, resté en nombre malgré l’heure tardive.

Puis Didier relance la machine et enchaîne deux double ups de suite pour revenir à niveau !

Ce heads-up commence très fort, en mode montagne russe.

Le champagne va réchauffer si les deux finalistes ne se décident pas !

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[BPT Toulouse] Soleau, 3ème, laisse place au duo final

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Niveau 33 – 150k/300k ante 25k – 3 joueurs – Moyenne 6950k

Enorme coup entre Didier Logghe et Ludovic Soleau, le premier allant sortir le second en deux coups de suite.

Le coup principal, celui qui déstacke Soleau et le laisse avec une toute petite blind, se déroule d’une façon bien étrange. Fatigue ou méconnaissance des règles, Didier de petite blind, annonce « relance » en poussant la mise initiale qu’avait posé Ludovic au bouton, soit un min-raise. Sofian en BB s’échappe du coup et après intervention rapide et efficace du floor, on n’autorise à Didier qu’une min relance, ce que s’empresse de compléter Ludovic.

Flop QJ4. All-in de Ludovic et insta call de Logghe, avec QQ pour brelan max floppé. Ludovic retourne les As, meurtris, et rien ne vient l’aider. Après avoir payé les 4420k du tapis adverse, il ne lui reste que 450k, soit à peine une BB, qu’il perdra le coup suivant contre le même adversaire.

Ludovic Soleau sort donc à la troisième place, pour un joli gain de 15720€ !

Place au heads-up final.

 

Soleau à gauche, sorti par Logghe au centre

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