Ces dernières années, de nombreuses nouveautés ont vu le jour dans le monde du poker de tournoi : « bounty » (une prime offerte lors de l’élimination de joueurs), « shootout » (une sorte de multi-sit’n’go), re-buy (possibilité de rentrer à nouveau après une élimination, pendant une période limitée), « add-on (acheter plus de jetons de départ, voire « ouble add-on »), et depuis quelques mois, le « re-entry » qui permet de revenir en Day 1B (ou C, etc.) si le joueur a connu l’élimination en Day 1A. Le but de tous ces aménagements ? Séduire le joueur et lui donner envie de s’inscrire à un tournoi, ainsi que lui donner des possibilités de jouer à des tournois au prizepool plus important. Contrairement au circuit WPT, par exemple, l’EPT a toujours refusé les re-entry : le nombre de qualifiés online est trop important, et cela serait créer une différence d’opportunité entre le qualifié pour quelques dollars et le pro qui buy-in directement.
Lors du FPS Snowfest Evian Highroller à 3000€, c’est l’option de « late-registration » qui s’est heurté à un problème : en permettant aux joueurs de rentrer dans le tournoi avec le tapis de départ jusqu’au premier level du Day 2, les France Poker Series encouragent ainsi les joueurs pros à participer et à ne pas connaître la lassitude des premiers niveaux trop deepstacks. Ou, assez prosaïquement, de dormir plus longtemps et d’arriver frais et dispo, à l’heure que l’on veut, au tournoi.
Lors de ce Higholler à seulement 26 inscrits, 5 places étaient payées. Et il était possible de s’inscrire jusqu’au commencement du Day 2, après 10 levels joués lors du Day 1. Hasard des éliminations, à 30 minutes de la fin du dernier niveau de la journée, il restait encore 10 joueurs en lice. L’organisation, envisageant le problème potentiel, s’est alors réunie afin de débattre : faut-il laisser des joueurs pouvoir s’inscrire en Day 2 ? Au vu des cinq places menant encore à la bulle, le Tournament Director a donc opté pour appliquer la règle à la lettre et de ne rien changer. Sauf que, en 30 minutes, 3 joueurs ont pris la porte et que seulement 7 joueurs ont passé le Day 1… Avant le tournoi, l’organisateur doit en effet déclarer à la Police des Jeux le nombre de niveau dans lesquels les joueurs peuvent encore entrer, mais il est plénipotentiaire quant aux aménagements survenant en cours de tournoi : rallonge ou raccourcissement des levels, fin de la période de late-registration, etc, tant que ces changements sont motivés.
Le lendemain matin, ce dimanche, ElkY s’est inscrit, comme il l’avait prévu dès le départ, voulant passer la journée avec sa mère à lui faire visiter Evian et ses alentours. Un flip, et ElkY double, passant de ses 11BB de début de journée), et lui permettant de ne jouer que quelques heures en finissant ITM… en quatrième position, juste devant son coéquipier de chez PokerStars, Julien « Yuestud » Brécard ! Les joueurs inscrits, avec notamment Philippe Ktorza en tête, ont protesté sur les réseaux sociaux : à la limite, souligne le joueur français, « imaginons qu’il n’ait resté que 5 joueurs en fin de Day 1, et que la bulle ait éclaté, ElkY aurait-il pu rentrer, et recréer une bulle ? »
En voulant respecter à la lettre le règlement déposé en amont, l’organisation a ainsi été fidèle à la loi et au règlement du tournoi, même si l’esprit du jeu aurait peut-être voulu qu’il en soit autre, afin de ne pas créer un sentiment d’injustice de la part de certains joueurs. En tout cas, précise Cédric Billot, bien évidemment si la bulle avait éclaté avant la fin de la late-registration, en aucun cas un joueur aurait pu s’inscrire. Nul doute que cet aléa du hasard n’entachera en rien la réputation d’un circuit tel que le FPS, reconnu unanimement pour son professionnalisme et son écoute envers les demandes des joueurs du circuit.
L’European Poker Tour fait escale pour la première fois à Paris, au sein du Hyatt Regency Paris Étoile, jusqu’au dimanche 26 février en partenariat avec le Club Barrière Paris 104 Champs-Elysées. Le festival poker de renommée mondiale propose 39 tournois et satellites.
Sur les 2 071 entrants du France Poker Series à 1 100€, soit le plus gros FPS de l’histoire, les rescapés du Jour 2 ont connu une bulle rapide, marquée par les éliminations simultanées du Suédois Mani Akbari et du Français Victor Pujebet qui se sont partagés le mincash de 1 710€.
Après le 23e niveau de jeu ce samedi, ils n’étaient plus que 61 joueurs à pouvoir prétendre au trophée et à la première place de 287 830€ de ce FPS record. Le Chinois Ai Guo Xu pointe en tête avec 3 745 000 jetons pour une reprise au Niveau 24, blindes 15 000/30 000 ante BB 30 000 (niveaux de 60 minutes).
On retrouvera aussi pas mal de têtes connues du circuit à l’image des Français Julien Sitbon, Sonny Franco, Jordan Levy, Alexandre Pinto, Ludovic Zocchetti, Dorian Decauche, Jean-Jacques Zeitoun, Mathieu Rabalison, Eric Geraume, du Belge Kenny Hallaert ou encore de l’Italien Gianluca Speranza.
Le Top 5 pour le Jour 3
Ai Guo Xu (Chine) 3 745 000
Alan Goasdoue (France) 2 540 000
Vasyl Zabrodskyy (Ukraine) 2 540 000
Mario Re (Italie) 2 330 000
Thibault Reverdito (France) 2 185 000
Y’avait-il plus beau vainqueur que Gabriel Nassif pour la « dernière » des FPS à Deauville ? Dernière, entre guillemets, puisque le tour va changer de nom, tout comme les EPTs… Le joueur qui a toujours défendu haut et fort les couleurs de PokerStars.fr remporte un beau titre, et 113 000€ qui vont avec.
La finale a d’ailleurs été très relevée, avec notamment la présence de Benjamin Pollak qui finit 4ème, pour un peu moins de 40 000€.
1- Gabriel Nassif 113 030€
2- Kader Medjahed 70 380€
3- Fabrice Casano 50 360€
4- Benjamin Pollak 38 970€
5- Philippe Le Touche 30 700€
6- Jérôme Le Flohic 24 030€
7- Julien Baldassarre 17 770€
8- Laurent Brach 12 220€
Les FPS sont de retour à Deauville et c’est assurément une très bonne nouvelle pour le poker français ! Même si les dates ne sont pas encore officielles à 100%, on parle d’un début du festival aux alentours du 20 septembre 2016, toujours dans le cadre luxueux du Casino Barrière Deauville, avec un Main Event FPS qui débuterait le jeudi 22 septembre.