Chers lecteurs,
À l’heure où nous bouclons ce magazine, la France (du poker) est divisée en deux : ceux qui sont déjà à Las Vegas, et ceux qui sont en train de piétiner devant leur valise à attendre la date fatidique du 8 novembre, quand les frontières américaines seront ouvertes aux Européens sans autre prérequis qu’un passe sanitaire et une batterie de tests PCR basiques. Le premier contingent, que nous suivons de près depuis le départ de l’édition 2021 des WSOP, aura déjà vécu bien des rêves, se sera broké plus que de mesure ou aura connu le frisson du bracelet qu’on aperçoit sans toucher (Pierre Calamusa, Adrien Delmas, François Pirault, David Benyamine, etc.), tandis que ceux qui débarqueront pleins d’espoir et les poches pleines le 8 novembre pour la fin des Jours 1 du Main Event prendront le relais…
Pour le moment, les Français se sont fait remarquer, mais n’ont pas brillé jusqu’à obtenir d’un bracelet, dans une compétition très largement dominée – et c’est logique – par les Américains, maîtres en leur pays confiné. Bien sûr, on n’oubliera pas Phil Hellmuth, ses cinq tables finales et son seizième bracelet, dont nous retraçons in extenso la carrière dans ce numéro, pas plus qu’Anthony Zinno et son doublé. Grâce à notre envoyé spécial à Las Vegas, vous pouvez suivre en temps réel tous les exploits jusqu’au bout de la compétition, fin novembre… Et d’ici là, n’oubliez pas de jeter un œil sur notre grande enquête du mois à propos des streamers et autres vendeurs de rêves falsifiés produits par les casinos en ligne dérégulés. Une addiction à distance qu’aucune autorité de tutelle n’arrive à juguler et qui peut laisser bien des joueurs déraisonnés sur le bas-côté…