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Portraits / Interviews

Dans nos archives… Profession : masseuse de joueur de poker

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« Massage girls », un métier où l’on ne compte pas ses heures mais qui peut rapporter gros. Dans une journée standard, les filles peuvent allègrement engranger plus de 1 000 euros et parfois certains clients laissent de gros pourboires… En France, l’exercice de cette activité a été interdit au début des années 2010. Retour sur une profession bannie, objet de nombreux fantasmes.

par Martin Garagnon

Le business du massage aux tables de poker s’est mis en place très tôt aux États-Unis et s’est développé et professionnalisé parallèlement au boom du poker dans les années 2000.

Les grandes franchises de poker, les World Series of Poker en tête, ont rapidement compris le gain qu’elles pouvaient en attendre. À raison de 2 dollars la minute de massage et compte tenu de l’affluence que génèrent les grands rendez-vous internationaux, c’est un bien juteux business de plusieurs dizaines de millions de dollars qu’il s’agissait de capter. En recrutant leurs propres équipes, les principales enseignes poursuivaient un objectif triple : dégager une nouvelle source de revenus, proposer aux joueurs une prestation de qualité, assurer la sécurité et l’intégrité du jeu.

En 2018 à Las Vegas, ce sont environ 400 masseuses estampillées « Professional Massage Inc » qui se relayaient jour et nuit dans les salles du Rio pendant les WSOP pour satisfaire les joueurs. Les plus efficaces pouvaient empocher jusqu’à 20 000 dollars pour un mois et demi de travail ! Pas mal pour un boulot manuel…

Les consignes à respecter n’impliquent pas particulièrement de maîtriser les règles du poker : elles sont relativement basiques mais doivent être scrupuleusement suivies, sous peine de se voir retirer l’autorisation d’exercer aux tables. La masseuse ne doit pas parler à table, à moins qu’on ne lui adresse expressément la parole. Elle doit autant que faire se peut ne pas être en position de découvrir la valeur des cartes du joueur qu’elle masse ou de n’importe quel autre joueur de la table ou d’une table voisine. Enfin, elle ne doit en aucun cas exprimer un avis ou commenter le jeu en cours (ce qui revient tacitement à la règle premièrement énoncée).

Parmi les « métiers de l’ombre » de l’industrie du poker, voilà une profession exercée quasi exclusivement par des femmes, surtout en Europe et en Asie, et c’est bien là une exception dans l’univers très masculin du jeu.

Nombre de joueurs professionnels font appel à leurs services, comme Gus Hansen ou Jonathan Duhamel, grands consommateurs de massages. Le professionnel belge Arne Coulier a également la réputation de raffoler de ces massages réalisés aux tables. Les siens peuvent durer jusqu’à dix heures ! Il lui arrive régulièrement de garder une masseuse en activité pendant toute la journée de jeu. Quant à Phil Ivey, il figure parmi les professionnels les plus généreux : il lui est déjà arrivé de laisser 1 000 dollars de pourboire pour un massage de trois heures !

Du côté des amateurs, la plupart rêvent de se payer un moment de détente tout en pratiquant leur loisir préféré.

De Nassau à Rozvadov, en passant par Vegas, Macao ou Marrakech, les « massage girls » déambulent toute l’année entre les tables des tournois les plus prestigieux.

 

Mais, une fois n’est pas coutume, la France a décidé de se singulariser en devenant l’un des rares pays qui a interdit l’exercice du massage aux tables de poker.

En effet, depuis le début des années 2010, les joueurs de poker n’ont plus la possibilité de se faire masser dans l’Hexagone pendant que se déroulent leurs parties de cartes, que ce soit en cash-game ou en tournois. La raison de cette exception bleu-blanc-rouge ? La sécurité et l’intégrité du jeu.

C’est en tout cas la raison officielle invoquée par les pouvoirs publics. L’interdiction a été mise en place dans le sillage de la médiatisation de quelques affaires de triche qui, à l’époque, avaient fait scandale. Et une en particulier : l’affaire Tekintamgac, du nom du joueur allemand, Ali Tekintamgac, pris la main dans le sac lors de la table finale du Main Event du Partouche Poker Tour en 2010. Le tournoi à 8 500 € de buy-in se disputait à Cannes et avait finalement été remporté par l’américaine Vanessa Selbst cette année-là. Mais c’est bien l’exclusion de l’Allemand qui avait alors retenu toute l’attention. Le système de triche était bien simple mais rudement efficace. Avec la complicité de couvreurs dûment accrédités, Ali bénéficiait d’informations de premier ordre sur les cartes de ses adversaires. Il suffisait aux journalistes complices de se positionner stratégiquement pour apercevoir les cartes adverses et de communiquer en temps réel l’information via une gestuelle codée et discrète. Le système avait fait ses preuves quelques semaines auparavant lors du WPT Spanish Championship à Barcelone, remporté par Tekintamgac pour un gain de 278 000 €. Mais comme souvent, les tricheurs ont été démasqués. Déclaré persona non grata dans les principaux casinos européens, puis arrêté en septembre 2013, Ali Tekintamgac a finalement été condamné en juillet 2014 à plusieurs années de prison par une cour allemande.

Si l’affaire aura lésé et frustré de nombreux joueurs, elle aura aussi fait une victime collatérale : la profession de masseuse aux tables.

Car dans la foulée du scandale, les pouvoirs publics ont durci les conditions d’accès aux tables. Dans un premier temps, seuls les personnels de l’organisation ont eu droit de circuler dans la zone de jeu. Puis les professionnels des médias ont été à nouveau autorisés à travailler autour des tables, avec un contrôle accru de la part des organisateurs. Mais les masseuses, elles, sont restées de l’autre côté du cordon de sécurité.

La décision a fait grincer bien des dents à l’époque et paraît toujours incompréhensible à l’heure actuelle. D’un côté, l’autorité de régulation fait valoir l’application stricto sensu du principe de précaution dans l’intérêt du joueur lui-même, afin de préserver l’intégrité du jeu. De l’autre, on pourra noter que la masseuse ne décide pas qui ni quand elle va masser et ne peut donc choisir son positionnement aux tables, lesquelles sont d’ailleurs régulièrement modifiées au gré des éliminations des joueurs. Enfin, les affaires de triche qui ont été mises à jour n’ont jamais impliqué la profession, contrairement aux croupiers et journalistes.

En off, il se dit également que les pouvoirs publics voulaient limiter la circulation d’argent liquide dans la zone de tournoi et estimaient que la plupart de l’activité des masseuses échappait à l’impôt, celles-ci se faisant souvent payer « au black ». Surtout, la police des jeux considérait la profession comme une plate-forme potentielle de trafics en tout genre : deal de drogue, services de prostitution, etc.

Le bilan de cette décision s’est avéré catastrophique pour le business. La plupart des masseuses ont vu leur activité s’arrêter du jour au lendemain, après avoir su patiemment nouer des partenariats avec des casinotiers et gagner la confiance des grandes licences internationales pour pouvoir exercer leurs talents dans les enceintes de poker. D’autres, plus rares, ont su rebondir et s’exporter.

Le portrait à quatre mains

Et parmi les masseuses qui ont su se relancer, nous sommes allés à la rencontre de Johanna de Castilho, masseuse et propriétaire de la marque Goldfinger. Tous les joueurs fréquentant la côte d’Azur ou le casino de Marrakech ont forcément croisé le regard bleu pétillant de Johanna, à défaut d’avoir eu la chance de passer entre ses mains expertes.

À peine âgée de 37 ans, Johanna fait pourtant figure de vétéran dans la profession. Basée à Cannes, elle exerce la profession de masseuse depuis maintenant dix-sept ans. Titulaire d’un brevet professionnel d’esthétique, Johanna pratique des massages dits de bien-être, et donc non thérapeutiques, et suit tout au long de l’année des formations pour appréhender de nouvelles techniques de massage, que ce soit du shiatsu ou de l’ayurvédique, dans l’idée de toujours pouvoir proposer à ses clients une prestation au plus près de leurs désirs.

Johanna de Castilho a créé sa société en 2007, Goldfinger Massage, et exerce dans l’univers du poker depuis 2009.

Poker52 : Comment es-tu devenue masseuse de poker ?

Johanna de Castilho : Un de mes clients à mon cabinet à Cannes était joueur de poker et je le massais régulièrement au lendemain de ses longues nuits de jeu. Nous avions un bon contact et avons sympathisé. Il a commencé à me parler des masseuses qu’il voyait sur les tournois et m’a demandé si ça pouvait m’intéresser. L’idée m’a tout de suite séduite et j’ai démarché le casino Palm Beach, qui organisait à l’époque le Partouche Poker Tour. C’est comme ça qu’on a commencé à travailler dans le poker, avec ma collègue Maeva.

Que représente le poker dans ton activité globale ?

L’interdiction des massages en France m’a fait très mal. Je continue d’exercer sur les tournois de poker à Marrakech et un petit peu à San Remo. Aujourd’hui, ça représente environ un quart de mon activité, en termes de chiffre d’affaires.

Combien ça coûte de faire appel à tes services ?

Mes prix sont d’un euro cinquante la minute de massage. C’est un tarif standard. À l’époque, sur le circuit des European Poker Tour, le tarif passait à 2 euros la minute.

À Marrakech, je ne reverse aucun pourcentage au casino. J’ai la chance d’avoir d’excellents rapports avec eux et ils m’autorisent à exercer là-bas gratuitement. Les frais de déplacement, de logement et de restauration restent bien entendu à ma charge.

Avec PokerStars, on devait reverser la moitié de nos recettes à l’organisation, et les frais restaient à notre charge également, Je travaillais donc pour un euro la minute mais il y avait beaucoup de volume, alors ça restait un très bon business.

Où travailles-tu sur le circuit ?

Essentiellement à Marrakech. Je travaille un peu à San Remo. Et l’année dernière, grâce à la recommandation d’Hermance Blum (WPT), j’ai eu l’autorisation du casino Barcelona de travailler pendant le festival WPT, uniquement dans la zone tournoi.

Quelle est ta destination préférée ?

J’adore Marrakech ! Je travaille avec eux depuis dix ans, et je fais tous les gros tournois. L’équipe est devenue une seconde famille, le Es-Saadi une seconde maison. On y retrouve souvent les mêmes joueurs, c’est agréable. J’ai la chance d’avoir une super relation de confiance avec eux et ils ne m’ont jamais lâchée. Je masse aussi en cash-game au casino de Marrakech et ça me permet de faire de gros volumes horaires. J’y vais même en vacances désormais.

Ton client préféré ?

[Rires] Ceux qui laissent de gros pourboires !

J’aime bien tous les clients, à vrai dire. Je ne fais pas de différence. Mais avec certains, on a développé une relation de confiance et d’intimité.

Parfois, il y en a qui disparaissent un peu de la circulation, soit parce que la chance a tourné et qu’ils n’ont plus les mêmes moyens ou plus récemment parce que le fisc est après eux. Des joueurs qui avant me prenaient une dizaine d’heures sur la totalité du tournoi ne peuvent plus se payer qu’une petite demi-heure par-ci par-là. Alors ça me fait de la peine, mais bon ça reste un business, tu es obligé de te protéger un peu.

Mais si je devais te citer un joueur parmi les grands fans de massage que je vois régulièrement à Marrakech et qui est très agréable à masser : Bruno Fitoussi.

Quel est ton meilleur souvenir ?

Je me souviens d’avoir massé Ilari Sahamies pendant plus de sept heures de suite à Barcelone. On ne se connaissait pas mais il semblait apprécier mon massage et me demandait de continuer au fur et à mesure. Pendant tout le temps de mon massage, il a connu un super run et je crois qu’il y avait un peu de superstition. Du coup, je me suis retrouvée à le masser quasiment jusqu’à la fin de son tournoi. Mais il a fini par perdre… (Ndlr : le tournoi en question est le Main Event de l’EPT Barcelone 2012 dans lequel Ilari prend la deuxième place pour un gain de 630 000 €, deux jours après avoir fini en quatrième position lors du Super High Roller à 50 000 €, pour un gain de 290 000 €. À ce jour, il s’agit des deux plus gros gains en tournoi live du Finlandais…)

As-tu déjà refusé de masser un joueur et pour quelles raisons ?

Heureusement ça m’arrive très rarement ! C’est avant tout un gagne-pain donc tu as tendance à dire oui à tout le monde mais parfois tu as un mauvais ressenti avec un client. Dans ces cas-là, j’esquive la demande sous prétexte d’un engagement auprès d’un autre joueur. Parfois, le type dégage quelque chose de malsain dans son attitude et tu sais, avec l’expérience, que ça va être galère. Et parfois, c’est aussi une question d’hygiène douteuse… Mais là quand tu t’en rends compte, c’est souvent trop tard [rires].

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Portraits / Interviews

Vincent Reynaert lance le média « Les Enjeux »

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Vincent Reynaert, ancien de PMU Poker et du Groupe Barrière, vient de lancer un média pas comme les autres : Les Enjeux, une plateforme qui analyse un monde du gaming en pleine mutation. Rencontre.

Pouvez-vous nous rappeler votre parcours dans le monde du gaming ?

J’ai découvert l’univers du jeu en 2010, à un moment clé : celui de l’ouverture du marché français. À l’époque, tout était à construire. C’est dans ce contexte que j’ai rejoint Everest Poker, pour développer les partenariats sur un marché qui s’inventait chaque jour. C’était une période excitante, un peu folle aussi, avec beaucoup d’expérimentations et une vraie effervescence autour du poker en ligne.

Un peu moins de 2 ans plus tard, j’ai rejoint le PMU. 8 années passionnantes pendant lesquelles j’ai eu la chance de travailler sur le développement du poker dans une entreprise dont ce n’est pas le coeur de métier. C’est à ce moment-là qu’est né le France Poker Open (FPO), un circuit que nous avons créé avec l’ambition de surfer sur l’ADN poker live, la marque de fabrique de PMU Poker.

En 2020, j’ai intégré le groupe Barrière pour piloter le développement de leur offre digitale. L’objectif : préparer le futur des casinos physiques dans un monde de plus en plus connecté. Et juste avant de lancer Les-Enjeux.com, j’ai occupé le poste de directeur marketing et communication chez Texapoker, une aventure courte mais intense, au cœur de la plus belle scène du poker live. Ces expériences m’ont donné une vision globale du secteur, à la fois côté opérateurs, événementiel et communication et surtout une conviction : celle que l’industrie du jeu a besoin d’être mieux racontée.

Quelle est la volonté derrière “Les Enjeux” ?

Le jeu est un secteur fascinant, en pleine mutation. On assiste à une recomposition de fond : des acteurs comme Winamax ou Betclic ont complètement bouleversé les codes, les casinos physiques amorcent une transition vers le digital, la filière hippique doit se réinventer pour séduire une nouvelle génération de joueurs, et la régulation évolue vers plus d’ouverture, notamment avec la possible arrivée des casinos en ligne, le jeu est de moins en moins un tabou.

Bref, c’est un moment charnière. Et pourtant, il n’existait pas de média francophone pour documenter ces transformations. Les informations circulent, mais souvent de façon éclatée, entre des communiqués institutionnels, des sites d’actualité très spécialisés ou des analyses en anglais.

Avec Les Enjeux, on veut justement combler ce vide. Notre ambition est de devenir un point de convergence : un lieu où les différents acteurs, opérateurs, fournisseurs, régulateurs, start-up, juristes, etc. peuvent se retrouver, échanger, comprendre les grandes tendances, et surtout prendre du recul sur leurs métiers.

C’est aussi un média qui parle à tous les passionnés de jeux, pas seulement aux professionnels. On veut raconter les succès, les innovations, les débats, mais aussi les enjeux humains, économiques et sociétaux derrière cette industrie souvent caricaturée.

Que va apporter une telle publication en ligne, et quelle équipe va y travailler ?

Aujourd’hui, dans le monde francophone, il n’y a pas de média de référence capable de couvrir l’ensemble de l’écosystème du jeu, comme le font des titres anglo-saxons tels que iGaming Business ou EGR.
Nous, on veut occuper cette place.

Notre couverture sera large : la France, bien sûr, mais aussi la Belgique, la Suisse, le Luxembourg, et une partie de l’Afrique francophone, notamment le Maroc, où l’activité casino et hippique est très dynamique. L’idée, c’est de créer un réseau francophone du jeu.

Mais au-delà de l’actu, Les Enjeux veut surtout changer la perception du secteur. Trop souvent, le jeu est résumé à ses excès ou à ses risques, alors qu’il s’agit d’un univers d’innovation, de savoir-faire et d’excellence française. Des milliers de personnes y travaillent, des start-ups y inventent la tech de demain, des groupes investissent dans la RSE, la data, la sécurité ou la formation.

Pour construire ce regard global, je m’entoure d’experts : des avocats fiscalistes, des consultants spécialisés, des technophiles, des pros du casino, du poker ou du pari hippique. Ce sont eux qui apporteront la rigueur, la crédibilité et la diversité de points de vue.

Et enfin, un point qui me tient à cœur : Les Enjeux veut aussi inspirer. En mettant en lumière les réussites, on espère attirer de nouveaux talents, de nouvelles idées et de nouvelles énergies vers le secteur.

Quelle est votre vision du jeu à 1, 5 ou 10 ans en France et en Europe ?

La France, c’est un marché paradoxal : très encadré, parfois rigide, mais incroyablement riche. On compte plus de 200 casinos, soit le maillage le plus dense d’Europe. On a deux opérateurs historiques, la FDJ et le PMU, qui ont su se réinventer pour devenir de véritables acteurs digitaux et européens. D’ailleurs, la FDJ vient de franchir un cap avec le rachat de Kindred Group, propriétaire d’Unibet : un signal fort de l’ambition française.

Dans les cinq prochaines années, on va assister à une recomposition majeure du paysage du jeu en ligne. L’ouverture du marché des casinos en ligne est, à mon sens, inévitable. La vraie question, ce sera : sur quel modèle ? Et avec quelles garanties de protection et de responsabilité ?
Plusieurs visions vont s’affronter : celle des opérateurs terrestres, celle des acteurs déjà en ligne, celle du régulateur, du politique et des moralisateurs… Ce sera un moment clé, comparable à ce qu’a été l’ouverture du marché des paris en 2010.

Sur le long terme, je crois que le secteur va continuer à se professionnaliser et à s’ouvrir. On va vers un écosystème plus mature, plus connecté à la tech, à la data et à l’expérience client. Et je pense aussi qu’on va assister à une forme de réconciliation entre le jeu et la société. Parce que le jeu, au fond, c’est aussi du divertissement, de la culture, et parfois même du patrimoine.

Et nous, chez Les Enjeux, notre rôle, c’est de raconter cette évolution, d’en décrypter les ressorts et d’en faire un sujet de société à part entière.

(crédit photo : Audran Sarzier)

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Portraits / Interviews

Rencontre : Fivebet, poker et vision d’avenir avec Thomas Gimie

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Alors que le poker live connaît un nouvel essor en France, certains acteurs se démarquent par leur énergie et leur volonté de dynamiser le milieu. C’est le cas de Fivebet, une jeune structure qui s’impose peu à peu comme un nom à suivre dans l’univers du poker live. À sa tête, Thomas Gimie et benjamin Camps, passionnés de la première heure, entendent proposer une expérience différente : plus humaine, plus structurée, et résolument tournée vers les joueurs.

  • Pouvez-vous présenter votre société et vos activités, ainsi que votre parcours dans le poker ?

Avec benjamin, mon associé et co-fondateur, on s’est rencontrés il y a plus de 15 ans, et on a eu une carrière qui nous a fait beaucoup travailler ensemble, même si on était dans des endroits différents. On travaillait dans les tournois, partout dans le monde, et un peu à tous les postes.

Benjamin a pris des postes à plein temps, et moi, j’ai toujours été très indépendant en étant sur des tournois dans un cadre plutôt événementiel ! J’ai finalement dirigé beaucoup de tournois avant de monter Fivebet avec Benjamin.

  • Comment interagissez-vous avec vos équipes, celle du casino et celles de Winamax ?

C’est une bonne question ! Mon rôle ici est d’être l’intermédiaire entre tout le monde. Légalement, l’organisateur, c’est le casino. Winamax est le sponsor propriétaire de la marque avec son cahier des charges et ses process, tandis que moi, je suis là pour que tout le monde puisse marcher main dans la main, et réaliser l’objectif qu’on a tous, c’est-à-dire régaler les joueurs et créer des événements qui fassent date !

Moi, j’amène tous les extras poker. Christophe (le responsable du casino) de son côté a aussi d’autres extras comme la sécurité, les barmans… Au niveau des employés de jeu, on a 250 personnes supplémentaires que je manage pour le compte de Christophe, en vue d’assurer l’événement de Winamax.

  • Quels autres grands évènements organisez-vous dans l’année ?

Ici, on a au moins deux rendez-vous importants par an, qui sont les Swiss Poker Series mais aussi les Kill Tilt Poker Series. Ce sont des festivals qui fonctionnent vraiment bien.

Aussi, il y a une stratégie d’événements qui se veulent très gros et très ambitieux, mais il y a aussi des ambitions plus humbles qui sont d’aller combler des territoires qui sont en manque de poker. C’est ce qu’on essaye aussi de faire avec d’autres marques dans d’autres endroits de France où il y a une demande, mais très peu d’offres.

  • Avec la prééminence de Texapoker dans le live, comment avez-vous trouvé votre place et qu’apportez-vous comme savoir-faire ?

Le but était de développer une nouvelle part de marché, plutôt que d’essayer d’en grignoter à TexaPoker, et je crois que c’est ce qu’on a fait ! Soit on est allé faire du poker d’une autre manière dans des établissements qui en proposaient déjà, soit on est allé en faire dans des casinos qui n’en faisaient tout simplement pas. Tu vois par exemple, on ne travaille pas sur des casinos qui travaillaient avec TexaPoker avant qu’on arrive, ce qui fait que la concurrence est bénéfique pour le marché puisqu’on fait grossir le gâteau ! C’est notre approche des choses…

Nous ne sommes pas sur la multiplication du volume, et nous n’avons pas non plus pour objectif de décliner des produits qui sont les mêmes partout. Comme on est une jeune entreprise, on essaye de valoriser notre flexibilité et de développer des produits sur mesure en fonction d’un site. Le but est de mettre un peu d’âme dans tout ça !

 

 

 

Crédit photo : Caroline Darcourt 

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Portraits / Interviews

Rencontre : Christophe Guerin, au cœur des opérations du casino d’Aix-les-Bains

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À l’occasion du WPO d’Aix-les-Bains organisé par Winamax, nous avons pu nous entretenir pendant quelques minutes avec Christophe Guerin, responsable du Casino Grand Cercle. Entre tradition, innovations et passion pour le poker, il nous partage sa vision du métier, et les coulisses de l’organisation d’un événement d’envergure.

  • Pouvez-vous nous présenter votre casino, son offre de jeu et plus particulièrement de poker pendant l’année ?

Au niveau du poker, on a un tournoi mensuel en partenariat avec Fivebet. On s’occupe de l’organisation et de la communication par rapport à ce tournoi. On travaille avec Fivebet depuis deux ans et demi à peu près. Niveau cash game on a trois tables à l’année, et c’est principalement ce qu’on propose chez nous niveau poker. On a reçu aussi Pokerstars, et le Swiss Poker Series.

Notre société existe depuis 1824, et le casino a été construit en 1849, il fait entre 12.000 et 13.000 mètres carrés de surface développée. En offre de jeu, on a 223 machines, et 8 tables de jeu !

  • Comment s’est noué votre partenariat avec Winamax pour le WPO ? Dans quelle stratégie locale et nationale cela s’inscrit-il ?

Grâce à des contacts que Thomas avait déjà chez Winamax, on a discuté de manière ouverte avec eux pour savoir s’ils avaient de la place dans leur calendrier pour pouvoir organiser un tournoi majeur chez nous.

Ça a pris quelques mois, et on a fini par rencontrer les propriétaires de Winamax (Alexandre et Christophe). On a essayé de mettre en avant notre ville qui n’est pas une très grosse ville de province, mais avec un fort potentiel. Après avoir argumenté et plaidé en faveur du casino qui est l’un des plus beaux de France, de par sa localisation, son accessibilité et son architecture, les responsables de chez Winamax ont finalement été convaincus.

Je savais que ça pouvait être un succès et qu’on pouvait mettre tous les moyens nécessaires pour organiser un événement comme le WPO, mais aussi avoir la capacité d’accueillir un très grand nombre de joueurs.  La qualité du site n’allait pas décevoir, c’était une certitude. On a donc tout mis en œuvre pour accueillir Winamax au mieux !

Pour la démarche nationale, on reste un casino régional et nous n’avons pas encore d’ambition nationale.

  • Quels sont les points forts de votre casino et son accueil joueur ?

Le point fort du casino, c’est réellement la qualité du bâtiment, mais aussi l’offre de jeux puisqu’elle est quand même très conséquente au niveau des machines. On a une diversité de jeux qui arrive à satisfaire 95 % des joueurs.

De plus, on dispose d’un restaurant qui est tout à fait exceptionnel. On a plusieurs salles de réception et nos salariés sont parfaitement formés à l’accueil et à l’orientation des clients. On a également une offre hôtelière qui est plutôt très satisfaisante, avec SPA et piscine. On profite aussi du plus grand lac naturel de France qui se trouve juste à côté, donc on a une qualité de vie qui est très intéressante, même pour quelqu’un qui voudrait juste venir quelques jours, c’est vraiment sympa !

  • Quels sont vos prochains grands évènements pour nos lecteurs qui souhaiteraient découvrir votre établissement ?

Les chalets en décembre ! On monte une structure en extérieur pour l’hiver avec DJ, restauration, bar… C’est un immense chalet festif avec une offre alimentaire importante et plusieurs bars ! Il est possible de boire du vin chaud, ou encore de manger des huîtres, et ce, en étant à proximité du casino !

En dehors de ça, à l’année, on organise des pièces de théâtre, des spectacles, et il y a à peu près 150 jours d’animation par an au casino ! Un jour sur trois, vous pouvez donc profiter d’une animation chez nous.

 

 

Crédit photo : Gema Cristobal 

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