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Portraits / Interviews

ElkY, la légende ne meurt jamais

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Véritable légende du poker français et international, ElkY a tout connu, depuis ses débuts comme pro-gamer et apprenti joueur de poker, à son explosion au devant de la scène, notamment lors du PCA Bahamas ou d’un bracelet prestigieux décroché aux WSOP. Désormais ambassadeur de PartyPoker, celui qui a quasiment tout vécu autour du tapis vert —virtuel ou réel— est plus que jamais concentré sur ses tournois à venir. A l’heure des World Series à Las Vegas, nous avons eu la chance de faire le point ensemble.

 

Quel bilan tires-tu sur tes débuts sous les couleurs de partypoker ?

Le bilan de ma première année avec partypoker est extrêmement positif, même si je n’ai pas vraiment eu les résultats espérés au niveau poker.

 

partypoker est un site en pleine expansion, aussi bien en live, qu’en ligne… sur sa plateforme .com, et sur sa plateforme EU… mais également sur les différentes chaînes Twitch du groupe… C’est très motivant de travailler en étroite collaboration pour un site aussi innovateur et réactif. Bien que party soit en pleine croissance depuis quelques années, je pense que ce n’est que le début d’une très grande aventure.

 

Comment as-tu construit ton année de tournois ?

partypoker a tellement de partenariats dans le circuit live, et organise tant de magnifiques événements, que j’ai la chance de n’avoir que l’embarras du choix. Etant donne que nous ne sommes que deux à représenter la France, avec Bruno nous essayons d’être présents sur les tournois orientes .eu. toutes les fois où c’est possible. Ensuite il y a évidemment les Millions, WPT, WSOPC, sans oublier les WSOP à Las Vegas, bien sûr. Pour autant, je m’assure d’avoir des périodes nécessaires afin de pouvoir jouer en ligne.

 

Quel est ton programme aux WSOP ? Tes objectifs ?

Cette année, je vais avoir un programme assez chargé à Las Vegas et j’y vais avec l’espoir de décrocher le second bracelet. Etant donné que la majorité des tournois auxquels je vais participer sont des événements en NL avec des fields énormes, l’objectif de décrocher un bracelet n’est pas forcément très réaliste… pour autant, je ferais tout ce qui est mon pouvoir pour y parvenir.

 

Es-tu toujours aussi actif en ligne ? Quelles parties joues-tu ? As-tu fait de belles perfs online ?

Je joue très souvent en ligne, sauf lorsque je suis en déplacement live bien sûr. Cela dépend évidemment du calendrier et des Series en cours, mais je me concentre principalement sur les MTT’s, aux buy ins compris entre 20$ et 5 000$… même si la majorité des tournois sont des buy ins de 100$, 200$ ou 500$. Le niveau en ligne étant vraiment très bon, je trouve que c’est parfait pour aiguiser son jeu et se préparer aux gros tournois du circuit.

 

Que penses-tu du logiciel partypoker ? Ses avantages et ses qualités ?

Le logiciel partypoker est en évolution constante ! Rien que depuis mon arrivée en tant qu’ambassadeur, j’ai eu la chance de voir le logiciel de jeu subir un grand nombre d’évolutions. Ces mises à jour sont rendues possibles par une équipe de développement qui est vraiment à l’écoute de ses joueurs afin de leur proposer un logiciel de jeu qui colle au plus près à leurs attentes. Une de mes fonctionnalités préférées est de pouvoir automatiquement convertir tous les jetons en équivalent big blind. De nombreux changements majeurs vont continuer à arriver cette année, avec notamment des mesures visant à protéger un maximum l’écosystème et les joueurs dans leur ensemble, qu’ils soient récréatifs ou pros.

 

Peux-tu présenter les autres joueurs sponsorisés PartyPoker avec qui tu es en contact ?

Etant donné que la Team partypoker s’agrandit en permanence, je suis en contact avec un grand nombre de joueurs du player panel. Il y a tout d’abord les joueurs qui ne requièrent pas de présentation, tels que Bruno Fitoussi, Fedor Holz, Sam Trickett, Isaac Haxton, Jason Koon, Philipp Gruissem, Mike Sexton, … sans oublier des noms tels que Nikita Badziakouski, Timofey Kuznetsov, Joao Simao et Patrick Leonard qui sont peut-être moins familiers du grand public, mais chaque membre est un expert incontournable dans son domaine, et nous nous consultons fréquemment afin de donner nos avis sur les projets a venir de party.

Celui de qui je suis le plus proche actuellement est bien évidemment Bruno. En effet, étant les deux seuls représentants de partypoker.eu, qui vient de fêter son premier anniversaire, nous sommes souvent amenés à discuter ensembles quand on nous demande notre avis sur différentes questions.

 

Quelle est ta « communauté » de joueurs dont tu te sens proche ? En France ? A l’Étranger ?

Je m’entends bien avec tout le monde, mais je suppose que je me sens naturellement plus proche des joueurs français avec une petite préférence également pour la communauté de joueurs MTT.

 

Comment concilies-tu ta vie pro et ta vie personnelle, avec ta compagne ?

Ce n’est pas toujours facile, mais j’ai vraiment la chance que Jenny soit patiente et s’adapte a mon emploi du temps qui peut être extrêmement chaotique.

 

On t’a vu la demander en mariage, quand aura lieu l’heureux évènement ? Est-ce difficile ou un plaisir de partager sa vie privée sur les réseaux sociaux ?

Nous n’avons pas encore fixé de date pour l’heureux événement, mais d’ici 1 ou 2 ans je pense. J’ai vraiment l’habitude de partager sur les réseaux sociaux, donc cela ne me pose pas de problème.

 

Comment te tiens-tu à la page des évolutions techniques et stratégiques du poker ? Penses-tu que toute nouveauté est bonne ?

Il y a énormément d’outils disponibles pour travailler son jeu, certains ayant plus ou moins d’intérêt. Les solvers GTO ont leur mérite, mais personnellement je pense que le but au poker est d’être capable d’exploiter au maximum ses adversaires, et pas d’être inexploitable. GTO s’avère plus important en cash game, ou pour les super High Rollers, surtout par rapport à la quantité de mémorisation nécessaire. Cela améliore notre jeu, bien sur, mais je pense qu’il y a d’autres aspects pour lesquels l’amélioration serait plus bénéfique.

 

As-tu vu un boom particulier du niveau des joueurs, récemment ? Pourquoi à ton avis ?

Même si ce phénomène n’est pas spécialement récent, la tendance est que les ressources disponibles sur internet sont de plus en plus nombreuses, et surtout d’une qualité qui s’améliore constamment grâce à la compétition qui s’installe entre les différents sites de coaching / vidéos. Entre Upswing Poker, Run It Once, Raise your Edge, … il y a vraiment de quoi améliorer son jeu.

 

A l’époque où j’ai commencé, il ne devait y avoir qu’une dizaine de livres disponibles sur le poker, et la plupart avec des stratégies extrêmement rudimentaires. Quand le poker en ligne est arrivé, la possibilité de jouer plusieurs tables en simultané permettait d’apprendre en quelques années, plus de connaissances que celles que les joueurs du live ont mis toute leur vie à apprendre. Et maintenant, avec tous ces sites pédagogiques, un nouveau joueur peut apprendre en quelques mois, ce qui nous a pris plusieurs années à intégrer.

 

 

Est-ce que le ElkY 2019 crusherait le ElkY 2007 ? Pourquoi ?

C’est évident ! A mon avis, le jeu évolue en permanence, et la technique également. Lorsque je revois certains coups que j’ai joue il y a plusieurs années, je me demande « pourquoi je l’ai joué comme ça ? » !

 

A mon avis, l’amélioration humaine dans tous les domaines est inéluctable, et même si le poker peut mettre plus longtemps du fait que c’est un jeu d’informations incomplètes, il y a de plus en plus de domaines du jeu qui ont une résolution mathématique : le fait qu’une IA ait pu battre les meilleurs joueurs de poker humains en HU en est la preuve parfaite.

 

Ma connaissance du poker est bien meilleure aujourd’hui qu’en 2007, mais c’est également le cas pour la grande majorité des joueurs.

 

A quel point l’hygiène de vie, le sport, est important dans le poker ?

Je pense que l’hygiène de vie et le sport sont primordiaux dans le poker. Même si cela pourrait paraître moins évident que dans d’autres sports / domaines compétitifs, pouvoir rester concentré aussi longtemps que possible à table et jouer son meilleur poker est bien plus difficile qu’il ne paraît, et ce d’autant plus lors de longues séries, comme les WSOP.

 

Comment abordes-tu psychologiquement un mois de tournoi à Vegas comme les WSOP ?

L’avantage de Las Vegas durant l’été, c’est qu’il y a toujours un nouveau tournoi à jouer. C’est très motivant et il ne faut donc pas relâcher sa concentration.

 

Ceci dit, un mois peut être long, surtout lorsque la variance nous joue des tours. Je médite tous les jours et essaie au maximum de garder en tête le long terme, sachant que patience et persévérance finiront par payer. L’hygiène de vie et la préparation psychologique prennent toute leur importance durant les WSOP. Après des jours, semaines voire mois de jeu, tout le monde dévie de son A game à un moment ou un autre. C’est là où la différence se fait : rester concentré sur l’objectif et dévier moins que les autres.

 

Tu es toujours ambassadeur pour Rozvadov ? Peux-tu nous présenter le casino et son offre ?

Oui, le King’s Casino est mon endroit préféré pour jouer au poker. Je pense que c’est le seul casino au monde construit POUR les joueurs de poker, et cela se sent des qu’on y entre. C’est la capitale européenne du poker, et il y a toujours des tournois / series / festivals… c’est vraiment impressionnant et inattendu pour une ville de 400 habitants comme Rozvadov. Il y en a absolument pour tout le monde, que ce soit les FPF, SPF, Grand Prix, … entre 200€ et 500€ le buy in ou encore le Millions de partypoker en Aout, les WSOP E en Octobre, …

 

Peux-tu nous donner des conseils aux joueurs qui voudraient vivre correctement du poker ?

Le poker est un jeu génial que j’adore, et qui m’a beaucoup apporté. Pour autant, se décider à en vivre n’est pas une décision à prendre à la légère. Il faut tout d’abord s’assurer d’être gagnant sur une période assez importante, en le pratiquant comme hobby. Si les gains arrivent naturellement et votre niveau s’améliore, alors possiblement songer a en faire son activité principale… mais pas avant.

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Portraits / Interviews

Rencontre exclusive : Barny Boatman, vainqueur de l’EPT Paris

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Barny Boatman, « One for the good guys »

Il est des figures du poker dont on apprécie la seule existence. Des personnalités qu’on aime suivre sur les réseaux sociaux pour leur intelligence, leur modestie, leur humour et leur humanité. Et quand on les retrouve en table finale d’un tournoi majeur du circuit international, on peut passer sa nuit à le soutenir, anonymement, sur les streaming des compétitions. En finissant vainqueur du fabuleux EPT Paris, organisé conjointement par les casinos Barrière et PokerStars, Barny Boatman a fait plaisir à tous les vrais amoureux du poker. Quelques jours après son succès incontestable en terres parisiennes, le champion anglais nous a accordé un entretien exclusif.

Vous venez de remporter l’une des compétitions les plus relevées de la saison poker, l’EPT Paris. A quel moment pensiez-vous que ce titre était pour vous ?

Je pense que la plupart des joueurs de poker sont plein d’optimisme lorsqu’ils s’inscrivent à un tournoi, autrement ça ne vaut pas le coup de s’acquitter du buy-in ! (rires) En tout cas , c’est mon cas… Ce n’est cependant qu’à mi-journée du Day 2 où j’ai compris que j’arriverais sans doute à la bulle du tournoi avec un joli tapis devant moi, même si j’ai attendu le Day 4, à son début, pour visualiser plus clairement ma place en table finale. A la fin de cette journée-là, j’étais même persuadé que la gagne était envisageable.

Quels ont été les moments pivots de votre tournoi ?

Il y en a eu quelques-uns… J’ai eu plusieurs mains où je suis tombé sur le flop avec une overpaire, et où j’ai réussi à faire coucher la main de mes adversaires en représentant quelque chose de plus fort qu’en réalité. Dans au moins l’une de ces situations, je n’aurais même jamais tenté cela si j’avais su ce que l’autre joueur avait en face ! Il y a eu deux grosses mains qui m’ont assuré le tournoi. La première, à la fin du Day 4, où je paye un bluff avec une main faible dans un très gros pot qui me donne le chiplead, et une autre en finale, où je pousse Kauffman à se lancer dans un énorme bluff alors que j’avais un full contre ses deux paires. Nous n’étions plus que trois, et j’ai été à nouveau propulsé en tête. Ensuite, je n’ai jamais regardé derrière moi ! (rires)

Comment avez-vous fêté cette victoire ?

Tout cet argent va changer la vie de ma compagne et moi-même. Cela tombait bien, on cherchait une maison avec l’eau courante, cela devrait être possible désormais… On a fêté ça avec un très bon repas au Fouquet’s, sur les Champs-Elysées, et ensuite je trouverai bien l’occasion de fêter avec des amis cette belle victoire à Londres, Dublin et même Madrid. Je voudrais partager cette joie avec autant d’amis que possible. Et maintenant que j’ai goûté à la victoire sur l’EPT, je devrais sûrement avoir encore plus envie de remettre ça…

Comment avez-vous débuté le poker, en Grande-Bretagne ?

A l’école, tout simplement. Et ensuite, le circuit classique des parties privées, puis des casinos, mais aussi des cercles de jeux et des cash-games plus élevés avec des hommes d’affaires. J’ai joué dans à peu près tous les endroits possibles au monde : des pubs qui sentaient la bière chaude, des arrière-salles et des clubs luxueux. Où qu’il y ait de l’action, j’y vais, et je franchissais même la Manche souvent afin de voir mon ami Bruno Fitoussi à l’Aviation Club de France, à l’époque.

Quel est l’état de la scène poker britannique en 2024 ?

La culture du poker a toujours été très présente en Grande-Bretagne. De gros circuits sont toujours actifs, comme l’UKIPT qui va débuter à Dublin très prochainement. C’est surtout la scène tournois qui fonctionne très bien, ce qui permet à de jeunes talents de se révéler et de faire de belles performances à l’international.

Vous faites partie du quatuor qui a créé le fameux site de classement HendonMob, qui a changé le monde du poker…

Au début des années 1990, mon frère Ross —qui est un acteur assez connu en Grande-Bretagne— et moi-même avions une partie privée vers le quartier d’Archway, tandis que Joe Beevers et Ram Vaswani en avaient une autre, bien plus chère et sérieuse, dans un autre quartier du nom de Hendon. On est allés jouer là-bas, et uqelques mois plus tard, on s’est retrouvés à faire le tour du monde ensemble. On nous a surnommés à l’époque « The Hendon Mob » (la bande de Hendon, ndlr) même si je suis persuadé encore aujourd’hui que « The Archway Mob » aurait mieux sonné ! (rires)

Pourquoi aviez-vous choisi le poker comme mode de vie ?

C’est la liberté, tout simplement. Seul le poker pouvait m’offrir cela : les voyages, les amis, les défis incessants. Cela vous pousse à toujours réfléchir et apprendre, sans cesse.

Le poker est un jeu d’argent —comment vous en accommodez-vous à un niveau personnel et politique, vous qui êtes très engagé dans le social ?

Il existe bien des façons de gagner sa vie, certains sont plus productives et socialement enrichissantes que d’autres. Je n’ai jamais passé ma vie à simplement jouer au poker. J’essaie toujours d’être impliqué dans des projets plus créatifs, comme l’écriture, mais surtout d’utiliser mon temps et mes ressources financières pour soutenir et aider les personnes et les causes qui me tiennent à cœur. A certains moments de ma vie, lorsque mon indépendance financière et ma disponibilité étaient au mieux, j’ai ainsi pu vraiment être là auprès de mes amis et ma famille.

Comment avez-vous su vous adapter au fil de toutes ces années ?

Vu que je viens de devenir le plus vieux des champions EPT, je suppose que je n’ai pas tout perdu ! (rires) Ce jeu, c’est un jueu d’adaptation, autant face à des joueurs individuels à votre table, mais aussi aux changements de dynamiques d’un jeu ou d’un tournoi, mais aussi aux évolutions des concepts, des styles de jeu et des stratégies qui régissent le poker. Le plus important, je pense, c’est de relever le défi en y prenant du plaisir, de toujours apprendre, et surtout d’improviser selon les circonstances. Je n’étudie pas à proprement parler le jeu, même si je devrais sûrement, et je ne me considère absolument pas comme un des top joueurs de mon époque, mais à certains moments, mon expérience me permet de m’en sortir assez pour que je n’aie pas envie de me mettre à étudier formellement le poker. On me parle souvent du « bon vieux temps du poker », comme si c’était il y a des siècles, mais franchement, gagner un des plus beaux tournois de la saison, dans une des plus belles villes du monde, en magnifique compagnie, ce ne serait pas ÇA les bons vieux jours ? (rires)

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Dans La Tête d’un Pro revient en force sur Winamax !

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Après la douloureuse élimination d’Alexane Najchaus sur le Freezeout à 3 000 $ lors des WSOP, la série mythique Dans La Tête d’un Pro de Winamax tourne sa caméra vers Mustapha Kanit. Dans cette série de 7 épisodes, le numéro 1 italien prend le relais pour remettre d’équerre cette nouvelle saison, sur l’un des tournois emblématiques des WSOP !

Après 13 ans d’existence, la série Dans la Tête d’un Pro reste fidèle à ses débuts avec un concept fort : transporter les passionnés et la communauté poker dans la peau d’un membre du Team Winamax sur les tournois les plus prestigieux et les plus difficiles de la planète poker.

Le thème WSOP de cette année pour le Team Winamax : surpasser les 3 millésimes précédents, durant lesquels pas moins de 6 bracelets au total ont été remportés.

Le jovial de l’équipe se lance sur l’emblématique 6-Max

Mustapha Kanit, élu clown officiel du Team Winamax est aussi redoutable cartes en mains qu’hilarant durant les pauses-dîner. Lors de cette série d’épisodes, les spectateurs pourront suivre le numéro 1 italien sur l’un des tournois les plus emblématiques de l’ère moderne des WSOP, le 6-max à 5 000 $ l’entrée, où plus de 1 000 joueurs sont attendus.

Retrouvez le premier épisode de la série DLTDP avec Mustapha Kanit dès aujourd’hui sur la chaîne YouTube de Winamax. 

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Apo, une équipe au service du poker

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En quelques années, la marque Texapoker, fondée parApo(stolos) Chantzis, est devenue un incontournable du poker hexagonal, jusqu’à devenir quasiment hégémonique depuis la reprise d’activité après la pandémie Covid. Entouré de François Lascourrèges, fidèle depuis des années, et Mickaël Lesage, nouvel arrivant dans la galaxie Texapoker, Apo crée, dirige et assure désormais plus de 1600 tournois par an. Rencontre du triumvirat qui fait battre le cœur du poker français.

Le poker a d’unique qu’il accueille sans différence aucune tous les profils de joueurs, mais aussi d’organisateurs. Souvent attirés par les sirènes du tapis vert, ceux qui en font désormais tourner le business ont un seul point commun, l’amour du beau jeu, et autant de destins que de personnalités. À tout juste 70 ans, Apo en est le plus pur produit: «Je suis un autodidacte qui s’est créé tout seul», confie-t-il. «Je n’ai même pas suivi de formation de casinotier, au départ je jouais pas mal au poker fermé (le Draw), et j’ai gagné quelques tournois en Espagne, avant de me mettre à pratiquer le Limit Hold’em début 2000, puis de fréquenter le casino de Barcelone… Je suis empirique, et j’ai toujours travaillé très simplement. À chaque tournoi, je me fais un petit tableau pour déterminer les besoins en ressources humaines : tant de croupiers, tant de chefs de partie, tant de TD, etc. Je détermine un budget prévisionnel qui me permettra d’atteindre l’objectif. En fait, c’est simple: le cœur de mon métier, c’est de remplir chaque jour les salles.» Bien lui en a pris puisque, depuis le début de l’aventure Texapoker, pas un tournoi n’a fini dans le rouge: «Ma devise, c’est “Un tournoi près de chez vous”, et je ne déroge pas à cette règle. C’est mon système économique, pour que les clients puissent s’y retrouver, sans dépenser trop d’argent dans les hébergements ou dans de la nourriture. Ils peuvent même rentrer chez eux, puisqu’avec le maillage de casinos partenaires sur tout le territoire, ils trouveront un casino à moins de 150km de chez eux.»

L’EXPÉRIENCE POKER À PORTÉE DE TOUS

Ses débuts, comme François Lascourrèges, directeur de production chez Texapoker, Apo les a faits en province, bien loin du brouhaha parisien et des luttes de pouvoir entre casinotiers. Apo vient de Perpignan, d’où il continue de conceptualiser et d’articuler ses centaines de tournois, tandis que François Lascourrèges vient d’un peu plus au nord, en Gironde. C’est dans l’associatif que François Lascourrèges a fait ses premières armes: «Études à Bordeaux en BTS, et avec le temps libre qu’il me restait, j’écumais toutes les associations de la région en tant que jeune joueur passionné. Les casinos commençaient à organiser des tournois dans la région, jusqu’au moment où l’un d’entre eux m’a invité à travailler en tant que croupier extra. Les casinos recrutaient auprès des amateurs de poker pour former des croupiers, et j’ai débuté ainsi vers 2008-2009 en distribuant le jeu à table.» Parallèlement à ses études, il se frotte au cash-game, joueur gagnant aux petites limites, à Gujan-Mestras, puis découvre les tournois live, ne goûtant que peu au online. «J’étais très investi dans le poker associatif, notamment en tant que président du club d’Arcachon pendant cinq ans, jusqu’en 2011.Dans ce cadre, on a créé une sorte de ligue de poker, le 3+3, regroupant tous les joueurs amateurs, et organisé des tournois gratuits dans tous les casinos de la région. L’aventure s’est arrêtée sur le deuxième tournoi à Gujan, lorsqu’il m’a proposé de travailler pour eux. On a fini par se sédentariser à Gujan, qui avait un énorme potentiel, en organisant des freerolls sur place. On m’a ensuite proposé la place de MCD/directeur de tournoi, une énorme opportunité, et avec le travail, ça a payé…» Vient alors la rencontre avec le monde du poker professionnel: premier FPS en 2012 à Gujan, et grâce aux équipes locales, la collaboration avec Apo et Texapoker. La rencontre entre les deux hommes était actée ,et dès 2018, François Lascourrège rejoint à temps plein la structure, quittant un travail sédentaire pour une vie sur les routes, à passer de casinos en clubs de jeux, pour assurer le suivi de production parfait de la marque.

UNE ÉQUIPE COMPACTEET SOUDÉE

Malgré le nombre exponentiel de tournois organisés par sa structure depuis la sortie du Covid, Apo reste confiant quant au fonctionnement inhérent à Texapoker: «La sortie de la pandémie a été un moment clé et un défi vraiment fou pour l’entreprise. On voulait reprendre les tournois et initier le retour du poker le plus tôt possible afin de permettre aux croupiers et aux équipes des casinos de survivre au mieux», résumeFrançois Lascourrèges. «Ça a été un moment clé, où il y a eu beaucoup de débats en interne, mais on en est ressortis encore plus fort. Apo a été le premier à avoir le courage et la détermination de retourner au front, c’était impressionnant. Les croupiers, c’est le nerf de la guerre, car ils sont volatils et voyagent énormément.» Apo plussoie:«On fait travailler un peu moins de 100 croupiers en simultané, à partir d’un pool de 130 à 140, qui inclut le personnel étranger. Il ne fallait pas les laisser sur la touche.» Le facteur humain, depuis, est d’ailleurs devenu la clé de toute entreprise poker: la formation (en interne chez Texapoker, chapeautée par Élodie Martin), mais aussi la gestion humaine, prise très au sérieux avec deux employés dédiés à cette tâche: «L’équipe comprend également Nicolas Pinna, qui s’occupe de tout le back-office web et le suivi réservation, deux responsables des ressources humaines, François Lascourrèges en directeur de production, Florence Mazet à la communication et désormais Mickaël Lesage, directeur d’exploitation.» Mickaël Lesage, justement, vient de rejoindre le navire Texapoker (Apo, quant à lui, parlerait plutôt de voilier, en grand amoureux de la mer), après une belle carrière dans le poker parisien:«J’ai commencé en 2006 au sein d’un cercle de jeux, le Cercle Concorde en tant que croupier poker. Puis j’ai été appelé par unautre cercle, le Cercle Clichy-Montmartre, afin de démarrer une activité poker où j’ai évolué jusqu’au poste de MCD, directeur des tournois. J’ai eu ensuite la chance de pouvoir travailler avec la plupart des acteurs du marché (PMU, WSOP, WPT,DSO Unibet…) et même de voyager afin de me perfectionner dans mon métier. J’ai commencé à travailler avec Texapoker lors d’un Event WSOPC à Cannes en 2017. Ensuite nous ne nous sommes plus lâchés, nous avons travaillé en collaboration durant trois ans sur différents festivals lorsque j’étais MCD au Club Montmartre.»

2023, TOUJOURS PLUS HAUT

Le poste de Mickaël Lesage, qui vient d’être créé en décembre 2022, était indispensable au bon développement de l’entreprise pour l’année qui débute: «Apo m’a proposé d’être directeur d’exploitation de Texapoker en sachant que j’avais quitté mon poste au sein du Club Montmartre. J’ai effectué quelques événements pour Texapoker en ac-ord avec mon ancien employeur et cela s’est toujours très bien passé. Dans l’entreprise, je garde mon poste de directeur de tournoi, mais je suis également en charge de la programmation et de la coordination des événements avec François. Nous collaborons tous les deux étroitement à l’exploitation des licences et partenariats qu’Apo a signés pour le compte de Texapoker.» L’année 2023 s’annonce assez folle en termes de développement et de consolidation du marché pour Apo: «Nous travaillons en France avec 22 casinos et clubs, et nous sommes complets pour toute l’année au minimum. Le seul développement immédiat supplémentaire concerne l’Europe, avecl a Belgique, à Namur peut-être, mais aussi l’Autriche, avec Baden. Notre concurrence est simple et saine: c’est le Barrière Poker Tour, et nous respectons beaucoup leur travail et leur offre. Je préfère avancer de notre côté, dans un écosystème poker qui est sain pour tout le monde.» Il faut dire que l’année 2022, qui vient de se clore, a été riche en émotions: «Les WSOPC à Cannes, par exemple, étaient hallucinants, avec la nouvelle salle à l’étage et sa cinquantaine de tables au lieu de vingt-cinq», se souvient, ému, François Lascourrèges. Une collaboration unique avec le casino cannois dirigé par Alain Fabre, figure attachante et charismatique parmi les casinotiers français: «Avec Alain Fabre,on se connaît depuis des années, et on travaille main dans la main. Les WSOPC 2023, du 12 au 25 avril, devraient aussi beaucoup faire parler d’eux!» sourit Apo. «Quant àSan Remo, on a confié la direction quotidienne à Alex Angossi, pur produit Texapoker, qui travaille depuis six ans en étroite collaboration avec moi. Cette année 2023 va être très belle là-bas: l’IPO, qui a lieu du 1er au 10 mai, mais aussi le WPT Prime, du 5 au 11 juin, ainsi que le DSO du 11 au 16 juillet.» À la clé de l’année à venir, le nouveau deal exclusif à Paris avec le Club Circus qui débute en fanfare dès janvier, avec le WPT Prime, une nouvelle signature qui réjouit toute l’équipe: «Le retour du WPT Prime en France et en Italie, par Texapoker, c’est une nouvelle extraordinaire», ajoute François Lascourrèges, tandis qu’Apo rêve encore et toujours plus haut. «Je veux faire revenir un WPT Global avec le Main Event à 3500€ à Paris. On va également lancer des qualifications dans toute la France avec douze qualifiés pour un package à 12000€ offrant le tournoi du WPT Championship de décembre 2023 au Wynn à LasVegas, à partir de tournois qualificatifs à quelques centaines d’euros.C’est du long terme, avec le WorldPoker Tour, comme avec tous les partenaires avec qui nous travaillons.» Car la force de Texapoker réside également dans sa fidélité à de nombreux acteurs du marché: PMU et Unibet côté online, qui ont vu leur fréquentation exploser depuis deux ans, mais aussi des franchises telles que le WPT, le FPO, les DSO, les satellites pour l’EPT ou les FPS, des casinotiers indépendants ou ralliés à des groupes. «L’important», conclut Apo, «c’est que tout le monde s’y retrouve. Et que l’on travaille tous ensemble dans la même dynamique positive qui nous anime depuis le départ.»

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