Portraits / Interviews
Antony Lellouche, le sage du poker
Published
3 ans agoon
En pantalon à motifs africains, en forme physique inédite, un large sourire au lèvre qui barre son visage bronzé par le soleil sénégalais, Antony Lellouche est transfiguré. Cet ancien pilier du Team Winamax, idole de toute une génération de champions français —qui inclut des personnalités aussi fortes et attachantes que Fabrice Soulier—, a disparu de la scène poker depuis près de cinq ans. Sa dernière performance ? Une table finale aux WSOP en 2014 et puis… rien. Quelques places payées au casino Terrou-bi, bien sûr, sa deuxième maison au Sénégal, mais autrement aucune trace de ce pilier du cash-game qui a préféré prendre les chemins de traverse plutôt que de continuer dans le poker médiatique. Alors qu’il passait à Paris il y a quelques semaines, il s’est confié en exclusivité à Poker52.
Comment vous étiez-vous décidé à changer de vie et partir au Sénégal ?
Je suis passé pour la première fois au Sénégal il y a sept ans environ, pour jouer au quotidien en cash-game, suite à la fermeture des cercles de jeu et un petit souci judiciaire causé par une partie privée que je fréquentais. En gros, on me prenait pour un organisateur alors que je ne faisais que connaître les joueurs. J’ai été condamné à du sursis, mais j’ai fait appel, et c’est encore en cours. L’organisateur a pris deux ans, sans mandat de dépôt, en première instance, je crois… C’était l’équivalent d’une belle table à 1000€ parisienne, mais ça jouait beaucoup. Au Sénégal, il y a une grosse communauté libanaise francophone ici, qui joue depuis plusieurs générations au Sénégal, et ils m’ont proposé de rejoindre la partie qui se tenait dans un casino de Dakar. J’y suis resté de plus en plus, pour m’installer depuis trois ans sur place. J’y ai monté deux business en parallèle, l’un dans l’agro-alimentaire —qui a fermé— et l’autre dans le digital, avec un bouquet satellite pour les habitants. Ma vie a changé : on joue de 15h à 20h, avec des hommes d’affaire, avec des écarts plus raisonnable, de 7 à 8000€ environ. Tout est particulièrement safe, sans triche, sans stress…
Quels autres pays aviez-vous été visiter avant de vous fixer là-bas ?
J’avais été voir à Barcelone, dans les pays de l’Est ou au Maroc, mais c’est pénible quand je ne connais personne et qu’on ne parle pas ma langue. Quand on ne parle ni anglais, ni français, c’est ennuyeux car moi j’adore parler à table, c’est aussi un moment social. Au Sénégal, lorsqu’il y a des évènements en plus, pas mal d’étrangers passent par le pays et il se monte des PLO 15-30 qui sont très actives. On fait du mixed-game au quotidien, et même si je suis gagnant, je suis heureux que le niveau général de nos parties se soit élevé, notamment grâce à moi. Ca me fait plaisir, même si je gagne moins !
La réouverture des clubs de jeu à Paris, cela vous concerne ?
J’avoue qu’au vu du rake et des soucis pour caver en liquide, avec une calculette au milieu de la table, ça ne fera pas rechanger de vie ! (rires) J’y passerai, bien sûr, pour voir, mais pour « travailler » comme je le fais au quotidien, je n’ai pas trouvé mieux que le Sénégal… Et puis, aussi, quand je passe à Paris, j’ai tous mes amis, je n’ai pas envie de jouer. Surtout que, même si j’adore Dakar, la ville n’est pas non plus géniale…
Quelle est votre journée type à Dakar ?
Je me lève tôt, je travaille le matin sur mes projets, je déjeune depuis la terrasse de mon appartement, qui doit avoir la plus belle vue de Dakar, et ensuite petite sieste, et je vais jouer de 15h à 20h. Je rentre, et je fais du sport. Une vie saine, quoi ! (rires)
Est-ce que vous regrettez parfois la vie d’équipe que vous aviez connue avec le Team Winamax ?
C’était une époque géniale de ma vie, mais je ne regrette pas à proprement dire car j’ai toujours été un solitaire et j’étais un peu plus âgé que mes coéquipiers. Je ne suis pas un brainstormer du poker. Cela ne me manque pas mais j’ai adoré toutes ces années.
Et le poker de tournoi ?
Cela fait deux ans que Las Vegas me travaille… En tant que tournois WSOP, je veux dire. Il y a deux ans, j’ai été empêché, et cette année, j’ai eu trop de travail, mais en 2020, je compte bien y revenir dans les meilleures conditions physiques et le faire à fond, pour quarante tournois. Je ne veux pas regretter d’avoir été mal préparé. Je me donne un an pour travailler là-dessus : physiquement, bien sûr, mais aussi la technique poker, car en Texas Hold’Em, j’ai vraiment perdu. J’ai des lacunes dans des tranches de blindes, comme de 20 à 35 blindes, et je veux régler cela avec un coach. Je connais plein de joueurs, donc j’ai le choix… Je peux demander à mon ami Idriss Ambraisse de me trouver un joueur online, car il connaît bien le milieu. Je ne joue plus du tout, car je n’avais pas le temps d’y travailler et que je ne veux pas utiliser de trackers, parce que je n’ai simplement pas envie d’apprendre ça ! (rires)
Cela implique quelle bankroll de partir aux WSOP ?
Environ 100 000$, parce que la première année, je ne vais pas jouer le Player’s Championship, ni les tournois les plus coûteux. Surtout que cela fait des années que je n’ai plus joué à des jeux de Limit… Je suis un peu rouillé. Les Hi-Lo et le Pot Limit, je suis serein, mais les Limit technique comme le Razz, le Stud ou les Triple-Draw, il faut que je réétudie cela… Quant au cash-game, peut-être irai-je en 150-300 Limit, pour me refaire un peu de technique.
Pourquoi cette envie de retourner dans ce milieu des tournois ?
Cela ne me manque pas mais j’ai un sentiment d’inachevé ! J’ai encore quelque chose à faire… une sorte de come-back, pour moi-même ! (rires) Si la première année, je cartonne, je décroche un bracelet et que je me prouve que j’ai encore un beau niveau, alors je serai vraiment heureux. Les six ans passés en cash-game me lassent un peu, et j’ai envie de nouveaux défis. J’avais arrêté d’être sponsorisé par la meilleure room possible car je voulais être libre, et ne pas travailler en plus du poker, donc je pense que j’irai sans logo à Las Vegas !
Vous jouez encore souvent au Maroc ?
Cela fait six ans ou presque que je n’y suis pas allé… Je jouais surtout où étais Roger Hairabedian, je l’ai suivi un peu, et ensuite comme le rake augmentait, les parties ont disparu, et l’argent qui allait avec. Avant, les parties allaient jusqu’à des 10 000€… On jouait avec une personne de la famille royale, qui avait aménagé un appartement dingue à Rabat, spécialement pour le poker. C’était fabuleux, il jouait d’ailleurs super bien, et les trois Français, c’était Roger, David Benyamine et moi, avec parfois Thomas Bichon. La nourriture était hallucinante, elle changeait tous les jours : chinois, espagnol, italien, etc. On faisait des parties de dix à douze heures, de 20h à 6h du matin.
Tout ce monde des parties privées high-stakes, nos lecteurs les connaissent peu…
Je ne les ai fréquentées qu’en France et au Maroc. Ou alors du Rami, mais pas vraiment des parties privées. En France, j’ai vécu la malhonnêteté de pas mal de parties… Dans l’une d’elle, par exemple, il y avait un boitier qui lisait les cartes sous la table, et le complice recevait un texto du boitier quand il était gagnant sur le coup. Je me suis fait littéralement déchirer… Je m’en suis rendu compte par plusieurs coups répétitifs, et Benyamine, qui était dans cette partie, m’a envoyé le lien d’une vidéo de triche deux ans plus tard, avec le même système, et j’ai compris pourquoi j’avais tant perdu à l’époque ! J’avais perdu une somme à six chiffres en une poignée de séances. Je connaissais bien l’organisateur à l’époque, et j’avoue que je préfère ne pas le croiser à nouveau ! (rires)
Au début de votre carrière poker, vous pensiez avoir ce genre de trajectoire ?
En vrai, je pensais faire ça toute ma vie, mais j’ai trop joué, et je me suis lassé… J’ai 38 ans, et je me suis un peu « auto-saoulé » au poker (rires). Moi je pensais que je n’arrêterais pas, que j’étais le meilleur, un point c’est tout ! Bon, j’ai eu de la chance, mais cela m’est arrivé de perdre… J’ai un talent inné pour les cartes, je jouais au Rami à 5 ans, etc. mais si tu ne travailles pas, tu te fais rattraper. C’est ce qui m’est arrivé, par flemme, et je me suis fait rattraper sans le savoir. Je m’en suis voulu a posteriori, notamment pour les NLHE en tournoi. Ce n’est pas parce que tu as un talent qu’il ne faut pas travailler. Tu as tellement de vidéos en ligne que tu peux regarder pour avancer. Bon, je ne le fais toujours pas, mais je vais m’y mettre ! (rires) En live, il faut savoir contre qui tu joues, et avoir toutes les armes existantes pour bien le contrer. Ce sont ces armes qu’il faut que j’apprenne, pour avoir un éventail plus large.
Quelle a été la partie la plus chère que vous n’auriez pas dû jouer, car elle était trop chère ?
C’était au (feu) Cercle Gaillon et c’était littéralement hors de prix ! (rires) Je m’y étais assis, alors que c’était du 100-200-400, option 800, en No Limit… Et ça jouait deep, avec uniquement des flambeurs : deux types qui ne savaient pas du tout jouer, mais quand ca dure quelques jours et qu’ils ont cave illimitée, c’est compliqué ; il y avait Arnaud Mimran, et tous les gros flambeurs de l’Aviation, avec Mouly, etc. Un jour, je me suis quand même cavé à 500 000€, et au mieux je perdais 320 000€, et j’étais content de ne perdre que 50 000€ à la fin ! (rires) J’ai joué avec des risques, mais c’était normal. Cyril Mouly, par exemple, joue très bien, quand il était revenu au bout de quinze ans, il avait une énorme force financière et connaissait personnellement bien la psychologie des humains. S’il est bien dans sa tête, Mouly peut battre les plus grands. Ce n’était pas le cas de Mimran… Tous ces « personnages », on ne les verra plus jamais en France, c’est certain.
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En quelques années, la marque Texapoker, fondée parApo(stolos) Chantzis, est devenue un incontournable du poker hexagonal, jusqu’à devenir quasiment hégémonique depuis la reprise d’activité après la pandémie Covid. Entouré de François Lascourrèges, fidèle depuis des années, et Mickaël Lesage, nouvel arrivant dans la galaxie Texapoker, Apo crée, dirige et assure désormais plus de 1600 tournois par an. Rencontre du triumvirat qui fait battre le cœur du poker français.
Barriere Poker Tour
Rencontre avec… Lucille Denos, directrice du poker chez Barrière
Published
4 mois agoon
5 décembre 2022C’est l’un des événements iconiques du poker hexagonal qui revient enfin au-devant de la scène : le Barrière Poker Tour, fort de ses cinq étapes en 2023, fait beaucoup de bien à la communauté poker. En alliant, comme le Groupe Barrière sait si bien le faire, excellence de l’accueil hôtelier et savoir-faire humain aux tables, le BPT devrait à nouveau remporter un large succès. Lucille Denos, directrice des tournois Barrière Poker, nous détaille l’offre de cette nouvelle saison.
Quel est le programme de l’édition 2023 du Barrière Poker Tour ?
Le programme 2023 s’inspire des valeurs du BPT de base. Nous gardons le middle buy-in Main Event à 570 € et bien sûr le tournoi Masters à 1 000 €, mais nous ajoutons un Mystery Bounty à 300 € et un « Little BPT » le dimanche. Le BPT sous ses différentes formes existe en France sans interruption depuis 2007. Seul le Covid l’a interrompu pendant deux ans.
Naturellement, nous le reprenons avec des nouveautés qui tiennent compte des nouvelles tendances les plus appréciées des joueurs : satellites win your seat, tournois bounties et des structures et prizepools actualisés en commençant par le principe d’être ITM à la fin du Jour 2 au Main Event. Nous avons ajouté des tournois la journée du jeudi, ce qui permet d’offrir un festival plus complet qui vaut vraiment le déplacement ! Brian Benhamou travaille maintenant avec moi sur le BPT et sera présent pendant les différentes étapes. Enfin, l’une des nouveautés concerne la League Barrière qui est remplacée par un challenge permettant de faire gagner un sponsoring de 15 000 € pour la saison 2024 !
Comment fonctionne votre partenariat avec FiveBet ?
Je connais Benjamin Camps et Thomas Gimie depuis de nombreuses années et je les ai vus grandir ! Je sais que nous avons la même vision du poker et que nous partageons les mêmes valeurs, centrées sur la valorisation des joueurs, ce qui nous permet de continuer à offrir aux joueurs, mais également au personnel, la meilleure expérience possible au sein des établissements Barrière. Nous organiserons deux étapes de leur propre tour : le FiveBet Festival à Deauville et à Paris. Ils seront associés avec nous pour le BPT 2023, et ils ont participé avec Brian et moi-même à l’élaboration du programme. Nous travaillons également ensemble au recrutement des croupiers ainsi qu’à l’aspect « animation » sur les étapes. Le BPT et le FiveBet Festival resteront cependant deux tours de poker bien distincts et complémentaires.
À l’heure où le personnel de table (croupiers, etc.) est rare, comment fidélisez-vous les équipes Barrière ?
Il faut toujours s’assurer que les conditions de base soient correctes. Chez Barrière, les croupiers et floors sont rémunérés en forfait journalier, ils sont nourris et logés. Nous travaillons avec FiveBet sur le recrutement et nous adhérons à leur politique d’élaboration des nouvelles grilles de salaires suite à des évaluations de compétences. La rationalisation du recrutement avec FiveBet permet aux croupiers de mieux enchaîner les différents événements et, ainsi, de nous assurer d’avoir constamment un personnel de qualité irréprochable et les effectifs nécessaires.
Quel regard portez-vous sur le secteur du poker de tournoi en France ?
Le groupe Barrière reste fidèle à sa volonté d’organiser des tournois de poker de qualité dans ses établissements en France et à l’étranger. Ces casinos souhaitent organiser des événements qui animent leur établissement, et les joueurs de toutes les régions sont plus que jamais demandeurs de tournois live après la période Covid. Un tournoi de poker chez Barrière est un moyen de conquérir et de fidéliser des joueurs en ayant comme obsession constante de valoriser leur expérience. En pratique, le « roadshow » Barrière Poker consiste à déplacer beaucoup de matériel afin de transformer nos belles salles en salles de poker. Nous avons investi dans le remplacement de nos écrans, notre matériel informatique, notre système vidéo, etc. Notre objectif pour l’organisation des tournois poker au sein du groupe Barrière demeure donc ambitieux sur le moyen et le long terme.
Quel bilan tirez-vous du poker au sein du groupe Barrière sur 2022, après le Covid ? Et au sein du Club ?
La reprise du poker n’a pas été immédiate au groupe Barrière. Nous avons préféré attendre l’arrêt de toutes les restrictions liées aux contraintes sanitaires pour programmer des tournois organisés dans de bonnes conditions pour tous. La reprise des tournois au Club se traduit notamment par le retour du 500 le mercredi et l’organisation de plusieurs festivals par an.
Peut-on s’attendre à d’autres événements poker au sein des casinos Barrière, hors BPT ?
Oui, nous avons plusieurs casinos qui relancent des tournois de poker réguliers comme à Bordeaux, Toulouse, Cassis, Paris mais aussi Montreux. Et surtout, nous continuons de travailler activement avec des partenaires pour organiser prochainement des tournois d’envergure internationale !
Les dates
Barrière Poker Tour, demandez le programme !
Bordeaux, du 12 au 15 janvier 2023
Ribeauvillé, du 23 au 26 mars 2023
Toulouse, du 6 au 9 juillet 2023
Paris, du 28 septembre au 9 octobre 2023
Deauville, du 2 au 5 novembre 2023
Interviews
Matthieu Duran, l’homme derrière le Winamax Poker Tour
Published
6 mois agoon
1 octobre 2022C’est le symbole d’un écosystème poker qui renaît, plus fort encore qu’auparavant : l’organisation d’une nouvelle saison du Winamax Poker Tour, inaugurée en grande pompe, comme il se doit, à La Villette, les 29 et 30 octobre 2022. Il faut dire qu’après les années Covid et la suspension du live, le grand freeroll hexagonal organisé pro bono par Winamax fait du bien à tous, amateurs, débutants et passionnés de tous les niveaux. Matthieu Duran, le Live Event Manager du leader français du poker online, revient pour nous sur ce qui va rythmer toute la saison 2022-2023, avec comme mot d’ordre : le plaisir et la convivialité avant tout.
En tant que responsable de l’organisation des épreuves « live » de Winamax, il aura fallu attendre un peu avant le grand redémarrage de tous vos projets…
Juste avant le Covid, nous avions été victimes d’une procédure judiciaire de très mauvaise foi, entreprise par les casinotiers, qui nous avait bloqués quant au Winamax Poker Tour, qui est le seul freeroll existant en live… Heureusement, à chaque fois, la justice française nous a donné raison, ce qui était tout à fait logique. Quant à la reprise post-Covid, nous avons appliqué une règle valable aussi bien sur le freeroll que sur les tournois payants comme le WPO : on ne le fait que si on peut le faire aussi bien, voire mieux, qu’à l’habitude. Il a fallu attendre un peu, mais désormais nous sommes revenus à plein régime !
Comment se sont déroulés les premiers WPO de cette nouvelle ère, justement ?
Le WPO Madrid était tout bonnement phénoménal. D’ailleurs, on a battu des records dans tous les sens, et c’était tellement génial de retrouver cette ambiance unique que crée Winamax à chacun de ses événements live. Il y avait une grande terrasse, on avait organisé des Déglingos absolument déjantés… En fait, tout le monde, joueurs et organisateurs, était tellement heureux de se retrouver après ces mois de disette que c’était, positivement, explosif !
Vous êtes actuellement, à l’heure où nous bouclons ces lignes, en pleine dernière ligne droite du WPO Bratislava…
En effet, je suis en partance pour Bratislava, et les seuls soucis sont des soucis de riche ! [rires] On voulait créer cette étape pour rééquilibrer l’étape de Dublin qui commençait à saturer, mais comme l’Irlande a dû annuler tout ce genre d’événements au City West pour accueillir – et c’est bien plus important, évidemment – quelque sept cents familles ukrainiennes, on a dû tout transférer sur l’organisation du WPO Bratislava. On cherchait des formules à prix très modérés pour nos joueurs. À Bratislava, pour 5 €, on peut manger une bonne pizza, et l’hôtel est all-inclusive à 80 €. Ça change tout pour les joueurs qui n’ont pas une énorme bankroll.
Le calendrier 2023 s’annonce d’ores et déjà très chargé de votre côté…
Le calendrier 2023 est compliqué à organiser car on a deux finales qui sont fixées : celle du Winamax Poker Tour en France, ainsi qu’en Espagne au mois de mars. Quant à la deuxième quinzaine de mai, et celle de septembre, on est traditionnellement sur des WPO. Il est très difficile de trouver des sites adéquats, avec au minimum 130 tables. Il n’y a pas beaucoup de casinos en Europe qui sont capables de faire ça ! À Lloret de Mar, par exemple, depuis que l’actionnariat a changé et que c’est un fonds de pension américain aux commandes, ils ne peuvent plus suivre : passer de 400 clients par jour à 3 000 joueurs de poker, c’est trop d’investissement pour eux. Et puis, il faut dire qu’on n’arrive pas très légers… On a trois semi-remorques qui nous suivent constamment. C’est une logistique folle, mais là encore, c’est un vrai plaisir d’avoir de tels problèmes de riche !
La formule 2022-2023 du WIPT a-t-elle été revue à la baisse ?
Absolument pas. On a voulu marquer les esprits avec un concept tout simple : ne rien changer à notre formule. C’est toujours un immense casting national sur 40 étapes et plus de vingt villes différentes. On estime à plus de 10 000 joueurs le nombre de participants à ces freerolls monstrueux en live, dont celui de La Villette et ses quelque 2 500 joueurs assis au même moment lors du « Shuffle Up & Deal ». C’est tout de même un rêve de voir ça ! Ensuite, en province, dans les grandes villes, on atteindra même les 600 joueurs en simultané, puis dans les villes plus petites (Agen, Dunkerque, Poitiers, Mulhouse, etc.), on part sur du 120 joueurs. La finale qui aura lieu au mois affiche toujours 1 000 000 € garantis, ce qui dit bien toute la folie et la dimension gigantesque de cet événement.
Le Winamax Poker Tour, c’est peut-être la plus grande fête du poker amateur ?
En tout cas, le WIPT n’a jamais été affaire de recrutement de nouveaux joueurs pour nous ; c’est plus une fidélisation de nos joueurs, et une marque d’attention envers toute la communauté des freerollers et des micro-stakers. Beaucoup des participants sont des joueurs occasionnels qui viennent sur notre site pour le King5 entre amis, puis se qualifier pour les étapes locales du WIPT. D’un point de vue communautaire, nous voulons offrir l’expérience du live à ceux qui ne jouent qu’online. En 2011, 70 % faisaient leur premier live sur un WiPT, et en 2017, on était encore à 50 %. Les premiers tremplins ont rencontré un engouement incroyable, avec des caps à 5 000 joueurs, qui est technique et technologique, car on ne pensait jamais les atteindre. Le Covid a amené énormément de nouveaux joueurs qui ont continué à jouer, et on pense que ce sont tous ces nouveaux qui débarquent actuellement. On en reparle en décembre ! À Paris, on aura en tout cas tout le Team Winamax, avec juste un doute sur Adrián Mateos qui sera dans un SHR à 300k à Vegas, et je lui souhaite de ne pas avoir le temps de nous rejoindre !
Retrouvera-t-on la toute dernière recrue du Team W ?
Alexane « LaSirenita » Najchaus nous a rejoints il y a quelques jours, et c’est une joueuse du confinement, qui a pris une tout autre dimension en observant jouer son frère qui était Red Diamond. Elle a voulu comprendre comment ça marchait, et comme elle a une tête très bien faite, elle a bossé son jeu à toute allure. Dans les Expresso, avec un jeu de moindre profondeur, il y a une recette simple : c’est de bosser. Elle a été repérée en ligne, puis en live à Madrid, et c’est top d’avoir un nouvel apport dans le Team W !
((sur une page))
ENCADRÉ 1
Qualifiez-vous en ligne gratuitement pour le live
Le WiPT est de retour : d’octobre 2022 à février 2023, participez gratuitement au plus grand circuit de poker live jamais organisé et gagnez votre place pour la Grande Finale parisienne garantissant 1 000 000 € de prix ! Avec 40 étapes partout en France, il y a forcément un tournoi gratuit près de chez vous. Le Winamax Poker Tour débutera en live les 29 et 30 octobre lors d’une grande étape inaugurale à Paris où 2 500 joueurs sont attendus. Qualifiez-vous dès maintenant sur Winamax.fr pour une des nombreuses étapes live !
STADE 1 – Sit & Go STARTING BLOCK* (6 joueurs) | ||
1er : un ticket Tremplin
2e : un ticket Starting Block |
||
STADE 2 – Tournois TREMPLIN | ||
Tremplin Paris | Tremplin Lille, Strasbourg, Montpellier, Lyon, Rennes et Bordeaux | Tremplins autres villes |
1er au 75e : un siège pour l’étape de Paris
76e au 155e : un ticket Tremplin 156e au 240e : un ticket Starting Block |
1er au 50e : un siège pour l’étape live choisie
51e au 110e : un ticket Tremplin 111e au 200e : un ticket Starting Block |
1er au 25e : un siège pour l’étape live choisie
26e au 55e : un ticket Tremplin 56e au 100e : un ticket Starting Block |
STADE 3 – Étapes live | ||
Étape live de Paris | Étapes Lille, Strasbourg, Montpellier, Lyon, Rennes et Bordeaux | Autres étapes live |
1er au 42e : un siège pour la Finale
43e au 45e : un ticket à 150 € 46e au 49e : un ticket à 100 € 50e au 75e : un ticket à 50 € 76e au 110e : un ticket à 30 € 111e au 170e : un ticket à 20 € 171e au 250e : un ticket à 10 € |
1er au 11e : un siège pour la Finale
12e : un ticket à 150 € 13e au 14e : un ticket à 100 € 15e au 20e : un ticket à 50 € 21e au 27e : un ticket à 30 € 28e au 40e : un ticket à 20 € 45e au 62e : un ticket à 10 € |
1er et 2e : un siège pour la Finale
3e : un ticket à 100 € 4e : un ticket à 50 € 5e et 6e : un ticket à 30 € 7e au 9e : un ticket à 20 € 10e au 12e : un ticket à 10 € |
GRANDE FINALE à Paris : 1 000 000 € GARANTIS |
((sur une page))
ENCADRÉ 2
Les dates des qualifications live
Dates | Étapes principales | |||
29/10/2022 | PARIS LA VILLETTE | |||
30/10/2022 | ||||
12/11/2022 | Rouen 1 | Toulouse 1 | Dunkerque | Dijon 1 |
13/11/2022 | Rouen 2 | Toulouse 2 | Dijon 2 | |
19/11/2022 | LILLE | |||
20/11/2022 | ||||
26/11/2022 | Nantes 1 | Agen | Orléans | Grenoble 1 |
27/11/2022 | Nantes 2 | Grenoble 2 | ||
03/12/2022 | STRASBOURG | |||
04/12/2022 | ||||
10/12/2022 | Caen | Biarritz 1 | Nancy 1 | Nice 1 |
11/12/2022 | Biarritz 2 | Nancy 2 | Nice 2 | |
07/01/2023 | MONTPELLIER | |||
08/01/2023 | ||||
14/01/2023 | LYON | |||
15/01/2023 | ||||
21/01/2023 | Brest 1 | Perpignan 1 | Mulhouse | Clermont Ferrand |
22/01/2023 | Brest 2 | Perpignan 2 | ||
28/01/2023 | RENNES | |||
29/01/2023 | ||||
04/02/2023 | Poitiers 1 | Limoges | Reims 1 | Marseille 1 |
05/02/2023 | Poitiers 2 | Reims 2 | Marseille 2 | |
11/02/2023 | BORDEAUX | |||
12/02/2023 | ||||
Mars 2023 | FINALE WIPT – PARIS |
Moundir et Guillaume Darcourt à l’honneur au MPO du casino Es Saadi de Marrakech
Du 9 au 19 mars, Marrakech, capitale du poker !
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