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Dans nos archives… Rencontre avec Michel Abecassis

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Il y a quelques mois, Michel « Mik22 » Abécassis a annoncé son départ du Team W, et plus généralement du monde du poker. Voix de « Dans la tête d’un pro », joueur émérite et figure incontournable du poker hexagonal depuis plusieurs décennies, l’homme est à la fois un puits de science, de culture et une des personnalités les plus attachantes et populaires qui soit. Avant de se replonger un peu plus encore dans le monde du bridge – sa passion première, avec le cinéma –, Michel Abécassis nous a accordé un long entretien à Saint-Germain-des-Prés, ce quartier qu’il habite depuis si longtemps. 

Par Benjamin Gallen & Jérôme Schmidt

 

Vous prenez votre « retraite » et, tout de suite, vous êtes déjà repartis à un tournoi professionnel à Monaco, mais de bridge cette fois-ci…

Il y a beaucoup moins d’argent dans le bridge que dans le poker, on ne peut pas en vivre ! Il y a des tournois privés, comme à Monaco, mais c’est très rare. L’argent qui y est présent est dû aux enchères que les « acheteurs » font sur les paires ou les équipes. Il y a un droit d’engagement assez élevé, et ces ventes aux enchères des paires qui peuvent partir à trois ou quatre mille euros. Ensuite cette « action » peut être revendue par parts. Mais cela dépend beaucoup de la population présente. Autrefois, quand cela avait lieu à Las Vegas, les sponsors américains faisaient entrer énormément d’argent dans le prizepool, qui était partagé ensuite parmi les gagnants du field, environ 20 %. Maintenant, l’avenir du bridge se joue en Chine, et en Asie en général, car les Chinois et les Indiens s’intéressent énormément à ce jeu. Je vais aller aux Championnats du monde en Chine au mois de septembre car je suis qualifié après avoir remporté l’an dernier le tournoi senior. L’idée est de se faire repérer par des sponsors chinois, qui ne sont pas des marques, mais souvent des joueurs eux-mêmes qui veulent se faire coacher et incorporer une équipe qui leur permet de jouer avec l’élite.

Comment évolue le jeu de bridge ? Il y a des modes de stratégie comme au poker ?

La technique a énormément progressé avec le temps. Avant, beaucoup de gens, même les professionnels, ne travaillaient pas beaucoup leur jeu… Au bridge, chacun a ses réglages en équipe, et toute cette communication a beaucoup évolué. En paire, tu mets en place des systèmes élaborés, qu’il faut d’ailleurs expliquer à ses adversaires avant de jouer. Le but est de marquer des points, ou d’empêcher tes adversaires d’en marquer. Le bridge est un jeu d’information permanente, comme le poker, où il faut interpréter. C’est là où l’entraînement entre joueurs d’une paire est très important. Si tu travailles sérieusement, il faut étudier plus d’une centaine de pages pour bien connaître le système. D’ailleurs, il y en a qui finissent par pas mal s’engueuler dans une paire ! Plus jeune, j’avoue que ça m’arrivait souvent… Tu es tributaire de tes coéquipiers, donc c’est sûr que cela peut créer des situations embarrassantes. La logique, les probabilités, la psychologie : comme au poker, c’est indispensable dans le bridge. Le jeu est d’ailleurs devenu de plus en plus agressif. Avant c’était plus conservateur, avec des enchères moins risquées. Aujourd’hui, on veut perturber au maximum l’adversaire et sa communication, plutôt que de jouer dans son coin.

Vous aviez commencé le poker en même temps que le bridge ?

Non, j’ai découvert le poker très tard ! Cela ne fait que vingt ans, depuis 1997 pour être plus précis. C’était une partie entre amis, et c’est là que j’ai connu Patrick Bruel. C’est pour cela que Roger Hairabedian explique que je suis le plus grand voleur de la terre et que j’avais amené Patrick dans des parties truquées où je touchais des pourcentages des organisateurs [rires] ! Et il ajoute que c’est des « pointures corses » qui lui ont dit ça. Enfin, toujours le grand n’importe quoi… On jouait peu cher à l’époque, des parties à 300-400 francs, et c’était très sympathique. Il y avait parfois le judoka Thierry Rey, mais aussi Vincent Lindon ou Gérard Darmon. Lindon est un très gros joueur, il adore ça, mais il ne joue qu’en privé. De là, j’ai découvert l’Aviation Club de France, qui était déjà très fréquenté. L’après-midi, tu ne trouvais souvent aucune place. Il y avait une demi-douzaine de tables à l’époque. J’étais plus intéressé par la compétition des tournois que par les cash-games. À l’époque, j’avais quitté le magazine Elle après que le directeur Jean-Dominique Bauby ait eu une attaque cérébrale. C’est lui qui écrira plus tard Le Scaphandre et le Papillon, qui est un livre bouleversant sur le locked-in syndrome. Nous étions très proches et j’allais le voir très souvent à l’hôpital, à Berck, pendant sa convalescence. J’avais fondé une association pour faire découvrir cette maladie au public et même au monde médical : les gens passaient pour des légumes, car ils ne bougent que les yeux. Mais en fait, ils ont toutes leurs capacités mentales… Le premier exemple dans la littérature, c’est dans Le Comte de Monte-Cristo, où le père du procureur a ce même accident. À cette époque, j’ai commencé à apprendre le poker en lisant énormément de livres, que j’avais achetés dans des boutiques spécialisées, comme le libraire de Las Vegas situé vers l’Arts District.

Qui étaient les bons joueurs français à l’époque ?

À la grosse partie, il y avait Jan Boubli, mais aussi Benjamin Hanouna, un vieux pro, mais aussi Marc Rénier, des gens qui ont disparu… Ils venaient du poker fermé, à l’ancienne. C’était une époque qu’on n’imagine pas. Il y avait Patrick Bruel, bien sûr, Elie Marciano, et des étrangers comme Dave « Devilfish » Ulliott, David Kennedy ou Surinder Sunar. La baleine, c’était Georges le Grec, qui distribuait son argent à tout le monde ! Il avait fini en table finale du WPT Paris remporté par David Benyamine. Il avait un don exceptionnel, David. Il avait démarré au Wagram avec des parties à 100 francs, comme Antony Lellouche, que je suivais depuis longtemps. Son père tenait d’ailleurs un club de jeu, il a été à bonne école ! Moi j’avais appris les jeux de cartes au lycée, à Henri IV. C’était en plein mai 1968, il y avait des barricades partout et moi je ne pensais qu’au bridge [rires] ! Je me rappelle avoir fait le tour de Paris pour trouver mon magazine de bridge préféré au mois de mai 1968 alors que c’était le blocage intégral. Je ne l’ai jamais trouvé… Ça a d’ailleurs été le sujet de mon premier édito lorsque j’ai pris la direction de ce même magazine trente ans plus tard.

En mettant un terme à ta carrière dans le poker, tu as mis un terme à une aventure de combien d’années ?

Près de quinze ans… J’étais au tout début de Winamax, avec Alexandre Roos, Christophe Schaming et bien sûr Patrick Bruel. On a été rapidement cinq ou six au départ, avec Aurélien « Guignol » Guiglini que j’avais rencontré à Deauville lors d’un tournoi. J’avais ensuite contacté Benjamin Gallen juste après, que je connaissais du « Tournoi des As », une émission que Bruno Fitoussi organisait à la télévision. Mais Benjo n’a pas voulu tout de suite nous rejoindre [rires] ! Winamax a commencé dans un appartement, avec des tables Ongame dotées d’une décoration Winamax. On a voulu faire quelque chose de différent d’entrée de jeu, en créant une communauté. C’est comme cela qu’est né WAM, en promouvant des valeurs réelles : compétition, progression, passion, convivialité. J’ai voulu développer des conseils et des échanges entre les joueurs. On a lancé Winamax en août 2006, et au mois de septembre, Patrick Bruel qui présentait le WPT a appelé un vendredi matin, à quelques heures de la diffusion : ils n’avaient plus d’annonceurs, et on avait la possibilité de promouvoir notre marque. Mais il fallait que ça soit un site gratuit en play-money… On a créé une page internet dans l’heure, que l’on a appelée WAM. Ça rappelait Winamax et ça marchait bien ! On a créé des comptes pour initier quelques sujets de conversation… Le premier post, c’est Guignol sous pseudo avec un message du genre : « Vous connaissez Winamax ? C’est super ! » [rires]

Et ça a tout de suite pris ?

Le soir même, le site a explosé à cause d’un nombre de connexions invraisemblable. Ensuite, on a engagé des modérateurs, etc. mais au départ j’étais le seul à m’en occuper avec Guignol, puis avec FdC. Pour être honnête, on ne pensait pas que ça prendrait si vite et si fort. Le seul qui imaginait ça, c’était Aurélien en fait… Il avait même fait un pari avec les patrons, et c’est lui qui a gagné… Ceci dit, les dirigeants étaient contents de perdre ce pari [rires] ! À l’époque, le leader était PartyPoker, mais comme ils étaient cotés en bourse, ils se sont retirés du marché américain, de peur de perdre leurs agréments. Ils se sont fait doubler immédiatement par PokerStars, qui ne s’était pas posé de questions. À l’époque, PokerRoom, une salle online, m’avait contacté pour lancer leur site en France. EuroPoker et CDPoker, un site obscur qui promettait monts et merveilles, m’avaient aussi demandé de faire ambassadeur. Il y avait aussi Poker770 avec un certain « Eric » dont personne ne connaissait le nom, qui livrait l’argent des buy-in en valises d’argent liquide à Las Vegas… C’était le Far West et toutes ces rooms ont disparu depuis. Comme j’avais fait la première émission de télévision sur le poker, sur Eurosport puis RTL, que j’avais créé LivePoker et tenais un blog, les gens me prenaient pour un interlocuteur incontournable en France. Quand j’ai vu que Patrick Bruel, qui était déjà un ami, était derrière le projet de Winamax, j’ai foncé. Et j’ai eu bien raison ! Ce qui a fait notre succès, c’est aussi que c’était une équipe ramassée, avec des chaînes de décision rapides, sur place, en France. Nous, on était dans le salon et les boss dans la chambre, donc ça allait vite… On déjeunait tous ensemble, on allait boire des verres après, dans le 15e vers l’appartement, et on était en brainstorming permanent en fait ! En 2007, les RG nous ont convoqués, Patrick et moi, avec mise en garde à vue [rires], pour nous questionner quant à savoir la nature de notre activité réelle. Ils m’ont demandé si je connaissais Winamax, si je connaissais M. Roos et M. Schaming, etc. La ligne de défense, c’était que tout était uniquement WAM Poker, un site gratuit. Winamax était officiellement en Angleterre. Les RG m’ont dit que j’allais avoir des ennuis si je continuais la promotion d’une maison de jeu, et ils sont venus quelques semaines plus tard à 6 heures du matin faire une perquisition chez moi ! C’est à cette époque que nous avons tous déménagé à Londres pour pouvoir travailler tranquillement. Et on devait embaucher une personne par jour quasiment, tellement l’activité avait explosé.

C’était votre volonté de faire un site éditorialisé, avec beaucoup de contenu en plus ?

Oui, je voulais que les gens s’éduquent en même temps qu’ils jouent. On avait organisé des masterclass pour parler stratégie, par exemple. On avait acheté à prix d’or une interface pour cela à François Montmirel, qui était très actif dans le business poker. C’était un peu comme « Dans la tête d’un pro » mais sans vidéo, on commentait les mains et la stratégie derrière. C’est aussi pour cela que j’ai voulu créer une équipe, avec des personnalités fortes que les gens aiment. On a commencé Patrick et moi, puis Vikash Dhorasoo que j’avais connu lors de l’émission des WSOP en tant qu’invité. Et puis j’ai pris Antony Lellouche, qui était un type adorable et brillant. Un peu poil dans la main quand même [rires] ! Il m’a téléphoné il y a trois jours d’ailleurs… Il vit au Sénégal maintenant, en jouant à la grosse partie du casino Terrou-bi et a lancé quelques applications iPhone. Ensuite, il y a eu Nicolas Levi, Ludovic Lacay, Anthony Roux et Arnaud Mattern, et ensuite Alexia Portal et Almira Skripchenko en 2007-2008. Et même Éric Koskas ! Qu’on n’oubliera jamais en finale contre Jason Mercier en faisant le pire bluff de l’histoire [rires]. C’est lui qui lancé la carrière de Mercier en fait… Quand tu le vois en direct, et que tu le connais, tu sais très bien qu’il n’a rien vu. Tu sais très bien qu’il surjoue tellement la joie en se levant et faisant des signes au poker.

Quel membre de l’équipe vous a le plus surpris, positivement parlant, avec le temps ?

Honnêtement, la plupart. Il y a des gens qui ont été un peu décevants car ils n’avaient pas le niveau comme Alexia Portal ou Éric Koskas, mais autrement, c’est l’inverse. Les jeunes bossent énormément le poker et c’est d’ailleurs une raison pour laquelle j’arrête… Mais Sylvain Loosli m’avait déjà énormément surpris, et aussi Guillaume Diaz. Il est arrivé en Top Shark, ce qui est un CDD dans le Team, et avec le temps il a tellement étudié et a tellement appris qu’il me bluffe. En plus c’est une personnalité géniale, une « belle personne » comme on dit.

Comment expliquer qu’Antony Lellouche, qui était sûrement le plus prometteur, n’ait jamais remporté de gros tournoi ?

Je crois que ce n’est pas son truc, le tournoi. En fait, ça l’emmerde même [rires] ! Et puis comme il y avait les impôts, il a vite arrêté le poker de tournoi sponsorisé. Il devait gagner beaucoup d’argent car il a une très large famille à charge. Il est généreux de façon vraiment dingue. Il a quitté de son plein gré le Team Winamax parce qu’il est plus à l’aise dans l’ombre, quand on ne fait pas attention à lui. Derrière le sourire, il n’aimait pas être médiatisé. Il voulait juste vivre sa vie, sortir avec ses amis, jouer ses cash-games. Et Dieu sait qu’on a essayé de le retenir… Tout le monde l’adorait, on lui a même proposé un contrat ne l’engageant à rien, mais il a préféré aller ailleurs. Mais de façon générale, tous les membres du Team m’ont marqué. Avec Davidi Kitai, avec Ludovic Riehl et Guillaume Diaz, on a des rapports quasi filiaux, et avec les autres, de l’amitié profonde.

Comment recrutiez-vous tous ces talents ?

Pour Davidi, j’étais à un salon du poker avec Guignol, en Belgique, et je l’ai rencontré sur place. C’était un petit joueur à l’époque, mais il avait une manière très agréable de parler de poker, et je l’ai observé jouer. Il avait déjà une personnalité forte, ce qui est indispensable. Les gens s’étonnent souvent en te disant « Mais pourquoi vous ne prenez pas untel, alors qu’il est si bon ? » Mais nous, on cherchait de la complémentarité dans l’équipe. C’est un écosystème ! Tu ne peux pas prendre trois Ludovic Lacay – déjà un, c’est beaucoup [rires] ! Il n’y a pas que la valeur du poker qui est prise en compte… Et le nombre d’amateurs qui me demandent aussi d’entrer dans l’équipe. Des joueurs comme David Benyamine, par exemple, ce ne sont pas des bonnes recrues pour une équipe. On a longuement discuté avec lui à une époque, mais ça ne s’est pas fait, car il était juste là pour prendre l’argent du sponsoring, et rien de plus. Au final, il s’est retourné vers des stackers, ce qui est plus logique pour lui… même s’il a un peu disparu, ce qui est dommage car c’est un type très brillant. Mais quand tu penses qu’il est persuadé qu’il peut « battre » les machines à sous ! Si on l’avait engagé, il aurait fait jouer les membres du Team pour lui, oui [rires] ! Comment un type aussi doué peut avoir ce grain-là ? Il a perdu des millions aux jeux de casino…

Est-ce que vous pensez que sans vous, ces joueurs n’auraient pas explosé ?

C’est certain que le sponsoring et le Team, cela les a aidés à jouer avec une autre bankroll qu’un petit joueur de casino ! La cohésion du Team et les échanges permanents les ont fait progresser bien plus vite… C’est une vie solitaire, joueur, cela peut être très difficile de faire le circuit solo. Là, c’est un vrai groupe qui se marre sincèrement et s’apprécie. Les meilleurs moments de ma carrière, cela reste tout de même l’esprit réel d’équipe lors des dîners en marge des tournois. Dans le poker, le Team Winamax a longtemps été la seule vraie « équipe », soudée.

Et comment voyez-vous la reconversion des anciens membres de l’équipe ?

Ce qui est certain, c’est que je n’imagine aucun membre du Team actuel continuer à être joueur pro dans dix ans. Tout simplement parce qu’il faut de l’envie pour continuer à gagner, et avec le temps on perd cette sensation. Ils ont tous plus ou moins des projets pros en parallèle. Loosli, par exemple, je ne m’inquiète pas pour lui, c’est un sacré gestionnaire ! Davidi, lui, il investit comme Adrian Mateos dans des dizaines de jeunes « poulains ». Guillaume de la Gorce, par exemple, c’était un phénomène du online et il est devenu très riche en se lançant ensuite dans l’immobilier… Lui, je l’avais découvert avec Loïc Sabatte, un des types les plus adorables du monde du poker français, qui avait un site, poker.fr, et continuait malgré tout à vendre chaque matin ses crêpes sur le marché du Mans ! De la Gorce gagnait tellement sur le site associé à poker.fr que Loïc m’a demandé de vérifier son jeu, car il le soupçonnait de tricher vu qu’il gagnait tout le temps à toutes les limites… Et en fait, non : il vidait les liquidités du site juste parce qu’il était simplement doué. Lui, il a joué au poker en pro juste pour financer son business immobilier ensuite. Il n’avait pas envie d’être une star du poker avec sa photo dans les journaux. D’autres, comme Anthony Roux, ils ne sont pas faits pour l’argent : son but c’est juste de se cultiver. Il a arrêté le poker après avoir gagné plein d’argent, et depuis, il lit, il regarde des films, etc. Moi, je ne me suis jamais considéré comme un joueur pro de poker : j’ai toujours eu une activité autour du poker, ce qui est différent. Quand je jouais au bridge, j’étais médecin, puis journaliste. Je n’ai eu que deux années où j’ai joué non-stop, entre 2003 et 2005. J’ai besoin de ne pas être enfermé dans le quotidien d’un joueur. Des gens comme Fabrice Soulier ou Bruno Fitoussi, c’est pareil : ils font autre chose que simplement jouer. Les jeunes qui marchent sur les tables, ils vivent poker 24h/24, c’est autre chose.

Quel projet inachevé regrettez-vous ?

J’avais eu comme idée de faire une émission télévisée de « Duplicate Poker » où les différentes tables joueraient tous avec les mêmes cartes et le même board. Cela aurait permis de véritablement comparer les façons de jouer, les tactiques, les interactions entre joueurs. J’avais été assez loin dans le développement du concept, mais finalement cela ne s’est jamais fait.

Ils ont dit…

« Mes plus gros fous rires dans le Team sont sans nul doute partis de tes anecdotes. De ton passage à l’armée à ta rencontre avec Mike Tyson en passant par la bise à Bernadette, les histoires sont multiples. Oh, je pourrais bien les décrire dans cette lettre mais elles tomberaient rapidement à plat, ta force étant la narration, la montée en puissance et la justesse du détail pour nous plonger dans l’hilarité. »

Gaëlle Baumann, Team W

 

« Tu fais partie de mes plus belles rencontres dans le milieu. »

Nicolas Chaï, Club Poker

 

« Merci pour les échanges que vous avez eus avec mon fils Guillaume Diaz et tout ce que vous lui avez apporté au-delà du poker. »

Jean-Michel Diaz, père de Guillaume Diaz, pro Winamax

 

« Tu vas nous manquer Michel ; il faudra bien que je te saoule encore de temps en temps avec mes histoires ! »

Antonin Teisseire, vainqueur du PPT

 

« Un immense plaisir d’avoir pu échanger avec toi Michel… Tant d’anecdotes de vie à partager ! »

Adrien Guyon, ancien membre du Team W

 

« Nous aussi allons suivre tes exploits en tant que champion de bridge… et j’ai déjà hâte de te croiser au détour d’une table de craps à l’Aria. »

Aurélie Réard, joueuse pro

 

« Tu étais un des rares à considérer le travail des “ouvriers du spectacle” autour de ces grands shows – preuve de ta clairvoyance et de ton humanisme. »

Guillaume Gleize, directeur de tournoi

 

« Tu as une personnalité fabuleuse et ton expérience et ta sagesse ont toujours transpiré dans tes paroles. Tu vas nous manquer sur le circuit. Tu restes et resteras l’une des grandes personnalités du poker français. »

Jimmy Guerrero, joueur pro

 

« Pour moi tu étais déjà un grand champion de bridge bien avant de devenir une personnalité incontournable du poker ! Alors bon retour à tes premières amours. »

Alana Pariente, joueuse

 

« Une pensée pour tous les super moments qu’on a partagés tous ensemble entre Vegas, Deauville et Macao. »

Claire Renaut, joueuse et blogueuse

 

« Tu es une figure emblématique à qui on doit beaucoup pour le développement du poker en France. Tu as fait énormément de bien à notre jeu préféré ! »

Valentin Messina, joueur pro

 

« Toujours le bon mot et la phrase juste. Tu es et resteras un modèle pour moi et pour beaucoup de monde. »

Julien Brécard, joueur et présentateur

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Bruno Fitoussi, nouvel ambassadeur Texapoker

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« Il a été le précurseur du poker en France, et a régné pendant plus d’un quart de siècle sur les plus beaux cash-games et les plus prestigieuses franchises de tournois de poker en France : c’est donc tout naturellement que Bruno Fitoussi rejoigne l’équipe de Texapoker, numéro 1 du poker en France, en tant qu’ambassadeur » : c’est ainsi qu’Apostolos Chantzis a annoncé la nouvelle sur les réseaux sociaux en ce week-end à l’actualité poker déjà bien chargée.

Durant toute sa carrière dans le poker — joueur professionnel, conseiller poker pour l’Aviation Club de France jusqu’en 2013, puis occupant la même fonction à l’ouverture du Club Pierre Charron, jusqu’en 2022—, Bruno Fitoussi a su développer un très large carnet d’adresses à l’international, créant ainsi la première étape européenne du World Poker Tour (Grand Prix de Paris, 2003).

Ses nombreuses contributions médiatiques à l’industrie du poker vont de la télévision (plus de 300 émissions) à la presse (fondateur de Poker52) ; elles lui ont valu un Lifetime Achievement Award aux European Poker Awards,  ainsi que de nombreuses nominations au WSOP Poker Hall Of Fame. Il est également membre de l’European Poker Hall Of Fame et du WPT Honors.

Toujours présent dans le Top 20 français d’HendonMob, il a repris récemment son activité de joueur sur le circuit international et hexagonal, signant de nombreuses places payées, notamment aux WSOP 2022. « Je suis très fier de rejoindre l’équipe de Texapoker, qui fait un travail remarquable depuis des années et qui su se réinventer lors de la difficile période de la pandémie. Apo possède une vision unique, et son succès ne doit rien au hasard. En tant qu’ambassadeur, je suis très heureux de pouvoir contribuer, à mon niveau, à cette aventure exceptionnelle. »

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Moundir, à l’épreuve des questions

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Des années qu’ils côtoient les grands pros lors des tournois les plus prestigieux ! Qui d’entre nous n’a pas rêvé d’être à leur place au moins un soir, plus encore au Main Event à Vegas ? Ce mois-ci : Moundir, rescapé de Koh-Lanta, du Covid et des WSOP où il a tenu jusqu’au Day 3, c’est dire s’il est coriace ! À peine guéri, remis en selle
pour le prochain.

Depuis quand joues-tu ?
Depuis 2009 ou 2010, j’étais à Miami chez un copain. Je m’entraînais avec les joueurs de l’équipe des Dolphins, une équipe pro de football américain. Un aprèsmidi, à la télévision, je découvre la retransmission des WSOP qui passionnait tout le monde. Je demande qu’on m’explique les règles et note sur un papier les combinaisons : paire, double paire, brelan… Le soir même, je fonce au casino et je gagne 800 $ ! J’étais piqué et bien addict, moi qui n’avais jeu de cartes auparavant.

Quelle est ta principale motivation à une table ?
Gagner ! J’ai appris à analyser très vite une table. Dès que je repère un loose-passif, je le martyrise pour monter des jetons. Dans ce cas, il faut se montrer aggro, aggro et toujours plus aggro. Sinon, je patiente. Je note les joueurs qui paient cher une relance hors position et j’en profite quand j’ai du jeu. Et puis quand je repère un fish à ma droite ou à ma gauche, je fais tout de suite ami-ami avec lui pour mieux le déstacker.

Quel type de joueur es-tu ?
Appliqué, prudent, stratège. L’inverse d’un flambeur. Je n’ai spew réellement qu’une fois en voulant surjouer un adversaire qui me surjouait. Grave erreur que je me suis promis de ne jamais recommencer. J’aime la vie, j’ai le respect de l’argent, je ne joue pas pour la frime et je sais mettre mon ego de côté. Être père m’a beaucoup aidé. Non seulement tu sais pourquoi tu te lèves le matin, mais pour qui.

Live ou online ? Tournoi ou cash-game ?
Le cash-game est exclu pour la bonne raison que je ne risque jamais mon propre argent. Pour les tournois, je pratique beaucoup le online qui est, à mes yeux, la meilleure école. C’est mon lever de rideau pour le live qui reste le Graal du poker. J’aime m’asseoir à une table, m’imprégner de l’ambiance
électrique, entendre le bruit des jetons, jauger mes adversaires. J’ai pas mal lu de bouquins sur les tells, en particulier Poker Tells de Joe Navarro, un ex-agent du FBI. J’ai étudié les postures, les taiseux comme les bavards… J’ai repéré, entre autres, que ceux qui parlent beaucoup avant de mettre tapis comme ceux qui surjouent la fébrilité sont souvent max. Et quand j’ai des pros à table, comme je sais qu’ils sont meilleurs que moi, j’observe leur manière de jouer en regardant les vidéos de leurs tournois précédents et je joue très tight. Et puis, si je n’ai pas d’infos fiables contre eux et que je doute dans un coup, comme dit Davidi Kitai : « Il n’y a pas de honte à faire le lâche. »

As-tu l’impression de progresser ?
Au début oui, mais plus vraiment aujourd’hui. Pour y arriver, il faudrait que je m’entraîne quatre heures par jour. C’est trop chronophage. J’ai une famille, une femme (Inès), trois enfants (Aliya : 6 ans, Ali : 2 ans et Aya :
un an), et un boulot télé. Mais j’ai quand même mon petit bagage. J’ai appris par coeur la table de Nash et je compile toutes les statistiques imaginables sur mon iPhone.

Ton meilleur souvenir ?
J’en ai deux. Ma victoire lors d’un side à 225 € du Winamax Poker Tour en 2012 où j’ai empoché 10k et ma 472e place au Main Event des WSOP en juillet 2018 à Vegas. Nous étions 7 874 concurrents au départ et je suis reparti avec 29 625 $. Lors- du Day 3 qui s’est terminé à une heure du matin, je me suis retrouvé dans le top 10. J’étais tellement euphorique que je n’ai quasiment pas dormi de la nuit. Je ne pouvais pas m’empêcher de cogiter : soit je me voyais en table finale, soit je sortais sur la première main ! Bilan, je suis arrivé très fatigué et j’ai perdu quasi tous mes jetons avec QQ, puis mes cinq dernières blindes avec KK contre Q3 ! Mais quel pied !

Par Philippe Lecardonnel

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Un drôle de scandale secoue le online américain

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Tout a commencé par un tweet signé Bill Perkins, playboy milliardaire habitué des grosses parties high-stakes : il promettait ce samedi révéler le scandale du siècle dans le poker en ligne. Puis la baudruche s’est dégonflée petit à petit pour révéler un cas de « ghosting » assez courant : en gros, dans une partie supposée n’accueillir en ligne que des amateurs fortunés, l’un d’eux avait remis les clés de son compte à un pro pour raser la table de fish.

Malgré les cris d’orfraie d’une partie de la communauté online américaine, une bonne moitié se gausse quant aux malheurs de Bill Perkins et de son compère, le toujours très vulgaire Dan Bilzerian. Ce dernier, dans un accès de colère, a tweeté à son tour l’identité de l’un des « sept top pros » qui aurait abusé de l’argent et de la confiance des riches joueurs : Daniel « Junglemandan » Cates, déjà impliqué dans un cas du genre en 2011 (affaire qu’a très vite ressorti Vanessa Selbst, bien connue pour être une justice-warrior sur twitter).

Et après ? Les journaux ont beau faire les choux gras de ce genre d’affaire, on ne peut pas encore parler d’un scandale fou : ce « ghosting » qui peut en effet s’apparenter à de la triche ou en tout cas à un edge par rapport aux autres n’est pas non plus du niveau d’un compte super-user qui verrait toutes les cartes…

Pire : ce n’est pas dans les sites officiels que se sont passés ces arrangements avec la vérité mais sur l’un des nombreux sites « invitational » qui ont fleuri entre les pros durant les WSOP il y a deux ans, des sites illégaux, donc, qui permettent de jouer en toute illégalité des millions de dollars entre amis…

Bilzerian et Perkins devraient révéler d’autres identités de pros ayant donc joué sous un autre pseudo que le leur… Joey Ingram, journaliste d’investigation poker, est en tout cas sur l’affaire et promet d’autres révélations à venir.

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